Quel a été l'élément déclencheur du grand départ ?

En complément des sujets comme "Comment en êtes-vous venu à la plaisance?" et des autres consacrés à nos petits soucis de santé, j'en viens à me poser la question de qu'est-ce qui motive un grand départ ?

C'est un sujet qui revient souvent dans les discussions entre voisins de ponton. Je ne tiens pas de statistiques, mais bon nombre de ceux qui sont en route avaient depuis longtemps cette envie de larguer les amarres, jusqu'à un accident de la vie qui a fait qu'ils ont cessé de tergiverser.
Décès d'un parent, d'un ami ou d'un frère, longue convalescence après un accident ou une maladie, rémission, je ne dis pas que les pontons des Canaries, de Madère ou d'Algarve sont une cour des miracles, mais il y a un peu de ça. ;-)

Je n'ai jamais rien caché : perso, après des accidents de moto en 2002, 2007 et 2012, après la pose de prothèses de hanche et de genou en 2020, après un nouvel accident, de vélo celui-là en décembre 2021 à trop bien vouloir "remonter la pente", j'ai "gagné" un nouveau visage et une nouvelle vie. OK. Message reçu. J'ai droit à un joker. Même si le physique doit composer avec des séquelles parfois douloureuses, achat du bateau et départ...

Je sais que je ne suis de loin pas le seul...

L'équipage
18 jan. 2025
18 jan. 2025

On te surnomme RoboCop 😜

18 jan. 2025

et du coup tu t'ennuies quand même ? ça peut être instructif.

28 jan. 2025

Non, non, ça va! :-)
En préretraite pour deux ans encore, nous étions rentrés en Suisse pour bosser et liquider de l'administratif, entre le 25 novembre et le 25 janvier.

Là, nous sommes de retour à Arrecife; j'attends que le vent se calme pour monter au mat et refixer le pontet du lazzy sous la barre de flèche tribord. J'ai acheté hier une pince à rivets et des rivets Monel.

Te dire le stress... :-P

18 jan. 2025

Et on croule sous les posts qui parlent des dangers en mer, des gilets de sauvetage et des tamalous... Faites de la moto, quoi!!🤣

18 jan. 2025

ben la moto m'a couté une jambe en 80, pas sur que c'est ce qui me motive mais ça m'a permis d’arrêter de bosser a 52 balais... :-)

18 jan. 2025

Salut,
ben moi j'ai dû avoir du pot: pas d'accident ( grave ) à moto, j'ai abandonné le VTT avant de me planter en descente, et depuis mes 70 ans j'évite les sports dangereux pour me consacrer à la belote et à la pétanque.
Du coup, je n'ai eu aucune motivation pour le grand départ, et je suis encore là...
VdB

18 jan. 2025

C'était la suite logique de la construction du bateau... dont la motivation était dans l'air du temps dans les années 70, lecture de Moitessier et de tous ceux partis en famille.
Le contraire de ce que tu dis, puisque mon mari-capitaine a eu un très grave accident de voiture qui a failli lui coûter la vie, 6 mois d'hosto, alors qu'on en était aux aménagements. On a failli laisser tomber à cause de ça.

18 jan. 2025

Ma première motivation pour mon tout premier départ personnel, ça a été quand un inspecteur de l’Éducation Nationale s'est cassé la jambe en passant par la fenêtre de ma classe quand j'étais instit. Il y a 45 ans, donc, il y a prescription. Bon en même temps, j'étais rentré 4 ans avant de vivre à bord avec mes parents.
Ensuite, grande motivation d'être avec mes enfants pendant toute leur enfance sans avoir besoin de beaucoup travailler, et qu'ils naissent et vivent ailleurs qu'en Europe.
Enfin, aller voir ces enfants à Cayenne et en Nouvelle Calédonie, les copains aux Antilles, en Colombie Britannique ou à Auckland.
Le bateau, s'il est trop longtemps à terre, il s'embête. Et la route qui est au bout du quai, (l'océan), elle va partout.

18 jan. 2025

Et toi Jeff, tu prévoies ton grand départ pour bientôt ?

28 jan. 2025

Encore deux ans à faire semblant de bosser pour valider nos "trimestres", à faire des ronds dans l'eau entre Canaries, Madère, Algarve et Maroc. Dans deux ans, le bateau sera prêt. Je ne sais pas si moi je le serai ni où j'irai. J'ai de vagues envies d'Açores, d'Écosse, éventuellement de San Blas un jour (bizarrement pas de Panama), mais rien de bien défini.

Un plan, c'est ce qui est valable une heure dans le meilleur des cas, ensuite on improvise. ;-)

18 jan. 2025

Sinon, "le grand départ" est tout relatif maintenant. On peut facilement laisser son bateau à peu près n'importe ou autour du monde et les billets d'avion sont (relativement) peu chers.
Mes parents sont partis en 1975, rentrés en 1982 et jamais rentrés entre les 2, nous, ce fut en 1985 pour rentrer en 1992. 1 seul retour de 15 jours entre les 2 quand nos enfants sont nés pour les montrer à la famille.
On partait sans idée de retour. Le retour était à une date hypothétique et on s'arrêtait travailler un peu partout dans le monde en prenant les routes zigzagodromiques.
On n'avait de contact avec la famille qu'épisodiquement lors de passage dans des villes importantes ou existait une poste restante.
Les départs actuels sont généralement beaucoup plus organisés. Les destinations connues, les contacts téléphoniques faciles et les retours en avion possibles.
Donc, "le grand départ" n'est plus vraiment le terme adéquat. On part naviguer, quoi.

18 jan. 2025

Ca veut dire que pour toi « grand départ » Ca voudrait dire absence de communication … donc « grand départ » = se couper du monde d’où on vient.
Ça peut être une motivation.

18 jan. 2025

Non, je ne mets pas de niveau dans mon observation. Simplement que beaucoup de nos copains qui naviguent autour du monde comme nous maintenant n'ont, je pense, pas un sentiment de "grand depart", car on rentre une fois par an, on est en contact Whatsapp ou skipe avec nos amis ou notre famille. On n'est pas "loin" meme à l'autre bout de la planète. Meme en pleine mer, on peut telephoner. On peut aussi se faire livrer n'importe quel materiel n'importe ou.
C'est quand meme très différent.
C'est dans cette optique que je mets un bemol sur l'appellation "grand depart"

18 jan. 202518 jan. 2025

Hello,
On part plutôt voyager, en ce qui me concerne.
Il y a eu à l'époque plusieurs éléments déclencheurs.
Ça a commencé, à 45 ans, par une extrapolation de mon montant de retraite MSA, qui aurait été de 20€ plus élevé que le minimum vieillesse, en continuant de bosser 20 ans encore. 🙄
Puis une envie de voir du pays, de vivre de nouveaux trucs, peut-être de me retrouver confronté à des choses que je maîtrisais moins.
Et puis la fréquentation des potes plus âgés, pour la plupart aigris, désabusés, si ce n'était pas cuits physiquement.
Je ne m'imaginais pas"finir" comme ça, c'était en plus un coup à devenir alcoolique(vive la vie de bateau, hein..😂)
Je commençais aussi à avoir beaucoup d'alertes côté physique...hernie discale, lumbagos à répétition, puis arthrose dans les genoux et les mains.
Faut croire que 30 ans à bourriner(!) 7j/7, dehors été comme hivers, avec 5 semaines de vacances prises dans les 15 dernières années avaient commencé à user le bonhomme.
Ce qui est drôle, c'est que cette vie(chevaux, nature, campagne...) que j'ai été heureux d'avoir vécu, et de quitter, continue à faire rêver pas mal de gens que je rencontre désormais en bateau.🙂

24 jan. 2025

Heu... les plus confit dans l'alcool et les plus désabusés que j'ai croisé étaient plus souvent au mouillage aux Antilles qu'à bosser en métropole

24 jan. 2025

Oh la...dans le milieu agricole, on en voit des sévères aussi!
Je me souviens d'un collègue toujours actif demarrant ses journées au(x) ballon(s) de rouge, à 8h du mat, à la buvette des concours!
Sans parler de mon voisin céréalier à l'époque, qui carburait au Grant's dès la pause de 10h, bouteille laissée au frigo, comme si c'était du coca.
J'ai aussi quelques souvenirs des 3 mois passés à transporter le courrier sur la ligne Rennes-La Guerche de Bretagne, avec les haltes troquet tout du long, ouverts exprès pour le chauffeur dès 4h du mat, café calva à l'aller, et pintes de bières au retour.
Mon voisin à la goulotte d'à côté, au dépôt central, avait été dégagé en urgence un jour, enseveli sous les sacs de courriers, en plein coma éthylique...tout ça à 4h du mat.
Dans l'hôtel où je bosse desormais 6 mois/ an, je sers régulièrement le soir 5 ou 6 pintes à des Anglais ou Irlandais, qui le lendemain à 9h, reprennent le volant de leur bus bondé de gamins...
🙄
A côté de ça, je n'ai encore jamais vu un gars arriver complètement torché au mouillage, ou au ponton.
Une fois mouillé, ou amarré, c'est parfois une autre histoire, hein...🤣

18 jan. 2025

La lecture des Damien , faire comme eux ( construction du 9 m et départ en 80 ) , puis Moitessier ou j ai eue la chance d être voisin a Tahiti ( en 84 ) puis d autres bateaux , d autres voyages et encore aujourd hui a 67 ans , ancré a St Anne , ou dans les 300 voiliers sont ancrés .

18 jan. 202518 jan. 2025

C’est intéressant à mon sens déjà de définir cette histoire de « grand départ ».

Je m’explique : les motivations pour un départ sans retour en et ayant tout largué doivent être différentes de celles d’une « itinérance » en ayant encore un pied à terre disponible, et d’autant plus si le retour au foyer est régulier et prolongé.
Pour ne pas parler dans le vide, je précise qu’en ce qui me concerne, après une première année sabbatique il y a 20 ans, je repars pour une deuxième cette année.
Mais je vais rassurer certains de ce forum : je ne viendrai pas agrandir le troupeau des antillais. J’irai ailleurs.

Et d’ici quelques années par contre, ça sera vraiment le grand départ. Je ne garderai pas de pied à terre. Je ne reviendrai pas tous les 6 mois vivre en Europe pendant 6 mois.
Enfin, c’est comme que je vois choses maintenant. Peut être ce sera différent quand l’échéance arrivera.

Ma motivation ? Et elle n’a pas changé depuis 30 ans est un peu similaire à celle de tikipat. Voyager, voir les beautés du monde mais aussi et surtout apprendre comment on peut vivre différemment de ce qu’on connaît en Europe.
En gros : ne pas mourir con et plein de certitudes … en n’ayant jamais rien connu d’autre que ce que la majorité de nos concitoyens connaissent en prenant deux semaines de vacances au club x étoiles du bout du monde. C’est à dire rien.

18 jan. 2025

Pepere, toi qui navigue quand même beaucoup sais-tu déjà vers où tu partiras ?
Fañch

19 jan. 2025

C'est marqué dans son profil je crois.

19 jan. 2025

Oui, un trajet qui me parle tout particulièrement, ça m'aurait plu ! un grand tour de tout l'Atlantique, Nord-Sud-Nord. Moins classique, beaucoup de milles à parcourir en un an ?

19 jan. 2025

Bonjour pour nous qui ne naviguons qu'en méditerranée depuis 24 ans mais 8 mois ,un an sur deux,nous preparons un voilier pour ce ....GRAND DEPART....pour voir si vraiment elle est ronde nota depart en aout 2025 cordialement

19 jan. 2025

Bonjour,
pour ma part un tour Atlantique classique en 2010-2011, année Sabbatique (ca y est certains me regardent déjà de haut 😉). De très bon souvenirs du Cap Vert, de certaines iles Antillaises, des Bahamas, de Floride et bien sûr des Acores. Et l'envie de recommencer.

C'est arrivé comment? En 2009 je me pète les ligaments croisés au tennis. Suis arrêté 15 jours, je commence à cogiter. Puis arreté à nouveau 6 mois plus tard pour l'opération...Je cogite encore plus. J'ai un bon boulot, je gagne bien ma vie, mais il y a une perte de sens avec ma direction. Je me dis que c'est le moment plutôt que d'attendre une hypothétique retraite. Alors quand un cadre supérieur annonce un départ en année sab, ça étonne.

Je me dis que ce projet va me permettre de prendre du recul, et au retour soit je reprendrai la vie de salarié, car après tout je ne suis pas si malheureux, ou alors je partirai sous d'autres horizons.

Ma femme fini par dire OK, je l'ai eue à l'usure...Ensuite, une fois partis de Bretagne j'ai mis 3 mois à décrocher, à me détendre pour de bon. La suite ne fut que du bonheur.

Au retour je négocie mon départ, et je monte ma boite dans les mois qui suivent avec un moral à toute épreuve. Je ne pense pas que je me serai lancé si j'étais resté sagement à mon poste.

Aujourd'hui, 13 ans plus tard, la retraite se profile dans 2-3 ans.

Je casse ma tirelire pour un beau 45 pieds qui sera à l'eau au printemps. Je prévois un tour en Ecosse, un autre en Baltique avant, une fois en retraite, de partir pour un grand tour, plus ambitieux, par étapes, en commençant par le grand Nord, puis descente en Patagonie, et Pacifique. On verra ce que l'avenir nous réservera.

19 jan. 2025

Belle histoire !

23 jan. 2025

Quand on parle du "grand départ", il est souvent question du bateau idéal, des destinations, des moyens de subsistance...

Mais "quid" du marin ou de l'équipage ?
C'est pourtant de ceux-ci que dépendra en grande partie la réussite ou l'échec de l'expérience.

Un sujet fut lancé il y a quelque temps sur le bonheur en mer (au sens large du terme). Certains sont sans doute plus doués que d'autres pour y accéder.

C'est ce dont je me propose de parler ici...

Je crois qu'il faudrait d'abord tordre le cou à certaines idées reçues, dont l'énoncé, s'il se teinte d'humour, reflète à mon avis une conception bien réductrice du monde marin.

Je pense là au "bateau qui est le moyen le plus lent, le plus inconfortable, etc...", ou encore "les deux plus beaux jours sont celui où on achète un bateau, et celui où on le vend..."

Celui qui, au fond de lui-même, pense qu'il y a là un fond de vérité n'est certes pas prêt pour le départ. Car il ne s'agit plus de faire des ronds dans l'eau, mais bien de changer radicalement de mode de vie, et justement de la passer en permanence entre le jour où l'on achète et celui où l'on revend.

Il faut donc à la base un amour du bateau assez fort pour lui consacrer son temps (et son argent, j'y reviendrai) et en faire un mode de vie.

Ce qui pour l'un sera désagréments et peine paraîtra pour l'autre accomplissement et satisfaction. Cela élimine déjà pas mal de monde, simple constatation.

Il faut aussi naturellement avoir le goût des voyages. Mais secondairement, car si le voyage est la priorité, pourquoi pas un camping-car ? Comme je l'ai lu dernièrement, les "navigos" ne voient que rarement l'intérieur des pays visités. C'est sans doute vrai (à moins de disposer de suffisamment de moyens), mais il me semble que ce n'est pas la priorité, celle-ci restant la mer.

En partant, il faut bien se pénétrer du fait que ce qui était un loisir (navigation de week-end ou de vacances) va devenir un mode de vie à part entière (O combien), et le bateau son habitat pour de longs mois, ou plus.

Pour certains qui construisent,
l'aboutissement marquera non seulement la fin de leurs efforts, mais aussi et surtout l'accès à cette vie nouvelle qu'ils attendent parfois depuis fort longtemps.

On peut supposer que pour se lancer dans une entreprise d'aussi longue haleine, leur amour de la mer et du bateau à voile ne soit puissant.

Cependant on peut voir parfois certains constructeurs qui, sans trop vouloir se l'avouer, ont trouvé leur bonheur à façonner de leurs mains l'objet de leur rêve, plus que dans son utilisation ultérieure... et mettre en chantier le "mètre de plus".
Après tout, pourquoi pas ? "La foi est plus belle que Dieu..."

Il vient donc le moment de larguer les amarres. "Hisse le grand foc, tout est payé...". Il est évident que, sans parler de fuite, avec tout le relent péjoratif que le mot comporte, le libre détachement des biens de consommation dont nous faisons notre ordinaire sera d'autant mieux vécu qu'il est non seulement subi, mais attendu, voir espéré.

Car à quoi bon partir sur un bateau à voile, si c'est pour recréer à bord ou à l'escale les conditions de vie que l'on vient de quitter ?

J'entends par là les mille et unes attaches qui nous relient au monde et à son tourbillon : télé, radios, journaux, magazines...

Certains se récrieront à ces lignes qu'on est plus au temps de Christophe Colom, qu'on est ni des Australopithèques ni des Néandertaliens.

Alors je répondrai : avez-vous vraiment tenté de vous passer de toutes ces choses si indispensables ?

Alors si vous partez, faites un petit essai.Vous verrez que l'on s'y adapte très bien, et que l'on retrouve la saveur des veillées, la chaleur des rencontres et le goût pour les bons bouquins.

Mais bien sûr, chacun navigue comme il veut.
On est libre.

Ah, la liberté justement ! N'est-ce pas elle que l'on recherche en bordant la grande écoute ?

Eh oui, c'est sans doute l'une des clés du bonheur, et du bonheur sur l'eau. Mais il ne faut pas se leurrer. Si l'on quitte ses chaînes, c'est pour en trouver d'autres.

Sans doute est-il plus libre, le gars qui part avec son sac à dos. Car le bateau demande que l'on s'occupe de lui (mais quand on aime, on ne compte pas), réclame une présence...

Libre aussi de pointer l'étrave où l'on veut, oui, mais dans un certain cadre quand même, en tenant compte des saisons...

Et puis sans doute, le plus important : pour jouir de sa vie nouvelle, il faut aussi être libre dans sa tête. La liberté ne se goûte bien que si elle s'accompagne d'une absence de soucis, ou à tout le moins leur réduction, dans toute la mesure du possible.

Soucis financiers : ceux-ci peuvent gâcher une grande croisière commencée sous de bons auspices. Si la vie sur l'eau génère du stress par manque de moyens, je doute que le bonheur soit au rendez-vous. Mais là aussi, tout est affaire d'échelle, et à chacun son minimum... Cela a souvent été abordé dans différents fils.

Soucis familiaux ou affectifs, dans le sens large du terme. Un sujet rarement abordé, et pourtant combien important. la solitude ne s'apparente pas pour moi à une "absence de liberté". Elle contribuerait plutôt à simplifier certaines choses...

Ceci dit, il y a aussi des solitudes à deux, en mer ou pas. La grande majorité des "voyageurs marins" étant en couple, je pense que là encore certaines dispositions sont nécessaires pour une navigation au long cours harmonieuse.

Un couple, c'est deux personnes. Deux gars, un homme/une femme... Ce qui est important, c'est de regarder dans la même direction, avec un but et des goûts communs. Je ne sais si à terre il y a des "différences qui enrichissent", mais je crois bien qu'en mer elles séparent plutôt.

A bord ou aux escales, il y a peu d'échappatoires possibles, et nul doute qu'un couple qui s'entend moyennement à terre ne finisse par se tourner le dos en mer.

C'est d'ailleurs une cause fréquente d'échec du voyage.

Les valises affectives, ce sont aussi celles que l'on laisse derrière soi, à terre. Et ce ne sont pas les plus faciles à gérer. A ceux qui restent, et qui s'inquiètent du départ des pigeons voyageurs, ou qui s'en attristent, je dirai qu'"aimer, c'est vouloir le bonheur des autres, sans forcément y prendre part".

Le bateau est solide ? L'équipage vaillant ?
Les valises pas trop lourdes, et la liberté s'ouvre à vous...

Il m'a semblé que la curiosité et l'altruisme, alliés à une certaine extraversion et une disposition pour les langues étaient des atouts à mettre au crédit d'un voyage réussi.

Nul n'est parfait, et chacun fait avec ce qu'il a. Cependant certains auront plus de facilités que d'autres pour se couler dans le moule marin. Cela ne tiendra certes pas à la taille du bateau, mais bien à la possession de valeurs en adéquation avec ce genre de vie.

Une vie si différente, qu'ici peut-être plus qu'ailleurs encore, l'"important, c'est d'aimer".

23 jan. 2025

Je n'ai fait "que" une boucle atlantique 22-23. Finalement, ce qui nous a décidé à faire ce dont on parlait depuis 20 ans, fut de pouvoir le faire avec 2 de nos enfants, encore en age de partir avec nous.
Cela me paraissait une montagne 18 mois avant de partir, et finalement, c'est facile.
Nous repartirons pour un autre "grand" départ, mais cela sera ponctué de retours , donc on peut plutot parler de voyage en voilier que de grands départ à tout quitter.
F

24 jan. 2025

Le declencheur ? Bah a 22 ans, quand j'ai poussé la porte d'une salle d'escalade.

Pis j'ai commencé a en faire sur site extérieur.

Pis je me suis dit que plutôt que balancer mes sous dans un appart, bah j'allais acheter un fourgon.

J'ai aménagé le fourgon.

Pis j'ai appris a vivre avec peu de choses. J'ai goûté la liberté.

Pis j'ai fait une formation. J'ai commencé a avoir de l'argent.

Alors j'ai acheté un premier bateau.

Aujourd'hui je ne fait plus d'escalade depuis longtemps. Mais le second bateau est a l'ancre aux Anses d'Arlet...

Y'a jamais eu vraiment de declencheur. Juste une suite de choix guidés par une certaine recherche de simplicité.

24 jan. 2025

@ Galopin , je suis ancré dans le Marin

28 jan. 2025

Dans mon cas, pas de déclencheur spécifique, mais mais des fenêtres d’opportunité. Je m’explique:
(préambule, je suis « parti » deux fois, 1 an et demi chaque fois, et maintenant à nouveau, un peu différent car me retirant de la vie professionelle).
A chaque fois ça a commencé par un bateau, parceque ce sont des objets que j’aime bien, qui font partie de mon identié, donc j’ai toujours eu des bateaux, souvent avec une sorte de plan, mais pas très précis. Dans certains cas même, c’est l’occasion qui a fait le larron.
Ensuite un bouquin ou une curiosité pour un pays, ou une discussion, ça gamberge en arrière plan, mais rien ne se passe. Et puis en l’espace de 2 ou 3 mois, une série d’évènements professionels ou personnels se superpose, et survient la réalisation que là, maintenant, c’est le moment. Comme le bateau est déja là (et plutôt prêt, ayant déja servi qqs années), le départ est rapide.

2013-05-31 - Près de Stokksund (Norvège) Phare Kjeungskjær

Phare du monde

  • 4.5 (49)

2013-05-31 - Près de Stokksund (Norvège) Phare Kjeungskjær

2022