Askoy II et Jacques Brel

je m'excuse pour le premier lien "introuvable". Le message de Marie, qui étudie les chevaux, n'est pas si éloigner de ceux qui RESSENTENT la mer. C'est dedans, c'est un sentiment.

Pour autant les chevaux n'ont rien à faire sur ce forum (d'après les grincheux sans ouverture).
Pour ma part, le ressenti est plus commun aux marins qu'aux politiciens de comptoir. Bon fil quand même.

vu la photo , pas grand chose a récupérer ?

rien qu'aller chercher l'épave ensablée à l'autre bout du monde était un challenge fou. On a rencontré ces messieurs à un salon du loisir nautique à Gand, on leur a laissé quelques euros :-) ... ... ...

pour ceux qui n'ont pas compris le sens de leur oeuvre, alors vous n'avez sûrement pas compris Brel.

[youtube]

Pas cool , il y a quoi d origine sur le nouveau bateau ?

C'est aussi mon impression. Je crois que cette traversée à bord d'Askoy II était une impulsion, un défi, une aventure, qu'il a réalisée. Une sorte de spectacle aussi, en écoutant de la musique classique à fond sur le pont comme si le pont était une scène, entre deux femmes qui étaient tout sauf un vrai équipage. Et ce magnifique bateau, ce bateau de rêve, si beau, si grand, si solide, il l'a rapidement vendu en arrivant aux Marquises, s'est acheté un avion et le bateau abandonné à toutes sortes de traficants pour servir de cargo et terminer en épave, misérablement enfoui dans le sable d'une plage? cruel destin pour Askoy. Brel n'était ni un navigateur ni un marin, il ne savait pas ce que c'est d'aimer son bateau. Cette histoire laisse dans l'âme un goût très amer, dans la mienne du moins.

L'amour des marins pour leur bateau... cela me fait penser à Peyrol, dans la nouvelle de Joseph Conrad "The Rover" (Le Frère-de-la-Côte), qui construit amoureusement sa tartane dans un recoin de la presqu'île de Giens, tartane qui servira finalement pour détourner l'attention lors de l'évasion de Napoléon de l'île d'Elbe, dans une Méditerranée infestée d'Anglais.

Qui a lu ce merveilleux texte de Conrad, l'un des plus attachants ? Il commence par ces vers de Spencer:

"Sleep after toyle, port after stormie seas,
Ease after warre, death after life, does greatly please. "

Askoy n'a pas eu cette chance-là.

fr.wikipedia.org[...]C3%B4te

dommage , on sait pas ce qu il y a d origine ??

Brel n'était pas un marin, c'est sur, d'ailleurs les frères Wittevrongel restaurent / refont l'Askoy pour beaucoup d'autres raisons aussi.

Le bateau fut il y a 50 ans un des plus beaux bateaux de la plaisance belge de l'époque. Il est issu d'un chantier anversois, il a été propriété de gens connus, dont un architecte élève de Horta, et de Brel évidemment.

Les frères Wittevrongel connaissaient le bateau avant Brel, l'ont toujours aimé, et en plus Brel est venu refaire la garde-robes chez eux, dans leur voilerie.

Ca fait un ensemble de raisons coup de coeur, le fait aussi qu'ils aient les moyens de cette restauration, dont Brel n'est qu'une partie. Mais ceci dit, pour aider au financement et trouver des partenaires, il est plus porteur de parler du bateau de Brel que du bateau d'Hugo Van Kuyck!

Ce bateau est un symbole de la jeunesse des frères Wittevrongel et je crois que c'est pour cela surtout que par passion, ils le refont.

pas beau du tout ce bateau historique oui

Chacun ses goûts, moi j'aime beaucoup. Pour les Anglais, qui donnent le féminin au bateaux (she), c'est peut-être plus évident. Titouan Lamazou a peint "Les femmes du monde", il aurait pu peindre aussi "les bateaux du monde". Tant de beautés différentes. Askoy était très solidement construit, en tous les cas; son histoire l'a prouvé. Et c'est sûr aussi qu'il ne devait pas ses qualités à Brel.

Si tu pouvais lui lâcher les roubignolles au père Brel, ce serait bien.

Intéresse-toi à sa vie et aux conditions dans lesquelles il est arrivé à Hiva Oa, ce qu'il a enduré sur ce bateau et tu diras peut-être moins d'âneries.

Tout tes liens sont super. J'ai même rippé hier soir sur un doc d'un blog concernant la couleuvre de Montpellier, plus grand serpent d'Europe, car j'en ai trouvé une l'année dérniére.Du coup ça m'a rappelé que j'avais vu la même il y longtemps ,enfant . Ici par contre c'est un peu un panier de crabe, ou nid de serpent si tu creuses, il faut juste s'habituer et on comprend vite .

"acqui se habla sin pelos en la lengua" j'adore

Yves. Je vous crois. J'aime depuis toujours les chansons de Brel, comme tout le monde sans doute ici. Mon intention n'était pas de créer une polémique, qui n'a aucun intérêt ni aucun sens. J'ai découvert l'existence d'Askoy II et de la navigation de Brel aux Marquises par ce documentaire que j'ai simplement voulu partager, dans mon premier post, sans aucun commentaire de ma part, comme vous pouvez le constater. Bien entendu Les Marquises sont une des plus belles chansons en langue française. Elle a une histoire secrète, sans doute. Mais quand j'ai vu ce film et que j'ai appris ensuite l'histoire tragique d'Askoy, cela m'a mis mal à l'aise. Nous sommes certainement très différents l'un de l'autre, nous ne sentons pas les choses de la même manière. Parfois je dis les choses directement parce que j'ai vécu 20 ans en Amérique du sud (une vie pas toujours drôle ni facile non plus et sans l'argent et la célébrité de Brel) et que l'espagnol, comme l'anglais est une langue directe. Hahí se habla sin pelos en la lengua. là-bas, personne ne s'en offusque. Peut-être ma sensibilité a-t-elle dépassé mes mots, je ne sais pas.
Mais je n'ajouterai plus rien sur ce fil, je voulais juste informer; pour moi la discussion est close. Ce n'est pas du tout ce que je cherchais.

Bonsoir,
Askoy II, ce n’est pas qu’il est beau, c’est qu’il a de la personnalité ! Peu importe à qui il a appartenu. Beaucoup sans doute s’arrêteraient devant Askoy II amarré le long d’un quai.
Combien de bateaux “historiques“ (qui ont fait la légende de la voile depuis 50 ans) sont beaux ? Joshua, Suhaili, Williwaw, Damien, Pen Duick 2 ou 3, etc. ?
Qu’est ce que la beauté, les lignes tendues d’un JI, la rage de vitesse et de vaincre qui émane d’un 60 pieds Open, ou le parfum d’aventures dans les Iles, ou ailleurs, qui se dégage d’un voilier comme Askoy II? Il est une invitation au voyage, lointain.
Pour en savoir un peu plus sur les relations de Jacques Brel avec Askoy II, ce bref article de La Libre Belgique délivre quelques éléments.
www.lalibre.be[...]61469a0

Philippe

Brel avait du remonter pour une première operation liee a son cancer des poumons (tous les genies qu on a perdu à cause du tabac brel moitessier et d autres) son voyage a ete heroique sur ce voilier moche et hyper lourd

legadiamb: c'est exactement cela.

Pour comprendre le lien, l'amour qui lie un vrai marin à son bateau, il faut voir ou revoir ce documentaire de Laurent Charpentier sur Loïck Fougeron, ce marin si attachant, qui explique, au début, pourquoi un bateau, c'est "plus qu'une personne":

Askoy n'était pas responsable de la maladie et des malheurs de Brel, "elle" (she, pour parler comme des Anglais) l'a conduit fidèlement jusqu'aux Marquises, mais je suis pas sûr que Brel ne soit pas pour quelque chose dans la fin lamentable d'Askoy.

En fait Brel et Askoy II étaient étrangers l'un à l'autre.

chez ces gens là ....

laissons son ame et sa légende en paix