Qu'est-ce qui nous pousse ?

Je voudrais lancer une vraie discussion de comptoir, que j'aurais pu intituler : "un bateau ou un psy?"
Le sujet concerne ceux d'entre nous qui nourissent le projet de partir loin. Non pas que les autres, ceux qui naviguent le week end ou pendant les vacances, qui consacrent la quasi totalité de leur loisir (et leur pognon) à bichonner leur joli bateau (et qui au final auront peut-être plus navigué au cours de leur vie que la plupart des candidats au grand voyage) n'aient pas le droit de donner leur avis sur le sujet, mais simplement je crois qu'ils sont moins atteints.
Donc, je, tu, il, nous, vous, ils et même elle(s) avons dans la tête de tout quitter pour aller voir alleurs. La question est: pourquoi?
Je me pose la question, alors que je suis déjà parti, et revenu, et qu'aujourd'hui j'ai tendance à occulter ce qui m'a fait revenir pour ne regarder que l'aspect irrationnel et enfantin des choses, à savoir: je vais repartir, parce que j'ai envie.
Est-ce qu'avec ça tout est dit ? Ca m'intéresserait de creuser un peu.
Lorsque j'étais en mer lors de mon premier grand départ, au large du portugal, au portant et en route vers Madère, j'ai eu un éclair de lucidité qui m'a fait écrire dans mon livre de bord: "aujourd'hui, c'est le jour où le capitaine de ce bateau réalise qu'en mer, dès que ça cesse d'être pénible, on commence à se faire chier".
Névrose typique du vilain petit occidental moyen, qui s'agite du matin au soir en proie à des sollicitations et désagréments tous plus débiles les unes que les autres, contre lesquelles il pestera toute sa vie, et qui commence à s'ennuyer dès qu'on les lui enlève. Le syndrome du retraité (mais j'avais 30 ans).
Plus tard, après d'assez longues traversées (23 jours des Galapagos aux Marquises, pour un total de 57 parties de scrabble avec l'équipage), puis des séjours tout aussi longs dans des vallées isolées de ces mêmes îles, sans la moindre corvée ni le moindre dérivatif (mon statut social très envié de la population locale était "mari d'institutrice", donc je ne manquais de rien et n'avais aucune obligation de travailler, mais ni télé, ni internet, ni même radio, et pas beaucoup de livres), j'ai fini par me détacher de cette espèce d'excitation permanente qui a toutes les caractéristiques d'une drogue, en développant la capacité à jouir de l'instant, de la beauté des choses, de l'air qui nous caresse, les odeurs, la nature, bref, tout ce dont la ville nous a privés.
Je ne sais pas si vous avez vu "into the wild", l'histoire vraie de ce type qui part en Alaska pour se débarrasser de tout artifice et retrouver un lien avec la nature, mais mon expérience y ressemble, à ceci près que pour moi la nature n'avait rien d'hostile et qu'en plus je n'étais pas seul, j'avais donc à ma disposition ce à quoi des millions de travailleurs rêvent.
Quelques aventures plus tard, dont une qui m'a amené très loin dans l'assouvissement de la fantasmatique communion avec la nature (plongées avec des dauphins et des escadrilles de raies Manta jouant à faire des loopings dans nos bulles, quand on a vécu ça on se dit qu'on peut mourir sans regrets), je suis revenu la queue entre les pattes, avec la certitude que le bonheur n'est pas une question de lieu mais bien d'harmonie avec son entourage. J'ai reconstruit comme j'ai pu (c'est dur de se refaire un carnet d'adresses après dix ans de cocotiers) une vie occidentale assez frustrante mais finalement humainement bien plus riche que mes aventures Marquisiennes, où j'étais arrivé à la conclusion que pour vivre dans une île pas besoin de pensée, un bon système cerebro-spinal est suffisant et en tout cas plus utile.
Pourtant, aujourd'hui, je ne pense qu'à repartir. Est-ce juste de l'amnésie ?
Le grand départ est-il un simple désir de fuite ou bien y a-t-il quelque chose qui agit sur nous comme une drogue dès lors qu'on y a goûté et qui pourrait se résumer en un mot: la liberté ? En quoi un bateau est-il un instrument de liberté? Il nous coûte une fortune, nous oblige à aller doucement et pas toujours où on veut, il nous amène à la lisière des terres, c'est à dire des hommes sans nous autoriser vraiment à nous en rapprocher (bonjour la galère dès qu'on envisage de passer plusieurs jours ou semaines de suite à terre), et au final il nous isole, alors qu'au plus profond de nous-mêmes nous n'aspirons qu'à partager des choses avec d'autres êtres humains.
Votre avis ?

L'équipage
28 avr. 2008
28 avr. 2008

la vie est si courte

Pourquoi attendre d'etre heureux ?Il faut savoir s'organiser pour etre heureux,et libre a chaque instant de sa vie quelque soit le lieu ,l'activité ou les circonstances voilà tout.

le tout est de savoir regarder et souvent apprecier ,mais surtout regarder.

Formidable hier j'avais mes petits enfants à la maison ,quoi de plus extraordinaire de les entendre rire et de jouer avec eux ? Une plage avec des cocotiers?? laissez moi rire ...

josé

28 avr. 2008

Une étoile

pour José: c'est sans bavure. :bravo:
C'est vrai que la fréquentation des enfants (et petits-enfants) nous offre une sacrée cure de jouvence, en en plus, c'est gratuit.
Pour autant, fréquenter des enfants sur une plage à l'ombre des cocotiers, ou au mouillage quand ils jouent à sauter dans la mer c'est plus agréable que sous la pluie au pied d'un HLM...

28 avr. 200816 juin 2020

Notre ami JAOUL

a écrit un bouquin: "Jaoul avant le grand départ"
que j'ai presque fini de lire.

Il analyse de façon très sincère et pointue ses états d'âmes, ses contradictions.

Dommage qu'il n'ait pas édité ce livre qui est un régal à lire et où on se retrouve soi-même tant il est criant de VERITE!

Demandez lui le PDF, vous ne serez pas déçus.

Amicalement, Alain

28 avr. 2008

...

« N'ayez jamais peur de la vie, n'ayez jamais peur de l'aventure, faites confiance au hasard, à la chance, à la destinée. Partez, allez conquérir d'autres espaces, d'autres espérances. Le reste vous sera donné de surcroît ».
Monfreid

28 avr. 2008

H. de Monfreid...

A chacun ses références!
Je ne saurais trop vous inviter à étudier de façon exhaustive la vie de votre auteur préféré (déjà cité par vous il me semble).
Je ne vois pas là un personnage a mettre en exergue...

28 avr. 2008

sacré question!!!!!!

pour ma part, je pense que c'est un moyen de s'évader de nos taches et contraintes quotidiennes, est ce un leurre??? peut être. ce que je ressens, ici c'est un enfermement dans une masse de monde qui en fin de compte est totalement isolé, indifférent a l'autre, alors peut être vaut t'il pas mieux croiser 5 personnes par mois et échanger vraiment que 100 par jours et s'ignorer...non? d'autre part étant un contemplatif il est certain que l'environement de plage d'eaux cristalines, d'une faune "exotique" m'attire bcp, pour avoir un pas mal voyagé ces images restent dans ma tête a tout jamais. quand a la dimension de liberté j'en rêve maintenant tous les jours. je me trompe peut être....mais le principal n'est il pas de vivre son rêve avec passion? comme tu es parti..tu es rentré...comme tu veux repartir...
alors repart...elle est là la vrai richesse !!!
vivre l'instant qui nous fait vibrer!!
Mav

28 avr. 2008

une autre

étoile, pour mav.
Question subsidiaire: vraie richesse, certes. mais est-ce que la richesse ne conduit pas irrémédiablement à l'isolement ?

28 avr. 2008

non je ne penses pas...

mais encore cela t'appartient, selon comme tu regardes la richesse et surtout comment tu as envie et avec qui de la partager...bien sur il faut faire des choix...c'est le plus pénible peut être... ami culsec s'isole qui le veux bien
a toi de faire la part des choses

28 avr. 2008

Les fondamentaux.

Pour moi, il s'agit tout simplement de visiter cette si belle planète, même si les hommes qui l'occupent s'entretuent un peu partout.

28 avr. 2008

Visiter...

... oui, mais pourquoi visiter par la mer, alors qu'il y a tant à voir à terre ? Juste pour le confort d'être à l'abri des gens ?

28 avr. 2008

lever l'ancre quand on veut...

... c'est effectivement un point clé.
... mais quel bordel pour avoir ce droit...
... et puis, à pieds ou à vélo on a la même liberté, quasi la même vitesse, et encore moins de contrainte.

28 avr. 2008

pourquoi passion de la mer?

Je trouve celà trop restrictif "la passion de la mer" je propose plutôt "passion de la vie" celà me semble plus riche , plus complet,plus exigeant aussi .

Vous vous rendez compte allez travailler et ce faire ch... pendant des années et des années pour faire une petite escapade sur les flots de quelques mois ..Ne vaut-il pas mieux d'aller au boulot et qu'y etre content et heureux et ensuite si il y a une suite faire aussi des nav.

Non il faut etre bien du matin au soir mais chaque matin et chaque soir (le matin de la vie et le soir de la vie aussi)plutot qu'attendre un demain hypothetique et qui sera de toute façon different de nos reves et en moins bien.

Bon pour l'instant j'attends le beau temps pour naviguer mais ça ce presente mal , enfin la pluie c'est beau aussi...

josé

28 avr. 2008

je crois...

que c'est avant tout une passion la mer, et surtout avoir le choix ! le vrai "je reste ou je me casse" pas de billet d'avion, pas d'horaire, pas de file d'attente interminable, juste toi et ta décision!

28 avr. 2008

J'ai renoncé

à expliquer ce qui m'attire vers la mer.

Au mieux je pratique l'ellipse.

le plus difficile dans la grand départ, c'est de devoir se déraciner. Pour le reste, à trop se poser de questions, l'on ne part pas.
C'est pour l'instant mon cas.

28 avr. 2008

Auprès de mon arbre ...

Ben moi, je n'ai pas envie de partir ... L'aventure et les découvertes sont au coin de mon jardin ... Il suffit d'ouvrir les yeux en grands ...
Le voilier est pour moi un des moyens de s'éloigner de temps en temps du quotidien routinier tout en retrouvant un minimum de sensation de liberté. Je dis bien de sensation car il y a tant de contrainte pour faire quelques ronds sur l'eau ... Mais bon, le plaisir est dans l'effort et l'oisiveté est ennuyeuse ...
Pour l'humain, mon voisin est tout aussi pitoresque qu'un Papou ou un polynésien, un peu plus loin il y a un C.. mais il doit bien y en avoir aussi chez les Inuits ...non ???

28 avr. 2008

il y a

les voyageurs, les nomades, et les sédentaires.

A chacun de bien trouver sa place…

28 avr. 2008

Une case ?

Ca me parait un peu trop confortable de se reconnaître dans une catégorie et s'y tenir.
L'être humain n'appartient-il par essence à toutes ces catégories, avec des dosages davantage dictés par les circonstances et la culture qu'à de l'inné ?

l'oisiveté est ennuyeuse

pas pour tout le monde ! ;-)j'aime m'ennuyer (en fait ca ne m'arrive jamais)

28 avr. 2008

Ben oui

Si moi, je reste, j'ai deux exemples de copains qui rêvaient de grand départ ...
Un a construit son canot, et à force d'hésitations est encore là 15 ans après le début du projet ... et tous ses efforts resterons vain, définitivement, car maintenant il a une compagne qui n'aime pas la mer ...
L'autre a plié l'affaire en 2 ans et est aujourd'hui je ne sais pas ou, quelque part sur le bleu ... avec femme et enfants.
Donc, Lorenzo, largue les bouts rapidement ...
Ah oui, si je reste, je ne rate jamais une occasion d'aller voir ailleurs. J'ai fait bien mieux que de nomadiser au grès du vent ... J'ai pendant quelques années, bossé en pays étranger en vivant la vraie vie des gens d'ailleurs ... Il faut savoir que mieux qu'ici ... c'est rare ...

28 avr. 2008

C'est sur que

le pauvre Malien qui fini dans l'atlantique en vue des iles du Cap Vert n'a pas notre vision, d'européen nanti, du départ et du voyage ...
Lui il part car il crève de faim chez lui ... Il ne se pose pas des questions existentielles, mais cherche à survivre tout en sachant très bien que si il arrive quelque part vivant ... ce sera pour se faire exploiter et trimer ...
Ce gars là, il ne rève pas, il sait dès le début que se sera dur ... mais l'espoir pousse en avant ...

28 avr. 2008

Pas concerné non plus par le sujet,

parce que pas trop voyageur...

Convivialité et échanges avant tout. Passer une journée, une semaine, avec des gens différents, dans un même bain (une même galère ? ;-)), Découvrir l'autre et ses différences en faisant la même chose, assis au même endroit et regardant dans la même direction, mais pas avec les mêmes yeux.
Se taire ensemble pour profiter du bruit, du vent, du paysage.
Converser sérieusement une bière à la main dans un mouillage sympa et désert.
Bricoler ici ou là.
Naviguer est un concentré de vie, bien plus que toute autre activité sportive ou sociale, parce que ça prend du temps, ne se fait pas à la va-vite, impose des contraintes contre lesquelles toute rébellion est inutile et vouée à l'échec...

Naviguer, c'est vivre. Qu'on aille loin ou dans son jardin, qu'on régate ou qu'on pêche...

Cette semaine j'ai passé une journée venteuse en mer avec un banquier.
J'ai beaucoup plus appris sur ce monde-là en une après-midi qu'en 20 ans de relevés bancaires et d'agios...

J'attends un contrôleur des impôts, un policier (le militaire, j'ai déjà fait, et je me suis régalé, ainsi que le curé, la féministe - avec qui on a parlé de tout sauf de rapports hommes-femmes !- , deux jumeaux fous de régates et qui s'engeulent tout le temps, un trouillard qui n'a plus peur, un trader de gauche - ça, c'est étonnant!...). J'attends aussi un boucher-charcutier (pour le pique nique !), un négociant en vins ou un viticulteur(idem), un cheminot, un handicapé, un milliardaire, un con, un type bien, une chic fille, un mec qui sache tailler un safran en bois, ma femme...

Tout ça, quoi.
Rien que pour le plaisir de voir des yeux rougis de soleil et de sel.
Ca ressemble tellement à de l'émotion...

28 avr. 2008

Une étoile chacun...

... pour la qualité de la réponse. Merci. :-)

28 avr. 2008

Chacun sa place

elle peut se situer dans des entre-deux évidemment.


L'aventure. Voilà un mot qu'on n'utilise plus ou si peu.

Elle est pour moi le sel principal du voyage.

28 avr. 2008

un bateau ou un psy, c'est la même chose

étendu sur un divan où seul la nuit sous les étoiles, tu te racontes ta vie, tes peurs, tes fantasmes, tes frustrations passées, les rêves que tu crains ne jamais atteindre... Après quand tu as fait le point avec toi-même, tu les ranges dans un coin de ta tête avec un mouchoir par dessus.

La seule différence, c'est pas remboursé par la sécu...

28 avr. 2008

avec un mouchoir par dessus...

jusqu'a la prochaine fois...car parfois il est bon de ressortir des vieux souvenirs...histoire d'évaluer la distance parcouru...voir si les chemins souhaités sont ceux empruntés...voir le sens de notre vie...pour commencer a rêver une autre direction....???

cela faisait longtemps que je n'avais pas pris autant de plaisir a lire un post....que de richesses chez vous matelots de H&O !!!

28 avr. 2008

Le psy non plus...

... est pas remboursé ! On voit bien que tu as choisi ton camp ! :mdr:

28 avr. 2008

Pourquoi ?

Bonjour à tous et merci de vos contributions qui
élèvent comme rarement le débat .
Pourquoi partir ?

Parce qu'il y en a marre de bosser ( 58 ans )
Parce que nous aimons la mer qui reste notre seul espace de liberté ;
Raz le bol des radars et de toutes les interdictions !!
Raz le bol de l'education officielle qui tire nos enfants vers le bas !
Pour vivre enfin 24h/24 avec ma douce et tendre et nos deux enfants .
Pour redécouvrir par la mer ces pays méditerranéens que je connais par route.
Pour aller à la rencontre des gens et des navigateurs bien plus passionnants que nos élites ENARQUIENNES .
Pour voir nos enfants grandir autrement
Pour vivre , quoi !!!

Je parlais pour nous deux
Très amicalement

Jean louis et Vanessa

28 avr. 2008

Pourquoi ?

Bonjour à tous et merci de vos contributions qui
élèvent comme rarement le débat .
Pourquoi partir ?

Parce qu'il y en a marre de bosser ( 58 ans )
Parce que nous aimons la mer qui reste notre seul espace de liberté ;
Raz le bol des radars et de toutes les interdictions !!
Raz le bol de l'education officielle qui tire nos enfants vers le bas !
Pour vivre enfin 24h/24 avec ma douce et tendre et nos deux enfants .
Pour redécouvrir par la mer ces pays méditerranéens que je connais par route.
Pour aller à la rencontre des gens et des navigateurs bien plus passionnants que nos élites ENARQUIENNES .
Pour voir nos enfants grandir autrement
Pour vivre , quoi !!!

Je parlais pour nous deux
Très amicalement

Jean louis et Vanessa

et pourquoi se poser autant de questions?

le desir de partir ,pour certains ,est enfouis dans nos genes ,il n'y a pas si longtemps les trois quarts de l'humanité etaient encore nomades ,suivons donc nos instincts et baladons nous avec notre roulotte nautique

28 avr. 2008

tu vois Pierre

une fois encore , je suis completement d accord avec toi !

28 avr. 200816 juin 2020

Qui se cache derrière

Hé oui... Tout tourne autour de ce mot : partir !

Mais "partir" c'est de n'importe où Thierry ! Tu as parlé à un moment du jour où tu es revenu (en France)... non, tu n'es pas revenu, tu es à nouveau parti d'ou tu étais installé... tu avais une vie différente (d'aucuns diraient que tu avais tout), mais quand tout a été acquis... c'est a nouveau partir qui remonte des profondeurs !

j'ai vécu trop longtemps avec un "maniaco-parteur", pour ne pas en avoir analysé et compris le système. Peut importe d'arriver, le trip est bien de partir...

Serait-ce donc un peu comme en bateau quand ça cesse d'être pénible ça devient chiant... quand nos vies sont installées ça devient inintéressant ? et la démangeaison revient... partir ?

cela dit c'est pas un bateau qui nous rend libre... parce qu'à mon sens la quête liberté est pernicieuse... libre on ne l'est jamais et quand on s'en approche au plus près on s'apperçoit qu'elle flirt avec solitude. je crois que le jour ou j'ai compris ça, je ne suis jamais sentie aussi libre :-)

Et pourtant... je rentre de 17 jours de rêve, du bleu plein la tête, des dauphins plein les yeux... Je repartirai bientot... la liberté totale a un prix : solitude... la liberté partielle a un prix : le boulot :-) et je bosse aussi dans une SSII !! ;-)

Bises

28 avr. 2008

Culsec

En fait ce n'est pas le voyage qui te manque, mais la mer, la vie sur la mer ......

Cette dose de NaCl à laquelle on n'arrive jamais à renoncer .....

La liberté, la communication, l'échange, le partage, le voyage ...... pour toutes ces choses point n'est besoin d'un bateau, c'est même finalement et surement la pire façon de voyager ! Je me suis déjà senti aussi libre au milieu du Sahara, à partager des moments avec des gens dont des continents voire des galaxies de civilisation nous séparent. C’est d’ailleurs lui, le Sahara, qui m’a amené à la mer.

En bateau, le voyage n'est pas une finalité, il n'est qu'un but pour certain, et malheureusement, il n'est qu'un but pour certain ! A vouloir engranger le plus d'escales possible, faire le tour du monde (je hais l'expression "faire un TDM "!), sans même avoir le temps de le découvrir, vaine quête contre la mort dont l'issue est impossible ....... Combien de retraités rencontre t'on dont c'est l'unique objectif ? Je le comprends, je le comprends sincèrement comme l'apothéose d'une vie remplie, mais cela me laisse parfois un gout morbide. Sensation d'une quête ultime, la mer comme un cimetière des éléphants .......

Je suis en quête d'un mode de vie. Une vie de nomade sur l'eau. Rien de jouissif, car il me faut travailler, contemplatif oui car je peux le faire à mon rythme. Intégré dans la société oui car j'y ai gardé une activité, mais suffisamment en marge pour ne pas (plus) m'y sentir prisonnier comme je l'étais avant dans ma vie de terrien. Mon bateau est devenu ma maison que je peux promener au gré de mes envies. Mes envies ont toutes un gout de sel et de monde marin. Mon monde s’est affranchi de beaucoup de vanités terrestres. Pourtant avant, j’avais la reconnaissance sociale, l’argent facile, et un peu de pouvoir. Mais aucune des envies qui motivent ceux qui sont attachés à ces choses.
C’est ma vie de nomade qui est devenue la plus importante. Détaché de la plupart des choses matérielles (sauf le bateau), détaché de toute envie de filiation. Mais heureux de vivre dans un monde où l’on partage la même drogue, de quelque milieu social que l’on soit (en évitant bien sur ceux pour qui la mer est un statut social, justement ......).

C’est comme ça, c’est juste une drogue, et la possibilité d’un mode de vie ...... La liberté existe ailleurs aussi, la mer est loin d’être le seul moyen pour cela.

Je viens de boire quelques verres avec un second de pétrolier qui passe ses vacances ...... sur son petit voilier ! Avec nous était un ex CFO d’une très grosse société internationale qui se balade sur son très beau voilier. Et nous étions tous trois si à l’aise, à partager les mêmes plaisirs ...... On voyage loin, on voyage près, on voyage peu, on voyage beaucoup, mais on aime tous se retrouver en mer, profiter de la mer ! C’est ça que j’aime !

30 avr. 2008

Nicolas

Je déteste également TDM (tour du monde) alors pour moi TDM veut dire Tour Dans le Monde. Pas d'obligation de boucler la boucle.

Et encore mieux : Tours (pluriel) Dans le Monde.

29 avr. 2008

la lisière des choses

Tu l'as dit Culsec, nous sommes des hommes des lisières. Notre lieu est la lisière. Nous aimons le monde mais du bout des lèvres. Si nous aimons les gens, leur vie n'est pas la notre. Ainsi notre place n'est ni ici ni là mais ici et là.
Ce week-end alors que j'étais échoué en baie de Saire, un lieu de toute beauté au dessus de St Vaast la Hougue, parmi les aigrettes, bernaches cravants, et personnes courbées sur la vase pour quelques coques, je regardais les villas cossues en haut de la plage. Et j'étais bien à ma place dans mon bateau, mon chez moi sur l'eau, mon refuge ouvert sur mille paysages. Je goûtais le privilège de ma situation en regard de ceux des villas qui ne savent pas faire autrement que de s'approprier le paysage. Je ne les enviais pas. En s'appropriant les choses, ils en deviennent prisonniers. La liberté, c'est de goûter les choses et de les laisser ensuite. Nous sommes spectateurs du monde, nous sommes des passants, de simple passants. Malheur à celui qui l'oublie.
Mais la liberté a un prix. Elle a toujours un prix. Et c'est normal. C'est ce qui lui donne sa valeur et son goût inimitable.
Regarde: sur l'île de Barra, en Ecosse, venus par la mer dans cette île rude, nous avons été accueillis par les habitants. Nous avons passé, mon équipage et moi une soirée magnifique à danser la scottish, la polka et d'autres danses plus collectives dans une fête à laquelle aucun touriste venu par la terre n'eût été invité. C'est parce que nous étions arrivés par la mer que ces gens de mer nous avaient accueillis. Ils savaient les temps que nous avions endurés, les mers rugueuses et nuits froides pour venir de France jusqu'à eux et ils s'étaient ouvert à nous par reconnaissance. Oui, il y a un prix à payer. Il est parfois démesuré mais c'est cela qui rend la moindre rencontre précieuse et source d'émerveillement.
Naviguer, comme voyager d'ailleurs, c'est d'abord se quitter pour faire place à autre chose qui vient à la rencontre. Voilà mes impressions prise dans mon livre lorsque je remonte la Gironde après plusieurs jours de mer et parviens devant Bordeaux:
« Arriver dans une ville par son fleuve, c’est pénétrer une intimité sans y être invité. C’est plus que regarder par le trou de la serrure, c’est participer aux ébats. Et tout ça sans que personne n’en soit troublé. C’est le privilège du vagabond, on ne le voit pas mais lui voit, il voit l’ordre secret des choses puisqu’il n’est pas concerné, il vient d’une autre planète avec des yeux neufs...
Ah ! que c’est bon d’aller à la ville comme on va à l’Etranger. »

Et comme Moitessier, un ami que je n'ai jamais rencontré, je vous dis:
Salut et fraternité

Régis

29 avr. 2008

merci Jaoul...

... pour ta contribution, qui à elle seule (mais elle n'est pas seule) justifie pour moi ce fil.
Une étoile en chocolat, je sais que tu en as plein d'autres, et des vraies, à ta disposition.
J'ai (10 pages à peine) commencé ton livre, pour l'instant tout ce que je peux en dire c'est que c'est plaisant à lire... pour un plaisancier (ça fait déjà un large public). Je t'en dirai plus plus tard.

29 avr. 2008

Voilà qui bien dit

il reste pour moi une énigme:
autant pour moi, je peux trouver les mots assez facilement pour signifier le plaisir de l'escale, la beauté du lieu, les rencontres, autant cette attirance pour la mer, ce no man's land, m'interpelle toujours, tant j'éprouve une certaine difficulté à l'exprimer.

29 avr. 2008

Hé Lorenzo...

... j'ai vu ton blog. Superbe tes photos. Et en plus tu sais bien dire la mer. Alors, pourquoi cette difficulté à exprimer la mer alors que tu le fais si bien? Perfectionniste?

29 avr. 2008

Lorenzo...

... si il y a quelque chose qui t'échappe,c'est que tu cherches à le saisir. Or, ce n'est pas saisir qui est important, c'est se laisser saisir. Oui, ne pas chercher à comprendre, mais vivre, comme tu dis!

29 avr. 2008

La mer ?

Pour moi, elle est toujours un passage. Souvent épreuve, parfois cure de relaxation, occasionnellement source d'exaltation, elle agit toujours et généralement pas de la façon dont on l'attend (c'est ce qui la rend inépuisable). Mais je n'y suis jamais bien de façon durable. Il faut un avant et un après, quelque chose que l'on quitte et quelque chose qui nous attend à l'autre bout, et c'est le temps que l'on passe à penser à l'un comme à l'autre au cours de ce voyage, qui leur donne un tel relief à nos yeux.
Ca s'apparente à une marche en montagne, ou dans le désert.
En plongée c'est encore plus puissant, car là on fait carrément corps avec l'élément, et s'invite carrément dans un autre monde. Mais le voyage est moins long.
Quant aux plaisir évoqués plus haut et par d'autres (mouillages, rencontres...), ils sont effectivement, je trouve la formule excellente, liés à cette sensation de marcher à la lisière, ou plus exactement sur le fil qui sépare ICI et LA-BAS. Peut-être rêvons nous d'être des funambules.

29 avr. 2008

Pour Lorenzo...

... je comprends que cela soit difficile a dire cette attirance pour la mer.¨Parce que dès qu'une idée, une sensation, te vient une autre arrive. Et au lieu de choisir telle ou telle impression et la dire, et passer à une autre, mais pas plus, tu veux tout dire. Là, évidemment tu te heurtes à une impossibilité. Si on pouvait tout dire d'un coup on n'écrirais plus de livres. Et dieu sait si on a pas fini d'écrire des livres sur la mer.

Amitiés,
Régis

29 avr. 2008

C'est cette impression

que quelque chose continue de m'échapper.

Mais tu as raison, c'est sans doute cette part d'inconnu qui nous attire en fait.

Il n'y aurait pas à comprendre, il y aurait à vivre.

Pleinement.

29 avr. 2008

Pourquoi partir.

C'est vrai qu'on est parti pendant un an et je me suis jamais réellement posé la question et voilà que Mr Culsec ;-) nous pose cette question.
Alors je suis retourné dans mon enfance ou j'avais toujours envi d'aller plus loin, de savoir ce qu'il y avait après.
Après le coin de la rue, le coin de la ville, le coin du coin, les coins de France, d'europe, du monde.
Quand j'étais gamin, je marchais sur les rochers et je voulais toujours aller plus loin, derrière le rocher suivnt ect ect ect. Mais fallait revenir aussi. Je voulais faire le tour de la Bretagne par les rochers et ensuite un tour des cotes Française ect ect ect.
Ma question a toujours été: Qu'est ce qu'il y a après?
La réponse a ce qui me fait voyagé, j'ai trouvé Culsec, c'est ma curiosité.
Alors le voyage c'est pour moi une découverte, des paysages, des gens, des rencontres.
Je n'aime pas particulièrement les longues navigations; bien qu'une fois passer trois semaines, on s'habitue et puis le bonheur d'être en famille seul au monde.
Je me souviens de deux choses qui m'avaient dérangé:
Les moustiques. ( çà on peut pas faire grand chose...)
Le fait de ne pas avoir eu de saison. Toujours du beau temps, c'est lassant et pas de saison des champignons.
;-)
voili voila mais il y aurait tellement à dire et à réfléchir...
excusez-moi, je suis en régate, il faut que j'y retourne. :-D :-D :-D

Pierr

jaoul pour la villa cossue

je partage ton idée, je vais souvent a porquerolle ou je ne possede rien ,et j'en jouis autant que celui qui y a un chateau ,passer sur notre terre sans laisser de traces c'est peut etre mieux que d'hypothequer l'avenir de nos enfants !

29 avr. 2008

ca c'est de l'anthologie

un fil comme ca :-D :-D :-D
indémodable mais aussi incontournable de réfléchir
peut-etre que calypso verra que les enfants c'est chiant :-D en fin de compte
bon si je ne vais pas énumérer pourkoi j'aime, j'ai aimé, j'aimerais etre au large
je peux vs dire pourkoi je n'y suis pas en ce moment et en ordre
mal de mer, peur, famille amis amours, état du bateau argent...
pour moi ca se passe comme ca et je dois composer avec
gooday:heu:

29 avr. 2008

D'accord, Pierre 2

... sur ce point. Encore que, question héritage, entre un bateau d'occasion et une villa au bord de la mer, lequel a la meilleure cote ?

30 avr. 2008

J'aime bien, Jaoul, cette idée de lisière...

Je la préfère largement à la notion de frontière... On croit toujours qu'il y a des limites à tout, et on aimerait bien les franchir, histoire de voir si de l'autre côté c'est mieux, ou simplement différent.

Mais en vrai, ce ne sont pas des limites, mais plutôt des lisières. On ne sait pas vraiment quand notre univers se termine, ni quand un autre univers commence. On s'aperçoit, à un moment, que ce n'est pas comme avant. Pas mieux, pas moins bien. Juste pas comme avant.

Et en fait, la vraie découverte, elle est dans l'exploration de cette lisière, de ce flou, de cet endroit incertain et inqualifiable, entre deux mondes, entre avant et maintenant (parce que les seuls mondes connus, ce sont ceux d'avant et ceux de maintenant).

Elle n'est pas géographique ni sociale ni ethnologique, cette lisière. Elle est humaine.

Et c'est souvent à la lisière des forêts qu'on trouve les meilleurs champignons, les plus rares...

18 mai 2008

le gros problème est qu'il n'y a souvent pas loin du tout

entre la lisière et le lisier et on est souvent dans l'un, croyant encore être sur l'autre.

a quoi serge?, où courge, et dans quel étagère, ont encore de beaux jours devant eux....mais chacun fait bien comme il veut, tant qu'il ne fatigue* pas les autres

  • j'ai mis "fatigue" parce que c'est dimanche et que ma Mémé m'a appris à ne pas jurer, surtout le dimanche, mais chacun peut mettre le mot qui lui convient le mieux
18 mai 2008

chaud!

pour l'instant, pas de dérapage, ce serait dommage de commenser,sur ce fil ou sur l'autre...

19 mai 2008

Je retire aussi.

Mais franchement, je comprend pas...

18 mai 2008

Si tu es fatigué, JP

va donc te reposer, il y a des lieux pour ça.
Et puis, tu as raison, c'est dimanche, c'est pas un jour pour se laisser "fatiguer" par les autres.

18 mai 2008

Exact, STP

Je retire ce que je dis (dommage, on peut pas).

19 mai 2008

Oui, JP.

Mais pourquoi te donner la peine de répondre là-dessus, si ça t'emmerde ?

Ca, j'arrive pas bien à me l'expliquer...

;-)

29 avr. 2008

Le plein.... des sens!

La jouissance d’avoir le sentiment de pouvoir choisir sa propre vie.

Regardez autour de vous tous. Moyenne d’age d’ici oblige beaucoup d’entre nous ont des copains ou des collègues qui la retraite venue, déclinent complètement. Faute de passion autre que leur travail pour qui ils ont beaucoup sacrifier.

Passent leurs temps a compter leurs petits bobos, et contempler la pousse de leur gazons.

Un bateau ce n’est pas un simple bien.
S’il existe effectivement certains « possesseurs de yachts », je ne pensent pas qu’ils trainent trop dans notre établissement. Ici l’esprit est autre.
Posséder un bateau en soi n’est rien, un bateau n’est pas un simple objet de possession. Ce serait pour moi, le prolongement du sac du routard des années 70/80.
Un peu de confort en plus.

Un bateau c’est plus qu’une belle voiture, qui pour beaucoup n’est que l’affichage de son appartenance à une « caste ».
Comme le sont les panoplies « L. V. et consorts »

Autres choses que peut être vous avez aussi remarqué :

N’est vous pas étonnés d’entendre les gens de notre age ne parler qu’au passé ?

Les fous furieux que nous sommes parlent encore au Futur !

Étonnant, non ?

Réussir sa vie c’est quoi ?

Etre entouré de biens ? Voitures, maisons, piscines.
Pour moi se ne sont que barrières pour se donner la sensation de puissance, des protections …

Misérables petits hommes emplis de tant d’orgueil qui clament avoir réussi en étalant
de leur bras d’un geste circulaire en clamant :
« Tu as vu ? Tout cela est a moi !»

. Ici où je vis (Belgique) il y a plus de 4x4 que de là d’où je viens (Rhône Alpes)

Alors oui, si je fuis c’est bien ces gens là

Enfin dire que si l’on part se sera pour aller vers les autres ?

Je nuancerais plutôt, en disant que effectivement je m’intéresse aux autres, pour ma soif de cultures générale, soif de paysages grandiose de SENSATIONS.

Mais ne serait ce pas plutôt avoir envie d’aller jusqu’au bout…. De sois même ?

Soif des sens…

N’est ce pas simplement avoir envie de :
VIVRE ?

29 avr. 2008

oui biensur

tout celà est bien dit mais je trouve que l'on est parfois m^me souvent un peu trop restrictif .

On dit que c'est la mer je ne suis pas sûr que ce soit celà ,je croie que si j'étais montagnard ça serait la montagne tout pareil .

C'est je pense plûtot un état d'esprit qui nous guide et la mer ,les bateaux est un aboutissement ,un support à cet accomplissement.

Par exemple les marins professionnel on pense qu'ils sont passionné comme nous pouvons l'etre et bien non detrompez vous ils font simplement pour la plus part un métier comme tout le monde .J'ai connu un Inspecteur des Aff mar ancien commandant de gros navire , un jour il m'annonce qu'il part en retraite ,je lui dit et bien maintenant vous allez pouvoir allé à la pêche et bien non la mer c'est fini pour moi j'aime pas ça...

Et puis chacun trouve son bonheur suivant sa personnalité , certains c'est le paraitre,d'autre c'est les mot croisé,le theatre,la musique et quelque dingues le bateaux l'essentiel c'est d'etre bien dans ses basquettes.

josé

29 avr. 2008

Moi, j'y suis pas arrivé...

problème "personnel" sans doute...
Revendu le bateau "TDM" et racheté un autre beaucoup plus petit, plus en accord avec le programme réel (côtier pur...).
Pourquoi ? Une "mauvaise" conscience, une impression de fuir devant mes propres problèmes, une sensation à la fois vague et puissante qu'"ailleurs" ne serait pas mieux qu'"ici", et que "demain" ne serait pas meilleur qu'"aujourd'hui".
Peur de fuir et de jouer la partition du vieil anar "antisocial" et ingrat, face à une société qui m'a et me nourrit encore. Je sais que certains ont fait l'éloge de la fuite dans un excellent livre, mais ça ne me tente pas dans le fond.
Aussi, peut-être, un mauvais scrupule mal placé de vieux bobo, l'impression d'aller narguer des populations de plus en plus pauvres (le prix du riz a doublé en 6 mois...) avec mon aisance. La sensation que le micro crédit, c'est peut-être mieux... (encore un truc de bobo décidément...).
Attention, ce faisant, je ne critique pas ceux qui partent, loin de là.
Simplement, je le "sens" pas, c'est aussi simple que ça.
Et excusez-moi si j'ai été un peu (trop ?) "personnel" dans cette réponse.

29 avr. 2008

non non Gilou29

...si tout le monde dit la même chose c'est plus un forum c'est une secte. Tous les avis alimentent la réflexion.
Concernant l'écart riches/pauvres, je suis d'accord, nos débats (et nos bateaux) pataugent dans l'indécence. Il y a certainement une très belle aventure humaine dans le renoncement aussi, surtout si c'est pour se mettre au service d'une bonne cause.:pouce:
Moi, ce que je ne sens pas c'est l'abandon de tout projet, de toute perspective d'inconnu. Mais l'inconnu peut se trouver au pied de sa maison pour celui qui sait regarder.

29 avr. 2008

tout d'abord....

ça germe...comme une frele pousse....puis ça commence a se renforcer!!....puis ça commence a prendre de la place....puis ça occupe presque en permanence votre esprit!!! au fil des fils...au fil de l'eau...le rêve prends forme et s'étire...
et puis un jour il prends toute la place même celle de ceux que vous n'auriez jamais pensé!!
aujourd'hui j'en suis là je commence a fermer ma vie de terrien pour celle de nomade des mers, le plus dur a été le premier pas , en parler a ceux qui nous sont chers et ne viendrons pas avec nous, accepter qu'ils ne puissent nous accompagner!! préparer sa sortie professionnelle
ça c'est pas facile!!! mais j'avance, savoir que notre quotidien va changer radicalement!!! c'est aussi ce que l'on cherche!! sentir le doux frisson de l'inconnu, petit tressaillement a l'intérieur, qui coupe un peu les jambes mais titille votre esprit, puis c'est la décision!!
tout vendre et se donner une date buttoire pour enfin tout envoyer en cul et foutre le camp!!!
CHIMERE me direz vous? peut être mais pendant cette course pour la rattraper, j'ai le coeur qui bat aussi fort qu'a la naissance de mon premier!! je me sens vivre!! et si par hasard je me suis trompé...j'aurai au fond de mon ame le souvenir d'avoir vécu une belle et grande aventure...aventure avec un grand A
n'est ce pas le principal ?

29 avr. 2008

mav, c'est lumineux

"Comme un ciel d'été sur un lac de montagne" (c'est pas de moi).
Un projet avec un grand P, la vie avec un grand V, c'est une perspective qui donne des ailes.
Ma problématique est plus suspecte: à trop vouloir approcher le soleil je me suis déjà brûlé les ailes, et la chute a été dure. Ce que je me demande, c'est ce qui me pousse à y retourner.
Quelque part je m'imagine que l'expérience me fera vivre la chose différemment, vingt ans après la première. Mais si j'en cause c'est parce que je n'en suis pas certain.

29 avr. 2008

eh bin voila

Pour être sure faut ré-essayer.
y penser c'est déjà partir.
laisse toi faire.

pierr

29 avr. 2008

tu semble .....

fais pour ça...comme bcp d'entre nous, ce côté incertitude t'inquiéte et t'attire en même temps
quand a savoir ce qui t'y pousse ....tu es le seul a connaître vraiment la réponse, ta réponse!
a chaque échec....une renaissance...a chaque renaissance...un nouveau rêve...une nouvelle destinée...une nouvelle destination!
sentir a nouveau la vibration du MONDE!!!
parce que nous sommes fait de doutes et d'incertitudes nous devons comme les grands voyageurs d'antant pousser et repousser nos propres limites pour affronter nos fantomes, afin de trouver la paix, c'est peut être aujourd'hui ta quete...alors laisse toi faire ,de toute façon
si c'est ton destin il aura le dernier mot!

29 avr. 2008

peu importe

de rester, peu importe de partir, peut importe le bateau ,peu importe la mer ...

l'essentiel c'est la PASSION , que la vie doit etre fade et triste sans passion.C'est peut etre la seule chose à laquelle je me suis particulierement appliqué à faire comprendre à mes enfants :etre passionné ,le reste c'est de la gestion quotidienne.

en plus pour etre depaysé

il n'y a pas besoin d'aller bien loin,tiens quelques mois aux acores vous apporterons bien plus de contacts humains qu'en dix ans a paris,et les açores c'est deja le souffle puissant de l'atlantique (dixit marcel)

29 avr. 2008

pierr

les grands esprits se rencontrent!! ;-)

29 avr. 2008

Mav

  • ;-)
29 avr. 2008

Merci Culsec

Quel beau fil
pourtant au début j'ai crains le pire...avec un pseudo pareil ;-)pour une discussion de comptoir !
Il n'est point besoin de partir loin, une balade d'une journée dans des lieux mille fois découverts, pour le seul plaisir d'être sur l'eau benaize (comme on dit en charente-maritime)
Regarder, écouter, sentir !
voilà un programme en boucle dont je ne me lasse pas.
Bonne journée

29 avr. 2008

Eloge de la fuite

Nous sommes tous des nomades contrariés. Nos corps se souviennent des temps lointains où les clans allaient sur la planète vierge d'un endroit propice et nourricier à un autre. Probablement l'homo sapiens déjà se découvrait douloureusement de passage; et il passait donc, dans l'espace comme dans le temps, intégré à l'écosystème, comme les animaux de toutes les espèces alors égales. Pauvres hères, "frères humains qui" avant "nous vécurent"; vous ne passiez pas bien longtemps…Pourtant, c'est avec l'agriculture qu'a commencé la catastrophe dont l'humanité approche. Assurant la satiété, elle a imposé la sédentarité, la propriété privée, les guerres de territoire et le développement que l'on sait. Faute d'être régulé par l'intelligence, ce développement tourne aujourd'hui à la prolifération. La surpopulation est à mon sens le fait fondamental générateur de tous les problèmes actuels de l'espèce humaine. Un développement accéléré et anarchique de cellules, telle est la définition du terrible cancer. Cela décrit aussi parfaitement l'état actuel de la démographie mondiale et permet d'affirmer que l'humanité est désormais le cancer de la terre. Tous les systèmes ont leurs mécanismes régulateurs, fussent-ils cataclysmiques comme dans les grands systèmes sauvages que sont les étoiles. Les régulateurs de l'humanité se sont trop souvent dans son histoire résumés par trois mots terribles : guerre, famine, épidémie. Ils sont toujours à l'œuvre et ne demandent qu'à reprendre plus de service si l'intelligence humaine et humaniste ne prend enfin les commandes. Rien ne me porte à croire à cette fin heureuse, aussi je choisirais également d'être un homme de lisière, nomade, enfin libéré du travail et protégé par un voilier "…extravagant routier, rupteur de longitudes…" pour le reste de mon passage. Dans des sociétés humaines depuis toujours tentées par le poison de l'oppression, on a toujours eu avantage à vivre près d'une frontière…quelle frontière plus ouverte que la mer ? Espace de passion et encore de liberté, aussi propice aux plus belles rencontres qu'aux fuites les plus salutaires, sans que l'on puisse dissocier ni prévoir ces bonheurs contraires.

29 avr. 2008

éloge de Laborit...

... que je ne connais que de nom (faudrait que je me décide à le lire un jour quand même). Je ne sais pas ce qui dans ton post lui est emprunté, mais ta vision du monde tel que nous l'avons fait rejoint la mienne à 100%.
Merci donc, CLK, je te mets une étoile pour m'apporter cette synthèse sur un plateau.

Bon, mais faudrait que la mer ne devienne pas non plus notre prison: si on ne peut plus débarquer nulle part on aura l'air malin.

Un petit bémol au pessimisme, cependant: il y a des gens qui ont pleinement conscience du désastre et qui travaillent déjà à reconstruire des morceaux de société sur d'autres bases, ceux-là ne méritent pas qu'on les ignore ou qu'on voue leur combat à l'échec. Il sont l'espoir de nos petits-enfants.

29 avr. 2008

Autres bases

Pour ceux que ça intéresse.
Pas une panacée non plus. Peut-être un début de quelque chose:

www.kiva.org[...]app.php

30 avr. 2008

hmmm, joli

sobre, discret et efficace.
Le genre de phrase qui laisse planer un ange au-dessus du bar ou dans le cockpit pour les veinards qui auraient eu cette discussion au tiède, entre 15° Sud et 17° Nord.
A la limite, même, ça pourrait faire une jolie conclusion à ce fil.

30 avr. 2008

pas mal aussi...

... cette citation, qui m'est arrivée par mail, mais que ce fil mérite:
"La folie ,c'est de faire tout le temps la même chose et de s'attendre à un résultat différent"
Albert Einstein

30 avr. 2008

on devrait mettre ce fil à la cape

;-)

car pour les gars comme moi, qui ne se posaient pas de question sur le pourquoi de cette envie d'aller voir ailleurs, le dilemme est cruel

soit il y a plus de - que de + et c'est toute une partie de notre futur qui s'écroule,[i] tu sais , chérie, on ne par plus faire le tour de Madagascar, on est si bien ici...[/i] et pour le moral, c'est pas bon

soit c'est l'inverse et la question se pose différemment[i] mais qu'est ce qu'on fout ici dans ce pays de bourgeois, accapareurs de 80% des richesses du monde ???[/i] et là on bazarde tout et tant pis pour nos proches

tu vois, Thierry, je ne te dis pas merci ;-)

PS: il y a quand même plein de choses intéressantes et intelligentes dans ce fil et sut été ([size=9]pas sur de l'ecriture de ça[/size]) dommage de ne pas lancer cette discution
:bravo::bravo::bravo::bravo::bravo:

30 avr. 2008

au sujet de l'instigateur de ce fil

et vu la richesse des intervenants (et ils y en a beaucoup qui ne se sont pas exprimés et qui pourtant ont des choses à dire)je mettrais bien une zétoile au requin :-)

30 avr. 2008

Dans equilibre, il y a libre

Finalement, c’est quoi cette sensation de liberté, de bonheur? N’est-ce pas simplement avoir trouve LE centre de gravité ?
Entre le désir et le plaisir ?
Entre la peur et la confiance ?
Entre la satisfaction et l’envie ?

Je crois qu’on retrouve cet équilibre (le maître mot que voila) dans un bateau bien réglé, les voiles et la coque en accord avec le vent et la mer et le captain en accord avec lui-même. On appelle ceci l’impression de liberté que nous donne la navigation sur nos bateaux.

On dit qu’on est vieux quand on ne s’étonne plus de rien. C’est ma foi vrai. S’étonner, c’est déjà être prêt pour la prochaine surprise. C’est un départ en soi et c’est une volonté de progresser en lieu et en temps. Mais aucun lieu, aucune activité ni aucun entourage n’a de valeur intrinsèque. Cela n’a de valeur que pour peu qu’on puisse y évoluer bien en équilibre sur son centre de gravité. Vous avez dit petit nuage ? Non, car si on ne devait développer qu’une seule capacité, cela devrait être celle qui consiste à se connaître soi même pour décider de l’endroit ou on vivra bien, comment et avec qui.

30 avr. 2008

Cela eut été

ça "raccourcit" en "c'eut été"

30 avr. 2008

L'équilibre dans le mouvement...

Je distribue les étoiles comme une maîtresse les bons points, c'est un peu ridicule, non ? C'est plutôt moi l'élève, ici.
Une étoile néanmoins pour Chti Luma pour cet intéressant parallèle entre l'équilibre des voiles et celui du capitaine.
Quoiqu'il en soit, à terre ou en mer, j'envie ceux que le contemplation suffit à équilibrer. Parait que c'est une discipline, que ça s'apprend, etc, je veux bien mais c'est quand même très angoissant de rester spectateur de tout, non ? Moi, sans mouvement, je tombe de vélo et quand y'a pas de vent, je mets encore souvent le moteur. Sans doute encore du chemin à faire avant l'Equilibre avec un grand E.

30 avr. 2008

finalement, Einstein...

... me parait comme d'habitude un peu lapidaire.
Je préfèrerais: "toujours la même chose ET DE LA MEME MANIERE". Parce qu'à mon avis, notre spécificité, c'est qu'on apprend entre deux.

01 mai 2008

merci

moins bête ce soir ;-)

30 avr. 2008

Synthétique

La vie est courte, voyager c'est la prolonger un peu.

La vie est pleine de contraintes, voyager c'est lui donner un sens.

Pourquoi par la mer ?

Marc

ps : Merci Therry d'avoir ouvert cette question, toutes les réponses sont pertinantes.

30 avr. 2008

2 hommes, une réflexion...

...Victor Hugo prédisait le tour du monde à 80 francs.
Nous y sommes. Et le petit demandant à sa grand-mère : "Puis-je aller aux Indes ?", elle lui répondit: "Oui, mais emporte ton goûter."
Paul Morand, lui, disait...
" La terre est étonnament petite, seuls les bateaux encore lents, permettent d'en douter."
C'est sans doute encore plus vrai aujourd'hui.
La terre rétrecie. Pas les océans.
F.

01 mai 2008

Et aussi

J'aime bien ce proverbe qui doit toujours traîner du coté des glénans: A quoi sert de savoir où on va si on ne sait pas où on est ? Et à quoi sert de savoir où on est si on ne sait pas où on va ? Voilà une question qui en laisse plus d'un en pan. Encore plus stable que le point d'équilibre, n'est-ce-pas ? Et en plus ça ne s'applique pas qu'à la lecture des cartes marines.

01 mai 2008

En fait on peut dire n'importe quoi

Y'a toujours matière à justifier nos actes ou nos lâchetés. Chez moi, ça finit toujours, par "allez, roule (ma poule)!"

Sans rapport, voici la phrase qui me vient ce soir (il est temps qu'on ferme).
"J'ai aimé ce que j'ai compris"
"J'ai compris ce que j'ai aimé"
"J'ai rien compris, j'ai tout aimé"
"comprend qui peut"
Boby Lapointe

02 mai 2008

reconnaissance de cause !

Tiens, je te reconnais bien là ! c'est aussi du type "la maman des poissons, elle est bien gentille, ses petits l'aiment bien avec du citron !" Moi aussi, je vais aller faire la sieste !

02 mai 2008

reconnaissance de cause !

Tiens, je te reconnais bien là ! c'est aussi du type "la maman des poissons, elle est bien gentille, ses petits l'aiment bien avec du citron !" Moi aussi, je vais aller faire la sieste !

01 mai 2008

rectificatif

En fait c'est pas de Boby Lapointe, c'est un dessin de Wolinsky sur une pochette de Boby Lapointe.
Une première femme sort du lit de Boby moyennement enthousiaste et dit:
"j'ai aimé ce que j'ai compris". Une deuxième, franchement satisfaite (je crois qu'elle avait des lunettes sur le dessin) "j'ai compris ce que j'ai aimé" (Boby a le sourire). La troisième sort à quatre pattes en disant "j'ai rien compris, j'ai tout aimé", et Boby a l'air très content.
Quel rapport avec la choucroute ?
Euh, probablement aucun.
On s'en fout ?
Ok, je retourne me coucher.

01 mai 2008

-&gt Chtit luma

Montaigne:" Il n'est de vent favorable pour qui ne sait dans quel port se rendre".

01 mai 2008

Oui mais...

...je lui répondrai que si tous les ports m'attirent, il y a toujours un vent qui me conviendra...

05 mai 2008

Bis

Je fais remonter le fil, pour voir si d'aventure des gens qui étaient en vacances et qui rentrent régonflés à bloc et du bleu plein les yeux ont de l'eau à apporter au moulin. C'est pas pour faire mousser, c'est juste que cette modeste discussion m'a permis de redonner du corps à des souvenirs sur lesquels je me suis assis un peu trop brutalement, et constater que sous les cendres il restait de la braise. Ca ne fait pas un projet, mais ça donne des raisons d'en avoir un, donc je profite encore un peu de votre souffle - que ceux qui ont déjà tout dit m'excusent.

05 mai 2008

malheureusement

peu de temps pour repondre a ce sujet interessant.

Rever de depart dans des epoques de fortes pressions professionnnelles ou autres est courant. Un peu aide par des lectures, le reve s4installe.
Puis parfois la pression diminue ou on s'y habitue, le reve reste

Puis parfois, le reve s'eteint comme tous feux faute de carburant.

Si le voyage n'est pas le but premier, mais plutot le mode de vie detache, le reve du bateau peut survivre.
Par contre si ce mode de vie n'est plus la premiere quete ou que cette quete puisse etre atteinte autrement le bateau lui meme fini par perdre sa justification.

pas trop le temps de developper plus malheuresement

05 mai 2008

De très bon sens!

"Si le voyage n'est pas le but premier, mais plutot le mode de vie detache, le reve du bateau peut survivre."

Moi, dans un premier temps c'est ce que je recherche.

J'ai envie que la tondeuse, la chaudière, la bagnole , les achats futiles, les faux amis etc... me lâchent les baskets durant les prochaines années.

Pour le voyage, on verra au fur et à mesure dès qu'on aura retrouvé un nouveau sens et équilibre à notre vie. :alavotre:

05 mai 2008

pour un peu...

relancer, je pense qu'il est bon pour l'homme d'avoir des rêves..même par la conjoncture actuelle, et puis l'homme est fait de conquêtes..
a travers l'histoire nous pouvons en prendre la mesure...mais la plus belle d'entre toutes ça reste la sienne!!! et ouiiiii aller a notre propre conquête...nous découvrir et même..;surtout nous re découvrir!! pour ma part je suis a 46 ans en pleine mutation!! je prend conscience chaque jour que je ne fait que courrir aprés les démons de mon éducation, travail travail tarvail!!! réussite!! protection
blabla blabla... alors j'ai suivi le chemin donné..j'ai une trés modeste entreprise, je bosse le double, je gagne pas bcp plus et suis plein de responsabilités et les emmerdes qui vont avec...alors a cet instant précis ou j'écris ces lignes je peu vous dire que je suis passé a côté de l'essentiel, j'ai pas vraiment vu grandir mes enfants ,trop absent, j'ai pas toujours étais attentif a ma femme, trop absorbé
j'ai pas bcp pris soin de moi...là je commence a le payer!!! tout ça pour dire juste pour ce qui me concerne j'ai suffisament contribué a rester dans les chemins tracés!! et qu'en retournant vers des choses plus simples, plus vraies, plus dures, moins empreintes de consomation, je pense
me re découvrir, donner du temps au miens, partager le bon et le moins bon, mais vivre tout simplement!! pourquoi un bateau? ..j'aime la mer
j'aime les gens de la mer, j'aime cet espace qui semble encore un peu sauvage , oui on peut le faire en vélo, a la montagne , peux importe ou et comment ...mais le faire!!!!
amitiés salines

Mav

05 mai 2008

le nécessaire travail sur soi...

... est un autre sujet. On ne laisse pas nos défauts ni nos névroses à quai quand on part en mer et c'est une erreur de penser qu'il suffit de partir pour résoudre nos problèmes c'est entendu. L'avantage de la mer, c'est qu'elle nous isole de pas mal de dérivatifs et nous oblige à nous y confronter, c'est un bon début. Des fois c'est trop violent d'ailleurs, beaucoup de couples ou d'individus n'y résistent pas.
Plus prosaiquement (rien à voir avec le Prozac)J'aimerais juste avoir l'avis de gens qui naviguent, pour tenter de faire la part de ce qui chez moi relève du fantasme et ce qu'il y a de bien réel dans ce qui m'attire de façon irrésistible vers la mer à chaque fois que je m'en éloigne un peu trop, au point de me faire oublier tous ses désagréments (l'inconfort, le mal de mer, la soilitude, l'ennui...). Cela dit, j'ai déjà eu plein de réponses, pour un fil de forum c'est plus que je n'espérais.

05 mai 2008

Mav, "même par la conjoncture actuelle" ?

surtout vu la conjoncture ! ;-)
Non, à la suffoquerie internationale !

11 mai 2008

une étoile pour toi Mav

De même pour moi...

J'etais en banlieue Parisienne et dans le batiment, maison, boulot, dodo, a un moment, envie d'arreter de bosser pour les autres, j'ai crée ma petite entreprise...
Bein, au début, ça roule bien, mais plus on avance, plus les astreintes deviennent pesantes...
Rendez vous, comptabilité, gestion des chantiers, négoce de la camelote chez les fournisseurs, etc...etc...

Bien sur, je n'a jamais trouvé 2/3 gars qui connaissaient le boulot pour les embaucher, donc, 7 années a bosser seul, avec juste au passage, quelques "coups de mains" de collègues artisans lorsque c'etait nécessaire...

Lever a 06h, bosser jusqu'a 18/19 heures, ensuite, faire le plein de matériel pour le lendemain, prévoir tout ce qu"'il faut, résultat, rentrer vers 20/21 heures a la maison..
Et en faisant bien le calcul, pourquoi ?? Rien de plus que si j'etait resté salarié ... juste peut etre un peu plus de liberté, mais des soucis en plus...
Je suis passé a coté de plein de choses, l'evolution des enfants, la complicité avec ma douce etc...
Bein, connaissant la Rochelle depuis 16/17 ans, un jour, ma moitié et moi avons décidé de tout quitter pour nous y installer...

Nous y sommes depuis Aout dernier, j'ai retrouvé du boulot dans ma branche, no stress comme sur Paname, la mer comme jardin, plus que jamais la possibiité de me mettre a la voile, pourquoi pas trouver une belle coque a retaper et me lancer a l'eau...

Je suis encore jeune (41 ans)donc pour l'instant, je ne peux me permettre de partir a l'aventure, disons que le premier pas est fait...
Plus tard pourquoi pas, selon ce que nous réserve le futur, ce que je sais, c'est qu'il ne faut pas avoir peur d'OSER !!!

Un exemple :

je regrette de ne pas avoir accédé a la propriété immobilière plus tôt, ( par rapport aux bénéfices a la revente de la maison , ça aurait été un plus, je pense, pour me lancer aujourd'hui a l'achat d'un voilier ...

Ce que je tire de " mon expérience ", il faut se jeter a l'eau, ne pas avoir peur du lendemain...

Quand on veux, on peut...
Partir a l'aventure... un rêve pour l'instant, mais qui grandit petit a petit en moi, quand l'occasion se présentera, je pense que je n'y réfléchirai pas a deux fois...

Et pourquoi la mer ?? je ne pourrai l'expliquer, moi, simple Terrien, juste tombé amoureux de cet espace, de cette vie a part, l'envie de découverte, d'aventures, peut etre l'envie de fuir les gens, l'avarice, l'hypocrisie...

Serais-je un égoiste pour autant ??

Amicalement

Jorginho.

05 mai 2008

Mav

si j'aurais pu, j't'aurions mis 15 étoiles !
Du SENS à nos vies, bordel !

05 mai 2008

Du sens...

... à nos vies, certainement.
Reste à trouver du sens à la vie en mer... et pas seulement parce que la vie à terre en manque si cruellement.

05 mai 2008

le dilemme...

... après réflexion, en mer comme ailleurs, ce qui donne du sens c'est de partager des choses. Or, la mer, le voyage isolent. Comment construire des choses quand on n'est que de passage, et comment avoir des choses à vivre et à partager si on s'enterre ? Voilà le paradoxe qui me hante depuis plus de trente ans.
Mon idéal consisterait probablement à emmener des gens sur cette lisière. Le peu que j'ai pratiqué cette activité (cinq ans quand même) est peuplé de souvenirs énormes.

11 mai 2008

Grand stop

Pas vécu ce grand départ et cette grande aventure même si il y a longtemps quand un grand connard nommé Giscard nous courrait et que l'on avait, après avoir manifesté à Plogoff, des envies de Larzac. Mon Larzac à moi se situait dans les Corbières où, avec un autre couple nous avions failli acheter un village à restaurer. L'idée n'était pas la même que la tienne : créer quelque chose pour en faire profiter d'autres. On ne parlait pas encore de SEL à l'époque, mais c'était l'esprit. Et puis il nous a manqué quelques sous. Et puis c'est aussi bien comme cela.
Il est de ces démarches comme celle d'Hervé que nous avons connu tous les deux, qui me semblent relever de la fuite. J'ai préféré, même si les évènements ont souvent pris le dessus sur ma vraie volonté, essayer d'accepter mon environnement et tacher d'y avoir un petit rôle utile.
Aujourd'hui dans sakoziland je pense qu'il est plus que nécessaire de prendre le coude du voisin (ou de la voisine qui en a une paire aussi) et de se les serrer.
"Resistance" chante Bruno Cali. Cela me parle et je crois, qu'on l'aime ou pas, qu'il faudrait le chanter très, très nombreux pour se faire entendre avant qu'il ne soit trop tard.
Sinon, les Marquises (que j'aime), Les Galapagos (que j'aimerais aimer) ou Lascaux ce sont des cavernes où l'on essaye de ne plus voir le gris du quotidien et peut-être où l'on tourne le dos à ceux qui n'ont pas les moyens matériels ou intellectuels de s'en sauver.
Peut-être qu'il serait plus positif de peindre en bleu le ciel d'ici, de jouer avec les lapins et les belettes et de alisser les mantas (tant qu'il en reste) dasn des coins de notre mémoire ou de notre imagination. EZt d'ailleurs je péfère les globicéphales !

Pas relu

11 mai 2008

ma manta

Au fait, je n'ai pas de manta mais tout aussi sympa même si moins exotique

11 mai 2008

joliment dit ...

Je viens de découvrir ce fil, et le premier message est si joliment (et justement) dit qu'il est difficile d'ajouter quelque chose à la phrase clé "... la certitude que le bonheur n'est pas une question de lieu mais bien d'harmonie avec son entourage..."

Je traduirais " ... on peut bien faire ce qu'on veut où on veut, pourvu que cela serve et soit utile à d'autres qu'à soi-même ..."

Le bateau n'a pas grand chose à voir là dedans, puisque seul "un bon système cérébro-spinal " (dixit toi!) est nécessaire. En fait le bateau peut être n'importe quel autre outil qui flatte nos besoins archaïques logés dans le cerveau reptilien :heu:

tecfa.unige.ch[...]c11.htm

11 mai 2008

Toi aussi...

tu découvres ce fil ?

Et toi aussi tu trouves qu'il est difficile d'ajouter quelque chose ?

:reflechi:

En fait, il y a un paradoxe dans ce fil : tout un tas de contributions se sont vues étoilées...
Mais ce qui mérite une étoile avant tout, c'est le message originel de Culsec !

Bravo, ami, et merci. :bravo:

12 mai 2008

Ah, mais non...

... il faut rajouter, parce qu'à chacune de vos contributions, ce fil s'enrichit des expériences, des rêves et des doutes de chacun. :pouce:
C'est tellement plus intéressant à lire que les spécifications techniques et fonctionnelles du projet informatique de gestion douanière des expéditions de la s... de société pétrolière T... auxquelles je suis sensé consacrer la moitié de mon temps de l'année à venir... :-D :-D :-D
euh, je voualis dire: :-(

12 mai 2008

voyage , voyage

pour certains , voyager ,restera une utopie car leur vie est bien trop confortable ainsi mais leurs lectures leur donnent un prétexte à s'évader dans un fauteuil ; bien au sec .
Il y a des voyages qui s'effectuent en voilier c'est le cas des iles et océans . Sur les continents , les pieds , les bus ou un skate board suffisent .
Pourquoi partir , je crois que l'on pose la question à des gens qui bougent beaucoup par choix , on aura pas beaucoup de réponses si ce n'est partir pour partir ou pourquoi pas ?
Naviguer sur un océan ( surtout seul )est une sacré expérience oû l'on gere son voyage avec des rythmes tres différents de ceux terrestes, sans cesse à s'adapter aux différents conditions de mer tout en se nourissant , se lavant , mangeant etc...
S'il y a un retour , peut etre que la premiere chose à savoir c'est oû s'installer avec son raffiot ????

12 mai 2008

Et le vent ?

Que symboliserait il ?

mystère mystère…

12 mai 2008

Le ventre de la mer

... encore plus vrai en plongée en eaux tièdes :-) :-) :-)

12 mai 2008

Le vent ne symbolise-t-il pas...

... la vie ? :langue2:
(Ah là je crois qu'on est à nouveau proche de la fin de soirée, il est temps d'aller au lit. Quelle heure est-il? Une heure de l'APRES MIDI ?!?) :lavache::lavache:

13 mai 2008

culsec tu pourrais en faire un sujet pour le bac....

pour ma part, cela fait 20 ans que je me fais un "grand départ" tous les 5 ans en moyenne... mais en changeant de job à chaque fois afin de remettre les compteurs à zéro... et meme, j'en suis arrivé à là maintenant à etre sorti du "système" comme on dit, en montant des chambres d'hotes, et surtout à en vivre ... et bien non, au bout de 6 ans, meme avec le + beau job (les clients sont sympas, vraiment pas de stress), une belle maison, une vie sans emmerdes, malgré tous ces privilèges faut que j'aille voir ailleur pour faire autre chose... j'ai aujourd'hui envie de rechanger ( et envisager un TDM ?) et par chance ma moitié me suit dans mes aventures....
alors docteur, c'est quoi ce que j'ai ?? insatiabilité récurente ? surement ...

13 mai 2008

Pourquoi

chercher toujours des réponses ?

13 mai 2008

diagnostic

je dirais: saine réaction contre l'engourdissement. Certains font du sport, d'autres jouent au Scrabble, nous pratiquons le bouleversement contextuel. Les jaloux diront: caprices d'enfants gâtés... on ne peut que leur donner raison: nous avons de la chance.
Cela dit l'aventure n'est pas sans risque, ni sans frustrations...

18 mai 2008

prends tes gouttes

;-)
un bon wisky ou autres et cela ira mieux.
on en est tous avec des états d'ames qqsoit notre situation même enviable.biz

24 mai 2008

PSY !

C'est bien joli tout ça, mais personne pour répondre à la question "un bateau ou un psy ?"
Mon petit Culsec, tu te fous du monde à poster ta question sur un truc qui s'appelle hisse-et-ho.com ?
Heureusement, le terrien que je suis, s'est égaré sur cette page et va te ramener dans le monde normal. Le monde des hommes qui trouvent que la plus jolie image du port est celle qu'on a quand on est sur le quai.
J'ai pris cinq fois la mer, à chaque fois le meilleur moment a été de retrouver le plancher des vaches. Une fois seulement j'ai perdu de vue la côte, j'ai failli en perdre la raison. Et qu'on ne me parle pas de phobie de l'eau, je fais une heure de piscine par semaine...
Un cousin, qui a été marin 5 ans, m'a expliqué que tout le monde sans exception a le mal de mer, preuve indiscutable que le bateau est une invention masochiste.
Ah oui, le voyage...
Entre Saint Augustin qui dit "Le monde est un livre, et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page" et Proust qui répond "Le seul véritable voyage n'est pas d'aller vers d'autres paysages, mais d'avoir d'autres yeux", chacun trouvera sa vérité. Pour ma part j'adhère à Dostoievski : "Le secret pour voyager d'une façon agréable consiste à savoir poliment écouter les mensonges des autres et à les croire le plus possible; on vous laissera, à cette condition, produire à votre tour votre petit effet, et ainsi le profit sera réciproque". T'es bien tombé, là, Culsec.

24 mai 2008

Cynique et rabat joie...

...le Dostoieveski.
A éviter donc ainsi que les mauvaises fréquentations et tout s'arrange.
F.

28 déc. 2012

Un psy qui a les pieds sur terre..... Et qui sait nager ?... le chant des " sirènes" attirent une catégorie de marins , avant de retomber dans une réalité incontournable, culsec a envie de succomber ," Ah si Homer m' était compté "

19 déc. 201219 déc. 2012

partir pour mieux revenir, ...
j'ai toujours aimé ça ...

c'est la vie et elle pose question(s), bien sur,
merci à Jaoul de m'avoir permis de relire ce fil philosophique

19 déc. 2012

Jolie question qui amène à de jolies réponses.
Chacun cherche à y trouver sa propre vérité.
Personnellement, je ne sais toujours pas pourquoi exactement je prends la mer. Je sais juste que la mer me convient, mais que ce n’est pas une fuite, car j’ai aussi une vie à terre à laquelle je tiens. La mer n’est pas mon psy, mais elle m'aide à mieux comprendre certaines questions existencielles.

19 déc. 201219 déc. 2012

Comme le disait Moitessier?: «?Je ne sais pas pourquoi je l'ai fait, mais je sais que je devais le faire?».

19 déc. 2012

Pourquoi partir ?

Dans la décision de « larguer les amarres » pour longtemps, il y a deux sortes de forces : celles qui tirent et celles qui poussent.

  • Celles qui tirent ?
    Ce sont les plus fortes au moment de la décision et les plus décevantes au moment du constat des réalités. Ce sont les lectures (Slocum, Moitessier par exemple) ou des films. Elles créent puis alimentent et renforcent un rêve à partir d’images et de récits. Or rares sont ceux qui étant partis disent la vérité parce qu’ils n’osent pas se la raconter à eux-mêmes. De ce point de vue ce fil est assez exceptionnel car il essaie d’aller au fond des choses. Le départ est magnifié, presque héroïsé. Le sentiment de liberté y est exalté. L’individu se gouverne et se détache des contraintes. A l’épreuve, on voit bien que les plages sont moins blanches que dans le rêve, que l’on s’ennuie à mourir dans les marinas dépeuplées, que les mouillages sont rouleurs et que 15 jours de calme blanc mine le moral des plus endurcis.

  • Celles qui poussent ?
    Ce sont les plus masquées. C’est le sentiment de l’échec et de l’usure morale là où on est aujourd’hui. C’est la volonté, le sursaut pour tenter de sortir de l’impasse. C’est ce que Laborit appelle la fuite dans son admirable bouquin « Eloge de la fuite »

Mon sentiment personnel est que ce sont ces dernières qui expliquent la majorité des départs. Elles ne sont pas que négatives puisque dans certains cas, rares il est vrai, elles apportent une solution. Mais il faut être conscient que pour réussir un départ de ce genre, il faut avoir dans la tête construit aussi l’idée de son retour.

19 déc. 201219 déc. 2012

je suis deja partit deux fois, et j'espere bientot une troisieme fois
pourquoi partir .. je dits souvent a mes proches que c'est pour ma sante mentale .. en ca je rejoins l'idee du psy .. sinon mes raisons

-fuir une situation qui n'a aucun sens concret, le bateau les regles sont simples et franches, pas faciles, non mais c'est net ... aucun rapport avec les embrouilles, de paperasses, reunions, de codes et conventions tous plus abstraits les uns que les autres ...

-etre peinard en mer, pas sociable de nature j'apprecie de me retrouver seul pour quelques jours, et j'apprecie d'autant plus apres la compagnie d'autres humains .. avec moderation quand meme mais ca passe mieux, ca ne veux pas dire que je ne pense pas parfois a mes proches qu'ils ne me manquent pas..
enfin c'est quand meme un grand soulagement de n'avoir de comptes a rendre a personne, quand je ne vois que de la flotte, que je me sais hors d'eaux territoriales .. je respire mieux .. personne ne va venir essayer de m'imposer je ne sais trop quelle irrationnalite supplementaire

-je navigue seul, et je ne sais pas si c'est dut au rythme de sommeils, a la solitude ou quoi, mais je trouve exaltant de naviguer.. bon ca va faire pompeux ... mais franchement l'impression de depasser ma condition.. et aussi le temps prends une densite que je n'ai jamais connu au cours d'autres activitees ..

-Il y a un gar qui disait que tout comme l'eau de mer soigne les petites blessures physiques, elle soigne aussi les peines et les chagrins, dans mon cas je trouve que c'est assez vrai, une peine ... qqes jours de mer en solo, et c'est tout de suite en voie de guerison ..

apres .. c'est jamais tout rose, j'avais rencontre un gar qui me disait que naviguer pour lui c'etait comme l'histoire du gar qui se tape sur les doigts avec un marteau et dit que ca fait du bien quand il s'arrete .. je crois que je suis partiellement daccord avec ca .. il faut ptet un peu de masochisme ..
-l'ennuie .. oui ca arrive, je bouquine enormement en mer..
-quand c'est la galere, que ca brasse et vente trop, qu'il fait froid .. que tout est humide .. c'est clair je me verrais mieux devant un plat chaud a cote d'une cheminee .. mais ce sont aussi les moments de galeres qui en font le gout .. la galere est "claire" on s'est pourquoi on souffre .. c'est pas un truc inexplique et injuste/injustifie qui tombe du ciel

..commence a faire long ce que j'ecris ..

19 déc. 2012

Chouette, le fil est reparti!

Culsec, ramène toi! C'est reparti!

19 déc. 2012

En faisant mon site, j'ai revisité mes navigations et je mesure après coup ce qu'elles m'apportent. Le contact avec la grande nature avec des moyens simples, difficile parfois et souvent rugueux, nous ouvrent à des dimensions dont on ignore la portée. Je peux dire que je me gave de beauté. Parfois et même souvent, je ne m'en rends pas compte. Mais, c'est vraiment du gavage! Ca ne rend pas malade, ni dépendant, non, mais ça change la donne. Après, on ne peux plus accepter de payer pour des choses dont la satisfaction serait moins grande que ce que la nature donne gratuitement.
Non, c'est pas gratuit bien évidement. Il y a un prix à payer, bien sûr. Mais ce prix, c'est la confrontation avec cette même nature qui permet le dépassement de nos conneries ordinaires dans l'épreuve du temps qu'il fait, du respect des lois qu'elle nous impose et de ses caprices. Sans ce nécessaire dépouillement de l'âme et cet engagement du corps et de l'esprit, pas de gavage possible.
La beauté n'est accessible que lorsque le regard est pris au dépourvu. Et la mer, le vent te prend toujours au dépourvu et t'oblige à t'adapter. Jouir du moment qui t'es offert, rester sur cette île et faire des choses, des rencontres que tu n'aurais pas faites si tu étais parti comme tu le souhaitais. C'est tout le temps comme ça! Et il y a des destinations que tu ne peux pas atteindre et d'autres que tu n'aurais pas découvertes si les premières avaient été atteintes.

Bon, j'arrète là sinon, je vais pêter une durite, moi!

20 déc. 2012

ce qui nous pousse ? c'est notre instinct qui nous souffle a l'oreille que nous sommes ici presses comme des citrons et noyes dans la masse.
donc la personne eprise d'independance et de liberte d'action trouve dans le voilier de voyage une "way of life" plus humaine que dans la societe structuree.
mais pour vivre comme ca ,il faut etre pret a tous les sacrifices, donc ce mode de vie est decrie par ceux qui "voudraient bien mais ne peuvent pas".
je critique personne, chacun ses choix, chacun sa route.

28 déc. 201228 déc. 2012

Ulysse a seadog : je m' associe a vos réflexions pleines de bon sens dictées par une expérience certaine des réalités de la vie maritime Cordialement

20 déc. 2012

Pour moi l'idée de partir est ancienne mais n'avait jamais été très forte, puis un jour j'ai commencé la croisière cotière sur mon propre bateau, à l'époque un sun 2000, et la je me suis rendu compte de la simplicité de la vie sur l'eau. Depuis cela me hante jour et nuit !!! Malheureusement lorsque j'en ai parlé à ma femme et mes enfants personne ne veut partager mon délire! Depuis je vis dans la déprime totale tiraillé par cet "appel du large et de la vie simple" et la peur de perdre mes enfants. Car parmis tous mes doutes il y a quelque chose qui me fait plus peur que tout c'est qu'une fois partis je ne puisse plus revenir ... et l'angoisse de me marginaliser non pas de la société ( car cette idée m'excite) mais de mes proches qui sont eu socialisés ...
De toute façon je sens bien que je commence à décrocher et à glisser vers cette pente savonneuse du départ...

Merde je viens de me relire et cela me fait drole de me confier comme cela à des inconnus, et en même temps je me sens tellement moins seul quand je lis les fils qui défilent (c'est presque de la poésie), je peux me dire MAIS NON tu n'es pas FOU, d'autres aussi sont tombés dedans!

c'est donc vrai "c'est marrant ce besoin qu'on les marins de faire des phrases ": michel audiard ,en tout cas c'est sympa ce que vous dites :-)

21 déc. 2012

ce long fil était en effet déjà plein de poésie, de lucidité et d'honnèteté ...
si en plus on ose la confession publique, ... quel forum !
ou le rève peut ètre réalité, et ou la réalité peut ètre loin du rève,
la mer et la terre entière sont magiques, je ne me lasse pas de tourner autour sur les bateaux en fer, là ou on me dit d'aller, une chance,
pour plus tard aller là ou je veux quand je le voudrai, enfin, quand et là ou l'air (le vent), la mer (les vagues) me laisseront passer ...
il y a tant à voir,
et tant de gens à rencontrer ...

21 déc. 2012

Et s'il s'agissait de l'ultime régression, fuir la dure réalité et retourner dans le ventre de 'la' mer ?

La fuite n'est possible qu'à la condition de n'aller nulle part.

25 déc. 2012

erdemal, ca suffit maintenant avec ces phrases toutes faites "fuir la realite" etc,
rien contre toi, mon pote, mais cette phrase revient trop souvent, et ca pue le mangeage de cerveau.
celui qui met pas en fuite face au vrai gros temps est soit novice, soit pas marin du tout.
idem dans la vie a terre, a moins de s'appeler mesrine ou bader.
amha :alavotre:

28 déc. 2012

J' ai mis les" voiles" v g largue, mais suis " largué" je met en fuite?

21 déc. 2012

Ben non, Erdemal, ce ne peut-être ni de la régression, ni de la fuite. Car comme tu le dis si bien, la fuite n'est possible qu'à condition de n'aller nulle part.
Or, aller sur l'eau, naviguer donc, demande préparation acquisition de compétences et de savoir à chaque instant où l'on est par le calcul du point, de l'estime, ce qui est le contraire de nulle part.
La mer, c'est tout sauf un ventre maternel. On y trouve aucune douilletterie et inconscience bienheureuse, mais au contraire attention et vigilance de tous les instants.

Et c'est justement parce qu'il y a un enjeu, c'est à dire une mise en jeu de nos sens et de notre intelligence pour mener à bien une navigation que la chose est intéressante. Ca nous rend plus vivant. Et si nous choisissons la mer comme terrain de jeu, c'est peut-être que le jeu y est plus loyal que dans l'espace civilisé.

21 déc. 2012

très chouette fil...

21 déc. 2012

A lire tous ces fils, le départ n'est pas une fuite!
La fuite est un réflexe primaire guidé par l'instinct animal. Hors la grosse majorité des départs est réfléchit, pensée, préparée. Ils ne sont donc pas instinctif. CQFD
De ce fait, on peut plutot assimilé le départ à une prise de conscience. Notre société est extrèmement complexe et la socialisation, règles qui régissent les liens entre les êtres humains fait partie de cette complexité.
Par opposition, la voile est d'une extrème simplicité. Des éléments eau et vent, un moyen le bateau.
L'intéret de la voile c'est que tu ne subis pas la complexité MAIS que tu décides toi même de la complexité. Je veux dire par la qu'entre une simple coque avec une grande voile et un 60 pieds IMOCA il existe un degré infini de complexité que le marin choisit. Exemple, un foc autovireur, un GSE, un foc à endraillé, pas de voile d'avant etc...
Le départ devient donc le choix par une prise de conscience de quitter son environnement complexe pour créer un nouvel environnement de vie. A cela il y a, je pense, un deuxième facteur. Nos vies de plus en plus citadine nous font perdre la notion de l'environnement et des éléments. La voile nous oblige à redécouvrir ces éléments! Pour ne pas trop les subir mais aussi pour les utiliser.
Troisième élément, certains dans le même état d'esprit ont essayé de modifier leur vie sur terre en créant des communités. Bien souvent ces communautés ont dévié de leur but initial en devenant elles même des sociétés complexes
Sur un bateau le nombre de personnes est réduit, la complexité des relations en devient réduite elle aussi. De plus sur un bateau la notion de propriétée privée et personnelle s'arrete bien souvent au couteau et au gilet. Cette communauté de bien simplifie elle aussi les relations. Enfin tous les passagers du bateau ont un intéret commun. Entretenir le bateau dans les meilleurs conditions possible car en plus de nous héberger son bon état nous garantit notre survie, alors qu'à terre on trouve autant d'intérets que d'individus.

Bon ba c'est qu'un point de vue ... ouah j'ai moitié mal à la tete moi à réfléchir comme ça!

21 déc. 2012

Mais non, mais non... tu verras avec l'habitude, on a plus mal à la tête!
Et c'est tout-à-fait ça!

21 déc. 2012

@ outuvas
Deux remarques :
Décider de partir, notamment en solitaire, ne veux pas dire s’enfuir. La fuite (au sens de éloge de la fuite) n’est que la troisième des attitudes de base face à une situation qui vous est imposée et que vous ne supportez plus. La première étant la soumission (acceptation) et la seconde la rébellion. Les solitaires sont des gens courageux et volontaires qui préparent méthodiquement leur grand voyage. Leur fuite est parfaitement réfléchie et généralement ils tirent de grandes satisfactions de leur voyage.
Sur la « communauté simplifiée » qui fonctionnerait bien sur un bateau. Je crois que c’est tout le contraire. Sauf si le projet est intimement partagé, les tensions apparaissent vite dans un équipage. Les contraintes sont fortes entre les membres de l’équipage car ils sont très interdépendants. Beaucoup plus qu’à terre dans la vie sociale. Sur ce qui se passe à bord des bateaux la réalité dépasse souvent la fiction. Comme les mauvais souvenirs, on ne veut pas en parler une fois débarqué. Là encore les récits transforment une réalité qui quelquefois est un peu triste. Ils contribuent à entretenir les mythes.

C’est vrai que tout cela est un peu compliqué et prise de tête mais il ne faut jamais oublier le bonheur d’être en mer.

21 déc. 2012

Chers amis,
merci à vous d'avoir relancé cette discussion, je me sens moins seul. Continuez, vos avis m'intéressent et me passionnent.
Depuis que j'ai lancé ce fil je ne suis pas reparti (et c'est pas encore pour demain), mais j'ai navigué un peu, en touriste. Pas de quoi faire un article, mais de quoi retrouver quelques sensations: le temps qui s'allonge (sentiment à la fois jouissif et désespérant), le corps qui retrouve des réflexes (pour l'équilibre), les doigts de pieds qui s'écartent (pour l'équilibre aussi, mais pas seulement), les yeux qui scrutent en permanence l'horizon (à la recherche d'on ne sait quoi), le bruit infernal du vent et de l'eau sur la coque, le calme absolu qui s'ensuit, au mouillage, quand tout s'apaise, et au final ce sentiment de plénitude qui pousse à rester là et d'être bien, de n'aller à terre qu'à reculons.
Un truc de semi-autiste, si vous voulez mon avis, mais un sacré trip. Un trip de riche (de plus en plus), mais une dope dont je n'arrive toujours pas à décrocher, malgré l'immense bonheur de partager ma vie avec ma famille.

22 déc. 2012

A matelot18669
Soit j'ai pas compris ton explication, soit il me semble que nous sommes à la même conclusion sur le terme de fuite et pour dire que le départ n'est pas une fuite ...

Ce fil est vraiment passionant et profond

23 déc. 2012

C'est un très beau fil, d'une grande richesse, sans invective...c'est si rare, merci de l'avoir ressorti des oubliettes.
Nous aussi sommes partis une fois. La mémoire est sélective, je n'en garde que de bons souvenirs et une envie folle de recommencer.
La mer, dernier espace de liberté, qui joint la communion avec la nature et le privilège de faire des rencontres humaines d'exception...

23 déc. 2012

Bonjour,

C’est le deuxième fil de Culsec que je lis. Lancés chacun il y a quatre ans et réactivés aujourd’hui (l’autre s’appelle « qu’est ce qui nous pousse »). Tous les deux sont bien rédigés, bien relancés, bref bien sous tous rapports. A chaque fois ils suscitent la même empathie, le même désir d’aider.
Quand une situation se reproduit ainsi à l’identique, selon la même structure, le même scénario je me demande ce qui la gouverne.
Sur l’autre fil Culsec nous donne la clé : « merci à vous d'avoir relancé cette discussion, je me sens moins seul. Continuez, vos avis m'intéressent et me passionnent. »
Là, je comprends que nous sommes dans un jeu psychologique au sens que lui donne Eric Berne dans son livre « Des jeux et des Hommes »
Le nouveau jeu de Culsec serait : « Au secours sortez-moi de là » Il n’aurait jamais de fin et il en serait le gagnant jusqu’à l’épuisement de ceux qui cherchent à l’aider.
La vie est pleine de jeux, mieux vaut être un joueur conscient surtout si les règles sont un peu masquées.

23 déc. 2012

Bon, je crois qui y en a qu'ont pas tout compris. Alors j'explique:
"Qu'est-ce qui nous pousse" c'est un seul et même fil initié par Culsec il y a quatre ans.
Il a été relancé il y a quelques jours par le truchement de ma pomme. J'ai copié ce fil sur mon ordi et je l'ai mis en téléchargement sur mon site parce que ce débat m'intéresse. Il y en donc un qui a visité ma page et atterri sur Hisse et haut. Il a donné un commentaire et le fil est reparti.
Ensuite, j'ai demandé à Culsec de rappliquer parce que son fil repartait.
Mais quest-ce que ça peut faire que Culsec dise qu'il se sent moins seul quand son fil repart sans lui ?
Il dit tout bêtement qu'il est content que ce fil reprenne par d'autres personnes que lui-même. C'est quand-même plaisant de savoir que sa propre vision des choses et partagée par d'autres non?
Son intérêt, et ceux des autres intervenants, c'est de faire causer sur ce sujet et c'est tout. Et comme ce qui se dit est intéressant, c'est tout bon.
Où est le problème?

24 déc. 201224 déc. 2012

très juste Jaoul,
par définition, sur les forums, on se sent moins seuls, puisque l'on y partage des idées, une passion, des doutes, ...
bref, c'est magnifique,
et si en plus il y a tant de poètes marins passionés pour écrire de si beau textes, autant ne pas s'en priver, et relancer ...
maintenant, on peut continuer à disserter sur la grande solitude humaine, et en particulier celle des marins ... comme tu le fais si bien sur ton site !
merci encore de nous avoir fait redécouvrir ce poste !

un marin solitaire

24 déc. 2012

Il y a quatre ans le fil commençait par cette question "un bateau ou un psy ?"

Jusqu'à présent on y a beaucoup parlé bateau.

24 déc. 2012

tant mieux ! belle thérapie !

24 déc. 2012

Moi ce qui me pousse, c'est le Vent
Les psy c'est du vent.......Voilà le lien !

Joyeux NOEL

28 déc. 2012

Ulysse a Marie jane. Bien observé, " psy - cause- maritime- beaucoup ? ( psychose) Joyeuses fetes

24 déc. 2012

L’histoire de Culsec est la version maritime de l’âne de Buridan. Il avait également faim et soif. Conclusion, il est mort entre sa botte de paille et son sceau d’eau. Entre cul au sec et cul à l’eau, il faut choisir. Isn’t it.
Si pas compris, j’appelle Shakespeare : To be or…..

28 déc. 2012

Ulysse a matelot :Touché,coulé ?.....

24 déc. 2012

Quand j'étais petit, j'ai fait l'apprentissage de mes "sens". J'ai ressenti puis appris à voir, entendre, sentir, toucher...Ma première utilisation de ce savoir fut surement d'aller dans le bons "sens". Me lever et marcher droit, ou à peu près. Mais il a fallu qu'un jour, j'apprenne que le mot sens avait un autre sens ! Alors j'ai cherché quel sens lui donné. Heureusement pour moi, la société avait plein d'outils pour répondre à ma question : la morale qui balise votre chemin, la religion qui vous conduit directement au ciel, sans passer par les chemins de traverse et plus tard, la culture de la consommation qui fait de vous cet animal qui doit "réussir sa vie" et montrer qu'il la réussit. Tout est tellement balisé, cadré, normé, dicté pour aller dans le bon sens que finalement on l'a perdu ! J'ai bien ressenti parfois quelques SENSations qui m'ont fait croire que j'étais vivant mais on ma dit "tu vas droit dans le mur". Ce n'est pas comme ça que l'on aime ou que l'on vit. Mais heureusement pour moi, j'ai une bonne étoile au dessus de ma tête. Et elle m'a guidé vers l'océan. Et là, curieusement, mes sens ne fonctionnent plus de la même façon. Mon regard ne peut plus fixer un point fixe, mon odorat est assailli d'embruns salés, mon toucher, comme mon goût ou mon ouïe sont saturés de cet environnement pas toujours amical mais quand la mer perturbent mes sens, elle libère du sens. Les faux-semblants disparaissent. Cet afflux de nature efface l'excès de société. Je pense librement ! Et tout prend un autre sens. Alors quand je suis en mer ou simplement quand j'en rêve, le mot sens se décline librement en moi. Il revisite ma vie passée et future. L'océan abat mes propres barrières et pourrait presque me faire croire que je vais trouver un sens à ma vie de...terrien.
Laurent

25 déc. 2012

:pouce:

25 déc. 2012

:pouce:

25 déc. 201225 déc. 2012

La vie ne peut avoir de sens!

Ce n'est pas un vecteur mais un ensemble de points adjacents les uns aux autres. Ils se succèdent seulement.

Penser pouvoir donner un sens à la vie c'est croire en l'illusion du moi :reflechi:

25 déc. 2012

Seuls les animaux sont capables de vivre dans l'instant. Le tigre se préparant à bondir sur sa proie est tout entier dans l'action. Nous humains parce que nous sommes des êtres pensants, analysons l'action par rapport à l'expérience acquise lors de situations similaires et nous projetons en même temps dans les conséquences attendues ou redoutées de cette même action.
D'où la quasi impossibilité pour nous pauvres humains de vivre pleinement l'instant.
Enfin je crois. :heu:

26 déc. 2012

Si tu penses à Clemenceau tu as surement raison ..... :heu:

quelles preuves as tu que le tigre ne pense pas ? :-)

25 déc. 2012

Je reconnais bien là le mécréant nihiliste, dont le sadisme désespéré consiste à tourner autour du bateaux des autres pour leur montrer la limite de leur pouvoir. Honte à toi Clarivoile, pourfendeur d'ego et profanateur de rêves !
Non seulement, la vie a un sens (jusqu'à preuve du contraire elle va bien de là à là et pas le contraire), mais en plus elle est pleine de détours, et les points adjacents, lorsqu'ils se touchent, font parfois de sacrés jolis traits.
Le dessein est peut-être insensé, pas le dessin. Sauf bien sûr quand par rage ou par incompétence on fait un gribouillage.
C'était la parabole de Noël, évangile selon culsec, amen.
hips :alavotre: :doc: :lavache: :jelaferme:

25 déc. 2012

Illusion du trait, simple construction mentale bien loin de ce qui est.

La vie ne va pas de là à là, elle est là puis là.

25 déc. 201225 déc. 2012

je vais , je viens et demain ailleurs !
du nouveau ,du plus ou moins bien et encore souvent quel plaisir que ce renouveau et cette découverte !
:alavotre:

l'important n'est pas le but du voyage mais le chemin qui y mene !

25 déc. 2012

vous vous posez tant de questions les gars....
et pendant ce temps, le vieux crabe, lui, il regarde la mer et il en a plus rien a foutre de toutes ces futilites.

25 déc. 2012

ca me fait re-penser a un truc,
j'avais un pote quand j'etais ado...ses vieux l'envoient chez le psy(on etait tous un peu "perturbes" a l'epoque....)
alors le psy lui demande "pourquoi tu bois?"
le pote lui repond "parceque je suis hard"
le psy lui demande "c'est quoi un hard ?"
l'autre lui repond "un hard, ca boit"
exit.
on s'est bien marre a l'epoque;
:coucou:

25 déc. 2012

Qu'est-ce qui nous pousse ?

Etonnante question pour un marin ;-)
Je dirais comme d'autres : le vent !

Mais il y a différents types de vents
Le vent de l'espoir, le vent de la fuite, le vent des rêves, de la revanche, le vent du désir ou celui de la quête d'accomplissement;
Le vent du "karma", du destin diront d'autres;
Le même que celui qui fait courir les hommes vers les jupes soulevées par la brise inattendue de la rue;
Le même que celui qui fait se prendre un vent à l'amoureux éconduit
Le vent des alizées pour trouver la paix, celui des quarantièmes ou cinquantièmes pour se sentir vivant,
ou celui de la mousson qui fait tirer des bords durant des lunes pour atteindre le calme blanc
Le vent de l'orgueil comme un pied de nez à l'establishment, et aux déceptions des terres;
ou le vent du courage et de la modestie, qui fait naviguer des marins par les souffles atmosphériques, à l'heure où le kérozene pourrait être si "facile" à les propulser à l'autre bout de la planète en quelques heures (et au détriment de la planète)
La rose des vents offre de multiples caps, à chacun de choisir celui et ceux qui nous font partir en surf vers la septième vague

25 déc. 2012

S'il vous plait, serait il possible une bonne fois pour toute de sortir le mot "FUITE" de ce fil, plusieurs interventions ont déjà démontrer que l'hypothèse de la fuite est très peu envisageable ...
Merci

Quand au psy il vous dira qu'il faut partir pour comprendre pourquoi on a envie de partir!

26 déc. 2012

hmm.. je reste persuade que la fuite est un motif de depart, j'ai deja eu l'occasion de "fuire" une fois .. et serieusement au depart je ne savais pas ou j'allais, le seul objectif "marin" a l'epoque etait d'aller vers le sud .. donc je n'avais pas de destination programmee .. et en chemin on rencontre des gens .. et puis on discute .. tu vas ou ? .. tel coin etait genial .. etc .. et c'est en chemin qu'on se fait une idee de la destination .. enfin je dits on mais c'est moi .. c'est agreable aussi de flaner .. de se dire tiens je pars.. mais je sais pas trop vers ou pour le moment, c'est un grand luxe meme. A l'epoque ma fuite c'etait donc je crois transformee en grande flanerie .. dailleurs merci a ce fil .. je crois que je viens de realiser que c'est une des choses qui me plait en bateau : flaner.

26 déc. 2012

bonjour à tous les phylosophes
la vie mais c'est simple comme un coup de B...
alain

26 déc. 2012

Entre le régatier fortuné et le tour du mondiste sur optimiste retapé, il y a beaucoup de personnalités différentes. Qu'ont-ils en commun ?

Ceux qui nous connaissent le mieux sont ceux qui nous vendent des bateaux, voyez les noms qu'ils donnent à leurs séries ... et aussi les noms qu'ils ne leurs donnent pas :-).

28 déc. 2012

Ulysse a erdemal: bien dit ( voir blog hanse récit d' un tour du monde ) mais pas sur Hanse ? .....

26 déc. 2012

Ok Clarivoile, je me rends: la vie n'a d'autre sens que celui qu'on veut lui donner, soit. En l'espèce, naviguer sur un bateau à voile est sans conteste un bon exercice pour faire le tri de nos illusions. Et la fréquentation de la mer avec ses cycles éternels une leçon permanente d'humilité (comme la vie).

26 déc. 2012

Je sais pas si ca remplace un psy.. toujours est il que pour ceusse qui naviguent seul et on donc un deficit de sommeil, il a ete prouve que le manque de sommeil est un remede contre la depression :
en.wikipedia.org[...]ivation
.. bon jsuis quasi hors sujet ..

26 déc. 2012

Il faudrait quasiment manquer de sommeil de manière chronique pour guérir la dépression. La dépression revient quand le déficit de sommeil est récupéré.
Bref c'est un remède pire que le mal.

28 déc. 2012

Ulysse a Culsec
Partir c est mourir un peu ( V Hugo) ou renaître ?.....
Grandes traversées, adrénaline joies intenses mais aussi du stress, le plaisir de la découverte tout l' inverse d' un esprit fonctionnaire " formaté homme normal"....
Voir l' article blog " hanse voiliers sur google" récit d un tour du monde par un grand navigateur Cordialement

Le Stromboliccio

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