Necessité de Co-signature des conjoints pour les compromis et acte de vente de navire ??

Bonjour

Regardant les différents modèles de contrats et avant contrats de vente, je remarque que les actes sont toujours rédigés entre : M. X acheteur et M. Y vendeur.

Cela m’interpelle au niveau des droits des époux mariés sous le régime de la communauté réduite aux acquêts (càd sans contrat de mariage)

  • au niveau du vendeur,ne devrait il pas associer l’autre époux aux signatures des actes
    (compromis et vente) ?, car j’ai lu que l’article 1424 du code civil disposait que :
    « Les époux ne peuvent, l'un sans l'autre, aliéner ou grever de droits réels les immeubles, fonds de commerce et exploitations dépendant de la communauté, non plus que les droits sociaux non négociables et les meubles corporels dont l'aliénation est soumise à publicité…….. »

  • au niveau de l'acheteur marié dans les mêmes conditions, a t-il la possibilité de renseigner l'acte (et la promesse) de vente aux noms de Monsieur et Madame

Qu'en pensez vous ?
Avez vous déjà connu ce cas ou une idée des raisons qui iraient à l'encontre ?

Merci

Je sais c'est barbant comme sujet mais avant de faire le grand saut, il faut bien vérifier l'élastique et c'est seulement après que l'on peut savourer les émotions !
:acheval:

L'équipage
02 mai 2011
02 mai 2011

non c'est un point de droit passionnant, je suis sur que le code civil le prévoit et qu'il y a des arrets de la cour de cassation là dessus mais j'ai la flemme de chercher

02 mai 201102 mai 2011

A moins que le navire soit nommément mentionné appartenant aux deux époux, il n'est pas besoin des deux signatures . ( Même chose que pour une voiture, seule la signature de la personne (marié) dont le nom est porté sur la carte grise est nécessaire .)
Par contre il peut être intéressant que le navire appartiennent aux deux époux pour moitié sur le livret orange.
En effet, en cas de faute du capitaine il est beaucoup plus difficile juridiquement de retenir le navire en gage puique n'appartenant pas en totalité à la personne estimée fautive.

02 mai 2011

l'acquisition peut être signée par une seule personne et les 2 mentionnées (avec le % de parts) sur l'acte de francisation

02 mai 2011

Soyons logiques : si l'achat du bateau a été financé avec des fonds provenant de la communauté, il appartient à la communauté, quelles que soient les mentions figurant sur l'acte de francisation. Un juge considérera simplement que la personne figurant sur cet acte a engagé les biens de la communauté en présumant que l'autre conjoint a donné mandat, faute de preuve contraire.
Donc en principe sur l'acte de revente doivent figurer les états civils des deux conjoints.

02 mai 2011

Ben, Spot, je ne crois pas.

1) faire signer l'acte de vente par Mr et Mme.

2) sur l'acte de francisation, les 2 noms seront portés automatiquement

A noter que c'est la même chose pour le contrat d'assurances qui doit être aux 2 noms

Je ne vois pas où est le problème.

RV

02 mai 2011

Automatiquement : pas dans mon cas... La facture (achat neuf) porte un seul nom, l'acte de francisation aussi, mais ce sont bel et biens des fonds communautaires qui ont financé le bateau, et sur l'acte de revente, à peine de nullité, devront figurer les noms des deux conjoints...

02 mai 2011

up - pour un dernier tour de table

03 mai 2011

Tu as raison de relancer : j'ai un peu revérifié, et a priori la jurisprudence annule les ventes de bien commun n'ayant pas recueilli la signature des deux époux. Donc elle ne considère pas qu'il a pu y avoir mandat entre eux.

03 mai 2011

Bj,Pas vraiment le sujet mais pense que seul le capitaine,est en droit d’effectuer certaines formalités (mise sous douane par exemple si tu laisses ton navire à l'étranger pour diverses raisons.....)Là il est intéressant d'avoir le nom du conjoint à 50% sur le livre de bord pour faire les démarches sur place si l'autre est indisponible...

03 mai 2011

Et il n'est pas sot d'avoir un compte bancaire joint.

Par exemple, j'ai eu un problème de remboursement d'assurance qui voulait les 2 noms sur l'acquit et virer sur un compte joint.

Excès de zèle sans doute de l'employée chargée du dossier, mais j'ai gagné du temps en ne discutant pas.

RV

03 mai 2011

Pour la vente, SAGE, la réponse est donnée par l'article du code civil que tu cites : il faut l'accord des deux époux en raison de la publicité qui suit la vente de certains biens meubles tels que les navires, bateaux ou aéronefs, dont la vente est considérée par le code civil comme un acte grave. C'est une des exceptions au principe du pouvoir reconnu à chacun des époux d'administrer et de disposer des biens dépendant de la communauté (1421 du c. civil)

La sanction, c'est la nullité relative. Elle est relative car elle ne peut être demandée que par le conjoint qui n'a pas ratifié l'acte. L'action en nullité doit être exercée dans le délai de deux ans à partir du jour où le conjoint a eu connaissance de l'acte .

Pour l'acquisition : c'est un peu plus complexe, mais pour faire simple : si l'acquisition a lieu à l'aide des gains et salaires de l'époux qui acquiert le navire, il n'y a pas besoin de la signature du conjoint. Dans le cas contraire, dans la mesure où l'on ne peut pas considérer qu'il s'agit d'un contrat pour la vie courante de la famille, il sera prudent d'obtenir l'accord préalable du conjoint.

03 mai 201103 mai 2011

Précision en ce qui concerne l'acquisition.

Si chacun à la libre disposition de ses gains et salaires il n'en demeure pas moins que les gains et salaires, ainsi que les revenus des biens propres, sont communs dès l'origine de sorte que le canot réglé par ces mêmes gains, salaires ou revenus, sera un bien de communauté. Donc si l'un des époux peut acheter seul un canot financé par les revenus de l'appartement qu'il a hérité de ses parents, par exemple, le canot sera malgré tout un bien de la communauté...En cas de dissolution du mariage, l'autre conjoint aura donc droit à la moitié de ce canot (ou bien de la valeur qui subsistera) sans qu'il y ait lieu à récompense.

03 mai 2011

Bj,

J' ai acheté avec ma femme donc simplement les vendeurs mr et mme X vendent à Mr et Mme Z simplement pourquoi se compliquer la vie et sur ma lettre de pavillon dans la rubrique propriétaire:50% Mr et 50% Mme
Ne pas oublier de bien vérifier le vendeur car si Mr vend sans l'accord de Mme cas de divorce, bonjour les enmerdent de plus en cas de décés avoir une facture aux 2 noms est plus simple.
a+

Joël

03 mai 2011

La réponse donnée plus haut n'est valable que dans le cadre de la communauté légale et dans l'hypothèse d'un navire dépendant de ladite communauté - hypothèse formulée par SAGE. En dehors de cette hypothèse (par exemple cas d'un navire propre à l'un des époux marié sous la communauté légale ou appartenant à un seul des deux époux séparés de biens) la solution serait toute différente.

Si tu parles de pourcentage, cela vise normalement le régime de la séparation de biens avec une acquisition en indivision.

Finalement il ne s'agit pas de faire simple ou compliqué mais de connaître le régime qui s'appliquera pour ne pas faire de bourde

03 mai 2011

Si communauté (quelle qu'elle soit) : bien indivis, c'est à dire 50-50, sauf si apport de fonds propres différent, à préciser. A défaut de précision, ce sera 50-50.
Si séparation de biens : en fonction de l'apport de chacun.

03 mai 201103 mai 2011

Je crois qu'il a été répondu à SAGE en ce qui concerne sa question, et c'est je pense l'essentiel sur ce forum.

J'hésite donc, Hi, à te répondre sur l'indivision car ça risque d'être un peu confus (voir ch...t) pour ceux qui sont étrangers à la matière (mais tu es je crois un ancien clerc de notaire).

Sous le régime de la communauté légale, tant que ce régime n'est pas dissout, il n'y a que des biens propres et des biens communs, mais pas d'indivision entre les époux : soit c'est un bien propre, ce qui suppose une déclaration d'emploi ou de remploi ; soit c'est un acquêt de la communauté, donc un bien commun. C'est un point important car pour les créanciers il n'y a pas de propriété à 50% dans une communauté, mais uniquement la coexistence de biens propres et de biens communs. Après, lors de la dissolution du mariage, il peut se poser des question de récompense, selon que les biens propres d'un époux ont ou non contribué a l'acquisition d'un bien commun, selon qu'il y ait eu ou non déclaration d'emploi,...(mais là, on s'écarte largement du sujet).

Je voulais juste préciser ce point à JOJO pour lui dire qu'en droit la question n'était pas de faire simple ou compliqué, mais de faire juste.

03 mai 2011

Oui, le terme indivis n'est pas le bon. Le vrai terme est : commun. Mais à l'instant "T" de l'achat, et à celui de la revente, le fonctionnement est le même. Sur la forme, si le bateau est effectivement acheté avec les économies du couple, il faut mentionner l'identité des 2 conjoints, peu importent les quote-parts (sauf si emprunt par le couple et remboursements dans des proportions différentes de 50/50). Si c'est avec un héritage, seule l'identité de celui qui a hérité sera mentionnée. Si c'est avec un emprunt, ce sera l'identité de celui (ou ceux) qui a (ont) emprunté.

03 mai 201103 mai 2011

Merci de vos réponses, j'ai fais ma religions et vais assurer les choses au moment de l'acte tant pour le vendeur que pour moi.
L'achat n'est pas un long fleuve tranquil !!
:acheval:
à bientôt

04 mai 201104 mai 2011

Pour la rédaction de l'acte il y a bien un model qui traine sur H&O dans la rubrique "articles". Malgré sa rédaction par un juriste, je trouve sa rédaction ambiguë pour les raisons qui avaient été indiquées, à l'époque, dans les commentaires qui étaient apparus. Un autre contrat avait alors été présenté par un des intervenants. Malheureusement, la nouvelle version ne fait plus figurer (pour l'instant ?) les commentaires et interventions. Il faut donc demander à Tom.

Green Point Lighthouse, Capetown SA

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