J’ai passé mon enfance et adolescence à coté de la mer Adriatique. Quand j’étais petit, des grands paquebots blancs partaient chaque semaine vers les Amériques et l’Australie en me laissent rêveur des ces longues navigations en direction du soleil couchant. La mer à l’ouest de ma ville n’était jamais loin de moi.

A l’âge de 10 ans, j’ai eu quelques expériences d’école de voile en dériveur, d’abord avec des Optimists, puis avec des Caravelles, bien plus stables avec la bora qui soufflait très forte dans mon golfe pendant l’été. Plus tard c’était l’école autrichienne de Grado, avec des beaux Spanker, dériveurs lestés hollandais, coque en bois, dérive en fonte, avec lesquelles on faisait des sorties « tous les temps » dans le nord Adriatique. Ensuite j’ai utilisé des beaux « Randmeer », quille-fixe hollandais d’environ 6 mètres ; très stables, marins et élégants. C’était un très bon période de ma vie.

Après avoir terminé mes brevets de navigation hauturière, en 1991 j’ai acheté un Dufour 31 (1979). C’était un bateau magnifique, sécurisant, marin, avec lequel j’ai navigué tout l’Adriatique (Croatie), une partie de la Grèce (Corfou, Ithaki, Rhodes, Astypalea, Tilos, Rhodos) et la côte sud de la Türkiye (Marmaris etc). Que des bons souvenirs !

En raison de mes déplacements pour le travail, j’ai pu garder le Dufour 31 jusque au 1998. A la revente de ce bateau j’ai acheté un vieux dériveur Flying Dutchman, Bianchi et Cecchi 1976, coque en fibre, pont en bois, que j’ai toujours, soigneusement gardé dans mon garage. Je l’utilise de temps en temps. Je ne suis pas un fan de la vitesse au trapèze, pour moi ce bateau a l’avantage d’être suffisamment grand pour être à 3 sans se gêner (6.05 ht) et surtout léger ; je peux sortir et rentrer avec très peu de vent, même s’il y a un peu de courant de marée, comme c’était le cas dans les lagunes de l’Adriatique nord (5 nœuds à marée descendent étaient fréquents). J’ai ajouté deux niveaux de ris à sa GV pour pouvoir sortir seul si c’est le cas, ou tout simplement réduire pour ne pas trop se mouiller si le vent monte.

Entre 2003 et 2006 j’ai étai propriétaire d’un Oceanis 331, année 2001, version 3 cabines, avec gestion en location à Hyères. C’était également un joli bateau, avec lequel j’ai découvert la côté méditerranéenne française et espagnole, mais je n’ai pas retrouvé les sensations de sécurité que j’avais avec le D31. A part ça, cette expérience de gestion – location a été très positive.

Parfois j’ai pris en location des bateaux à voile dans la mer que je connais le plus, l’Adriatique ; des belles expériences avec des etap 29 ou de Bavaria 46.

Là où je vive, la vue de la mer et les parfums des algues me manquent. Dans quelques années, je chercherai à nouveau un petit bateau habitable, solide et marin, comme c’était le dufour 31. Je ne sais pas encore lequel, car je dois encore apprendre beaucoup des choses avant de faire ce choix. Parfois je me dis que je le temps passe, que le monde change et que je devrais tout simplement viser un petit bateau habitable, transportable sur remorque, pour des navigations côtières. On verra. En attendant je lis avec attention vos messages sur le forum. C’est toujours très agréable de vous lire, vous donnez toujours beaucoup à réfléchir et à s’épanouir.

Bon vent à tous !