Pas glop !

Bonjour,

Me voici, petit nouveau sur ce site.

Pour me présenter à vous, je vais vous raconter un petit épisode "nautique" qui m'est arrivé il y a plus de dix ans. Maintenant j'en ris, mais à l'époque non. Croyez moi, c'est authentique.

Bref, j'avais un mouillage sur la Vilaine, au port de Tréhiguier. Très joli port de p?cheurs qui avait décidé de vendre ses mouillages. J'avais donc fait l'acquisition de l'un d'entre eux car les prix des places de ports étaient vraiment dissuasifs.

Avec un peu d'habitude, on se fait très vite au courant, qui peut atteindre 4 noeuds
en vives eaux et on tient compte de la marée pour embouquer et débouquer :-) C'est très agréable et très différent des mouillages dans les ports "civilisés".

Tout se passe bien pendant des mois. J'adore gonfler l'annexe pour rejoindre le bateau, c'est très "exotique".

Puis, vient l'hiver et les pluies. On me dira plus tard qu'il il y a parfois des "lachés d'eau" qui sont pratiqués sur la Vilaine afin que la ville de Redon ne soit pas inondée.

Donc, un weekend parmi tant d'autres, je viens au port et observe (avec un brin de moquerie) un bateau dont le foc sur enrouleur s'est déroulé en l'absence de son propriétaire et qui se trouve sur la rive gauche de la Vilaine. Le foc est en lambeaux.

Il me faudra quelques minutes pour comprendre qu'il s'agit de mon KELT 8 qui, auparavant, était mouillé sur la rive droite, environ 100 mètres en amont. Là, je deviens blème !
Je rejoins le KELT avec l'annexe, impossible de démarrer le moteur (anxiété ?). Je tente de vérifier autant que faire se peut le mouillage qui semble réellement inébranlable, même si je ne sais pas dans quel état il est.

Je remercie un pécheur de Tréhiguier pour son aide, hélas je ne me souviens pas ce son nom. Il travaille la nuit et je l'ai sorti de son lit pour venir déplacer le Kelt. Ce qu'il a fait. Il me prêtera un (son ?) mouillage le temps que je fasse réparer le démarreur qui "n'en pouvait plus" ... Je l'ai bien sûr remercié comme il se doit: financièrement et avec une bouteille de champ en prime.

La suite est simple: j'ai fui le lieu pour m'amarrer en amont au pied du barrage d'Arzal dans le port de Camoël où l'on échoue à chaque marée. Ca aussi c'était super exotique ! J'avertis la Mairie de la situation et lui indique que j'abandonne le mouillage en l'état. Elle en prend bonne note et le fait définitivement retirer (ou couper l'orin ?).

La suite ?
Je préfère penser au futurs bons moments plutôt que de chercher à comprendre comment un mouillage, réputé solidaire d'une chaîne "mère", a bien pu traverser le lit de la Vilaine. La combinaison "laché d'eau + vent fort + foc qui se déroule" est-elle suffisante pour expliquer un tel déplacement du mouillage sans faire plus de dégâts sur le Kelt ? Je ne peux que témoigner du fait que cela a probablement du être mon cas. Donc je n'ai aucun grief envers personne. J'aurais appris quelque chose à mes dépends.

Fin de l'histoire.
Je vous rassure, j'aime toujours autant la plaisance et les mouillages forains.
Mais, depuis, je suis très attentif à la sécurité sous toutes ses formes, et en
particulier à la bonne tenue du mouillage. A part cet épisode, je n'ai eu que du plaisir à naviguer en Bretagne Sud, et ça continue !

Pierre

L'équipage
29 août 2011
    Cap Tanneron  Porte de la Mer Egée

    Phare du monde

    • 4.5 (78)

    Cap Tanneron Porte de la Mer Egée

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