l'EXPERTISE AMIABLE CONTRADICTOIRE, est-ce utile ?

Depuis le PV relatif à l'expertise contradictoire AMIABLE du 14 mars dernier,
signé par le vendeur, le distributeur marseillais de BETAMARINE ,l'expert
et moi-même, 1 mois et demi se sont écoulés et pas UN SEUL de ces représentants
de la marque, ne s'est manifesté; SILENCE TOTAL !
Cette 2ème expertise AMIABLE, diligentée par la P.Juridique de mon assurance,
a pourtant conclu à la responsabilité de la pompe d'injection dans l'emballement
du moteur.(3 ressorts de poussoirs cassés et blocage de la crémaillère de débit).
L'importateur tenu au courant du problème me dit faire "tout ce qu'il peut...",
sans résultat pour moi, à ce jour.
En août 2011, plusieurs adhérents (jpg, Bilou56,winch,Phil...) me firent part
de leur avis sur la conduite à tenir suite aux 2 avaries survenues au moteur
neuf; expérience faite, je peux confirmer l'avis de quelques uns, à savoir que
les EXPERTISES AMIABLES contradictoires sont PERTE DE TEMPS.
Les 2 expertises effectuées n'aboutissent à rien, c'est moi qui les organisent
et les paie par l'intermédiaire de mon assurance, y compris les frais d'analyses
d'huile et de gazole demandées par les signataires Betamarine du PV ! Le vendeur
n'a pas prévenu son assurance (en a-t-il une ?), le constructeur attend toujours
je ne sais quel prétexte pour ne pas faire jouer la garantie constructeur. Tout
celà dans le but de décourager le client.
Conclusion: dans une affaire d'avarie majeure, sur du matériel NEUF, comme dans
ce cas, il est stupide de chercher un accord amiable; la solution est l'expertise
judiciaire en référé et suivre les conseils de l'AVOCAT . Il faut avoir le temps
c'est certain; j'ai le temps maintenant...
Vos avis et expériences peuvent servir à d'autres; merci de les exprimer dans
vos réponses.

L'équipage
01 mai 2012
01 mai 201201 mai 2012

Bien sûr qu'une expertise amiable peut-être utile avant de penser à du judiciaire.
Elle sera efficace mais à condition d'avoir des interlocuteurs ayant réellement envie de résoudre le problème technique (ça ne semble pas le cas).
En plus, l'absence des assureurs adverses empêche souvent d'avancer.
Sinon, une expertise technique amiable servira quand même à présenter des éléments à l'expert judiciaire pour son analyse.
Mais il faudra alors ne pas être pressé et savoir avancer beaucoup d'argent avant d'espérer gagner.
Car attention, quand les avocats s'en mêlent, ce sont souvent les règles de droit qui gagneront même contre toute logique technique.

Donc, oui à l'expertise amiable mais si ça coince, ne pas insister et demander à la Protection juridique de foncer au tribunal.... mais vraiment si ça en vaut le coup.

bon courage car j'imagine que pendant ce temps là, impossible d'utiliser le moteur...

02 mai 2012

Bonsoir,

Ce que je ne comprends pas c'est que c'est la 2ème expertise? Quelle était sa vocation? La première n'avait pas permis de conclure?

L'expertise amiable est utile et inévitable je pense quand on engage les assurances. Par contre dès qu'on sent que les différentes parties ne jouent pas le jeu il faut effectivement engager l'action judiciaire et sans pitié.

Vous avez semble-t-il la preuve par expertise d'un défaut constructeur/installateur donc le changement standard devrait déjà être fait. N'y a-t-il pas moyen de faire chiffrer des indémnités pour votre préjudice puisque si je comprends vous ne pouvez pas naviguer depuis un bon moment. La menace de ces indémnités pourraient peut-être faire bouger les choses.

Avez-vous déjà consulté une association de consommateur?

C'est vraiment à pleurer ces pros qui n'assument pas

Bonne chance

Nicolas

02 mai 2012

merci et en réponse à Philovent.
le moteur a subi 2 avaries distinctes à 25 heures de marche:
1) suite à défaut de branchement reconnu par la première expertise, il
y a eu invasion d'eau de mer à l'intérieur. Faute professionnelle
reconnue et acceptée par le vendeur.(mais celui-ci ne prévient pas
son assurance et n'a pas d'expert).
2) après rinçages er remise en service, 15 heures de fonctionnement
normal, et emballement du moteur au démarrage à froid.
La 2ème expertise a eu lieu car le rapport de la 1ére a demandé
le démontage et expertise de la pompe d'injection gazole pour
pouvoir aller plus loin dans la détermination des responsabilités.
L'examen de cette pompe lors de cette 2ème expertise a montré que
3 ressorts de poussoirs sur 4 étaient cassés !
Aux dernières nouvelles (aujourd'hui), BETAMARINE Angleterre ne voudrait pas prendre en charge, ne serait-ce que la réparation de la
pompe, et KUBOTA Angleterre non plus !
Quant aux désordres internes éventuels subis très certainement par le
moteur, il faut laisser à Lourdes, le soin d'organiser un miracle...
J'en suis là.

02 mai 201202 mai 2012

Si j'ai bien compris, le vendeur est entièrement et totalement responsable mais seulement s'il a reconnu (par écrit) sa faute initiale de branchement et s'il est LUI MEME ré-intervenu pour le démontage de la pompe d'injection suite au rapport de la 1ère expertise.
Il doit une garantie de bon fonctionnement du moteur qu'il a installé.
S'il veut se retourner ensuite contre son assureur ou le fabricant de la pompe, c'est son problème.
Si les choses sont si claires que cela, une lettre au vendeur pour le mettre en demeure de réparer.
Même si on peut comprendre qu'il ne veut pas payer pour un défaut de fabrication, c'est quand même de sa responsabilité.
Et s'il ne répond pas, direct au tribunal, peut-être même qu'un référé suffirait. :policier:

Par contre si quelqu'un d'autre est intervenu dans le processus de réparation, aïe,aïe,aïe pour connaitre le responsable! :lavache:

02 mai 201202 mai 2012

Sauf cas gravissime ayant entrainé des blessures par exemple, toutes les expertises débutent à l'amiable. Il est même important d'expertiser rapidement et c'est incompatible avec les procédures juridiques non prioritaires. C'est très bien qu'il y ait eu des dires d'experts. Votre assurance est intervenue avec son expert. Là encore, que du normal. Mais chaque partie a le droit ester en justice passé les délais raisonnables de l'amiable (15 jours après transmission des rapports et (normalement) envoi lettre recommandée avec a.r pour la proposition). Car des expertises amiables ont pour nature de proposer une solution acceptable par les parties. Si la proposition - quelle est elle? - n'est pas convenable, on passe au tribunal de grande instance.
Mais en l'absence d'acceptation ou de contre-proposition, le temps joue en votre faveur et peut donner lieu à des dédommagements. Il me semble que tout cela doit vous être expliqué point par point par le conseiller juridique de votre assurance, à moins qu'elle, ou une branche filiale, ne couvre également la RC pro de votre vendeur. Et là... avocat.

02 mai 2012

Peut être tout simplement que le vendeur reparateur n'est pas assuré en RC après livraison, ou mal, et que dans ce cas, c'est pour sa pomme...Ce qui expliquerait peut être la situation.

02 mai 2012

La première chose est de déterminer quels ont été les termes de la mission confiée contradictoirement à l'expert amiable. En général, quand les les parties conviennent que les constatations et conclusions techniques seront incontestables sauf erreur de plume ou matérielle.

Si j'ai bien compris les faits, il n'y a pas deux mais une seule expertise en deux étapes : le moteur, puis, je suppose en atelier ou en labo, de la pompe à injection qui a été démontée.
Reste que je n'ai pas lu que l'expert amiable avait déposé son rapport définitif. Il faudrait commencer par là en l'y invitant fermement (pour ne pas qu'il s'endorme dessus).

Un fois ce rapport complet, il faut mettre en demeure la partie adverse (le vendeur - installateur) de solutionner ou d'indemniser endéans un délai raisonnable. A charge pour le vendeur-installateur de faire appel au constructeur pour la garantie.

Ce n'est qu'en cas d'échec ou de non réponse satisfaisante que l'on pourra te conseiller d'agir judiciairement contre le vendeur et, si les termes du rapport sont suffisamment clair, directement contre l'importateur-distributeur ou, à défaut, contre le constructeur (dans cet ordre-là). Mais, si tu atteins ce stade, tu auras probablement consulté un avocat qui te conseillera 'dossier en mains'.

Bonne chance.

02 mai 2012

d'accord aussi avec ce que disent Francois 260 et Brufan
Haro au vendeur :-(

02 mai 2012

Ne pensez-vous pas que Betamarine a aussi une responsabilité s'il s'avère qu'ils reconnaissent ce vendeur comment faisant partie de son réseau de revendeur?
Pour avoir vécu une histoire un peu abracadabrante avec une bagnole (2 moteurs cramés avant 35 000 kms dont le deuxième avec le garagiste lui-même) il s'avère que la marque a pris en charge la totalité de notre préjudice (c'était un véhicule de société) et s'est arrangé ensuite avec son revendeur. En effet il semble bien que ce dernier ait fait une connerie lors du remplacement. Dans tous les cas le "client" lui ne doit pas être impliqué dans les bagarres qui s'ensuivent et être dédommagé au plus vite.

Donc je dirais (s'il s'avére que ce revendeur est dans un réseau de distribution) tarif de groupe et Haro sur tout ce beau monde!!!

Nicolas

02 mai 201202 mai 2012

Alors après lecture :
Montage d'un moteur neuf , par le vendeur, agréé par la marque?
eau dans le moteur (entrée cylindre par retour échappement?)
expertise. La pompe injection a été démontée. sur quels critères?
Quel premier accord a été trouvé pour remettre en état le moteur, avec quelle garantie? Lourdes n'a rien à voir dans l'histoire. Le protocole de remise en état est bon, voire validé par le constructeur au titre de la garantie sinon c'est n'importe quoi. L'expert s'est-il prononcé sur la remise en état et l'a t-il suivie? Important!
Casse des ressorts de pompe : il y a probablement un pb de démontage/remontage. L'atelier est-il agréé? Qui a suivi?
De toutes façons, il y a devoir de résultat. La 2ème expertise devrait aboutir à un changement de pompe. Quant à l'état du moteur, ne pas préjuger. Endoscopie des cylindres, analyse d'huile. Si doute, on démonte.
Que fait votre assureur au vu du rapport d'expertise? Il serait temps que chacun reprenne son rôle. Le votre étant celui du client qui veut son moteur en état, sans tarder. Les travaux peuvent commencer et l'assurance prend en charge les factures. Libre à elle de se retourner contre le réparateur.

02 mai 2012

Bonsoir alcar et bonsoir à tous,
Avant d'aller au référé expertise, je vous conseille la lettre d'avocat au constructeur qui débloque souvent une situation comme celle que vous décrivez. Le PV de constations relatives aux causes et circonstances et à l'évaluation des dommages a été signé sans réserves (vous n'en mentionnez aucune) par vos adversaires donc, si le PV a été bien rédigé, le constructeur et le concessionnaire reconnaissent leur pleine responsabilité dans l'avarie. Il est quand même peu courant que le constructeur ne réagisse pas rapidement, la mauvaise publicité faite autour d'une affaire comme celle-ci l'incite généralement à régler le problème rapidement.
Tenez-nous au courant
Cordialement

02 mai 201202 mai 2012

ben oui, peut être que Betamarine finira par donner une nouvelle pompe au vendeur ou à son client.
Mais au bout du compte, il m'étonnerait que Betamarine prenne la responsabilité de la réinstaller lui-même et de remettre le moteur en marche.
Par contre, cette responsabilité me semble inéluctablement à prendre par le vendeur, amiablement ou contraint par le tribunal.
ce serait en plus de la plus élémentaire prudence

04 mai 2012

Il y a bien eu 2 expertises différentes réalisées par les experts mandatés par mon assurance P.jurid; le 1er a indiqué dans son rapport
la responsabilité du vendeur-installateur pour la 1ère avarie, mais a déclaré ne rien pouvoir estimer et chiffrer pour le moteur, tant que la "garantie constructeur ne serait pas activée" . Par qui ? mystère,
et qu'il fallait ensuite examiner la pompe, pour l'emballement.
Cet expert se désiste (conflit d'intérets je pense, même ville avec le
vendeur), et le nouvel expert organise la 2ème expertise pour démonter la pompe (par le vendeur-installateur) et la faire examiner
en contradictoire amiable à Arles chez un diéséliste agréé.Constat de la pompe cassée et "accord transactionnel" signé par tout le monde le
14 mars dernier; (accord insuffisant pour moi). Depuis aucune nouvelle
écrite et j'ai dû prévenir le diéséliste de conserver impérativement toutes les pièces de la pompe.

04 mai 2012

Lors de l'installation d'un moteur, il y a ouverture de la garantie après vérification d'une liste de points aussi basiques que le plein d'ingrédients (huile dans carter...) et les raccordements, les essais. Il manque peut-être cette liste, ce qui ne serait pas incohérent avec la 1ere avarie et chargerait totalement votre vendeur/installateur. Ce qui n'empêche nullement une expertise technique.
Apparemment l'analyse transactionnelle a porté sur la pompe cassée. Vous voulez que votre expert, ou plutôt celui de votre assurance fasse aussi procéder à des contrôles pour vérifier l'état du moteur après un emballement à froid. C'est à lui d'en juger, sachant que tout le monde peut être gagnants dans une vérification préventive. Le rôle de l'expert consiste aussi à prendre des mesures conservatoires et de prévention des dommages. Écrivez en ce sens à votre assureur.

04 mai 2012

J'ai une certaine difficulté avec ta phrase : "en contradictoire amiable à Arles chez un diéséliste agréé.Constat de la pompe cassée et "accord transactionnel" signé par tout le monde le
14 mars dernier; (accord insuffisant pour moi)."

Une expertise n'est jamais contradictoire QUE SI l'ensemble des parties ont été mesure d'y participer et de formuler leur avis et ce, que l'expert tienne compte de ces avis ou pas dans son rapport à la condition qu'il réponde aux arguments des parties.

Il faut évidemment que l'expert soit reconnu par les parties comme "indépendant". Donc quand tu écris "ces experts mandatés par mon assurance P.jurid", cela pose aussi problème.

Soit l'expert est désigné de commun accord par les parties et il est présumé présenter toutes les qualités pour l'exercice de sa mission ; soit il est désigné par l'une des parties et l'on parle alors de "conseil technique" qui n'est jamais là que pour appuyer techniquement la position de la partie qui le mandate. Son avis, aussi tranché et argumenté qu'il soit, ne vaut pas beaucoup plus que l'avis de la partie qu'il défend et qui le paie. ceci étant, l'avis d'un conseil technique professionnel connu et reconnu pour son sérieux (et à qui les Tribunaux confient parfois des missions d'expertise judiciaire) a un poids certain vis à vis des juridictions mais également vis à vis des autres professionnel de la branche. (Dans ce domaine, quand on travaille dans le 'milieu', on sait vite quel conseil technique travaille sérieusement et objectivement et quel autre est prêt à écrire n'importe quoi de favorable à la partie qui le paie. L'un a un poid certain ; l'autre pas...).

Tout autre chose est la question de la prise en charge des honoraires de l'expert. Un expert amiable ou judiciaire est toujours payé par "les parties"; Cependant, il faut bien que quelqu'un se décide à "mettre de l'essence dans le moteur" et provisionne l'expert. C'est le rôle des Protection Juridique. Après, la question de savoir qui va garder les honoraires de l'expert à sa charge résulte d'abord de la convention d'expertise et ensuite du droit commun qui, sauf quelques exceptions, met à charge les coûts d'expertise de la partie qui succombe. L'accord transactionnel intervenant éventuellement en cours ou après expertise peut encore prévoir une répartition entre partie (ex : 50/50 des frais d'expertise). Cette question intéresse évidemment en premier chef l'assurance de protection juridique qui verra ses débours couvert ou non. Pour l'assuré, c'est évidemment neutre.

Si un accord transactionnel est signé par l'ensemble des parties (donc y compris le client), c'est clair, c'est plié, la messe est dite : ce sera l'accord transactionnel et rien d'autre.
Après signature d'une transaction (quelle qu'elle soit), il est trop tard pour venir contester quoique ce soit tant du point de vue descriptif que de l'imputabilité ou de l'évaluation des dommages.

04 mai 2012

Bonjour alcar et bonjour à tous,
Votre affaire étant particulièrement embrouillée, je vais tenter avec vous de la démêler.
1ère contre-vérité, pour la vente d'une pièce détachée posée ou non, la garantie constructeur / installateur prend effet dès que le paiement est encaissé.
Le désistement du 1er expert est sans conséquence sur la procédure si ce n'est qu'elle a été retardée.
Le second expert organise une expertise contradictoire amiable, établit le PV qui est signé sans réserve par le constructeur et l'installateur.
Vous estimez que l'accord est insuffisant, je suis d'accord avec vous si le PV est incomplet mais pas d'accord s'il a été bien rédigé avec en particulier l'estimation des dommages afin que chaque partie sache sur quoi elle s'est engagée en le signant. Pour que la lettre d'avocat atteigne son but, il faut que vos adversaires ressentent que si vous allez au procès, ils perdront.
Pouvez-nous communiquer le PV en le rendant anonyme.
Cordialement

04 mai 201204 mai 2012

J'en reviens toujours au vendeur.
Il est à l'origine du problème, il en est apparemment conscient et il est le seul à pouvoir tout réparer (car maintenant, plus personne d'autre n'y mettra les doigts)

Il n'y a quand même pas des millions en jeu.
Je ne comprends pas que ta protection juridique semble bloquer

Il suffirait maintenant de mettre en demeure le vendeur pour qu'il déclare le sinistre à son assureur en joignant les pv d'expertise et un devis sur l'ensemble des réparations faites et à venir.

S'il le fait, son assureur comprendra vite que ça lui coûtera bien moins cher d'intervenir plutôt que rechercher d'autres responsables éventuels et/ou de risquer un procès

S'il ne le fait pas, c'est qu'il n'est peut-être pas assuré.
S'il est coopératif, il devrait d'ailleurs te communiquer les références de son assurance et rien ne t'empêche toi-même de déclarer le sinistre à son assureur.

05 mai 2012

Enseignement d'une affaire ....Inutile de généraliser !!!

C'est l'assignation effective en expertise juridique qui a dénoué un litige (a hauteur de 20 000 Euros.)
Des l'assignation et avant le versement des avances pour l' expertise juridique les parties ont trouvè la transaction utile pour arréter le cheminement juridique et régler le différent

L'expertise de l'une des parties a servi de base à la transaction

06 mai 201216 juin 2020

Bonsoir kv 33,
je mets en pièce jointe le PV de la dernière expertise contradictoire amiable, comme tu le souhaites.
le terme "accord transactionnel" est inaproprié car il n'y a pas de sommes d'argent mentionnée dans cet accord; "accord amiable" serait
plus juste.
Cet accord contient seulement une promesse des représentants de BETAMARINE, de "demander" la réparation de la pompe,
et d'effectuer quelques vérifications et contrôles après la remise en service du moteur. Aucune garantie nouvelle prévue si le moteur présente des dysfonctionnements ultérieurs suite aux 2 avaries.
Voilà pourquoi j'estime cet accord très insuffisant .
merci à tous pour ce riche débat.


06 mai 2012

Plusieurs questions se posent avec ce pv
- Quels sont les pouvoirs réels des parties présentes? la direction de Betamarine est-elle d'accord avec ce qui est dit? si oui, qui en pratique va faire le boulot? Betamarine va-t-elle faire elle même ou contrôler cette réparation?
- Les fournisseurs du moteur, c'est qui? ont-ils signé le pv?

Il est également dommage que le pv ne nomme pas les personnes physiques qui s'engagent à faire les réparations.

Pour moi, le pv est donc difficilement exploitable pour exiger une réparation par les gens cités.

exemples de blocage:
en tant que directeur de Betamarine, je dis que c'est mon vendeur installateur qui est mon représentant et donc c'est à lui d'assumer les travaux. Et moi, je ne paie rien.
Je suis le fournisseur du moteur mais je n'étais pas présent à l'expertise donc je ne reconnais rien et je ne paierai pas les analyses.

Je redis encore une fois qu'à ce stade, seule une intervention volontaire du vendeur me semble permettre une solution rapide et avec garantie maintenue sur le moteur et ses réparations.

La conclusion de ce PV résume a elle seule le sérieux de la "nalyse" qui a été faite puisqu'elle synthétise pour le lecteur béotien que le dysfonctionnement est consécutif à la rupture de ressorts de soupapes :lavache: :tesur:

Ceci expliquant sans doute cela, si la partie adverse a accepté de signer ce document, c'est sans doute que, compte tenu de la parfaite absurdité de la conclusion, son peu de valeur ne les engageait pas à grand chose.

En pratique, une expertise amiable et contradictoire, en RC, consiste à créer un espace d'échange au cours duquel les experts des deux parties (c'est parce que les deux parties sont représentées par les experts techniques de leur choix que cette expertise est appelée contradictoire) peuvent constater les mêmes choses, réfléchir ensembles et déterminer la cause du dysfonctionnement.

Dans le cas présent, la cause n'a pas été déterminée.

Dans la mesure où le dysfonctionnement consiste bien en un blocage de la régulation de la pompe, dans la mesure où, effectivement, ce blocage est la conséquence de la rupture de 3 ressorts dans la pompe (ce qui reste à démontrer, la rupture pouvant aussi, dans l'absolu et faute de connaissance des causes de cette rupture, être la conséquence du blocage), il reste à déterminer la cause de la rupture intégrant les raisons pour lesquelles 3 des ressorts se sont rompus et pas le quatrième.

Les causes possibles de rupture de ressorts ne sont pas innombrables, les ressorts étant toujours présents et, souhaitons-le pour vous, conservés dument identifiés contradictoirement, ces causes peuvent toujours être identifiées.

Je pense que cette analyse (LNE, SETIM etc...) serait certainement la seule analyse pertinente pour la détermination des causes.

C'est seulement après que les causes auront été déterminées que les responsabilités pourront être identifiées et que le travail de mise au point transactionnel pourrait être envisagé.

Il me semble au regard de ce PV, que les compétences de votre expert, tant sur le plan procédural que sur le plan technique ou purement rédactionnel sont, pour conserver la retenue confraternelle à laquelle je ne voudrais faillir, "perfectibles".

11 mai 2012

Ce que tu écris est assez juste...

06 mai 2012

Bonsoir alcar et bonsoir à tous,
Ce document bâtard ne fait peur ni au constructeur ni au vendeur / installateur. Comme vous l'avez noté, seule la partie constatations relative aux causes et circonstances a été signée par l'adversaire. la partie constatations relatives à l'évaluation des dommages a été oubliée. Le texte du soit-disant accord transactionnel est aux antipodes du texte d'un protocole d'accord rédigé par un juriste.
Il faut tirer les oreilles de votre expert et lui demander de tout recommencer, sous réserve qu'il connaisse la procédure et non pas une parodie.
Cordialement

09 mai 2012

C'est souvent le propre de beaucoup d'experts... Ils sont techniquement compétents et de bonne volonté mais un bon technicien bien informé de sa science ne fait pas un bon expert. Un expert est celui qui va traduire ses constatations techniques en un texte intelligible pour d'autres (et éventuellement opposable)

09 mai 2012

Bonjour à vous,
le vendeur-installateur était présent aux 2 expertises;
le distributeur Marseillais a fait rectifier à l'expert, non pas qu'il
prendrait en charge la réparation de la pompe, mais qu'il le demanderai (à qui, ce n'est pas précisé);
donc personne n'est personnellement impliqué dans ce texte, comme le dit Kiss Kool. Pas évaluation des dommages, non plus, dans le rapport.

Conclusion, en contradictoire amiable, il faut "COMMANDER" son propre
expert; mais comment connaitre la teneur de son rapport, avant son
émission et transmission à l'assurance ?
L'assurance peut-elle lui demander de refaire son rapport si sa mission, déjà est mal exécutée ou de façon incomplète ?

Pour info qui vaut quand même la peine, le 3 mai dernier, au téléphone
l'importateur BETAMARINE à Paris, me dit que l'usine anglaise ne veut
pas prendre en charge la réparation de cette pompe, demande celà à
KUBOTA Angleterre, qui refuse, de son côté ! "des négociations sont en
cours" ! pour le prix d'une telle réparation j'en suis resté interloqué, quant au moteur lui-même je n'ose même pas y penser...
Mauvais achat ?
Il va rester l'avocat, pas d'autre solution.
merci encore pour tous vos avis et conseils dans ce débat.

09 mai 2012

Si tu mandates un expert, son rapport ne revient qu'à toi, et tu peux l'utiliser comme bon te semble, donc le transmettre à l'assurance.
Si l'expert est mandaté par l'assurance, ses dires ne sont pas contestés mais l'assureur peut lui poser des questions complémentaires et demander une extension au rapport initial.

09 mai 2012

Quelle mayonnaise de concepts !!!

Au risque de me répéter :
1- Un "expert" est une personne en principe indépendante des parties.
2- Un conseil technique est une personne chargée de conseiller et de défendre le point de vue technique d'une partie. S'il rend un avis, ce n'est jamais qu'un avis unilatéral sauf s'il est ratifié par les autres parties.
3- Le fait que l'assurance PJ paie un conseil technique ou finance l'expertise contradictoire cela n'en fait pas l'expert de l'assurance. Il reste au service de l'assuré qui a libre choix de celui-ci (comme le libre choix de l'avocat). L'assurance PJ n'est là que pour financer mais doit être tenue informée de l'évolution du dossier (normal) mais ce n'est pas elle qui "dirige" même si certaine compagnie le font croire en jouant de l'influence et ce, pour tenter de contenir leurs débours.
4- Je lis "en contradictoire amiable, il faut "COMMANDER" son propre
expert". Ouille !!! Dans une expertise contradictoire, il y a un expert neutre (ou considéré comme tel) lequel dialogue avec les parties et leurs éventuels conseils techniques dans le respect des principes du débat contradictoire (Je peux expliquer plus longuement mais alors j'en ai pour quelques pages). Le conseil technique défend SON client et essaie de convaincre l'expert de son raisonnement technique. En principe, l'expert doit répondre aux arguments techniques soulevés devant lui.
5- Je lis aussi "Si l'expert est mandaté par l'assurance, ses dires ne sont pas contestés mais l'assureur peut lui poser des questions complémentaires et demander une extension au rapport initial". Il faut distinguer : En assurance de dommages, c'est exact ; en assurance PJ, non.
6- Le document présenté est proprement incompréhensible et surtout il est totalement imprécis. La seule chose à peu près certaine et non susceptible d'interprétation est que l'installateur prendra en charge les analyses d'huile (dont on ne sait d'ailleurs qui les fera !!!). Le reste peut être interprété dans tous les sens.

Enfin, au risque de décevoir notre ami, ce document ne contient absolument rien quant aux responsabilités. Aucun avis technique quant aux causes, aucune explication quant à l'apparition du désordre initial. Avec un tel document, on pourrait très bien plaidé que ce qui a été constaté résulte d'une mauvaise utilisation du moteur et semer le doute à cet égard...
Rien n'est précisé quant à la prise en charge des réparations et des autres postes de préjudice (ne fusse que pour dire qu'il n'y en a as ou que le préjudicié y renonce).
Bref cet accord transactionnel n'en est pas un. Il ne cliche ni les constatations techniques ni les obligations des uns ou des autres. Il est juridiquement bancal et ce, pour l'ensemble des parties.

A la lumière de ce document et compte tenu de l'inertie des parties à exécuter le minimum qui leur est demandé (de manière très vague et imprécise), je crains fort que notre ami ne doive donner à cette affaire une tournure judiciaire.
A ce sujet, je pense que le référé n'est pas possible dans la mesure où, vu les délais écoulés, on ne peut pas considérer qu'il y ait encore urgence au sens procédural.

Bonne chance quand même...

09 mai 2012

D'accord avec toi, mais sur le principe uniquement. Tu écris : "Dans une expertise contradictoire, il y a un expert neutre (ou considéré comme tel) lequel dialogue avec les parties et leurs éventuels conseils techniques dans le respect des principes du débat contradictoire". En Polynésie, cas particulier? j'en doute, je n'ai vécu que des expertises contradictoires à 2 experts, libres à eux, et non aux "clients" de mandater des conseillers techniques pour des analyses hors de leur champ de compétence (ressuage, tests,...)
Un particulier ou un atelier fera tête sur un expert maritime, rarement sur un conseiller technique qui dans la pratique s'avèrerait faire le même métier que l'atelier incriminé. Qu'un expert soit techniquement neutre, ce devrait être une évidence. Qu'il soit enclin à répartir des responsabilités, à tord souvent partagés d'ailleurs, avec une plume favorable au mandant, c'est un fait vécu maintes fois, tout comme des rapports complémentaires. Mais tu devais probablement évoquer l'expertise juridique décidée par un tribunal de grande instance, avec un expert près la cour d'appel.

11 mai 2012

Pas nécessairement, cela peut être aussi une expertise amiable.
Ce que tu décris existe également : deux experts, chacun mandaté par une des parties. Ils doivent essayer d'arriver à un concenssus et, à défaut se mettre d'accord sur le nom d'un 3ème expert qui arbitrera (Il est rare d'en arriver là car cela devient très lourd et couteux pour tout le monde).
Un autre problème est le manque de choix dans un secteur déterminé. Plus le secteur est spécifique et rare et moins il y a d'expert et de conseiller technique et plus les risques de manque d'indépendance sont élevés. En bâtiment et en automobile, on trouve facilement les experts et conseils techniques, en ingénierie pointue, dans des spécialités médicales rares, ... on trouve plus difficilement.

09 mai 201209 mai 2012

Pourquoi faire compliqué?
Le vendeur a reconnu son erreur de montage
La pompe ne s'est pas cassée toute seule
Le moteur est quasi neuf
Le rapport technique semble sans ambiguïté technique et il a été signé
La garantie du vendeur doit s'appliquer sur la totalité
Il ne le fait pas->direct tribunal

09 mai 2012

Sur les deux pages produites, je cherche en vain où la faute technique de l'installateur aurait été reconnue par lui...
Il n'y a rien dans le rapport technique. Ce n'est pas parce qu'une des parties ferait une concession dans une transaction que l'on peut en déduire une reconnaissance de responsabilité. Cela peut parfaitement résulter d'une volonté de clore un litige en évitant les affres et frais d'une procédure. Cela se voit tous les jours.

Ceci étant, sur le plan des principes, tu as raison. Il faut "taper sur la tête" du vendeur à charge pour lui d'actionner la chaine de garantie derrière lui.

13 mai 2012

Bonjour alcar et bonjour à tous,
Manifestement, l'expert missionné par votre protection juridique n'est pas au faite de la procédure en matière d'expertise amiable contradictoire. Vous devez réclamer auprès de votre assureur afin qu'il missionne un nouvel expert qui recommencera la procédure ou si vous passez tout de suite au référé expertise, ça pourrait coûter plus cher à votre assurance en cas de succès de la procédure amiable.
"Conclusion, en contradictoire amiable, il faut "COMMANDER" son propre
expert..."
En cas d'abordages, je choisis cet exemple qui est beaucoup plus pédagogique, il nous arrive souvent d'être missionné directement par l'assuré. Car en contradictoire, les experts des assureurs des différentes compagnies engagées appliquent leurs propres règles de partage des responsabilités sans prendre véritablement en compte les erreurs de navigation commises par les différents skippers avant. Notre rôle est donc de reconstituer les différentes manœuvres de notre client avant l'abordage, en appliquant les règles du RIPAM. Nous connaissons parfaitement les quelques règles floues sur lesquelles les experts des assureurs s'appuient pour imputer sans véritable erreur de navigation du skipper une part de responsabilité de principe, ce qui est inacceptable
Cordialement

14 mai 2012

Hum... Bonjour Christian,
Je ne te suis pas bien dans ta démonstration. Il ne peut y avoir le RIPAM d'un côté, brandi par l'expert indépendant, et des "règles floues" de l'autre, qui seraient l'apanage de l'expert en assurances. C'est un peu, un mauvais procès d'intention à mon avis.
Le RIPAM mentionne des navires privilégiés et des manoeuvres adaptées aux circonstances de part et d'autre. Alors oui, sauf à être au mouillage avec toutes les marques réglementaires lorsque l'on se fait aborder, il y aura toujours une part de responsabilité de la part des 2 parties. C'est d'ailleurs un des fondements originels de la réglementation maritime qui responsabilisent les capitaines de navire en toute circonstance.
Mais il est vrai que cela peut, de nos jours, être interprété de diverses manières, surtout lorsqu'il y a bataille d'assureurs. Selon les sommes engagées et les implications au civil comme au pénal, l'amiable contradictoire passe la main au tribunal.
Sur un registre "amiable", la Lloyd's émettait des couvertures professionnelles qui couvraient les "négligences du capitaine". Je ne sais pas s'elle continue. Elle a arrêté cela en Polynésie il y a 2 ans...

15 mai 2012

Bonjour Pierre, et bonjour à tous,
"Il ne peut y avoir le RIPAM d'un côté, brandi par l'expert indépendant, et des "règles floues" de l'autre, qui seraient l'apanage de l'expert en assurances. C'est un peu, un mauvais procès d'intention à mon avis."
Il me semblait bien que ce point évoqué dans mon fil allait susciter des réactions.
Ne voulant pas soulever de polémique, je me cantonnerai aux faits que je rencontre. Prenons le cas de 2 voiliers qui s'abordent, le navire abordeur navigue au moteur, l'abordé sous voiles. L'abordé avant l'abordage a effectué toutes tentatives pour alerter l'abordeur, mais pour des raisons qui n'entrent pas ce cadre, l'abordeur n'a pas changé sa route.
Logiquement, 100% des torts doivent être attribués à l'abordeur.
Et pourtant, la compagnie de l'abordé lui impute 20% de torts en application de la règle 5 du RIPAM. L'expert de la compagnie de l'abordeur dit que les torts sont partagés mais n'indique aucun
pourcentage.
La compagnie de l'abordé doit tenter un "recours" contre sa consœur mais sur la base de 80% des réparations mais sans application de la
vétusté. La compagnie de l'abordé ne débloque les sommes que si l'assuré reconnait sa responsabilité. Notre client a missionné un avocat pour la rédaction d'un courrier qui n'engagerait sa responsabilité que dans une procédure amiable.
Cordialement

15 mai 2012

Tout est question d'appréciation des textes. Ta logique de 100% des tords n'est qu'une interprétation du RIPAM qui stipule les manoeuvres du navire privilégié (règle 17b de le cas). On est loin de l'attitude qui consiste à "alerter l'abordeur". C'est historiquement logique, l'abordage en mer étant parfois "volontaire" et difficilement restituable. Il s'agissait, et c'est encore le cas, de responsabiliser les capitaines de navire face aux conséquences de leur choix (tenter d'alerter plutôt que manoeuvrer à temps par exemple). C'est d'autant plus vrai qu'un navire (marchant à la) voile n'est même pas considéré comme un navire à capacité de manoeuvre restreinte. (cf la hiérarchie des privilèges dans le RIPAM). Mais chaque partie y verra une lecture que parfois un tribunal aura à trancher.
Et, en matière de justice, c'est souvent l'avocat le meilleur qui emporte le procès. Mais c'est une autre histoire.

17 mai 2012

Bonjour Pierre et bonjour à tous,
"Les commentaires sont libres , les faits sont sacrés (Beaumarchais)"
Se rappeler que les commentaires vous seront rarement favorables si personne ne défend vos propres intérêts.
A mon avis en matière maritime, c'est le meilleur avocat généraliste qui remporte le procès sous réserve que son client mette à sa disposition un conseiller technique avec lequel il s'entende.
Cordialement

17 mai 2012

bonjour,

de toute évidence, vous avez été mal conseillé.
Il y a des textes qui régissent l'application de la garantie et des obligations du vendeur. Le revendeur, agi par contrat pour l'importateur, qui met au travers de la formation de son réseau et des documentations remises avec le moteur neuf, met son expertise au service du revendeur. Il doit appliquer la garanti dans la mesure où le procès verbal d mise en service a été validé.

Il aurait fallu passer directement par le judiciaire.
Dans ce cas, sans avoir vu le montage, il doit s'agir une erreur de montage...du fait de la non respect des consignes du constructeur par le monteur, ou d'un défaut dans la procédure de montage donnée par le constructeur, ou...

Jean

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