Ma premiere traversée

Voila brute de fautes car Danièle dort il est 2 h du matin

Et puis aussi cela a été demandé par le café d'en face pour Noel Alors je partage

Ma première traversée
Ça y est depuis quelques mois le sac a été mi a terre pour raison de santé . Mon Coyote troisième du nom est vendu . Aussi cela me donne plus de temps pour parcourir forums et blog concernant les voiliers ,la plaisance et même de regarder encore les catalogues d’accastillages
C’est un bon univers ou maintenant les autres me font naviguer .
Pourtant un jour sur un blog ,ou je lis surtout les récits des traversées ,et là a la fin de son récit très court cette phrase « ont a traversés !Ha bon ! » .
Cela me parais incroyable que l’on puisse faire une traversée ,la résumer en vingt lignes et de conclure par un …Ont a traversés Ha bon
Alors je me suis mi a réfléchir et a me rappeler comment cela avait été pour nous ,Danièle et moi .Je n’ai pas eu a me creuser la tête bien longtemps ,parce que cette traversée elle est toujours présente dans ma tête tellement elle fut extraordinaire ,pleine d’émotions ,de craintes , de peur, d’un dépassement de soi et surtout la découverte d’un grand respect pour cette océan qui nous a donné la plus belle des leçon …Vivre en harmonie avec lui
Nous sommes aux Galápagos depuis quinze jours et les derniers préparatifs pour la grande traversée se font dans une ambiance plutôt fiévreuse .

Le coyote a fait un maximum de provisions a Panama, oignons, pomme de terre ,orange ,par sac de vingt kilos ont envahis la cabine avant ,avec les conserves ,le lait et la boisson, l’eau ,le vin, le rhum .
Je me suis aussi procurer a Panama soixante dix cartes du pacifique en photocopie dont une bonne partie sont estampillées obsolète ,ou du même genre mais en anglais. J’ai acheté une vraie carte de tout le pacifique et le livre des feux . Une carte peu être fausse mais jamais la position d’un phare
Le monde change ,il y a maintenant a bord du Coyote un pilote automatique et une petite boite avec un petit écran ou s’affiche deux lignes de chiffres ,la longitude et la latitude .
Le Coyote est un bon bateau, il y a bord un tas de petites choses pour parer a un maximum d’imprévus ,son moteur est neuf et a été changé il y a peu de temps .Seul les voiles sont d’origines mais j’ai un jeu de voiles neuves au cas ou .
Ça y est c’est le jour du grand départ . Maintenant on sait que l’on a épuisé toutes les raisons et prétextes de rester encore prêt de la terre et de sa sécurité .
L’océan est immense ,sur la carte on en vois pas le bout ,pour voir l’autre coté ,il faut se pencher sur le coté de la table a carte .C’est tout juste si on ne se posse pas la question ,es que c’est vrai, y a-t-il bien une fin avec des terres et ces iles minuscules …serons nous sur de les trouver .
Il est cinq heures de l’après midi ,le Coyote pointe son étrave vers l’ouest depuis maintenant douze heures et les dernières images de la terre sont celles de l’ile Isabella avec ses hauts volcans déjà noirs sur l’horizon. Demain matin nous serons seul ,notre horizon sera plat et sans fin
Nous avons prix comme d’habitude notre Ty-punch en regardant le soleil se couché ,puis pris le soupé et nous nous répartissons les quarts pour la nuit .
Elle ne sera pas plus anxieuse que ça ,pour la simple raison que l’on sait pertinemment que l’on peu encore faire demi tour que l’on peu encore renoncer .Elle se passera bien un peu comme bien d’autres que l’on a déjà vécu .
Puis il y a eu le deuxième ,puis le troisième jour ,toujours avec ce même état d’esprit , tout va bien mais s’il le faut il est encore possible de retourner .
Tout a changer au quatrième jour .Plus question de revenir contre vents et courants . Les habitudes furent elles aussi changées .Maintenant il faut survivre ,il nous faut une autre mentalité ,nous sommes seul au monde et pour combien de temps …on ne le sait pas ,on ne sait plus .Il ni a plus de repères ,personne a qui parler, que des instruments qui nous guident .
Sur la carte les deux petits arcs de cercle qui se croises pour marquer notre position sont si petits et si rapprocher que cela nous donnes l’impression que ce voyage sera sans fin .
Puisque nous sommes la pour longtemps alors mettons tous les atouts de notre coté pour faire cette traversée .
Le Coyote est le premier a nous mettre en confiance, il suit son bonhomme de chemin sans demander de grandes manœuvres. Le pilote automatique toujours aussi fidele et sur . Les instruments mécaniques donnent a cinq milles près les mêmes données que l’électronique .
Les quarts sont de plus en plus espacés , les nuit sont bonnes et reposantes ,les petits déjeuner toujours pris au lever du jour sont très appréciés .Tous les repas se prennent dans le cockpit .
On entend la mer ,on veut voir la mer , on ne veux plus la quitter des yeux .
Maintenant elle nous nourrie . Dorades ,thons, et même un petit marlin d’un mètre quatre-vingt viendrons agrémenter nos repas tous les jours ,reléguant les conserves dans les coffres

D’abord crus avec citrons ,puis plus tard quand il n’y a eu plus de citron du vinaigre .Puis aussi crus écraser avec huile d’olive et ail ,le tout beurré sur une tartine de pain griller pour faire passer le Ty-punch .
Puis une partie coupée mince ,salé légèrement et mise a sécher sur le pont au vent et au soleil . Le soir même mi dans un sac de pastique pour agrémenter aussi les apéritifs . Le reste fini en plein de recettes ,rôti piqué a l’ail pour les plus gros ,steak au poivre , sauce au vin rouge , frit a la poêle avec ail ,frit avec embeurré d’oignons ,le dernier morceau finissant toujours dans la salade . Seul la peau la tête et les arêtes retournent a la mer .Tous les jours qui nous reste on mangera du poisson midi et soir.
Le Coyote n’est pas très grand ,c’est un trente neuf pieds plus un pied pour la jupe que je lui est rajouté .Aussi comme les manœuvre sont pour ainsi dire nulles .Nous sommes obligés de faire deux fois par jour des exercices .
Il y a aussi la lecture et un jeu de scrabble .
Et surtout il y a l’océan ,je passe des heures a regarder ces longs trains de houle qui viennent soulever le Coyote puis le laissent redescendre dans le creux entre deux vagues pour lui boucher l’horizon et cela recommence cent et mille fois par jours .
Les quart ne sont plus assurer ,après le souper ,que tout est vérifier et en ordres on se couche .Comme c’est toujours un demi sommeil ,quand on se réveil on vérifie dehors , les instruments et si le sommeil l’emporte on se recouche .
Une nuit sur les trois quatre heures du matin ,je ne dors pas ,donc je sors et m’installe derrière la barre a roue pour surveiller la navigation . Le temps est couvert car je ne vois aucune étoile . Quand tout a coup tout le ciel et les nuages s’illuminent d’une lueur verdâtre . Je me dit qu’il doit y avoir un drôle et surtout un énorme orage électrique quelque part . Quand tout a coup une énorme boule de feu suivie d’une longue trainé de feu accompagnée de crépitements sec ,traverse la couche nuageuse et s’abime en mer dans bruit de fer rouge que l’on plonge dans l’eau .

Ben j’en reste tout méduser . Même pas la réaction d’appeler Danièle d’ailleurs tout est déjà fini . J’estime que la chose a du tombée entre vingt et quarante milles du bateau .
Nous apprendrons un mois plus tard par un amis qui a fait des recherches .Que ce jour là la Nasa avait fait revenir sur terre ou plutôt sur mer, un vieux satellite de quatorze tonnes , et que selon leurs calculs de probabilité que l’engin tombe sur quelqu’un étaient de un sur x millions . J’ai trouvé que la probabilité ce jour était là pas mal prêt de moi .
Cela fait maintenant presque dix jours que nous sommes partis . Nous avons pris nos repères, adaptés notre vie a la mer, nous dépendons entièrement d’elle .Le vent la mer le ciel les étoiles, tout ce qui nous entoure devient harmonie avec nous .Nous avons oublier tout doucement la vie terrestre.
Nous venons de nous rendre compte que nous ne voulons plus arriver
Nous voulons vivre et revivre encore pleins de jours ces mêmes moments . Les nuits sous les étoiles ,le vent qui nous pousse, le soleil qui nous réchauffe et nous guide .Nous n’avons besoin de rien ,nous ne demandons rien et d’ailleurs a qui ,nous sommes seul .
Cette notion c’est comme infuser comme distiller en nous sans nous en rendre compte .Nous ne pensions plus qu’il puisse y avoir quelqu’un qui nous attend .
Quand les mille cinq cent milles furent franchi marquant la moitié du chemin ,cela nous fit prendre conscience de ce que nous allions perdre .
Ils nous restait un espoir tant que la distance qui nous séparait de notre arrivée comportait toujours quatre chiffres .Puis il y eu un jours ou tous bascula .
Ce jour là au petit matin le loch indiquait 955 .Trois chiffres il fallait de nouveau revenir vers une autre réalité . La famille et les enfants de Danièle furent les premiers a nous secoués ,puis les amis que l’on allait revoir ,puis ceux qui nous attendaient Aux Marquises et qui étaient parti avant nous .
Et puis on allait aussi voir ces iles de légendes Les Marquises ,on allait revoir la terre celle que l’on a eu du mal a quitté celle qui a bien voulu nous lâchée doucement au bout de quatre jours .Elle sera bientôt la pour nous dire ….vous avez réussi .

Oui nous avons réussi ,non pas la traversée de ce bel océan que maintenant bien des crétins traversent sans état d’âmes ni sentiments mais seulement pour arrivé le plus vite de l’autre coté pour faire un score ,sans un regard pour lui . Son regard il le garde pour ses instruments ,sur son écran ou son bateau navigue sur un océan plat et ou la terre tourne en un clic .

Oui nous avons réussi a saisir ce moment qui nous a fait vivre cet autre vie ,ce bonheur intense ou il n’y a que nous et la nature . Seul les grands espaces peuvent nous donner ces grands moments .
Il y a la mer qui donne …et qui elle reprend quand ça lui plait.
Danièle et Raymond sans Coyote

L'équipage
22 déc. 2014
22 déc. 2014

:pouce:
Une photo du bateau serait la bienvenue...

22 déc. 201422 déc. 2014

Beau récit! Je retrouve les sensations de notre transat sur notre chatam 37!
De retour à terre, je rêve déjà de repartir sur votre sillage... Panama, Galapagos, Marquises...merci pour cette belle lecture!
Vous allez peut être croiser la route de Moana et Baragwin!

22 déc. 201422 déc. 2014

:pouce:

22 déc. 2014

:pouce:

22 déc. 2014

:pouce:

J'ai beaucoup apprécié votre récit simple et sincère et qui me fait rêver.

22 déc. 2014

Bonjour Coyotte,
C'est vrai, il y a beaucoup de Moana sur l'eau! Les Moana s'appellent Guy et Fany et ils ont 2 petits pirates! Arnaud navigue seul sur son Chatam Baragwin... Une prochaine fois peut être!...
Bonne journée :-)

22 déc. 2014

Très beau récit qui donne vraiment envie de prendre le large....
Merci
Thierry ;-)

22 déc. 2014

:pouce: Euh... Tu peux toujours acheter un Coyotte pour ta voiture...

22 déc. 2014

Merci :pouce:

23 déc. 2014

merci de ce beau partage..joyeux Noël

23 déc. 2014

Les histoires de coyotte me font toujours rever. Merci beaucoup et bonnes fetesde noel

Phare de Saint Mathieu Plougonvelin Finistère

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