Faire monter un dériveur sur la grève

En pleine réflexion sur le grand voyage dans des pays vraiment sauvages,
j'en suis arrivé à la conclusion que l'un des soucis du voyage en terre vraiment inconnue, c'est qu'on ne pouvait plus se poser nul part, et lorsque l'on trouve un abri, on ne peut pas compter dessus longtemps.

Et puis, il y a quand même un paquet d'iles qui ne présentent absolument aucun abri naturel.

Alors, 2 solutions :
- soit on trimbale un mouillage suffisamment dimensionné pour pouvoir le considérer comme un corps mort (ce qui présente l'avantage de laisser le bateau à l'eau, mais l'inconvénient de représenter un gros obstacle pour aller à terre)
- soit on trimbale le matériel minimum pour pouvoir faire grimper le bateau sur la grève

Alors, je pense à un dériveur lourd, de grand voyage, fait pour vivre en autarcie, donc un truc de plus de 10T.
Par contre, je pense aussi à un cas où on va vouloir rester plusieurs semaines/mois.
Donc, si ca prends 10jours pour monter sur la grève, 10jours à trimbaler du galet pour niveler une pente douce, c'est ok.

L'idée de monter sur la greve un bateau lourd me semble un peu absurde de prime abord, sauf que ... C'est réellement ce qui se fait, "en standard", dans tout un tas d'endroits reculés, par exemple ici : www.google.com[...].604303
Et surtout, ca demande très peu de matériel : un peu de bois, un treuil, et on fait glisser.
Mais par ailleurs, un autre truc me fait penser à cette idée, ce sont les boudins gonflables utilisés de façon assez standard sur les bateaux. (chercher "inflatable roller lift" sur google)
Bon, après, c'est vrai que ca ne semble exister couramment qu'en 2 tailles : moins de 0,5T et plus de 1500T. Il manque un juste milieu.
Après, il faut aussi un treuil, et pourquoi pas, un palan pour soulager le treuil.
Un treuil, ca tombe bien, il y a un guindeau à bord, et un palan, ca tombe bien, ce ne sont pas les aussières qui manquent à bord.
Du coup, cela requiert les boudins, qui hélas prendraient un volume significatif à bord... Mais moins que des rondins de bois.

Et avec ca, hop, on part à l'assaut des collines ! #Fitzcarraldo

Bon, le soucis, c'est que pour l'instant, les rares fois où j'ai tenté des choses à peine scabreuses, j'y ai gagné tout un tas de cheveux blancs, alors, imaginer grimper sur la grève, ca semble marrant comme ca, mais en pratique, cela pourrait s'avérer beaucoup moins réaliste.

Cela vous inspire ?

L'équipage
01 mars 2021
01 mars 202101 mars 2021

1er un treuil nécessite un ancrage
2e la pente
3e bon courage
J epasse les détails: qualité de la greve, force: sinus alpha, frottements.

01 mars 2021

Quelle idée!!! les abris sont nombreux, partout. Que tu ailles en Alaska, en Patagonie, dans toutes les iles du Pacifique ou de l'Indonésie, au Groenland comme en Amérique du Sud.
Et être à l'ancre est le plus sur. Un bon mouillage tient à peu près quel que soit le temps. Sur un bateau de voyage, tu as de quoi mouiller long, lourd et en sécurité.
Enfin, la côte, c'est le danger. Danger de vols, de bestioles, moustiques, nonos, yen yens, etc, des ours parfois, des cynocéphales aussi.
Donc, pour moi, la sécurité, dans les coins déserts, c'est mouillage.

01 mars 202101 mars 2021

tout a fait d'accord avec ED

01 mars 2021

Il devrait être possible d'adapter le système:

02 mars 2021

Il est "Terrible" ce mille-pattes !!!

;-)

01 mars 2021

Intéressant sujet, pour une fois, on peut pas dire " déjà répondu, utilise la fonction recherche".🤓.
Je rajoute mon grain de sel, pas nécessairement réalisable : 4 béquilles trop longues , deux de chaque côté.
( s'inspirer du mouvement des éclopés avec béquilles : hop ! )
🤔

01 mars 2021

Il suffit tout bêtement d'échouer au coefficient maximum de très grande marée, au besoin en plantant l'étrave en arrivant à fond. Pour pouvoir repartir il faudra attendre un temps certain la nouvelle très grande marée. C'est d'ailleurs le problème quand on veut échouer : ne pas se tromper pour le sens d'évolution du coeff de marée. Dans tous les cas, en totale autonomie un bateau de voyage dispose de 2 à 3 mouillages avant + le mouillage arrière pour les DI, et de longues aussières pour pouvoir ficeler le bateau dans des endroits pourris où on ne peut pas se permettre de laisser le bateau vagabonder sur son mouillage.

01 mars 2021

Il existe des gros boudins sur lesquels on beache avec beaucoup d'élan pour se mettre au sec. Ça fonctionne pour des bateau de plusieurs dizaines de tonnes.

01 mars 2021

Red sky, tu es sûr ? Parce que la seule vidéo de ce genre qu'on ait vue était un fake, ils avaient fait tourner la vidéo à l'envers pour faire croire à une mise au sec, alors que c'était une mise à l'eau 🤣

01 mars 2021

Voilà un fil qui s'annonce réjouissant... je me le bookmarque !

01 mars 2021

Oui ça promet ... déjà que des dériveurs beachés en voyage on n'en voit jamais, alors là c'est sûr que ça va faire un tabac 🤣

02 mars 2021

La solution intermédiaire pour ce genre de choix, y compris en voyage me semble être celui d'un amarrage équivalent à celui qu'on trouve dans les ports à echouage en Bretagne ou autre . Donc avec un dériveur ou biquille de préférence, mais pas forcément au point de hisser le bateau sur la grève , ni non plus continuellement au mouillage en eaux plus profondes . Donc simplement un amarrage adapté pour être alternativement au sec ou non , suivant la marée (abri, estuaire, remonté en riviere etc)

02 mars 2021

Plutôt que de se faire d'autres cheveux blancs en voulant compliquer les choses simples, suivre les conseils de tonton ED, le spécialiste en grands voyages 😉

02 mars 2021

Sinon, tu as ce genre de bateau, conçu pour ;-))

02 mars 2021

J'avais vu cet "amphibie" il y a quelques années, c'est toujours surprenant !

02 mars 202102 mars 2021

Il y a aussi celui qui va au Mont Saint Michel ( pas celui là, l'autre, en Cornouaille UK), il a un petit air de Combi VW pick-up 😉

02 mars 202102 mars 2021

Merci pour vos retours !
En fait, oui, ca ne se fait pas ... (et c'est pas comme s'il n'y avait pas légion de bateau à l'échouage en bretagne qui pourraient le faire)
Je ne sais pas si c'est vraiment par complexité technique (bon, réussir à gérer les boudins alors qu'on est encore à flot, sur une carène tout en rondeur d'un voilier, ca doit quand même être un beau bordel, même en gonflant le boudin petit à petit)
ou si c'est juste par habitude.
Mais même par habitude, être le premier à le faire, c'est aussi se prendre les plâtres qui vont avec, donc c'est déjà une raison de ne pas le faire.

Maintenant, je note que le mouillage reste la solution reine, et qu'on peut mouiller partout.
Dans ce cas, je suis preneur de plus d'informations : quel mouillage installer quand effectivement on a toute la place que l'on veut, mais qu'on va rester 6 mois sans bouger ?
Je suppose qu'on ne reste pas sur un mouillage tournant, mais fixe en mettant une ancre à l'avant, et des aussières à l'arrière pour se prendre sur le rivage, en triangle.
Et ca, c'est ok, on peut rester 6mois, descendre à terre une semaine, on peut faire confiance au mouillage ?

On dit que l'on peut mouiller partout, et quelque part, cela me va.
Alors, je prends quelques exemples où justement, je m'étais dit "dur dur là, quand même"
- Tristan da cunha (qui a bien un port, mais pas super protégé, avec la place pour 2 bateaux :D)
- Ile de la Réunion (qui a des ports, mais pour ce qui est du mouillage protégé ...)
- Je passe sur tout un tas d'ile dont le nom est plus ou moins "l'ile inaccessible" (je crois qu'il y en a une dans chaque archipel, ca doit être une sorte de tradition)

L'autre conseil que j'ai noté, c'est effectivement de jouer sur les grandes marées.
Alors, là, oui, clairement. Il suffit d'être dans une zone à marée (bon, yen a pas partout, mais il y a en a beaucoup quand même, la bretagne est loin d'être une exception)
Bon, si on veut rester posé 6mois, ca se prépare plusieurs mois avant pour être au rdv des grandes marées, mais c'est ok.
Après, je note que là où il y a des marées, cela correspond généralement à des cotes fournissant des abris (ou des cotes bourrées de bancs de sables à éviter de toute manière)

Après, sur le danger de la cote :
oui et non.
Effectivement, les moustiques sont un danger sous-estimé de loin, mais très concret quand on y est. (bon, après, ils ne piquent pas les bateaux)
Après, il y a les autres insectes, qui peuvent faire plus de dégâts : piller la bouffe, bouffer les fringues, flinguer les boiseries (notez la répétition, je fais de la poésie ! :D)
Les autres gros animaux ... Effectivement, sur la berge, il y a plus de chance d'être embêté, quoi que ... Le bateau a sec a quand même un franc-bord important, c'est peut-être plus difficile de grimper que de nager pour le rejoindre.
Par contre, l'idée de grimper sur la grève, c'est de se dire qu'à partir d'une certaine hauteur, on ne risquait plus grand chose de la mer ... Sauf une tempête tellement énorme qu'elle fait partir la grève (ca arrive, elle se reconstitue alors ensuite petit à petit)

Quant au vol ... Disons que la grève est propice aux petits vols, mais décourage très fortement le vol du bateau complet :D

Bon, je note quand même qu'un bon mouillage, c'est plus simple, et plus classique.

03 mars 2021

Note: Un DI dispose TOUJOURS d'un mouillage arrière, indispensable pour pouvoir interdire au bateau d'être repoussé de travers vers le haut de la plage à flot montant, et d'y rester coincé.
Ce mouillage sert aussi à maintenir le bateau aligné mouillé en rivière.
!! Vous devriez louer un dériveur et vous entrainer sérieusement à tous les types de mouillages.!! Sur un DI de voyage le fond est plat avec une semelle très épaisse prévue pour échouer en sécurité presque n'importe où (éviter de rester planté sur un rocher, cela fait désordre) et au besoin rouler sur des rondins tiré depuis la très robuste ferrure d'étrave prévue pour sortir le bateau.
Note: une fois échoué le bateau est instantanément immobilisé. les WC de bord peuvent poser problème.
Le moteur n'est plus utilisable, car plus de refroidissement.

03 mars 2021

Et à la remise à flot on plonge pour voir l'état de son antifouling 😈

03 mars 2021

Merci pour la recommandation d'avoir un mouillage arrière :)

Mais, entre "avoir", et "utiliser", il y a quand même une sacrée marge.
Je peux cocher la case "avoir", mais la case "utiliser", je ne l'ai jamais cochée encore (parce que je n'en ai jamais trop eu l'usage)

De plus, je veux bien "m'entrainer", mais il faudrait que je commence pas noter les manières de faire :p

Je reste sur ma faim sur la bonne méthode pour réaliser quasi-permanent. (mais je reste sur l'idée de mettre le bateau face au large, avec des aussières à l'arrière pour le retenir à la cote.

03 mars 2021

Pas toujours.....
Je suis très souvent à l’échouage sans mouillage arrière, le bateau reste face au vent au moment de se poser, pas besoin d’être face à la plage s’il y a assez de place, par exemple aux île Scilly (entre autre).
Bien évidemment il y a des cas ou on est obligé de mettre un mouillage arrière.

10 mars 2021

Perso je parts du principe qu'il vaut mieux anticiper sur les problèmes éventuels que d'attendre qu'ils soient la pour leur trouver une solution. Et au final j'évite de poser quand je peux faire autrement.
Cela évite, hors le carénage sauvage quelques fois impératif, tous les inconvénients où le bateau n'en est plus un du tout.

02 mars 2021

Vivre à bord d'un bateau planté en haut de l'estran, il faut prévoir une zone horizontale pour que ce soit confortable et que les réseaux fluides fonctionnent normalement.

02 mars 2021

Ben moi j'ai un biquille, et chaque fois (pas souvent) que je me suis échoué c'était pour nettoyer la coque. Vivre échoué c'est une vue de l'esprit à mon avis.

02 mars 2021

Fausse bonne idée !

03 mars 2021

Hello,
je viens de monter un trimaran sur la plage ici au Gabon( bien moins lourd qu’un dériveur, cest vrai.. ) sur une plage avec un tire-fort 3,2 tons et sur des rondins de bois qui roulent sur des planches.

03 mars 2021

Il y avait eu sur Bateaux il y a près de 40 ans un entrefilet sur un système permettant de monter un bateau sur une grève de manière autonome. Le principe c'était des béquilles articulées un peu comme on s'en sert quand on a une jambe blessée.
Les béquilles étaient fixées un peu en avant du centre de gravité, la longueur réglée pour dépasser un peu la hauteur entre l'axe et le sol, puis un système de traction tirait les béquilles vers l'arrière. Selon la taille du bateau c'était un simple levier, un palan ou un système hydraulique. L'inventeur disait avoir équipé jusqu'à un Maracuja.

03 mars 2021

Avec ce système, la fixation haute de la béquille doit être vraiment costaud pour pouvoir supporter la moitié du poids du bateau.

03 mars 202103 mars 2021
03 mars 2021

Vivre à bord sur un bateau échoué, c'est plus que galère! pas de WC, montée par l'échelle à chaque aller retour, les chaussures pleines de sable. Si l'échouage n'est pas nickel, c'est la tête en bas pour dormir, la bonde de l'évier qui est mal positionnée etc..

11 mars 2021

A ce niveau de recherche , on est aussi bien en camping car avec quelques un des memes soucis : être bien horizontal.
Pour les boudins , il y a eu un navigateur cap'hornier avec un 50 " étroit " hispana ". En cas d'echouage, il gonflait des gros boudins Zodiac de part et d'autre de la quille. Ainsi il pouvait se libérer .
Damien pour hiverner à été grimpé sur le ventre avec un treuil.
Quelques creux et bosses sur le fond de coque...
Et après un sacré lifting à changer toutes les tôles.

12 mars 2021

D'habitude, avec un vrai DI la semelle est plate en tôle d'au minimum 1cm d'épaisseur, ce qui permet au besoin de rouler sur des rondins ou boudins (il y a une grosse ferrure d'étrave pour tirer) ou de poser sur un sol irrégulier.

Phare du monde

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2022