Merci à Héo

Et Merci à Sébastien, venu m'accompagner en mer du 1er au 4 novembre, suite à mon invitation générale sur le site.

Météo super clémente, nous sommes partis au hasard, pour Dieppe, après un cafouillage de ma part sur l'horaire d'écluse et avec un probléme d'électronique (écran noir), donc avec les cartes papier... Deuxième départ à l'écluse suivante. Puis l'écran se décide à remarcher quelques heures plus tard, après avoir chauufé, humidité...

Une belle journée de navigation, une alose attrapée à la traîne (je n'en avais encore jamais pris). Puis une belle nuit un peu couverte (nous aurions pu voir la comète si les nuages n'en avaient décidés autrement). Et au petit matin, après s'être relayés pour les quarts, à l'heure du cafè, à une dizaine de milles de Dieppe, moteur en route pour recharger les batteries, soudain, un petit soubressaut...

On pousse les gaz, on met la marche arrière ??? rien, pas une accélération, pas un bouillonnement, l'hélice est-elle toujours là ? apparement oui l'arbre tourne à la voile, pas de voix d'eau, l'arbre est là... c'est déjà ça.

On décide d'abandonner l'idée de l'escale à Dieppe sans propulsion. Pas de panique, le moteur tourne, on aura toujours de l'électricité... Donc demi-tour, que la voile pour avancer et bien peu de vent, mais on a du temps devant nous (décidément Sonata a décidé de nous jouer des tours).

On a battu des reccords du monde de lenteur : 1 mille en 9 heures (juste le vent pour étaler les 2 noeuds de courant contraire de la marée), 30 milles en 24 heures, en tout, au retour, 65 milles en 42 heures.

Consolation, nous étions sur la route du départ des monocoques pour la transat Jacques Vabre et avons donc assisté de loin à l'évenement. Je serais bien allé au Havre (accès direct à la grue... sans écluse) mais pas dans ces conditions d'encombrement... Donc tant pis direction Ouistréham avec ponton d'attente, écluse, port et chantier séparés... un dimanche (il nous a fallu toute la fin de journée pour aller du Havre à Ouistréham)

Communication téléphonique avec le port, pas de bateau pour venir nous chercher. Appel de l'écluse à la VHF: Pourriez vous laisser ouvert, de nuit, pendant qu'il n'y a personne... qu'on se range à la voile dans l'écluse... Réponse : ben heu c'est compliqué, on verra quand vous arriverez...

Dimanche à 2 heures du matin, devant tant d'incertitude, et un peu crevé, on jette la pioche un peu à l'est du milieu du chenal, on vera ça demain... Au dodo

Au petit matin, pétole complète 1 noeud de vent, impossible de s'aventurer dans le chenal avec les cailloux sans pouvoir manoeuvrer. on voit sortir deux petits bateaux qui partent à la pêche, on va pas les emm...der au début de leur journée. Puis passe la pilotine, pour escorter un cargo, essai de contact radio, rien...
Appel de l'écluse, qui me met en stand by et reussi à contacter le pilote.

Enfin voilà, un quart d'heure plus tard, le pilote nous a pris à couple jusqu'au ponton d'attente. Ensuite un petit bateau à moteur a pris le relais pour l'écluse et nous remorquer au ponton... 11h00, Apéros... la famille est venue nous rejoindre...

Merci encore à Sébastien, qui j'espère reviendra, on a rien fait de ce que l'on avait prévu... mais c'était chouette quand même, avec plein de rencontres et cette merveilleuse lenteur de la voile...

Et mercredi dernier, le zodiac de l'association des régates de Caen m'a remorqué au chantier, j'ai presque fini ma distribution de boites de chocolats. Ce coup ci, c'est grand carénage, séchage, révision complète, l'hélice est toujours là (la cause de sa rotation folle n'est toujours pas identifiée avec certitude).

Et dès que le bateau sera remis à flots, c'est juré, je relancerai une invitation à la cantonade... Encore merci à tous et à bientôt.