Ma "tocante" m'a joué un petit tour …

Suite au sujet initié par un représentant du CROSS Gris Nez, je me décide à vous faire part d'une mésaventure qui m'est survenue récemment . Soit dit en passant, j'ai été très étonné que le CROSS vienne ici à la pêche aux infos !
Le 15/12 dernier, vers 9h00, alors que je m'apprêtais à rejoindre les bois pour m'adonner à un autre de mes hobbies, j'ai été frappé d'un malaise, ai perdu connaissance quelques instants . Je n'étais pas seul, le SMUR sollicité, après quelques péripéties, m'a conduit au CHU de Caen . Quelques heures plus tard, après une coronarographie, une angioplastie et pose d'un stent tout rentrait dans l'ordre . Tout va bien aujourd'hui . J'ai rangé mes pipes, ingurgité, en 3 semaines, davantage de drogues qu'au cours de toute ma vie, vais surveiller de près ma cholestérolémie .
Relater cela, ici, n'aurait aucun intérêt si ce n'est qu'en l'absence de la défaillance, en amont, pour raison médicale également, d'un ami, nous aurions été en train de transater le bateau d'un autre ami .
Rétrospectivement, chacun pense à combien ce concours de circonstances nous a, probablement, évité une situation fort embarrassante ! J'ai essayé de savoir quelle conduite adopter, quelle prévention envisager … auprès des cardiologues rencontrés … peu de réponses satisfaisantes .
Bien sûr, aujourd'hui je dois faire face à l'hyper réaction familiale : "plus de navigation solo, etc" .
Au delà du témoignage, je me demande si certains d'entre vous ont connu, en mer, au large plus précisément, une situation équivalente à celle qui aurait pu survenir et son issue .

L'équipage
2j

Un ami à fait un anévrisme lors d’une balade journaliere. Sa fille était à bord et savait naviguer. Elle a ramené le voiliers à bon port, où une ambulance attendait.
Tout s’est bien terminé.

Le retex: ne soyez pas le seul à bord capable de revenir au port!

Euhhh bon tu roules jamais seul en bagnole ??? parce que quand même pour ceux qui sont avec toi sur la route c'est bien plus à risque que de faire du bateau à voile avec ceux qui sont avec toi sur la mer (et on est bien d'accord que le risque existe toujours dans quoiqu'on fasse dans la vie)

Content pour toi, Freychou, que tout ce soit bien passé.
Ce n'est pas une critique à ton intention, juste une généralité : les pathologies cardiaques, les coronaropathies en particulier, peuvent être facilement diagnostiquées, bien avant l'accident et l'urgence médicale.

Pour les personnes qui pratiquent la croisière, quand on est entré dans la période à risque (après 50 - 55 ans), des exams médicaux réguliers peuvent permettre de dépister des soucis à venir et d'éviter de se retrouver en situation périlleuse.

Evidemment, une hygiène de vie correcte (activité physique et alimentation), limite le risque, j'dis ça, j'dis rien.

D'autres problèmes médicaux sont plus difficiles à prévenir : les AVC par exemple, ça peut toucher n'importe qui, même jeune, et c'est une urgence absolue, chaque minute compte.

Mais bon, faut aller de l'avant et vivre sa vie au max. Sinon, on achète un appart en face de l'hôpital et au dessus de la pharmacie, la montre connectée qui envoie les paramètres vitaux au docteur en temps réel, et surtout pas d'activité à risques !

Bonjour... Tout cela arrive à grand pas désormais... Jean

Bonsoir,
j'ai fait une embolie pulmonaire au sud de Belle-Ile, mon épouse (La skippeuse) a ramené le bateau au Crouesty avec les 2 petits enfants à bord à gérer en plus. Moi j'étais allongé sur la couchette.
Les symptômes n'étaient pas clairs pour le CROSS, donc ils ont "suivis" le retour mais sans envoyer la SNSM.
J'ai fait 2 semaines en réanimation et 3 en soins intensifs. Depuis plus de grandes traversées, ni de longs convoyages. Location d'un bateau quand on veut naviguer loin de la maison, sinon toute la Bretagne et la Vendée m'offrent un beau parc d'attraction.

Pour la demande du CROSS, c'est un accord entre eux et H&O, si on a une demande de recherche on les contacte rapidement, idem quand la demande est chez eux, ils demandent de l'aide. L'objectif est plus d'avoir des retours des navigants qui ont croisé le bateau manquant que du baratin des permanents de H&O, quoique cela donne des idées supplémentaires.

Merci

2j1j

Euhhh
"Pour la demande du CROSS, c'est un accord entre eux et H&O, si on a une demande de recherche on les contacte rapidement, idem quand la demande est chez eux, ils demandent de l'aide. L'objectif est plus d'avoir des retours des navigants qui ont croisé le bateau manquant que du baratin des permanents de H&O, quoique cela donne des idées supplémentaires."

Désolé, je ne comprends pas bien, suis je le seul ?? J'imagine qu'il y a là une info intéressante mais j'ai besoin d'une explication de texte pour comprendre
Merci
Cdlt
JM
_

Bonjour,
Il y a plein de familles inquiètes de ne pas avoir de nouvelles d'un proche seul ou en équipage en traversée longue. Dans ce cas ils font appel à un copain qui demande à un autre et cela atterri sur ce Forum H&O.

Si les familles sont complètement pommées, elles passent à la gendarmerie qui lance une recherche dans l'intérêt des familles. La procédure demande aux gendarmes de contacter le CROSS Gris-nez en charge des Français sur des bateaux à l'étranger ou en haute mer.

IL y a quelques mois le CROSS Gris-Nez a contacté Tom pour qu'ils puissent créer un compte pro sur H&O et partager des informations et des demandes. Avant on se contactait par téléphone hors procédure officielle.

La dernière demande émise par le CROSS qui s'est bien terminée:

Celle qui a permis de récupérer le corps de "Joël " dans le Pacifique et de le ramener à Ouessant.

Si vous avez appuyé sur le bouton rouge de la VHF et/ou de votre balise de détresse, alors les procédures MRCC se déclenchent seules pour aller vous chercher.

Si au milieu du Pacifique vous décédez dans votre couchette ou le cockpit, on pourra aller chercher votre dépouille pour la ramener à vos familles.
Comme il n'y a pas eu d'appui sur le bouton Rouge , ni de balise EPIRB déclenchée cela pourra durer longtemps et demander des échanges diplomatiques, car la procédure MRCC ne peut pas être déclenchée. Donc il faudra bien que quelqu'un paie l'aller/retour du Garde côte.

Les missions propres au CROSS Gris-Nez
Correspondant français auprès des centres de recherche et de sauvetage étrangers MRCC
Suivi des navires et des navigateurs français à travers le monde.

OK Merci !

Tous ces témoignages sont instructifs,voire émouvants.
De même que, à terre, certains symptômes doivent déclencher le réflexe d'un appel immédiat au 15 car chaque minute compte, notamment dans les cas d'AVC, d'infarctus etc, en mer, c'est un appel immédiat au CROSS avec demande, s'ils ne le proposent pas d'emblée, d'être mis en rapport avec le CCMM de Toulouse (Centre de Consultation Médicale Maritime). C'est le CROSS qui assure le relais et on est directement en contact avec un urgentiste qui décidera des moyens à mettre en œuvre (SNSM, hélicoptère etc...) qui seront immédiatement déclenchés par le CROSS. Je suis étonné que cette solution n'ai pas été utilisée dans les cas cités par nos amis avec un équipier ou l'épouse (malgré le stress de cette situation) qui ramène tout le monde au port.

L'an dernier, mon cousin devait traverser avec moi des Shetland jusqu'en Norvège. Un mois auparavant, en pleine course de montagne à peaux de phoque, il a fait un infarctus. Par chance, sa compagne avait téléphone ET couverture réseau. Massage cardiaque, hélico, hosto, 25 minutes d'arrêt cardiaque, 3 jours de coma artificiel. Aujourd'hui, il va bien avec ses nouveaux stent. Mais je lui ai dit que c'était très bien d'avoir fait tout ça avant d'embarquer car en pleine Mer du Nord, l'issue n'aurait probablement pas été la même...

J'ai perdu un ami il y a deux ans. Sortie du port, mis les voiles, couché sur le pont en disant quelle belle journée et il est parti. Son coéquipier a ramené le bateau au port donc aucune chance.

Bingo. C'est le genre de post qui va marcher du feu de dieu. La peur, le risque, la sécurité, ça marche, ça fait voter, ça fait vendre, ça fait causer et consommer. Des gilets qui se gonflent tout seul, des Starlink, des filtres à tout, des balises, des alarmes, des stages de réanimation et tout et tout.
En dernier lieu, restons chez nous, car au moins, on peut appeler le 15, le 17 ou le 18 si on se sent mal, si un "non gaulois" passe dans ta rue ou si il y a une odeur de gaz.
Tu vas trouver tous les "tamalou" qui vont te raconter leur dernier hémorroïde ou l'AVC du copain Gérard (ou Dédé).
Oui, naviguer, c'est un gros risque, ne mange pas un poisson attrapé à la ligne, holà, Roger est mort d'une arête dans la gorge, ne passe surtout pas une nuit en mer pas attaché, Dédé est tombé par dessus bord, ne mange pas d'olives, Gégé s'est étouffé avec un noyau au large de Belle Ile...
Allez, cool, les gars.
Faire du bateau à voile, c'est moins dangereux que de rouler en bagnole, aller au boulot tous les jours à Paris ou présenter les bilans merdiques de ta boite qui va fermer.
Met ton spi, fais la sieste, prend un ti ponch et cool, boy.

"Faire du bateau à voile, c'est moins dangereux que de rouler en bagnole" Une évidence évidente à faire absolument comprendre à ses proches !!!

2j

ou comment enfoncer une porte ouverte? ... ou bien faire dans la désinformation? selon le point de vue 😉

Il faudrait préciser, c'est moins dangereux "statistiquement". Effectivement si trois clampin font une activité, il y a moins de chance d'avoir un accident que pour 3 milliards de clampin qui font une autre activité et ce quel que soit l'activité.

"Je ne suis pas un numéro ! " (pour ceux, qui ont la ref)

@Now tu as parfaitement raison c'est rien que de la statistique comme le confirme notre matou favori : ;-);-);-)
Quelle est l'activité la plus dangereuse : faire 100 km en voiture ou en voilier ?
ChatGPT a dit :
ChatGPT
L'activité la plus dangereuse entre faire 100 km en voiture ou en voilier dépend de plusieurs facteurs, mais en général, la conduite en voiture est statistiquement plus risquée en termes d'accidents et de décès. Voici une comparaison détaillée :

  1. Conduite en voiture : Statistiques : Selon les données de sécurité routière, la voiture est l'un des moyens de transport les plus impliqués dans des accidents mortels. En Europe, environ 1 personne sur 100 000 meurt chaque année dans un accident de voiture. Facteurs de risque : La conduite en voiture est influencée par des facteurs comme la vitesse, la météo, l'état des routes, et surtout l'erreur humaine (fatigue, distractions, alcool, etc.). Distance : Sur une distance de 100 km, il existe un risque plus élevé d'accident en voiture, surtout dans des zones urbaines ou sur des routes à fort trafic.
  2. Navigation en voilier : Statistiques : Bien que la navigation en voilier soit généralement considérée comme moins risquée que la conduite en voiture, elle comporte des dangers, notamment les conditions météorologiques (tempêtes, vents forts), les collisions, et le risque de chavirer. Facteurs de risque : Le risque est amplifié pour les navigateurs inexpérimentés ou ceux qui ne prennent pas les précautions nécessaires (vêtements appropriés, équipements de sécurité, prévisions météorologiques, etc.). En mer, les secours peuvent aussi être plus lents à intervenir. Distance : Pour une distance de 100 km en mer, bien que ce soit un parcours relativement court, les conditions peuvent varier fortement. Les risques peuvent être plus élevés si vous naviguez dans des eaux agitées ou peu connues. Comparaison : Taux d'accidents mortels : La voiture a un taux d'accidents mortels plus élevé que le voilier. En effet, en voiture, vous êtes plus susceptible d'être impliqué dans un accident, alors qu'en mer, les accidents mortels sont plus rares, mais les conséquences peuvent être graves (notamment en cas de chute à la mer ou de mauvais temps). Facteurs environnementaux : La navigation en voilier est plus dépendante de la météo, ce qui peut rendre la situation plus dangereuse dans des conditions extrêmes, mais elle reste moins fréquente qu'un accident de voiture. Préparation et expérience : L'expérience joue un grand rôle. Les conducteurs peu expérimentés sont plus exposés aux accidents en voiture. De même, les novices en voile sont plus susceptibles de rencontrer des problèmes en mer. Conclusion : Globalement, la conduite en voiture est statistiquement plus dangereuse que la navigation en voilier, en particulier en raison de la fréquence des accidents de voiture. Cependant, les risques en mer peuvent être élevés selon les conditions et l'expérience du navigateur.

Oui enfin on peut être cool et faire un bilan de santé avant de partir...😅

2j

Bah, ça peut arriver partout, en mer ou a terre.

Il y a quelques années, "on" à perdu un pote héonaute, retrouvé "endormi" au port dans son cockpit à 60 ans.
Quelques temps plus tôt, il nous disait qu'il prenait son nouveau bateau en main avant de partir pour un tour en méd sans programme précis et sans date de retour connue.

Ce que je veux dire, c'est que bien sur tu peux prendre des précautions et faire des examens de temps en temps pour prévenir, mais si ça doit arriver ... ça me parait moins pire que de partir dans un lit d'hôpital ou à l'hepad.

Par contre c'est sur que si tu est en équipage et le seul à savoir naviguer, ça complique le truc.

Une fois j'ai fais une crise de colique nephretique à Porquerolles. Rien de grave mais le genre de crise qui te cloue et t'empêche de manœuvrer. Ne voulant pas appeler les secours, j'ai demandé à ma femme et ma fille de ramener le bateau à Toulon pour m'emmener aux urgences. Même si nous avons appris la voile ensemble il y a bien longtemps ma femme ne se sentait pas de manœuvrer sans moi (c'est bon pour l'ego de se sentir "indispensable" 🤣 ) et je lui ai donc dit de simplement ramener le bateau au moteur (juste 15 mn à faire et on à fait le trajet mile fois) j'ai fais tout le trajet allongé (plutôt plié) dans le cockpit et un voisin de ponton heureusement à son bord à se moment la c'est occupé d'amarrer le bateau dés qu'on est arrivé pendant que ma fille me conduisait aux urgences.
Depuis ce jour la, j'ai demandé à mon médecin de me faire une ordonnance préventive et je ne pars plus sans mon petit sac de médocs. Ils m'a aussi dit que si la crise tournait mal avec infection, il ne fallait pas "trainer" que je pouvais y passer sans traitement spécifique en urgence. Bon, ça n'arrive pas souvent il paraît ...

@ Now: j'ai eu ça aussi, p'tain de sa mère, c'est jouissif. En arrivant aux urgences, l'interne m'a dit: ça fait quoi d'accoucher ?
Heureusement, l'injection de morphine m'a rendu illico amoureux de cette interne.

Sinon, un EVASAN avec la SNSM, voire un médecin du Samu qui accompagne, heureusement, c'est gratuit. Y compris pour madame et les mioches ou amis.

2j

J'en suis à mon 4eme si je compte bien.
Je croyais qu'on s'y habituais ... ben non, ça fait toujours aussi mal !
On m'a déjà fait la comparaison avec la douleur de l'accouchement ... elles sont balaises nos femme hein ! bon il y a la péridurale, c'est vrai, mais quand même on peu leur tirer notre chapeau! (et on peut rien faire pour les aider sur ce coup la 🤣 )

1j1j

Fini, interdit (au moins officiellement) les piqûres de morphine. Vraiment dommage car deux minutes après on a du mal à croire qu’on se tordait de douleurs.

À l'hôpital c'est en goutte à goutte mais grosses nausées et vomissements.

Non, la morphine injectable reste une option ´officielle ´
Dans les douleurs non calmées par d’autres médicaments en particulier pour les coliques néphrétiques.
J’ai eu la joie, l’honneur et l’avantage d’en faire à 7 ou 8 reprises; à cette époque on traitait avec de la visceralgine forte , une vraie saleté que je ne tolérais absolument pas. Pour les 3 dernières crises je n’ai rien fait d’autre qu’aller courir 1h ( très efficace ) mais je ne recommanderai pas à tout le monde…

24h

je n’ai rien fait d’autre qu’aller courir 1h ( très efficace )

intéressant, tu pourrais développer? c'est quoi le but recherché? faire passer le calcul? ou ?

Voici l'avis d'un ex sauveteur en mer embarqué.

Avoir une pathologie type cardiaque, cérébrale, pulmonaire ne doit pas empêcher quiconque de vivre sa vie normalement, ou presque, sauf avis médical contraire bien entendu.

Sinon, c'est la triple peine.

1ère peine: la pathologie en soi
2ème peine, fini crédits, assurances, sauf à surpayer bien trop cher et se faire chier avec des questionnaires et autres consultations médicales pour prouver que de toute façon, tu vas te faire allumer.
3ème peine: arrêter de vivre normalement.
4ème peine: avec plusieurs stents, risquer de rebondir en sautant par la fenêtre du 3ème étage

Soyez sûrs qu'on finira tous à "guardin grandes dents" Quand et comment ? On s'en fout, ça arrivera bien assez vite.

Conclusion: en bateau, seul, chacun devrait avoir une VHF ASN, sur laquelle, il y a un bouton Distress.
Le réflex, si d'un seul coup, on se sent mal, blême, très mal, appuyer sur ce bouton.
Si on a encore la force et la possibilité de causer avec le Cross, je ne vous apprends rien sur ce qu'il faut leur dire.
Au large, bah, pas grand chose à faire si le pilote est en route le mieux, c'est peut-être de le laisser faire son job, en zone côtière, si on le peut, affaler, jeter l'ancre et arrêter la mécanique.
Le reste, si on tombe sans connaissance, en ayant appuyé sur le bouton distress de la VHF, le CROSS, la SNSM et la marine nationale (Hélico) voire avion fera le reste. Ce sont les aléas de la vie hélas.

J'ai été sauveteur en mer, avec une pathologie que j'ai depuis l'âge de 19 ans, hypertension sévère (si pas traitée) mais comme elle est traitée et bien traitée, à 58 balais, ma tocante va bien. Pourvu que ça dure.
Pour être sauveteur en mer, il faut passer une visite médicale ad hoc tous les ans. Ca ne m'a jamais posé de problème.

Règle N°1: prendre soin de soi (et des autres)
Règle N°2: continuer de vivre normalement en tenant compte des avis médicaux. Enfin, ceux de médecins, pas des charlatans qui croient savoir.
Règle N°3: mourir le plus tard possible.
Règle N°4: fait pas le con, ne saute pas du 3ème étage, même avec plusieurs stents

L’accident, la maladie, la mort…
C’est toujours la même question, y passer doucement ou d’un coup sec ?
Braver le destin ou vivre avec bretelles et ceinture ?
En gros comme pour beaucoup d’autres choses, c’est une question de curseur, à chacun de décider là où il le positionne

Mon grand père, un peu cardiaque sur les bords, y est passé un jour d’été.
Grand voyageur, il s’apprêtait à monter dans un train, il a mis le pied droit sur la première marche, il n’y a jamais mis le pied gauche… 30 secondes plus tôt il plaisantait, heureux comme Ulysse de faire un beau voyage.

Depuis ma plus tendre enfance, j’ai eu cinq potes très proches, à la vie à la mort !
Aujourd’hui, à peine 55 ans, je suis le dernier en vie… Deux accidents, deux cancers, un suicide
Pourtant, j’ai toujours été celui qui faisait les trucs débiles et dangereux, comme aller en mer, faire du parapente, du parachute, de la moto, ou volontaire en mission militaire loin de tout, en zone rouge.

En 91, j’ai rencontré une femme au volant (vieille moche et flamande, le super combo !)
Sur la table du bloc opératoire, entre les transfusions et les fers à repasser électrique, ils m’ont déclaré décédé durant 7 minutes, avant que le moteur ne redémarre de manière inopinée.

En 2004, je me suis lamentablement viandé d’un toit, oups j’ai glissé chef !
Une épaule en miettes, mais 50 cm plus à gauche, une barre à béton me violait définitivement l’anatomie

En 2022, au milieu de l’Adriatique, grosse réaction allergique médicamenteuse, sur un simple petit anti-inflammatoire j’ai gonflé comme Pierre Richard dans La Chèvre.
Une piquouse d’antihistaminique plantée direct dans la cuisse par l’amirauté m’a empêché d’y passer

Me suis électrocuté au moins une dizaine de fois au boulot, dont une avec infarctus

J’ai un peu de surpoids, du cholestérol, j’aime la bonne chair et le bon vin, bref pas vraiment un bon exemple d’ascétisme.
Ma fille me menace régulièrement de m’enfermer en Epahd à court terme si ”je ne deviens pas raisonnable !”

Tout ça pour dire que, m…de à la faucheuse, je cherche un nouveau bateau, tant pis si y a pas de toubib au large 😉

Salut freychou.

Content pour toi que "la pièce soit retombée du bon côté".

Je vais essayer de faire court, même si ce n'est pas ce que je fais le mieux.
Trois accidents de moto en 2002, 2007 et 2012 m'ont valu entres autres joyeusetés de passer avant 60 ans aux prothèses de hanche et de genou (gauches, pour l'instant). Soucieux de retrouver la forme, j'ai eu un quatrième accident, de vélo, en décembre 2021. J'y ai gagné un second choc post-traumatique après celui de 2002, un dos cassé et un nouveau visage. Ces spécialistes du cranio maxillo facial font des miracles.
J'ai compris le message: pré-retraite anticipée de 4 ans, achat du voilier et départ 14 mois après l'accident.

Il est parfois difficile d'expliquer au commun des mortels que d'avoir dansé deux fois un slow avec la camarde change les perspectives. Oh, non pas que je me foute de la mort, ni que je prenne des risques inconsidérés pour le plaisir de la provoquer (quoique...). On n'est pas à la cantine, mais il y a un sel particulier à savoir que tu as droit à du rab'.

En route depuis deux ans, je n'ai heureusement pas vécu de situation véritablement critiques, si ce n'est de devoir gérer à distance l'angoisse de mes proches, notamment lors de mes premières "longues" navigations de deux , puis six jours en solitaire (Arrecife - Madère puis Porto Santo - Portimao). Merci au Garmin mini InReach pour le point toutes les quatre heures et les deux SMS quotidiens, pas toujours suffisants hélas pour dissiper les peurs irraisonnées de la famille.

Je te souhaite de vivre intensément les bons moments qu'il te reste à vivre et quelque chose me dit qu'il y en aura.

Pour relativiser

Lors de mes études de Médecine, un camarade de fac est décédé subitement dans sa baignoire d'une rupture d'anévrisme cérébral congénital. Plusieurs d'entre nous en sont à coup sûr porteurs et peut-être bien moi-même. Il avait 21 ans et aucun antécédent connu...

Bon j’y vais de la mienne:
50 ans, bonne santé a priori (2 visites medicales professionnelles à partir de 40 ans), monopilote sur avion d affaire privé. A chaque vol: Vitesse moyenne 650 km/h, altitude moyenne 7000 m.
Je transporte une famille aisée, tres aisée, pas d expérience de pilotage de leur part, le père s’installe à la place copilote et colle lez au hublot tout le vol, …on parcourt régulierement l europe …..et puis,
Un soir au retour d’un vol,
apres un bol de soupe de légumes , forte douleur au ventre, incompréhension de ce qui arrive, soudainement syncope……: 1er réveil, douleurs extrêmes ,re syncope…,…2em réveil, je saisi mon tel appelle un samu, donne vite l.adresse,le no de la porte de l’appart et resyncope….
Je me réveille à l’hosto, douleur extrême persistante, on me pique à la morphine trois à quatre fois par jour sinon plus ,en veux tu en voilà, repiquouze aussi pour éviter de faire une phlébite…la morphine me donne des hallucinations..la doc me passe à la pompe self service ,moins dosée…
Apres trois scanners , la doctoresse avait trouvée une pancréatique lithiase, inopérable avant la fin de l’inflammation (2mois d’hosto), pancréatique 40% mortelle!…….
A la sortie, plus de vesicule biliaire ,tête du pancréas réparée…alimentation a surveillée..
Après ? ….suis reparti et 15 ans d’afrique ont suivi cette péripétie , en l’air, sur l’eau, j’ai bouffé de tout dans 4 pays différents,: , pas de récidive ,rien, ni: Ebola, cholera, typhus, Palu, bilarsiose etc…rien…
Maintenant ? J apprête un 8 m pour caboter le long des îles de l océan indien en solo, côté madagascar et plus au nord ouest…
M’en fous la mort ? je n’ai vu cette fois là que son ombre…

La toquante de mon paternel s est arrêtée définitivement chez un de ses potes qui habite à 100m de l entrée des urgences de l hôpital.Il avait mon âge actuel.
Ça me permet de relativiser quand je suis au large.

Merci à tous de vos témoignages .
Il ne s'agit pas de savoir si vivre un jour comme un lion vaut mieux - ou pas - que 100 ans comme un agneau … d'autant que le supposé auteur de cette réflexion ne mérite guère de s'y attarder . A chacun ses choix ! 😁
Néanmoins, j'attendais de pouvoir imaginer, à travers quelques récits, ce qu'aurait pu être la séquence … secours, prise en charge, pronostic . Je rappelle que l'incident est survenu alors que nous aurions pu nous situer sur le tronçon Canaries-Antilles, au grand large donc . En côtier, à quelques heures du port, la problématique est tout autre .
@ ED850, je te rassure, j'ai toujours opté pour des solutions simples, éprouvées . Je ne vois pas pourquoi cela changerait . 😉

Québec, le cap Gaspé

Phare du monde

  • 4.5 (74)

Québec, le cap Gaspé

2022