Nostalgie...

Un fil voisin évoquait la durée de vie des bateaux, ce qui a bien naturellement amené à évoquer les vieux «canots »…
Comme écrit sur ce fil, pour moi, c’était mon bon vieux Golif…acheté à un ami, qui l’avait acheté à un ami, qui…bon.
Pas le plus grand, le plus confortable, le plus rapide, le plus beau, non, mais six mètres cinquante de « plastique » costaud, d’intelligence, d’astuces…un gréement qui respire la santé, un cockpit profond et bien défendu où, bien calé à la gîte, les bottes contre le banc sous le vent, tu sens ton vieux bateau ronronner, tout au plaisir de se fourrer le nez dans la plume…
La cape à sec de toile ? Laissez le faire, il connaît son affaire, tranquillement au trois quart du travers, à bouchonner pour son plaisir…
Et à sec ? Z’avez jamais vu un Golif au sec ? Encore plus beau avec son retour de galbord que bien évidement, furtivement, vous allez caresser…
Mon bon vieux Golif…vite un mouchoir…Suis bien certain que pour beaucoup d’entre vous le souvenir d’un canot, comme d’une jolie rencontre, ne s’oublie plus jamais…
Pierre.

L'équipage
02 déc. 2006
02 déc. 2006

eh ouiii !

tu vois, moi je suis en pleine histoire d'amour avec mon sylphe, pas jeune non plus.

et comme on a déjà pu le lire, bateau agé ne signifie pas bateau largué !!

y en a quelqu'uns, bien plus récents, qui ne suivent pas...

il me plait tellement, que je ne peut me résoudre à le revendre pour retaper mon côtre.
je veux garder les deux !
financièrement, c'est pas raisonnable, je le sais bien, et je ne sais pas quoi faire, a part envisager de revendre le côtre.

c'est un peu couillon, non ?

un vrai gosse, jacques !

02 déc. 2006

JJ Ne vends pas ton Sylphe

:-p

02 déc. 2006

gébé

...oui bien sûr...

02 déc. 2006

golif

j'ai parcouru toute la bretagne sur cette bête avec mon paternel au tout début des années 60; c'était le grand luxe! que du bonheur!

02 déc. 2006

Ben nous,

La nostalgie, ça a été un estuaire sport de 1962.
bordés classiques accajou, rivetés cuivre, tout en vernis et tissus tendu, du cuivre et de la gognio, sans parler du sondeur à éclats, remplacé par du ''digital' acheté, quand c'était moins chèrs qu'en france, à jersey. on s'était fait des voiles neuves, spi et tout le toutim. Un magnifique moteur diésel 2 cylindres(couach) Le bonheur. Tant de galères, et de navigations super. On a appris à tout faire, de le charpenterie de marine, au calfatage, en passant par la mécanique. n'a ton pas à regretremplacé ce magnifique mât en spruss(,) par un mât alu rappatrié de la rochelle, après la faillite de marco POLO...Nostalgie, nostalgie, quand tu nous prends...
:-p

02 déc. 2006

Dis Pierre

...ton canot, c'est l'arche de Noé? :-D

ben moi la nostalgie c'est ce

que j'ai en ce moment:mon vieux southerly de 28 ans c'est un des bateaux dont je revais quand j'etais plus jeune comme quoi il faut savoir attendre!

oui hein ! sympas

j'aprivoise des ecureuils pour qu'ils m'aprennent a faire des economies ;-)

02 déc. 2006

Gwennili...

...mon vieux golif s'appelait "gwennili"
Bien connu l'EStuaire...dans la revue "bateau" premier jus...
C'est vrai, avec du recul, un peu magique tout çà...

02 déc. 2006

Histoire de Golif

J'étais, avec mon Daïmio de 7 m, le plus fier à avoir traversé quand j'arivais en Corse où aux Baléares. Mais voilà-t-y pas que je vois un - ptui ! - Golif, donc un poil de moins en longueur que le mien (7m) qui se pavanne au mouillage d'Andraitx (S de Mallorca). Le pav nat de l'amère patrie étant indubitable je vais, d'aïxedeuxienne façon, m'enquérir de ces trublions. Surgit, de cet esquif, un mec de carure normale avec un soupçon d'embonpoint (normal pour un cuisinier), sa petite femme (heureusement pas bien grande effectivement) et deux petits ados encore trognolets (avant de devenir des d'jeun'z)

Me donnait l'impression d'un nid d'hirondelles quand on le regarde d'un peu trop près et où surgit à tire d'aile une floppée de volatiles qu'on ne soupçonnait nullement de tenir dans un espace aussi confiné.

Las, fini ma fierté, ils avaient bien traversé (en venant de Leucate). Du coup, dépité, j'ai revendu mon Daïmio (qui veut pourtant dire le GRAND nom en japonais) pour acheter un Symphonie.

02 déc. 200616 juin 2020

le petit canote

de mes rèves d'ado...

02 déc. 2006

les chats ne font pas des chiens

les croisières de mon grand-père paternel
si ça passe?

02 déc. 2006

émouvant

mon grand-père, à la même époque était fourrier sur un vapeur de la Royale qui faisait la guerre du pacifique...Shangaye, Macao, Syngapour...en tout 13 ans de pacifique avant de revenir épouser sa bigoudaine.
quelles vies ils ont eu!!!

02 déc. 2006

tu vois STP

je n'aurais pas changé mon golif pour ton galion; la vie devait être bien dure sur ces barriques flottantes tout justes lestées avec des galets qui se baladaient dans les fonds et dont les voiles pesaient des tonnnes une fois mouillées. ils étaient gonflés tout de même de parcourir le monde sur ces engins...

02 déc. 2006

pas passé

je tente une autre manip : Zéphirin BRIDE, né aux Saintes en 1884, embarqua le 7
mars 1917 sur le trois-mâts "Marthe et Marguerite" armé à
Nantes, jaugeant 525 tonnes. Le capitaine, Charles Louis
SAUTREL, était né au Havre en 1872 et le reste de l'équi-
page se composait de :
- Felix BERTELHOTE, né en 1879 à Chateauneuf,
- Guy SIVAGER, né en 1877 à Basse-Indre,
- Jules CHARRIER, né en 1883 à Noirmoutier,
- Jules BOCALY, né en 1885 à La Trinité,
- Albert DESPLANQUE, né en 1900 à Coutances,
- Gabriel BICHON, né en 1901 à Saint-Nazaire,
- Pierre HELARY, né en 1891 à Plouezel,
- Georges EVENO, né en 1901 à Nantes.

Voici les faits, à partir d'extraits du "rapport de
mer" du 5 novembre 1917, fait par le capitaine Charles
SAUTREL :
Le trois mâts avait quitté la petite rade de St-Nazaire le
12 septembre 1917 à 3 heures du soir et appareillé à 7
heures du soir à destination de Fort-de-France, la brise
étant favorable et fraîche de N.N.E.
Du 13 au 17, petite brise; aperçu deux quatre-mâts faisant
même route et rencontré une goélette. Le 18, coup de vent
de S.O. au S.S.O. en cape courante, mer très grosse, coups
de roulis très violents.

"Le 19 au lever du soleil, vers 6 heures, sauts de vent au
N.O., faible brise et calme, établi volants, perroquets et
brigantine, le navire roule passablement, cap au O.S.O.
Vers 2 heures 15 de l'après-midi, latitude 116°33 N,
longitude 12° Greenwich, aperçu un sous-marin se
présentant sous l'aspect d'un voilier à perte de vue par
2/4 à bâbord, distance 5 à 6 milles, temps très clair.
Presque aussitôt, un coup de canon, cru tiré à blanc,
suivi immédiatement d'un obus, passe au-dessus de la
mâture et tombe à 500 mètres du bord, à deux quarts par
tribord arrière puis le navire se trouve encadré par le
feu de l'ennemi qui tire avec deux pièces; de temps en
temps quelques schrapnels tombent autour de nous et très
près, on entend des chocs sur la coque.
Mis au poste de combat dès que le sous-marin fut reconnu,
mais nous fumes dans l'impossibilité complète de faire
usage de nos canons, d'abord le sous-marin se tenant à
bâbord devant et à une trop grande distance, 10.000 mètres
au moins.
De plus, nous étions presque encalminés et, le soleil se
trouvant presque devant à tribord, nous étions dans la
position la plus défavorable.
Un obus ayant atteint le rouf d'équipage, un autre venant
de traverser la coque de part en part, le moment étant
critique, décidé, d'un commun accord, d'abandonner le
navire, ce qui s'est passé dans le plus grand ordre,
l'équipage montrant beaucoup de calme et de sang-froid.
Il était à ce moment 2 heures 25.
Je m'estimais à 250 milles de la côte d'Espagne et 330 de
la pointe de Penmarch.
Fait diligence à l'aviron à la faveur des deux lames
S.S.O. et N.O. Il était temps : car obus et schrapnels
pleuvaient dru autour de nous et la mâture était atteinte
successivement dans ses parties hautes.
A 3 heures 25, le pauvre navire coulait après avoir essuyé
plus de cinquante coups de canons.
Je m'attendais à ce que le sous-marin vînt sur moi, il
n'en fut rien. Aussi, à la nuit, après avoir nagé pendant
5 heures environ, j'établis la voilure, une petite brise
fraîchissant de l'ouest.

Fait route à l'Est pendant deux jours, puis le S.S.E. pour
rallier la côte d'Espagne.
Le 22 à midi, je m'estime cent mille de la côte, vent
d'est, mer dure, nous sommes constamment mouillés.
Le soir à 6 heures environ, aperçu un vapeur, manoeuvré
pour lui couper la route; à 6 heures 45, nous fumes
recueillis; le vapeur était "L'amiral Troude", de la
Compagnie des Chargeurs Réunis, se rendant à Dakar; nous
étions exactement par 45° 21' N. et 7° 39' O., un peu plus
loin que je m'estimais.
A bord, nous reçûmes des soins empressés, des vêtements
secs; un bon repas et un bon gîte nous firent un bien
immense.
Pendant ces trois jours et quatre heures passés dans la
baleinière, nous avons souffert affreusement de l'humidité
et du froid, principalement la nuit car, en plus des
paquets de mer qui embarquaient, notre embarcation faisait
passablement d'eau et ce, à la suite d'un choc lors de la
mise à la mer.
Sans arrêt, jour et nuit, un homme a été occupé à vider
l'eau.
Le 23 vers 8 heures 30 du matin, la sirène de "l'Amiral
Troude" se fit entendre sinistrement : une torpille venait
d'être lancée par bâbord à 800 mètres environ; heureu-
sement, elle nous manqua, ne passant qu'à 20 mètres
environ de l'arrière.
Une fois encore, nous l'échappions. Personne n'avait vu le
périscope et le sous-marin ne se montra que 25 minutes
après, hors portée des canons et dans le soleil.
Navigué depuis sans encombre jusqu'à Dakar où nous avons
mouillé le 30 septembre 1917.
Tel est mon rapport que j'affirme sincère dans toute sa
teneur et que je me réserve d'amplifier si besoin est."

zephirin mon grand-père...(clin d'oeil à notre zeph?)

j'ai bcp aimé mon super arlequin

pour ses qualités marines mais je l'ai repudié pour un deriveur ,comme quoi nous les hommes somment volages!

Phare du monde

  • 4.5 (189)

2022