voiliers en mer egée

Je reviens d'une dizaine de jours de vacances (de terrien) dans le Dodécanèse et je suis étonné par ce que j'y ai vu : peu de voiles, quelque soit le temps, les voiliers semblent toujours naviguer au moteur. Plutôt que d'aller mouiller dans de petites criques isolées les voiliers se regroupent devant les plages fréquentées pendant la journée et rejoignent leur marina le soir. Dans la marina ils sont amarrés cul au quai (j'ai déjà lu ici une explication de cette façon de faire mais je ne m'en souviens plus...). Certains ont des annexes apparemment pneumatiques mais avec un moteur in-board et un petit volant comme une voiture, c'est quoi ? Je n'ai jamais vu ça dans le catalogue C...ss ou A.D. D'autres font marcher leur moteur en permanence au port, peut-être pour alimenter la clim' et avoir toujours des glaçons pour l'Ouzo ? Bref que de différences avec la Bretagne ! Sans compter les caïques magnifiques, certains équipés de véritables voiles apparemment mais qui ne les mettent jamais non plus.

L'équipage
19 août 2011
19 août 2011

Bonjour!
Je reviens de Croatie où j'ai constaté la même chose. J'ai compris pourquoi en restant une nuit au port de Trogir. La plupart des voiliers (en majorité des Bavaria de 36 ou 40 pieds) sont loués par des sociétés spécialisées. A Trogir, ils étaient alignés comme à la revue, des dizaines! Les clients n'ont rien de marins expérimentés, c'est le moins que l'on puisse dire. J'ai assisté, depuis mon bateau, à une prise en main: le client écoutait à peine les explications! Ne t'étonne pas que la navigation s'effectue uniquement au moteur... J'ai assisté à une arrivée simultanée au ponton, cette fois sur l'ile de Vis, de trois ou quatre de ces bateaux avec 15 noeuds de vent en latéral! Ouille, le merdier! Ma coque griffée s'en souvient encore!!!
Quant à ces annexes, ce sont des semi-rigides hydrojet, à jet d'eau propulsé par une turbine. C'est la grande mode, ça coûte une fortune et ça n'a aucun intérêt face à une motorisation classique à hélice.
Voila, si j'ai pu t'éclairer un peu...
Note que je ne suis pas un voileux, je navigue au moteur avec un Flyer 701. J'ai pourtant l'impression d'avoir le même état d'esprit que vous, la même approche du plaisir en mer.
Pierre

19 août 2011

l avantage du jet , pas de risque d accident avec l hélice , c est ,je pense mieux ainsi vu les utilisateurs

19 août 2011

Et l'amarrage cul au quai ou au ponton c'est pourquoi déjà ? Pour les yachts de plus de 20m on comprend bien qu'il s'agit de montrer le luxe du mobilier du salon au promeneur du soir mais pour un voilier plus petit on ne voit pas grand chose quel est l'intérêt, gagner de la place ?

19 août 201116 juin 2020

nous sommes sauf quand c'est impossible (cargese par exemple) toujours "cul" à quai pour les raison suivantes

1/ c'est mille plus facile de monter et descendre par l'AR
2/ on est pas des sauvages et j'attends toujours le bonjour d'un hissonaute ou d'un copain de passage, or le nom du bateau est à l'AR
3/ j'aime bien participer à la vie du ponton et observer la vie qui passe. sur 15 jours de croisiere, 3 nuits au port seulement !

19 août 2011

Il y a 2 ans le capitaine du port était un Breton, il a donné là bas de bonnes habitudes et pour avoir de l'eau douce c'était gratuit et facile. j'ajoute que c'est au fond de cet "aber" en 2002 que j'avais vu une jeune bergère Corse se baigner à poil, mais avec la protection de ses biquettes et surtout d'un petit troupeau de chiens. Quand je pense qu'ici l'eau est à 19°... Brrr

19 août 2011

a figari, le port le plus sympa et le moins cher, pour info, 18 €
la capitainerie organise des navettes d'une heure pour aller faire des courses car c'est à 2 kilometres.
il n'y a rien autour du port, c'est un port dans une ambiance de mouillage.

19 août 2011

toujours le même, un grand bourru sympa des que tu es respectueux et qui se met en 4 pour t'aider !

par contre faut pas entrer sans l'appeler sur le 9, il prend son haut parleur et il chasse l'intrus !!

19 août 2011

ben, en grèce y a souvent tout simplement pas le choix, comme y a ni pendilles, ni bouées. donc, quand on a une kobra de 20kgs, on préfère le guindeau de l avant aux petits bras musclés pour s'amarrer étrave avant.

19 août 2011

Cul à quai? Ou étrave à quai? Je ne vois pas bien le problème... De toute façon, tous les bateaux sont perpendiculaires au quai ou au ponton, sur pendilles. Effectivement, cela permet de gagner de la place et d'en caser beaucoup plus que parallèles au quai! La plupart des bateaux possèdent un accès par l'arrière. Il ne faut pas voir le mal partout! Les plus petits se mettent par l'avant histoire de préserver le safran. Mais, franchement, je n'y vois aucun problème, même pas une exposition ostentatoire de son mobilier...

19 août 2011

plus facile de descendre cul a quai ( ça évite comme moi de se voutre a l eau en tenant l enrouleur pour descendre celui c est mis a rouler ) et de dire bonjour aux passants

19 août 2011

Cul a quai, c'est ainsi qu'on s'amarre enGrece, avec ancrage a L'avant, et amarres arriere au quai. Cest en fait assez facile, sauf par vent fort de travers. Le seul risque est d'emmeler sa chaîne et son ancre avec le voisin, les bateaux sont ainsi serrés les uns contre les autres. Aucune perte de pla e sur des quais souvent trés petits, mais en pleine ville dans toutes les Îles grecques. Si on recherche la solitude, il y a aussi de nombreux mouillages abrités.
De nombreux bateaux voyageurs en Grèce et Turquie, mais en été ils se planquent à l'écart des coins très fréquentés par ceux que tu as du voir.
Brigitte sur Flores

19 août 2011

Cul a quai, c'est ainsi qu'on s'amarre enGrece, avec ancrage a L'avant, et amarres arriere au quai. Cest en fait assez facile, sauf par vent fort de travers. Le seul risque est d'emmeler sa chaîne et son ancre avec le voisin, les bateaux sont ainsi serrés les uns contre les autres. Aucune perte de pla e sur des quais souvent trés petits, mais en pleine ville dans toutes les Îles grecques. Si on recherche la solitude, il y a aussi de nombreux mouillages abrités.
De nombreux bateaux voyageurs en Grèce et Turquie, mais en été ils se planquent à l'écart des coins très fréquentés par ceux que tu as du voir.
Brigitte sur Flores

19 août 2011

Oui, je suis d'accord avec toi, le seul problème est de réussir la manoeuvre quand il y a du vent fort et que le bateau ne répond pas très bien en marche arrière. comme je ne suis pas un as de la manoeuvre, je me mettais presque toujours étrave au quai... Mais pour repartir ça n'était pas toujours de la tarte.

19 août 2011

Amarrage cul à quai, c'est aussi ce qu'on appelle à la méditerranéenne ("Med mooring" pour les anglais) : je ne crois pas que ce soit une question de rationaliser l'espace libre dans les ports. Je crois qu'on s'est toujours amarré ainsi dans les ports de méditerranée (y compris les pêcheurs) pour pallier le ressac fréquent. Et avant qu'il y ait des pendilles pour les plaisanciers, on mouillait son ancre et on culait pour arriver à quai et s'amarrer naturellement par l'arrière, ce qui demandait une certaine pratique.
Au début des années 80, c'était encore ainsi dans pas mal de ports espagnols, par exemple, au quai public, gratuit.
(soupir !). C'était le bon temps !!!

19 août 201116 juin 2020

Pour revenir au sujet principal, ne généralisons pas ! Etant à l'année en mer (egée depuis trois saisons) je vois beaucoup de bateaux à voiles "à la voile" ! Et j'y suis attentif.
Les flotillas sont nombreuses dans le Dodecanèse, c'est vrai qu'eux possèdent une furieuse tendance à allumer le bouzin. Et cela donne une mauvaise impression.
Mais il y a aussi quantité de bateaux de propriétaires et l'on se croise assez souvent sous voiles, en saison ou hors saison.
Quant à l'annexe en question, jamais vue sur un bateau à voiles excepté celui ci-dessous:

Thierry, sur Troll

19 août 2011

@moustic : Ici les pendilles sont très très rares et c'est bien pour mettre plus de bateaux qu'on se "gare" ainsi! Hors saison, on est très souvent alongside, mais dès que ça se remplit, le capitaine du port vient te voir, en général très souriant, et te demande de te garer à l'équerre.

20 août 2011

Bjour, OK. Et c'est confortable "alongside" hors saison ? Ce doit être un endroit très abrité. :-)

20 août 2011

Le principe d'un bon port étant d'être bien abrité, oui!!!

Le problème vient souvent des ferries qui agitent parfois dangereusement la flotte...mauvais souvenir au port d'Adamas, sur Milos, où Troll a brièvement coincé son rail de fargue SOUS le quai lors de l'arrivée "sportive" d'un gros VODAFONE! ... Aïe bobo!

20 août 2011

dans le vieux port de saint tropez les yachts s'amarrent eux aussi sur ancre devant et cul a quai
il n'y a pas de pendilles... normal car les dimensions des bateaux changent tous les jours en saison
eric

20 août 2011

pour tous les quais d'honneur, à Ajaccio et Bonfifacio pareil

à Bonif un yacht de 120 mètres (YOGI) EST PARTI en passant tout pret de la panne, j'étais à l'extérieur. LE PORT FAIT 30 METRES DE LARGE A TOUT CASSER à cet endroit.

les 2 chaines et les 2 ancres en inox qui remontent sur 50 metres.
Joli travail en douceur, heureusement ca souffle que dans l'axe de la calanque

20 août 2011

Oui, à Antibes, à Cannes aussi pour les "grande plaisance" comme ils disent pudiquement ! ;-)

20 août 2011

Bonjour JCLB, c’est un breton qui te parle…
Quand nous sommes arrivés en mer Egée pour la 1ère fois, en 1986, complexe de supériorité breton, oblige… Je me suis dis : je vais leur montrer… J’ai assez vite compris… que naviguer par ici était autrement plus difficile qu’en Bretagne.

Alors pourquoi beaucoup de moteur, et surtout sur la côte orientale : tout simplement et çà ne t’auras pas échappé, sauf si tu as oublié… Mais il existe un truc qui s’appelle Meltem, et qui peut lever une mer très, très difficile à négocier, c'est-à-dire… impossible à négocier, sauf à vouloir casser le bateau, et l’équipage. De plus le Meltem suit fidèlement la côte turque (pour le Dodécanèse), et ce sera ou vent debout, ou vent arrière, avec un vent contre courant allant jusqu’à 2 nœuds sur certain caps….

Maintenant, pourquoi arrière au quai… Cà a été très bien expliqué par Jousselin et jeanlittlewing plus haut. J’ajouterai, que manœuvrant solo la plus part du temps, c’est beaucoup facile, surtout si on mouille sur ancre. Je peux commander la descente de chaîne (quoique pas toujours ***) , depuis le cockpit, et aller passer mes amarres à terre rapidement…C’est aussi une vraie sécurité si il faut dégager rapidement…

Voilà… pour le peu que je saches

Michel
Laorana, aout 2011, bloquée pour une petite semaine à Gokceada par un Meltem musclé….

*** : contre exemple sur le mouillage au lien suivant
www.eauxturquoises.fr[...]les.htm

20 août 2011

Re-bonjour, Michel

C'est pas du Meltem, cette année, c'est du Poiraz.
...Mais ça revient au même pour ton argument :-)

Peio
Haize Egoa à Dikili

20 août 2011

Bravo le spécialiste... Oui c'est du Poiraz... vaudrait mieux du Meltem...
cordialement
michel

20 août 2011

Cette année, j'ai remarqué sur les côtes corses et provençales, que de plus en plus de voiliers marchaient voile et moteur.
Quand seule la grand voile est hissée, il est assez évident que le moteur tourne.

Mais là, c'est aussi génois déroulé mais gonflé (puisque surbordé). Je comprends éventuellement quand il s'agit de passer un cap en évitant de tirer un dernier bord, éventuellement aussi quand on est en train de charger, mais là, c'est le mode de propulsion habituel qui pose un problème. Quand on est en route de collision, moi, babord amure et l'autre tribord amure, je suis obligé de me dérouter (puisque je ne me rends pas forcément compte que l'autre est au moteur, évidemment sans cône noir pointe en bas). Vous me direz que ce n'est pas grave, mais quand on essaie de passer Sicié au près et que çà arrive 3 fois de suite, ça énerve.
D'autant qu'en cas de collision, il me serait très difficile de prouver que le bateau "adverse" marchait au moteur.

20 août 2011

Bonsoir , retour d'une quinzaine de nav , fin juillet , sporades du nord puis de l'est enfin dodécanése, donc skiathos - limnos - lesbos - cos, joli périple, belles iles , pas tout à fait assez de vent cette annèe, par rapport au meltem de 2009 , l'équipage est tj mécontent...

Tout cela pour dire que dès que voilable, elles étaient envoyées, comme assez souvent, les autres voiliers du plan d'eau.

POIRAZ , je ne connaissais pas, pas trouvé sur mon Pilot de 1992... infos ?

Beaux vents BD

21 août 201116 juin 2020

Oui, pas de Vents forts depuis le début de saison

Mais là çà s’y est mis. Demain 30 nœuds synoptiques, c'est-à-dire 40 à 50, aux caps ou sous le vent des îles.
On est bien… au port…

Poyraz : c’est le nom donné au vent de secteurs Nord. Le Meltem (qui est un nom turc, les grecs les appellent les vents "étésiens") est un vent stable, résultant d’une dépression centrée sur l’Anatolie, et de hautes pressions stables sur les Balkans.
A la différence du meltem, le Poyraz, souvent un courant perturbé, est très instable, donc imprévisible. Il peut souffler en hiver, de secteur NE, générant des frimas nous arrivant de Sibérie (pour nous, à bord, en Turquie).

Là nous avons affaire à du Poyraz, le centre de la dépression doit se trouver au sud de Chypre.Voilà pourquoi, vaut bien mieux du Meltem

Cordialement
Michel

NB Pour complémenter le sujet sur la navigation eu moteur : outre les vents levant une mer trop dure, on peut aussi trouver des calmes désespérants. Dans la plus part des cas, nous n’avons jamais le mer du vent…

phare des Baleines, ile de ré

Phare du monde

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2022