[REGATES] RORC 2015

Un petit récit du week-end dernier (en fait une longue journée de 72 heures) à bord de Dr. Feelgood:

C’est avec une bonne dose d’humilité mêlée d’appréhension que nous nous alignons samedi devant le Royal Yacht Squadron au départ de la Cervantes Trophy; première course en Manche de la saison du RORC 2015 qui doit nous mener jusqu’au Fastnet.

Tous les cadors sont là, d’Angleterre et du Havre bien sûr, mais surtout nos voisins de ponton Cherbourgeois: Night & Day, vainqueur toutes classes du dernier Fastnet, Raging Bee fraichement couronné à la Carribean 600, Sous Mama Boulé, un JPK 960 fort véloce, et l’A35 Pen Tach –notre frère ennemi- qui nous mis un wagon sur la dernière Cowes-Cherbourg.

Notre bateau a été bien préparé cet hiver, et nous avons déjà cassé à peu près tous ce qui pouvait l’être, mais il sort malgré tout d’hivernage avec tout juste 150 milles de rodage au compteur.

L’équipage paraît lui aussi exceller sur le papier et sort d’un entrainement spécifique, mais n’a jamais navigué en course ensemble. Ce matin, ils sont encore un peu verts de la veille…

Pas du pub, mais des 10 heures de route jusqu’à Bembridge dans une mer démontée, sous ORC la plupart du temps, sans pour autant duper la marée. Une retraite en règle et un détour par les Needles plus tard, ce sont 15 heures qu’il nous faut pour finalement rallier Cowes…

Pour les bizuth de la trans-Manche, le baptême du feu a été brutal. En ce petit matin blême devant le RYS, certaines têtes le sont tout autant, et les plus valides se demandent s’ils n’auront pas malgré tout double-quart sur les prochaines 24 heures.

Bah, le coup de canon de 10 heures nous sort de nos pensées et turpitudes digestives. Nous voila déjà dans le vif du sujet à 3 longueurs derrière Gery Trentesaux et son nouveau “Courier” qui disparaissent bientôt sous grand spi asymétrique dans les 20 nds de SW qui nous poussent vers les Needles.

Fruit d’un débat intense, notre choix du spi de capelage nous coûte clairement en vitesse, mais se révèle payant par sa tolérance aux variations de vent et d’angles.

A l’inverse de nombreux concurrents dont Pen Tach qui part sous spi maxi, nous ne partons pas au tas dans les baffes, ne perdons aucune place, et doublons un premier paquet jusqu’à Yarmouth. Puis nous résistons jusqu’à Hurst Castle aux assauts incessants de l’armada de J/109 sous grand spi au reaching, sans jamais fléchir.

Afin de se débarrasser des J les plus tenaces et profiter du courant, nous décidons de tirer tout droit sur le banc des Shingles en route directe sur la marque à virer devant Poole. La-bas sur le banc, ça moutonne grave, un peu comme s’il affleurait... Le navigateur soutient mordicus que ça passe, mais il a l’air un peu crispé, affreux doute ou nausée?

Pas de temps pour le doute: juste derrière nous Raging Bee remet du charbon sous grand spi, droit sur le banc. Du coup nous aussi, Banzaï! Nous lui rendons ses piques coup pour coup, la quille fredonne à 11 noeuds et le speedo s’emballe dans les surfs, jusqu’à 14 noeuds.

La lutte avec l’abeille enragée sera sans merci jusqu’à Poole où nous inclinerons de 3 longueurs à la marque, non sans avoir regagné encore quelques précieuses places au passage, pointant dans les 15 premiers après 25 milles d’un portant époustouflant.

Le suite est du coup assez monotone: un long bord de prés de 65 milles qui nous mènera jusqu’au phare de Gatteville en attendant la bascule pour virer. On ne lâche rien, mais les meilleurs J/109 s’échappent irrémédiablement avant que la nuit ne tombe. Nous dînons de pates fraiches au rappel, avant de réduire à l’avant, puis la GV à la tombée de la nuit.

Dedans c’est l’enfer: sous l’effet de la condensation, le bateau est plus ruisselant à l’intérieur que sur le pont, à la température ambiante de 9°, constellé de pates du sol au plafond, et parsemé de rares corps secoués de spasmes, grelottant sur leur banette-éponge.

C’est tellement abject qu’en fin de nuit, certains préfèrent encore dormir dehors au rappel après un thé à la saveur suspecte, où le vent les sèche autant qu’il les réfrigère.

Bref, Charybde ou Scylla, il faut choisir….

La nuit, c’est le moment des conneries. On le sait, on voudrait bien les éviter, on en parle même, mais tout le monde est un peu dans le rouge. On rate presque la bascule, et virons à l’AIS vers 22.30 avec les derniers, heureusement toujours en vue de Raging Bee et Night & Day, avant de refaire deux virements pour renvoyer le génois lourd en tack-change…

Ensuite, on débride gentiment pour aller chercher la bouée A5 avant une discussion un peu tendue à la table à carte suivie d’une auloffée, puis d’une autre abattée avant un dénouement aussi définitif que tonitruant à la table à carte: “PORT ça veux dire BABORD, et on y est DEJA!”

Finalement, le jour se lève et nous sommes au milieu de bateaux biens plus gros, toujours au contact des meilleurs Classe 3, c’est toujours bon signe. L’équipage trop heureux d’échapper à l’ère glaciaire décide de rester au rappel et résister bravement aux assaut répétés (toujours) de la multitude de J et du Grand Soleil 50 Bella of London qui est sur nos talons depuis un moment.

Du poids, du réglage, et un velouté d’asperges plus tard, l’A35 galope au bon plein vers son picotin, jusqu’à 8.4 nds dans un vent de 17 à 20 nds pour finalement couvrir Bella sur la ligne. Après 21.37 heures de course, la trompe libératoire sur le petit bateau bleu de la SNPH sonne enfin.

On s’auto-congratule, heureux de se voir en si bonne compagnie et petit-déjeunons de bière et paté de campagne, en route vers Cherbourg, toujours à la poursuite des inénarrable Night & Day et Raging Bee, qui devant nous poursuivent leur lutte fratricide sous spi. Cette putain de course ne s’arrêtera-t-elle donc jamais?

On décide de lever le pied, ce qui se paye comptant devant le cap Lévi, en vue de notre rade chérie ou s’engouffrent maintenant les Abel et Cain du chantier JPK toujours à couteaux tirés, et subissons la proverbiale renverse Cherbourgeoise, rajoutant 5 heures à notre route de retour…

Des trains sont ratés, des épouses sont en pleurs au bout du fil, des rendez-vous sont annulés, il n’y a plus de bière à bord, ni de vin, juste un fond de Glenfiddich qui nous réchauffera à la disparition des derniers rayons de soleil…

Pourtant, une étrange et silencieuse félicité règne à bord. Les gars, partis inconnus les uns des autres sont maintenant les meilleurs amis et savourent impavides les derniers instants de cette épopée chimérique de 350 milles. De vrais enfants qui ne voudraient plus descendre du manège, trop contents d’avoir une bonne excuse (à condition d’être super didactique sur l’explication des marées à Madame)

Au final, nous terminons 17° dans notre classe, et 31° au général sur 115 inscrits, à une dizaine de minute des tenors de la classe: Je T’aime, Malice, Diablo J, Anticipation… et devant Jellyfish, Crackling Rosie, Tosholose ou Pen Tach qui nous taillent des croupière outre-Manche depuis trop longtemps.

Notre résultat est mitigé car nous aurions pu prétendre à un meilleur résultat, mais reste finalement satisfaisante au regard de notre relative inexpérience et des nombreuses autres mésaventures qui auraient pu nous arriver.

Surtout elle nous laisse encore une belle marge de progression pour la suite…

Retour le 23 Mai pour Myth of Malham et de nouvelles aventures.

L'équipage
09 mai 2015
09 mai 2015

Bravo les gars. Je vois que cette course nous a tous donne des émotions et c est bien la l essentiel.
Le coup du bâbord A5, je l ai vécu aussi.
Puis je profiter de ton fil pour publier le récit que j ai moi aussi écrit?

09 mai 2015

C'est l'idée bien sûr, go!

Ca n'est d'ailleurs pas "mon" fil mais bien celui de ceux désireux de partager leur saison dans la grande tradition Héo du récit chère à Viking et autres Mabire en verve.

09 mai 2015

c'est comme si on y était
:litjournal:

09 mai 201516 juin 2020

Equipage
Alain, Luc, Olivier , moi-même.
Bateau Saute Moutons.
Course IRC du RORC du 2 au 3 mai 2015

Cervantès 2015,

Retour sur la terre ferme après la Cervantès.
Le parcours nous emmenait de Cowes au Havre avec une sortie par Les Needles au 250 environ, une bouée était à virer le long des cotes Anglaises au 260, à environ 30 milles du départ, pour ensuite rejoindre le Havre prés de 110 milles plus loin.
La météo donnait initialement un vent d’Ouest qui devait tourner au 130 puis au 200.
Départ 10 h UTC+1.
Sur la ligne, nous nous rendons compte que le vent au 130 est attendu dans l’après midi est déjà là.
Nous hésitons entre notre A3 type Code zéro IRC de 63 m2 ou notre grand spi symétrique de 85 m2, d’autant plus que nous avons 20 knts de vent sur la ligne et qu’elle est abritée. Nous attendons plus de vent à l »écart de la cote.
Foggy Dew semble prendre le meilleur départ, nous sommes bien placés, parce que nous nous sommes calés sur lui. Il lance son symétrique au franchissement de la ligne. J’applique mon plan, nous nous calons au milieu du Solent pour prendre le plus fort du courant et nous écarter de la cote qui perturbe l’écoulement du vent, puis cap sur les Needles et envoi du grand spi. Avec cette manœuvre et l’hésitation entre le A3 et le grand spi, nous sommes les derniers dans notre groupe à l’envoyer, nous avons donc pris du retard mais, nous restons groupés au contact immédiat.
Une fois le spi envoyé, nous sommes à 110 120 degrés du vent, toujours dans 20 25 knts, le léger clapot ne gène pas le bateau qui est toujours bien en ligne, qui se met à ronronner et afficher des vitesses entre 10 et 13 knts au speedo. Un équipier à l’écoute de spi, un autre au hale-bas de GV, et un troisiéme à l’écoute de GV régulent la puissance. Moi, je suis à la barre, debout. Tous ensembles, bien concentrés, nous avortons les tentatives de départ au lof. Le bateau file toujours, la trace est nette, nous revenons sur les croiseurs de notre groupe et l’écart avec les JPK 1010 se stabilise.
Après les Needles, nous ne sommes plus abrités de la houle par l’ile de Wight et le vent a légèrement forci et tourné, nous nous retrouvons à 90 100 degrés du vent, je décide d’affaler le grand spi et d’envoyer le A3 à la place, d’autant plus que nous avons remarqué devant nous des bateaux en difficultés, d’autres ont mis le spi de capelage, je préfère anticiper le problème.
Bien nous en a pris, la plupart des bateaux sous grand spi symétriques se vautrent, un magnifique 45 pieds devant nous voulant affaler son spi dans la précipitation le chalutera, passera dessus et le déchirera. Seuls des bateaux dédiés à la course, sous asymétrique, nous passerons lors de ce bord de portant. C’est ainsi que nous reconnaitrons des JPK 1080 suivis de prés par des SunFast 3600, des class 40 et les deux IMOCA de la course, tous au planning.
Nous arrivons à la bouée, je compte environ une trentaine de bateaux de bateaux devant nous, nous ne faisons pas de politesse, le foc est sorti, je la vire à un mètre pendant que deux équipiers affalent et rangent le spi et que le 3e règle le foc pour prendre le cap au 163 165, au prés à 32 34 degrés du vent, nous avons 1 ris dans la GV.
Pendant ce temps, nous commençons à perdre le bénéfice de notre bord de portant, nous voyons revenir des bateaux à notre vent bien que nous marchons à 6.4 6.6 mais à 32 34 degrés du vent réél. C’est quand même beaucoup mieux avec le pataras cette année, mais pas encore suffisant en gain au vent.
La route que nous suivons est idéale malgré tout. Il est vrai que j’ai relevé direction et forces des courants zone par zone et heure par heure, que je connais bien les capacités du bateau et celles de mes copains, et que j’ai pu etudier les fichiers grib pour faire un routage un peu artisanal mais que François me calculera au plus juste et confirmera ainsi ma stratégie. Au moins je n’ai pas de doute, je ne me dis pas et si je m’étais trompé ?! Je suis alors très content de mon coup, d’autant plus que la bascule doit arriver et me permettre au mieux d’envoyer le A3, sinon de faire route au prés débridé, allures ou le bateau est très performant et ou je peux reprendre l’avantage sur mes concurrents. L’ensemble de l’équipage est confiant.
Mais voila, il est 18h00, nous naviguons déjà depuis 7 heures….et la bascule n’est pas là. Toujours un vent au 130. Le courant et la dérive au vent nous ont emmenés à la verticale de Cherbourg. Si nous virons tribord amure, nous avons tout le courant traversier de la Manche dans notre arrière, mais le vent nous oblige à prendre un cap au 95 100, avec la dérive au vent notre cap fond sera en dessous de ça et nous allons remonter une bonne partie de ce que nous avons descendu. Je décide donc de continuer sur la même amure, le courant nous ramenant sur Barfleur et son raz. Si la bascule intervient on virera de bord, si elle n’intervient pas on descendra pour profiter au maximum des forts courants dans le secteur pour se faire éjecter en Baie de Seine mais il faudra virer dans le bon timing pour sortir de cette zone avant la renverse qui nous bloquerait pendant des heures devant Quetteville dont nous voyons parfois le halo lumineux des éclats du phare qui portent à une vingtaine de mille, sous la couche nuageuse. J’expose ma stratégie, l’équipage est d’accord.
22h00, toujours pas de bascule de vent, nous sommes presque à la verticale de Barfleur. Que faire ? Descendre un peu plus et virer une heure avant la renverse ? Mais le temps de sortir de la zone on sera juste et on risque de se prendre un courant orienté Ouest Nord Ouest qui risque de nous rejeter !
Je décide donc de ne pas prendre de risque à une demi heure prés et nous virons tribord amure. La flotte s’est scindée en deux. les plus rapides qui ont pu quitter cette zone sont descendus plus au Sud pour ensuite revenir sur le Havre, avec des courants plus faibles dans la baie de Seine. Nous, nous retrouvons dans le premier quart d’un gros groupe à la limite Nord de la Baie de Seine. Dans un premier temps, notre route est légèrement au dessus du Havre, la vitesse est de 8 knts fond et nous sommes donc éjectés vers l’Est par le fort courant de la zone. Plus loin, le courant sera contre nous mais facilement étalable, la vitesse fond tombera à 4 knts et aura tendance à nous éloigner de la route directe. Cependant, si la bascule arrive, nous pourrons nous recaler facilement. Il est une heure du matin environ, les quarts ont commencé. Je vais me coucher après avoir donné mes consignes.
Je ne dors pas tout de suite. J’écoute le bateau, le glissement régulier de l’eau sur la coque, les conversations des deux copains aux commandes. Le vent est toujours aussi fort aux alentours de 20 knts. Puis imperceptiblement le cap change, le clapotis de l’eau sur la coque est différent, les mouvements du bateau sont différents. Je regarde ma montre, il est aux alentours de 3heures, c’est la bascule, mais timide, au 180 190, insuffisante pour le A3 mais suffisante pour faire une route au prés pas trop serré vers le Havre et laisser s’exprimer le bateau. C’est toujours ça. Le barreur exulte, à cette allure nous revenons et dépassons la concurrence, c’est bon. Je m’endors.
Il est un peu plus de 5h00 du matin, les copains m’ont laissé dormir. Au réveil, l’esprit embrumé, j ai une anxiété. La bouée A5, au Nord Ouest du Havre, il ne faut pas l’oublier. On abat légèrement. On a de la vitesse. Nous sommes à 18 milles de la cardinale A5, à 23 milles de la cardinale et à 30 milles du Havre. Je ne sais pas par rapport au groupe Sud, mais dans le groupe Nord nous sommes très bien placés.
Première alerte quelques mille plus tard. Alain me fait remarquer que nous sommes les seuls à avoir abattu autant. Je lui explique que sans doute les autres estiment que le temps d’arriver sur zone, le courant les portera et qu’ils accentueront leur abattée si nécessaire. Une heure plus tard, pas de réaction des autres concurrents.
Alain : « Tu es sur pour cette bouée »
Moi : « Oui, je suis sur. Regarde les instructions de course. Tu vois bien que A5, c’est marque port, bâbord en Français, et que Metzinger c’est marqué starboard, tribord en Français….Et merde !!!!C’est l’autre bâbord »
La fatigue et mes problèmes de latéralisation m’ont joué un sale tour. Changement immediat d’amure pour se recaler sur la route. Il n y a pas grande distance de perdue en fait, mais le courant dans cette zone en approche du Havre porte au Nord….et nous nous recalons au Sud. Ca parait interminable, ces 3 petits milles pour se recaler. Une éternité. Il fait jour, nous voyons passé devant nous des concurrents que nous avons dépassés pendant la nuit. J’estime le temps perdu à environ 1 heure. J ai honte, je reste un long moment à la table à cartes. Silencieux. Puis le réconfort vient de mes équipiers.
« Ne t en fais pas, on fait tous des conneries, et puis si tu n’étais pas là, on n’aurait jamais fait tout ça. C’est déjà bien d’être là. »
Bref, reste quand même un sentiment de frustration pour le résultat.
Une fois recalé, le vent et le courant nous emmènerons sans encombre jusqu’à la ligne d’arrivée que nous franchirons donc à 12h10mn30secondes UTC+2.
Nous finissons 87 sur 110 overall, avec quand même la satisfaction d’être devant un IMOCA et juste derrière l’autre en temps compensé.
Sans mon erreur, nous aurions du etre 63e overall et 17e dans notre groupe.
Nous avons décidé de remettre ça, le problème de barre et l’erreur sont oubliés.
Merci à Alain, Olivier et Luc.
Merci aussi à mon épouse Sonia et mes gamins pour leur patience.

Photos : Notre sortie du Solent

Carte: Notre trace montante et descendante en noir.

10 mai 2015

Merci Messieurs toujours un plaisir de vous lire :pouce:

Gil.

10 mai 2015

:pouce:

11 mai 2015

Merci pour ces sympathiques (et humbles) récits qui nous apportent un peu de rêve . Et :bravo: pour vos courses (ce n'est pas à la portée de tout le monde, loin de là...)

11 mai 2015

Merci pour ces récits précis qui ne peuvent réellement compris que par les Manchards. ;-)

11 mai 2015

:non:

11 mai 2015

:pouce:

11 mai 2015

Raaaahhhh, i come

12 mai 2015

:pouce:

10 juin 201516 juin 2020

Salut,

Un petit compte rendu de Myth of Malham courue il y a 2 semaine. Sur la photo, le spi couleur rasta qui essaye de s'échapper du paquet sur la ligne, c'est nous...

Myth of Malham c’est un tiers de Fastnet: 110 milles au départ de Cowes vers l’Ouest le long de la côte Anglaise, et un demi-tour au phare d’Eddystone devant Plymouth vers le Solent (re-110 milles).

Du coup, les prétendants au Fastnet viennent en masse pour la répétition générale, et ce sont 150 bateaux qui s’alignent devant le Royal Yacht Squadron à midi, dont 48 pour notre seule classe, mi-athlètes, mi-chiffonniers.

Les meilleurs sont la: les J fratricides forment le gros du contingent, renforcés des Sun Fast 3600, des intouchables JPK 1010 et 10.80 dont “Courrier” ainsi que le First 40.7 “Philosophie” qui compte bien jouer les trouble-fête.

Tous ou presque ont des chances de podium. Sur Dr. Feelgood on a surtout prévu de s’économiser en prévision d’une longue course, mais dés le départ sous spi on comprend qu’on va être à bloc, partout, tout le temps…

Sur la ligne les classe 3 s’écharpent,, vocifèrent, menacent, s’invectivent et réclament. Le flegme Britannique s’efface au profit de la perfidie d’Albion, et la flotte s’empile sur nous côté comité sous spi, vent contre courant.

Adrien boute un Anglois sous le vent à coups de bottes, Christophe repousse un bout-dehors turgescent à l’assaut de notre balcon arrière, nous haussons le ton avant de nous enfuir sans demander notre reste.

La brise évanescente n’ôte rien à l’intensité de la bataille du Solent: les premiers sortis prendrons le courant avec eux à St Alban et Portland, les plus lent y stagnerons piégés par la marée contraire.

Du coup, ça attaque en tous sens, au plus près de la côte où la faible profondeur offre un répit bienvenu face à la marée encore montante. A ce petit jeu, une dizaine de concurrents laisseront leurs rêves de gloire dans la vase de l’estuaire, posés sur la quille.

Les bulles sans vent regroupent la flotte et créent de nouveaux départs. Les cartes sont redistribuées sans cesse, les nerfs lâchent parfois, mais on arrive à sortir du Solent dans le bon paquet vers Portland. Le passage se jouera à 15 minutes près, dans 10 heures. Pas de pression sur Christophe, notre navigateur.

La côte Anglaise est féerique, les longs prés alanguis sont aussi plats que les falaises de craie sont escarpées. Ca et là des chateaux, hameaux, troupeaux émaillent ce paysage hors du temps. Stéphane imite un hobbit, on prend St Alban’s Ledge avec le courant et les premiers, nous sommes tout juste dans les temps, tout va bien.

10 heures plus tard donc, on sort de Portland Bill à petite vitesse, ça à l’air gagné mais le thermique salvateur de l’après-midi molli en fin de journée dans un courant maintenant contraire qui lui ne faiblit pas...

Raging Bee, 2 milles devant s’échappe dans le soleil couchant, nous abandonnant sous les lumières du phare, qui 3 heures plus tard passeront de bienveillantes à franchement hypnotiques.

Derrière c’est pire: les bateaux sous maintenant poussés vers l’Est, empétolés, désemparés, à la merci de la marée montante. Certain reculent, d’autres mouillent, et les plus lents abandonnent parfois devant l’ampleur du désastre.

Nous réjouissant secrètement de leur infortune, nous nous extirpons finalement vers en milieu de nuit de ce guêpier. Il reste encore 70 milles jusqu’à Eddystone mais le plus dur est derrière nous. La flotte éparpillée au gré des options se recentre petit à petit en direction du phare.

Première déconvenue dans la pale lumière de l’aube, nous croisons déjà les premiers sous spi. « Courrier » et « Philosophie » nous ont mis presque 5 heures durant la nuit et avoinent maintenant vers le bercail au portant alors que nous nous en éloignons toujours au prés…

Après l’abattement de la matinée, nous improvisons une petite fête à bord au passage d’Eddystone vers 16.00 au sein d’une flotte décimée et hétéroclite: Persephone, un Sigma 38 évoluant en classe 4 nous brûle la politesse au passage du phare, ainsi qu’aux vétérans de British Soldier, un J/111 courant en classe 2, shocking…

Au retour, chacun y va de son plus grand spi. Tractés par le “Mighty Rastafari” au rythme chaloupé de Peter Tosh, nous nous battons avec les Sirènes du bateau éponyme.

Leur Reflex 38 est plus rapide que notre A35, mais l’équipage, exclusivement féminin, blond et Britannique donne des ailes à mes Froggies priapiques qui en oublient jusqu’aux dauphins fôlatrant devant l’étrave.

Les nuit se suivent mais ne se ressemble pas, le vent forcit (enfin) et refuse (encore). Nous passons du spi maxi à l’A5, puis au génois, en remontant vers la côte chercher le courant à Portland, nous plaçant entre les meilleurs J occupés à s’occire fraternellement, et les 3600 de retour d’une escapade au large.

Au matin, la marée indulgente et le zephyr bienveillant tombent de concert devant Durlston Head à Poole où la flotte à l’arrêt se rassemble à nouveau sous les falaises de craie.

La flotte se regroupe une fois encore, les cartes sont redistribuées: tout est à refaire au matin du deuxième jour à 15 milles de l’arrivée, alors que nous voyons à l’AIS, Philosophie et Courrier passer la ligne. Arg…

C’est un peu rageant après 41 heures de course, mais le bilan est plutôt rassurant: Les meilleurs J, dont Diablo-J sont à portée de voix, et nous rattrapons Lutine, un imposant X-55, alors qu’apparaissent au large nos Sirènes callipyges de retour de leur escapade Sudiste que les garçons prennent en chasse, bien qu’encore à l’arrêt.

20 minutes plus tard, un souffle anormalement clément nous tire de notre torpeur, les spi sortent du sac comme un diable de sa boite, et la flotte glisse poussivement vers le finish sous un soleil qui enfin consent à nous réchauffer.

45 heures et 44 minutes après le départ nous passons enfin la ligne salvatrice avant de bifurquer immédiatement vers le Sud en quête de chaleur et de côtes Françaises.
Le résultat tombe: 19°/50 en classe 3 juste derrière Fastrack, le SF3600 de l’excellent Nigel Colley, et 49°/150 au général, soit le premier tiers.

A bord c’est l’allégresse, nous finissons les bières et le Rhum blanc, j’entame le rouge du Breil avant de tomber dans un trou noir de béatitude mâtinée de gueule de bois…

10 juin 2015

J adore ton récit a la fois technique et empreint de poésie. J ai vu que tu faisais le TPM, j y serais aussi.
Nous on a fait la Cowes Deauville en équipage a 5 et le week end dernier la TransNormandie en équipage, mais nous avons voulu la faire a deux pour acquérir ce type d expérience. Ces deux courses nous ont donné satisfaction.

10 juin 2015

Faudra que tu nous raconte ça aussi!

Le double ça me démange, et ça ne dérange pas les classe 3 qui le font : Raging Bee, Malice, Diablo-J et les autres sont toujours aux avant-postes!

A priori on va faire un peu de double en croisière rapide pour se chauffer la semaine prochaine avant la Morgan Cup à 5 aussi.

11 juin 2015

:-)

Nan, j'ai claqué ma dèm', trop de boulot entre la voile et moi depuis des années...

Retour pour l'instant en Espagne, mais c'est déjà plus proche de Cherbourg!

11 juin 2015

Attends, tu as accumulé 2 mois de congés au cours des dernières années ou tu t'es fait muter en France? ^^

30 juin 2015

Je sais pas si un A35 est compétitif avec seulement 2 personnes à bord... Peut-être dans le petit temps, mais au-dessus de 14-15 nœuds, la gîte excessive risque de te faire perdre en vitesse, non?

10 juin 2015

"bout-dehors turgescent" ; jolie formule...
Vivement la prochaine ...

10 juin 201516 juin 2020

On était à la limite du viol de balcon quand même...

Sur la photo on voit bien son spi en haut à droite au passage de la ligne. Devant Courrier s'envolent déjà...

10 juin 2015

Bien joué au courrier du Léon ;-)

10 juin 2015

:pouce:

11 juin 2015

Superbe récit... :-) qui donne envie d'en être...

22 juin 201522 juin 2015

R.O.R.C. MORGAN CUP : 250 milles en trois nuits.
Les convoyages du 18 au 21 juin 2015

Finalement, j'en étais!

On l’oublie souvent mais prendre le départ d’une course, c’est aussi de la navigation.

Sébastien alias Dr Feelgood, m’a invité à courir la Morgan Cup en leur compagnie sur son A 35.
Arrivé le jeudi 18 juin à Cherbourg, nous avons commencé par une mise en jambe lors de la traditionnelle régate du jeudi soir du Cercle Nautique Cherbourgeois.

A la barre, Adrien, 19 ans, nous a fait prendre un départ avec un excellent timing. Il ne suffisait plus qu’à creuser l’écart en tirant des bords dans la rade puis en contournant la grande jetée sous spi. Une sortie gagnante.

Après un rapide dîner à bord et une bière au Yacht-Club de Cherbourg, nous quittons la rade avec un superbe coucher du soleil. Cap au nord au près avec gentille brise de nord–ouest de 8/13 noeuds. La nuit s’écoule tranquillement. Nous nous relayons dans la bannette et traversons des zones de molles. Comme je le craignais le vent refuse vers le nord. Nous visons les Needles mais je crains de tirer des bords contre la renverse si nous arrivons après 8 h.

Ce sera le cas mais avec le début du courant contraire seulement.

Nous enquillons les Needles sous le soleil avec un courant de 3.5 nds et un vent faible.
Après être passé devant le Royal Yacht Squadron sur le ponton duquel est amarrée la goélette Eléonora, nous nous amarrons vers 11 h dans la marina de Cowes.

Purée aux oignons rissolés, douche, sieste, ballade et l’heure du départ est déjà là.
Les spaghettis sont cuits alors que nous faisons route vers la ligne et dégusté à la va-vite en attendant notre départ.
Nous choisissons de prendre le départ tribord amure vers la bouée nord, du côté anglais. Le départ de la Morgan Cup est « à l’anglaise », c’est-à-dire sous spi mais je laisse le soin à Séb de nous concocter un excellent récit.

Sachez seulement que cela a été une course de petit temps qui nous laisse de bons souvenirs conclu par une place honorable compte tenu du fait que nous naviguions seulement à quatre.

24 h plus tard, après un nouveau plat de pâtes, à la sauce tomate, cette fois, nous quittons St Peter par le Petit Russel au largue. Seul à la barre. Sébastien, Stéphane et Nicolas récupèrent. La visibilité baisse…

A mon tour, d’aller récupérer. Je dors si profondément que je ne les entend pas envoyer le spi symétrique puis le changer pour le spi assy… Il faudra l’empannage et le changement de gite à la sortie du Raz Blanchard pour que j’émerge. Frais et dispo !
Les feux d’artifices se succèdent sur la côte… Un peu avant 1 h, nous sommes amarrés et nous précipitons au Yacht-club avant la fermeture. Une dernière bière et au lit…

Le lendemain matin, sortie de tous le matériel, des planchers, des voiles et grand nettoyage. Puis vient le temps du retour.

La semaine prochaine, j'espère bien naviguer sur mon 230 ième voilier. Un First 30JK, je vous laisse deviner avec qui. ;-)

23 juin 2015

quel fil !!!

22 juin 2015

Hisse-et-Oh, premier site de rencontres pour régatiers de Basse-Normandie! ^^
C'est vrai qu'entre cet A35 à l'équipage cintré bien comme il faut et un 30JK mené par un skipper un calme olympien, on est gâtés ces derniers temps!

23 juin 2015

Score final?

23 juin 2015

Un score qui correspond à notre performance; 12/28 en Classe 3 et 38/102 au général, à égalité avec l'excellent Voador de Simon Curwen (qui lui, rate un peu sa course il faut bien l'admettre), mais on regagne quelques place au championnat face aux gros rating qui n'ont pas perforé sur cette Morgan, à part Tonnerre, qui fait une course superbe.

Je suis un peu charrette cette semaine, mais sous peu, vous saurez tous sur l'addiction irraisonnée de notre Viking pour les cailloux, qu'ils soient visibles ou recouverts; le comparatif navigation à l'ancienne vs tablette; la guerre des ronfleurs, et notre victoire au championnat du Jeudi après 15 ans d'essais infructueux!

23 juin 201523 juin 2015

Pas mal!!! Bravo :-)
Courrier y était?

23 juin 2015

Nan, z'avez enfin vaincu le Sigma? ^^

28 juin 2015

Que dalle, ils étaient encore deux en vue des Casquets. C'est coriace ces bêtes là!

23 juin 2015

Sympa ces récits, l'équipage de Paint It Black a tâté du transmanche avec le Cowes-Deauville cette année. C'était sur un Figaro et a donné une envie de revenez-y...A bientôt au Tour des Ports ;-)

23 juin 2015

@ Le crabe : Un Figaro One ?

23 juin 2015

Un Figaro 1, Zephyr III pour pas le nommer :pouce:

23 juin 2015

Cowes-Deauville, c'est la Trans-Manche tranquille, sans prise de tête, et avec l'ambiance sympa des régates de club.
Revenez, revenez, plus on est de fous, plus on rit!

23 juin 2015

Oui, venez tous l année prochaine. En plus la Guiness a l'Anchor In est un moment sympa.

28 juin 2015

Nous on boit de la Doom Bar au Duke of York, anniversaire de Waterloo oblige ;-)

Comme promis, un petit résumé de notre régate et de la lutte iPad vs Viking sur la Morgan Cup.

On remet ça ensemble sur Cowes-Dinard (rapport aux cailloux...) avec peut-être une place libre à bord si ça branche quelqu'un.

A+

29 juin 2015

Hasard du calendrier, ou usure de l’équipage, c’est à quatre que nous abordons cette Morgan Cup qui nous mène de Cowes à St Peter via les Casquets et la côte Ouest de Guernesey.

Nous accueillons pour l’occasion Daniel, marin Granvillais, navigateur émérite, régatier aux mains propres, sévissant sur le net sous le pseudo de Viking 35.

Le Dr. Feelgood profite de l’occasion pour une cure d’amaigrissement drastique: quatre assiettes, quatre verres, cinq gilets, suffisamment de vivres pour arriver affamés, aucun élément de confort.

Ainsi allégés nous nous arrachons une victoire aussi inhabituelle qu'inespérée à la régate locale du jeudi, avant une confortable traversée au travers sous un ciel de feu.

Gros niveau en Classe 3 pour notre départ à l’Anglaise vers l’Est du Solent: en plus des énervés habituels, les califes du Fastnet viennent y faire leur qualifs: Night & Day, vainqueur 2013 toutes classes et Voador, vainqueur 2007 en double.

Vingt noeuds d’Ouest nous propulsent en short et sous spi sur la ligne du R.Y.S. à 19:00. Collés à Raging Bee coté Nord, nous ne pouvons que remarquer dépités que nos camarades s’envolent sur le bord opposé dans un vent plus soutenu.

Nous sommes en queue de peloton, mais Daniel nous guide au plus court et au plus fort du courant en multipliant les empannages pour finalement recoller la troupe à No Man’s Land, avant de descendre plein Sud vers Bembridge.

Sous spi en mode allégé, nous rattrapons les premiers, puis affalons en dernier à bouée, profitant de ce dernier souffle pour voler trois longueurs à la meute compacte, qui bientôt s’écharpe au passage de West Princessa. Il est 21:00.

Une fois n’est pas coutume, c’est bien nous qui nous échappons dans le soleil couchant, exhibant notre tableau arrière aux cadors de la série qui n’en croient pas leurs yeux…

Comme d’habitude, l’euphorie est de courte durée, le doute lui succédant à l’heure de traverser la Manche face au courant. Les J/109 et les grandes classes abattent déjà sous spi vers le Sud alors qu’un petit groupe mené par Night & Day, Voador et Diablo-J s’échine à faire de l’Ouest en direction de Ste Catherine.

On demande à notre iPad qui nous donne une route différente par requête de routage. Notre navigateur à l’ancienne fait une moue dubitative, le match homme-machine ne fait que commencer…

Daniel pense surtout aux Casquets et à l’heure de la renverse, il écarte la cuiller par le Sud et nous convainc de faire de l’Ouest sans nous précipiter comme des décérébrés à la poursuite d’écervelés…

Ne voulant paraître ni l’un ni l’autre, nous continuons vers le soleil longtemps après qu’il ait disparu. Petit à petit tout le monde abat et nous restons seuls avec Night& Day, Voador et Diablo-J au Nord d’une flotte qui file maintenant sous spi vers le Sud.

Pouvons-nous avoir raison envers et contre tous? Dany s’en fout de la loi du nombre: c’est à l’Ouest que ça se joue, maintenant…

Seulement après avoir croisé Night & Day sous spi à 1:00, consent-il à admettre qu’on est un peu seuls dans notre option, même si c’est clairement la bonne. Profitant de ce rare instant de faiblesse inhabituel, on abat pour envoyer l’A5, Banzaï!

Ca file dans les 10 noeuds consentis par Eole et le courant qui nous dépale maintenant vers l’Ouest, on recolle la flotte peu à peu, même si on manque un peu plus de poids au rappel. Vers 4:30, il est évident que ça ne passe plus sous spi si on veut faire les Casquets. Damned, on aurait dû faire plus d’Ouest…

Nous faisons un meilleur cap et plus de vitesse sous génois et n’avons qu’une vague idée de notre position sous cette petite lune, avant de retrouver nos Sirènes favorites dans la rougeoyante lumière de l’aube.

Un petit contre-bord nous permet de passer les Casquets en compagnie de Diablo, Daniel place un waypoint au beau milieu de cailloux qu’on s’évertue à éviter depuis toujours à l’Ouest de Guernesey, puis va faire un somme histoire d’être alerte au milieu du champ de mine…

En silence nous contemplons devant nous le groupe de tête qui disparaît dans la caillasse, et derrière nous les Casquets, où la renverse emporte avec elle nos poursuivants encalminés.

Le vent refuse, puis mollit à l’approche des cailloux. On réveille Daniel un peu tard. Il maugrée un peu et se met à la table à carte, egrénant les caps et les distances comme un métronome: “0.6 milles au 240°”, “on se concentre à la barre!”, “On vire dans 5,4,3,2,1, maintenant”.

Le jeu de piste dure une bonne heure dans un courant favorable. C’est joli et vaguement déconcertant, comme une inconnue abordée dans la rue. D’ailleurs les Sirènes au loin se sont encore soustraites à nos ardeurs…

Nous renvoyons le spi aux Hanois en jouant des coudes avec Diablo. Sur la côte Sud de l’île nous rattrapons quelques bateaux au vent arrière, empannant au gré des têtes de roches dans un vent forcissant jusqu’à 20 noeuds.

Un X-55, un Arcona 430 sont avalés avant le dernier virage, Diablo et Jelenko sous asymétrique sont distancés, et nous affalons devant Castle Cornet, les J sur les talons, juste avant le coup de trompe libérateur.

Epilogue:
A couple de la flotte présente à St Peter, on prend conscience d’avoir un gros train de retard; mais à mesure qu’accostent les nouveaux arrivants, on mesure l’ampleur des dégâts dans les grandes classes encalminées à l’Est des Casquets.

Daniel avait donc raison, c’est bien à l’Ouest que ça ca jouait, dix-huit heures avant l’arrivée. Le Normand à finalement vaincu la machine, et se paye d’une bière fraîche retrouvée dans les fonds.
Night & Day nous met un wagon, terminant 6° au général. Nous battons Diablo sur l’eau mais pas au compensé, et finissons dans la même seconde que Voador: 12° en Classe 3, et 38° sur 104 au général.

Un peu rassurés, nous repartons vers Cherbourg pour une revue générale de la garde robe et de la glacière, pour arriver finalement à bout de ce presque jour le plus long en vue de notre rade sous les feux d’artifices.

15 juil. 2015

Merci JB, nous utilisons InavX et W4D et on affine les prévisions avec Windfinder et Windguru (pas dans le routage, qui ne prend que du GFS ou WRF toutes les 6 heures.)

Il faut ajouter qu'on a l'AIS sur inavX et qu'on copie parfois les compétiteurs les plus proches que l'on sait être bons.

Sinon pour la navigation de tous les jours on utilise Navionics, plus facile d'utilisation que iNavX

30 juin 2015

Le navigateur a fait des merveilles? Roooooh, Daniel, je sens que tu vas bien t'entendre avec François sur ce sujet... ^^

15 juil. 2015

Merci pour ce recit, ca donne vraiment envie d'aller participer à ce type de régate.
Petite question concernant l'Ipad, tu utilises quel logiciel? InavX + Weather pro ou un autre?
merci

30 juin 2015

PHOTOS de la MORGAN:
Sur mon blog "Karibario.blogspot.com", vous trouverez les photos de notre course.

14 juil. 2015

Pas de nouveaux récits?

14 juil. 2015

Le bateau a bien couru la Cowes-Dinard ce week-end mais sans moi...
Pas de récit de ma part, mais il me semble que Daniel a préparé un compte-rendu.
Pas un super résultat, mais ils sauvent notre place au championnat.

Nous courons la Channel Race et un peu de Cowes Week avant le Fastnet, donc plus de lecture en Aout!

14 juil. 2015

Ça y est, la mutinerie a eu lieu? ^^

15 juil. 2015

:-) Nan, je faisais des cartons.
On se retrouve tous pour la Channel Race et le Fastnet, one big happy family!

15 juil. 2015

Et meeeeerde, j'peux même pô être de la fête...
Faudra que je dise deux mots à mon patron sur son idée de m'expédier à Athènes pour tout l’Été...

15 juil. 2015

Histoire de mettre en appétit les impatients... mais laissez moi quelques jours pour rédiger un texte digne de Dr Feelgood...

Chroniques du RORC : Duke of York /Le Rad d’Aleth – 10-11 Juillet 2015
Après un départ « à l’arrache » de Cherbourg la veille sur le coup de 1 h du matin, c’est toujours à quatre que nous abordons cette mythique et traditionnelle course de Cowes à St Malo via les Casquets.
Une fois n’est pas coutume, Sébastien a préféré les joies d’un déménagement sous une chaleur indécente aux charmes du Solent… Remplacé avantageusement ou pas, c’est selon, par Christo qui lui, arrivait directement d’Athènes…
Après un solide English breakfast au Duke of York, c’est avec des ambitions modestes que l’équipage de Dr Feelgood s’aligne, sous le soleil matinal, devant les canons du Royal Yacht Squadron…

15 juil. 2015

La Suite......!!!!!!!

15 juil. 2015

Et on a pas eu ton retour du tour des ports de la manche ftiti. Ça m intéresse, j ai envie de le faire l année prochaine!!
Vos récits de courses me font saliver!!

24 juil. 2015

JB, j ai mis un résumé du TPM sur le fil tour des ports 2014 2015.

24 juil. 2015

Merci, je l'ai lu, très interessant.

16 juil. 2015

C est en cours. J ai pas mal de boulot après cette semaine de congés. J en suis a la troisième etape.

24 juil. 201524 juil. 2015

Chroniques du RORC : Duke of York /Le Rad d’Aleth – 10-11 Juillet 2015

Photos et vidéo sur Karibario.blogspot.com

« Ce fut un COWES – DINARD très rapide. Les records scratch en multicoque et en monocoque sont tombés. À 22h00, alors qu’on dépassait à peine les Casquets, l’équipage de Léopard pouvait tranquillement s’installer en terrasse à Saint-Malo pour commander à dîner !

Une fois n’est pas coutume, pas de louvoyage, mais du spi ou du code zéro du début à la fin. Des conditions de rêve, un gentil médium d’Est avec un beau soleil pour rallier Guernesey, une petite zone de transition, puis la bascule à l’ouest avec un vent qui va monter assez vite pour s’établir autour de 23 / 25 nœuds avec des pointes jusqu’à 28 nœuds, nous offrant quelques jolis surfs et un trajet Guernesey / Saint-Malo en moins de 5 h pour un bon nombre de bateaux. Les amateurs de glissades ont été comblés ! Et en plus il ne faisait même pas froid ! »

Après un départ « à l’arrache » de Cherbourg la veille sur le coup de 1 h du matin, c’est toujours à quatre que nous abordons cette mythique et traditionnelle course de Cowes à Dinard/St Malo via les Casquets (première édition en 1905 !).

Une fois n’est pas coutume, Sébastien a préféré les joies d’un déménagement sous une chaleur inhumaine aux charmes du Solent… Remplacé avantageusement ou pas, c’est selon, par Christo qui lui, arrivait directement d’Athènes…
Après un solide English breakfast au Duke of York, c’est avec des ambitions modestes que Christophe, Nicolas, Nikitas et Daniel sur l’A 35 Dr Feelgood s’aligne, sous le soleil matinal, devant les canons du Royal Yacht Squadron…

9h10 : Cela devient une habitude, Dr Feelgood prend le départ à l’endroit où le vent s’évanouit… en milieu de ligne sous spi asymétrique avec 10/12 noeuds d’Est Sud-Est. Cela passe le long du Squadron et à droite, pas au milieu…
Devant Yarmouth, nous anticipons bien le refus que nous apercevons à hauteur des forts mais sommes surement montés trop au vent en sortant de la veine de courant principale.

12h : Sous les falaises, avant les Needles, le vent est irrégulier, les claques nombreuses. 14/16 noeuds d’Est sud-est. CC 210 ° Nous renvoyons notre spi avant Fairway.
Le dernier des Class 40, parti en retard, nous double de près. Un IMOCA 60 pieds et un VOR suivis du 100 pieds Léopard et ses 18 équipiers au rappel nous doublent sans coup férir.

13h30 : Cap compas 225°.Reaching sous génois à 80/90° du vent. 14 nœuds d’ Est Sud-Est.
Le vent variable à tendance à adonner et à mollir. Notre cap est un peu inconstant du fait que nous ne disposons d’aucune carte et la navigation se limite à un smartphone… Notre route est donc un peu erratique dans la flotte.

15h : Cap compas 210°.Envoi du spi asymétrique à 110/120° du vent avec 12/13 noeuds.

La vie est belle, il est rare de courir en Manche en short et en chemise… La flotte s’étire, les voiliers deviennent difficilement identifiables.
16h : Cap compas 215°.Peeling et envoi du spi symétrique à 130/140° du vent.Nous nous situons plutôt au vent de la flotte.
Sur le rail descendant, nous apercevons, au loin, en tout un porte-container et un pétrolier… Trois remorqueurs de la Navy aussi. Où sont passés les cargos ?

17h : Cap compas 215°.Toujours sous spi symétrique à 130/140° du vent.
De curieux nuages ballonnés nous surplombent. Quelques grosses gouttes nous rappellent la situation météo instable. Mais j’ai oublié le livre de Joë Klipfel, plaisancier malouin des années 50 : « Prévoir le temps par les dictons marins »…Dommage.

19 h : La renverse approche, le courant faiblit à 2.5 noeuds. En vue d’Aurigny dans le sud, nous apercevons les Casquets sous le vent. Cela me convient bien, je compte en effet, sur la renverse pour nous avaler dans le Sud-ouest… Une partie de la flotte, sous le vent, nous apparait bien proche du D.S.T.interdit. ( Dispositif de Séparation du Trafic). Au fait, à quoi est utile cette interdiction ? N’y a t-il pas autant de navires à passer dans les rails que dans ces fameux D.S.T. ?

21 h 45 : Nous passons à quelques encablures des Casquets avec une vitesse fond atteignant 11 noeuds. Toujours sous spi à 120/130° du vent dans un vent mollissant à 8/10 noeuds.
22h : Avec un vent tombé à 4/5 noeuds, notre spi n’en peut plus et reste gonflé trop rarement à notre gré. L’heure est donc venue d’essayer le nouveau spi léger North. Il n’a guère eu le temps de se gonfler mais le peu qu’il ait fait est encourageant …

22 h 30 à 23 h 30 : L’heure est à la cuisine, purée pour tout le monde… En effet, nous sommes « empétolés », exactement comme les gribs le prévoyaient ! Le courant de 2 à 3 nœuds nous emmène sur la route, vers les Hanois.

Minuit : Comme la météo l’avait presque prévu, 10 nœuds d’ouest reviennent progressivement. En effet, nos prévisions donnaient plutôt du Ouest-nord-ouest… Nous envoyons le génois au reaching.

1 h : Le long des cailloux inhospitaliers de la côte ouest de Guernesey, nous apercevons nettement les lumières des cottages. La voie lactée est parfaitement visible, les étoiles nombreuses. Il est probable que nous aurions été « mieux » à 1 ou 2 milles plus dans l’ouest.

2 h : A l’approche des roches situées à l’ouest du phare des Hanois, nous apercevons des dizaines de feux devant nous et à notre vent. Le phare brille à 1 mille dans l’est. Des feux de poupe sont proches. Mais de qui s’agit-il ?
Nous avons toujours 10 noeuds de vent au débridé.

2 h 20: Nous mettons trop de temps à envoyer le spi tardivement à 1 mille dans le sud des Hanois après avoir abattu de 50 ° au CC 150/160 à 140° du vent. Le courant nous emmène dans l’est avant qu’il ne devienne contraire au large des Minquiers.

Avec le vent qui monte à 18/20 noeuds et plus dans les surventes (certains parleront de 28 noeuds!), la mer devient « compliquée » et le bateau difficile à barrer. Le spi décroche trop facilement et nécessite une attention de tous les instants. Des équipiers au rappel nous manquent cruellement.

3 h 40 : Le phare de Corbière clignote, nous nous situons par le travers de Jersey. Il est difficile de « monter » à 130 ° du vent apparent à cause de trop fréquents départ au lof. Nous ne « faisons » pas la bouée Sud-ouest Minquiers, marque de parcours. Le vent est toujours probablement de 18 / 20 nœuds d’Ouest. Difficile d’être précis du fait que nous ne disposons que de la donnée « vent apparent ».

Daniel et Christo se relaient à la barre depuis Guernesey.
A l’aube, nous identifions quelques voiliers proches. Un admiraler qui tient facilement son antique starcut, un grand ketch. Nous doublons de près « Yoalla » un Fauroux de 34 pieds qui surfe moins que nous. L’un des inusables Sigma 38 suit à 0.5 milles.

Finalement, le courant contraire portant au Nord-Ouest nous permet de passer la bouée Sud-ouest Minquiers.
J’apprendrais à l’arrivée que F-Y.Escoffier, en double sur son A35, a dû affaler le spi pour la passer. Le vent est toujours établi et, avec le vent qui s’oppose au courant, le bateau est régulièrement « balancé » par une mauvaise vague. Bien que concentré à la barre, il est difficile de ne pas partir au lof, même avec la grand-voile complètement débordée. De guerre lasse, nous choisissons de tomber sous la route.

Les approches de St Malo se précisent. A 0.5 mille de la bouée Vieux Banc Nord, nous affalons le spi et remontons la virer au largue. Ce qui sera chose faite à 8 h 55 minutes 55 secondes.
Nous avons conscience d’être mal classé… Cela se confirmera.

Obtenir un bon classement est la somme de détails plus ou moins importants. Il est plus facile de perdre du temps que d’en gagner, les minutes perdues se cumulent et deviennent vite 60 … Avec un voilier caréné il y a 1,5 mois (des algues vertes étaient visibles à la flottaison !), aucune carte, pas de positionnement correct, ni d’électronique précise, sans réelles options de navigations et à seulement 4 équipiers, il ne fallait pas rêver, les conditions n’étaient pas réunies pour régater sérieusement.

Ensuite, comme d’habitude, c’est pliage des voiles, rangement, palabres avec les collègues, une heure de sommeil et une bavette à l’échalotte au Rad d’Aleth avant de repartir au près dans l’après-midi pour 100 milles vers Cherbourg.

« Pour en revenir à la course elle-même, il semblerait que le choix stratégique se soit fait dès la sortie des Needles avec 2 écoles. L’une mené par Géry Trentesaux consistait à envoyer le spi de suite, quitte à plonger joyeusement sous la route en se positionnant résolument à l’ouest de la flotte afin de mieux profiter ensuite d’une adonnante annoncée en cours de journée, puis de la bascule à l’ouest. Il était suivi en cela par l’autre Jpk 10.80, le MC 34, le First 40.7 des Le Men entres autres.

L’autre école, dont nous étions, privilégiait la route directe, donc à l’est de la flotte, afin d’arriver courant portant sur Guernesey à un moment où s’installerait vraisemblablement la zone de transition pétoleuse annoncée.
Manifestement les résultats ont donné raison aux tenants de l’ouest, ce qui est d’ailleurs un grand classique de Cowes – Dinard. Nul doute que les 2/3 heures de plus sous grand spi plutôt que sous code zéro en début de journée ont dû jouer un rôle. » Eric Basset

-Joë Klipfel : plaisancier et coureur malouin des années 50/60 qui régatait sur JOE III, on le voyait fréquemment au bar du Yacht-club de St Malo dans les années 90. Il a aussi écrit : « Prévoir le temps par les dictons.
-DST. Dispositif de Séparation du Trafic. Zone interdite
-Starcut : Spi triradial avec une coupe plate et robuste utilisé dans les années 70.
- Admiraler : Voilier qui courait l’Admiral’s cup dans les années 70 / 80

« Les 3 premiers du classement “Overall” avec NUTMEG SOLIDAIRE EN PELOTON le MC 34 de François Lognogné en grand vainqueur devant les deux Jpk 10.80, celui de Géry Trentesaux (COURRIER DU LÉON) et celui d’Eric Mordret et Arnaud Delamare (DREAM PEARLS) mené sur cette course par Christophe Bouffant, Gilles Louvigné et Christian Maby.
En IRC 2 les Français s’adjugent les quatre premières places avec le MC 34, suivi du Farr 30MOTIVÉ, du J 133 PINTIA (Gilles Fournier) et du J122 PEN AZEN (Daniel Collin).

En IRC 3 on retrouve bien sûr en tête les deux Jpk 10.80, le podium étant complété par LET’S GO le Wasa 50 de Nils Boyer.
En IRC 4 victoire britannique, il faut bien leur laisser quelque chose, mais brillante seconde place de MACAYA l’ILC 30 de Morgan Pinson. Comme trop souvent les concurrents Français brillaient par leur absence dans les grandes classes.
En IRC 3 les Jpk 10.80 ont continué de dominer les débats comme ils le font depuis le début de la saison sur les courses du RORC.

En IRC 2 le MC 34 a prouvé une fois de plus toute son efficacité, il termine premier en temps réel de la classe, alors qu’il avait l’un des plus petit, sinon le plus petit rating de la classe.

Nous finissons second, la nuit de “surfs sauvages” avec le grand spi entre les Hanois et Buhara Ouest y est sans doute pour quelque chose… Dans ce type de conditions le Farr 30 est vraiment un bateau extraordinaire à condition d’arriver à le tenir debout ce qui n’est pas toujours facile …

Il a fallu se battre, mais quel plaisir ! Et heureusement que l’anémomètre a décidé de tomber en rade du côté des Hanois ! »
Éric Basset

24 juil. 2015

Malevolence, t'étais à bord? Je croyais que tu étais en Grèce?!

27 juil. 2015

Les conditions étaient vraiment sympa :)

25 juil. 2015

Nikitas, mon presqu-homonyme... Quoique, j'aurais bien voulu en être! ^^

26 juil. 2015

Pendant que tu vas faire le zouave chez les Grecs on en a ramené un dans le Cotentin.
Il aime bien, à part le froid...

26 juil. 2015

C'est beau la coopération internationale et les échanges scolai... euh, voilaires! ^^

14 août 2015

Je suis un peu à la bourre sur les derniers récits, notamment la Channel Race, mais les préparations au Fastnet prennent un peu de temps.

Nous sommes à Cowes avec les copains Cherbourgeois sous une pluie diluvienne.

Suivez nous a partir de Dimanche sur et facebook/Dr. Feelgood Sailing

14 août 2015

Bon courage, j'espère que tu aimes bien quand ça ne souffle pas trop. Ca a l'air calme pour le moment.

14 août 2015

On va te suivre aussi. Bonne nav.

14 août 2015

Je serais assidu... Une course n'ait terminé qu'après la ligne d'arrivée franchie.Ne lâchez rien.

14 août 2015

Je te suivrai aussi... En attendant de me délecter de ton récit ! Belle course.

14 août 2015

Bon, bah on va faire ça à l'Anglaise: Good Luck and God Speed!
Soyez bons!

15 août 2015

Dr Speedgood... ;-)

14 août 2015

Ben la Feelgood, tu as la pression. Tu vas devenir le bateau officiel de Hisse et Oh.
Je vois très bien la chose suivante:
Feelgood SHOOT ( Sailing Hisse et Oh Official Team)

14 août 2015

Meuh non, ils vont libérer la pression à la tireuse ce soir et pi voilà! :mdr:

15 août 2015

Toujours intéressant à lire non ?

www.bandgblog.com[...]isnell/

Le tracker est la: yb.tl[...]net2015

Bonne régate, faites vous plaisir.

Gil.

15 août 2015

Je sens que le spi léger aura été un bon investissement... Attention, pas plus de 8 nds de vt réel.

15 août 2015

Tiens, je sens mes regrets de ne pas pouvoir en être s'envoler... Z'avez gardé le mouillage à poste j'espère? :heu: :mdr:

15 août 2015

Merci de vos encouragements.
La coque est lisse comme une peau de bébé, spi et mouillages legers à poste, pendant que les navigateurs s'arrachent les cheveux. Ai moins il ne pleuvra pas mais bonne cartouche en mer d'Irlande le mercredi.
Je dois aller tirer l'équipage du pub, a+

15 août 2015

Pour ceux qui comme moi sont à terre :-( une bonne nouvelle Virtual Loup De Mer vient de mettre le Fastnet au programme départ 13 h :pouce:

Gil.

15 août 2015

Yess !!! J'y vais de ce pas. :pouce:

16 août 2015

Fastnet, 20h00 le 16 août
Dr Feelgood aux environs de la 40e place , Night and Day aux environs de la 15, en IRC 3 sur 80 ,

17 août 2015

Au dernier pointage, Dr Feelgood 58 sur 90 (186 sur 309 en Overall), Night and Day 6 sur 90, Rambler mène la danse en Overall, et Comanche ne sauve pas son rating.

17 août 201517 août 2015

Il y a aussi Callypige de G.Bourdeau base à Deauville 29e en IRC4, et Foggy Dew de N Racine en IRC 4 aussi , 9ème.

17 août 2015

Callypige, c'est le Sun Fast 32, c'est ça?

18 août 2015
18 août 2015

Après une première nuit pour la flotte IRC au large de Salcombe, la deuxième nuit les a vu entre Land's end et Plymouth. Toujours entre 2 et 4 nds.
Pendant ce temps, les multis emmenés par le petit "Phaédo" 70pieds, tirent des bords au portant dans l'ouest des Scilly à la vitesse de 6/7 noeuds!
Au Fastnet, Comanche est juste dérrière Rambler 88.

18 août 2015

A l'est des Scilly,en IRC 3 un J 109 s'est nettement échappé.
A noter, qu'il y a 7 J 109 dans les 11 premiers. Les JPK 10.10 Night and day et Foggy Dew sont groupés dans les 10 à 1 nds.
Dans l'est de la DST, quelques "bons" dont Raging Bee louvoient vers le nord à 3/4 nds.
En IRC 4: Remarquable, trois Sigma 38 sont à 1 mille de l'A 31 Tagan, voilier de petit temps par excellence, en tête de sa classe.
Et pendant ce temps, précédés par trois Sigma 38, Dorade (vainqueur de 1933 et Stormy Weather, mes amis de Dr Feelgood (A35), Knyaz ( ex A 40 Karibario ) et Let's Go (NilsBoyer) naviguent à vue à 2 noeuds!
Qui osera encore prétendre que des déplacements lourds n'avancent pas dans le petit temps?

18 août 2015

Des nouvelles de la nuit sur l'imoca de Y.Elies
"La nuit a été longue pour les gars qui se sont battus comme des loups pour faire avancer le bateau sur une mer d'huile. Le vent est aux abonnés absents, les coup de butoir habituels aux 60 pieds se sont transformés par le flop flop des voiles, digne d'une course sur plan d'eau intérieur. Au lever du jour, on est au coude à coude avec SMA alors que PRB a réussi a se décaler dans l'ouest ce qui semble lui donner un avantage. A l'heure actuelle on est en bâbord amure dans un vent faible de 2-3 nds et une vitesse de 2 nds. Vivement que le vent rentre un peu pour que l'on puisse accélérer vers le Phare du Fastnet que l'on devrait atteindre aujourd'hui en espérant en terminer avec cette Rolex Fastnet Race originale demain soir. Chacun a trouvé son rythme à bord. On reste dans le bon paquet même si on est conscient qu'un regroupement est possible voir probable. J'apprécie le calme et la sérénité de ces deux grands marins qui prennent ces moments avec une philosophie impressionnante d'autres ont surement du déjà jurer leur grand dieu que ça suffisait.
Signé: Le media man qui lui a passé une bonne nuit bien calé dans la soute à voile le plus avancé possible et surtout sans bouger..."

18 août 2015

Dans quelques heures, cette nuit, les trimarans Windsprit, Prince de Bret arrivent à Plymouth... Phaedo est bien parti pour gagner et cela aura surement un des Fastnet les plus lents.
Les IMOCA arrivent au Fastnet et Comanche et Rambler sont aux Scilly.

Quand à nos amis, au 1/3 du parcours vers le Fastnet, ils vont avoir le plaisir d'une nuit au rappel avec 20 à 25 nds. :non:

19 août 201519 août 2015

Le Fastnet vers 13h, plus que 35 milles pour Dr Feelgood (46 ième), ils sont surement toujours au reaching... proches du seul First Class 10, à 5 milles de Knyaz A 40 et juste derrière un Sigma 38. A 15 milles du premier en double, Night and day de A.Loison et 20 milles du 1ier A 35, lui aussi en double!
Le JPK 10.8 Courrier du Léon vient de le virer.

Y.Elies, cette nuit;

"Le temps est passé de grand soleil à pluie et vent. C'est rentré depuis le début d'après midi. On voit la lumière du phare du Fastnet que l'on devrait passer dans moins de 1 heure, puis ensuite ce sera un long bord de tribord dans du vent soutenu - jusqu'à 30 noeuds - donc on se prépare au combat. Puis on ouvrira les voiles après les Scilly pour une ETA à Plymouth demain vers 16 heures".

19 août 2015

En IRC, au Fastnet après 60h de petit temps et une nuit de brise, en temps compensé:
1 JPK 10.10
2 Sigma 38
3 JPK 10.10
4 Dorade
5 Stormy Weather
8 First Class 10

Soit 4 voiliers de plus de 35 ans dans les 8 premiers!

19 août 201519 août 2015

Damned en imoca SMA fait demi-tour à 2heures de la victoire, zondu casser un truc.

19 août 2015

Ils ont surtout oublié de laisser les Scilly à babord : sport24.lefigaro.fr[...]-765433

19 août 2015

Comme quoi, même les meilleurs font de grossières erreurs... Bonjour l'ambiance à bord.
"Les deux marins avaient commis une erreur à bord du monocoque SMA en contournant les îles de Scilly par le nord allant ainsi à l’encontre des instructions de course."

19 août 2015

En IRC 2 il semblerait que ce soit le malouin Nutmeg qui mène la dance

19 août 2015

Sinon les Français font encore très fort avec des places de premier dans chaque catégorie IRC

IRC 1 Teasing Machine A 13
IRC2 Nutmeg MC 34
IRC 3 Courrier du Leon JPK 10.80
IRC 4 Alkaid JPK 10.10

Gil.

19 août 2015

Comme je le pensai Courrier du Leon le JPK 10.80 skippé par Géry Trentesaux fait un carton il déloge Momo le Maxi 72 Anglais au classement overall IRC, super performance :pouce:

Gil.

19 août 2015

Ce qui m'étonne aussi beaucoup, c'est que Dorade (52 pieds ) et Stormy Weather (53 pieds), plans Stephens des années 30 courent en temps réel avec les Swan 65 et 55, du même architecte, dont seulement deux les précèdent de peu!

20 août 2015

11 h Dr Feelgood arrive aux Scilly à 7.8 nds, précédé de 2.4 milles par le Sigma 38 Perséphone.
Night & Day, le JPK 10.10 des Loison est bien parti pour remporter sa deuxième victoire en double dans le Fastnet.

Et les JPK 10.8 vont gagner en IRC 2, les mêmes que dans Cowes/Dinard . Comme quoi, plus la course est longue, plus la qualité de l' équipage fait la différence.

Dorade (52 pieds ) et Stormy Weather (53 pieds), le Wasa 55 de Nils Boyer ( 20 ans) et Foggy Dew JPK 10.10 sont groupés et déboulent à 8.6 nds vers Plymouth.

Des voiliers de 1930 et un skipper de 20 ans ensemble, c'est plutôt sympa.
:-)

20 août 2015

Let's Go : 8 dans sa classe et 12 overall pour l'instant... Pas mal!!

20 août 2015

Let's Go: D'autant plus qu'il ne s'agit pas d'un voilier de petit temps...

20 août 2015

Pas trop, non ; ils ont bien géré.

21 août 2015

content pour Nils !!!

21 août 2015

A 14 secondes près, le JPK 10.10 Night & Day de A Loison, réalisait le doublé Gagnant du Fastnet 2013 !

21 août 2015

Et merde ! Dommage pour eux 2...

26 août 201526 août 2015

Sympa le résumé de la Fastnet ce soir sur Eurosport :pouce: :pouce:
Yann Guichard: "les fichiers météo étaient souvent faux"... comme quoi... ils ont quand même battu le record.

27 août 2015

Le record de quoi? Ils ont mis plus de 2 jours à faire le parcours...

27 août 2015

le record de lenteur... :-p

02 sept. 2015

Extrait du blog de JPK écrit par Frédéric Augendre sur le Fastnet:
"découverte d'un rival improbable en la personne de Dorade, plan Stephens vainqueur des Fastnet 1931 et 1933, qui depuis sa restauration revient sur les parcours de ses anciens exploits. 15 tonnes pour 52 pieds, pas franchement les canons habituels des voiliers IRC, mais un yawl remarquablement mené par son équipage américain, qui nous mettra longtemps la pression, et que nous ne réussirons à véritablement distancer que dans la remontée de la mer d'Irlande.
Jusqu'aux Scillys, cela restera du tout petit temps, au point de faire du sur-place à hauteur de Portland Bill, en descendant sur le DST des Casquets – certains mouilleront. Nous surveillons de près nos adversaires les plus sérieux : Dorade, une paire de Sigma 38 (ils sont treize engagés), Foggy Dew, l'autre JPK 1010 de la classe 4."

je vous invite à lire :

www.jpk.fr[...]/

02 sept. 201502 sept. 2015

Pour les amateurs: Le récit de Goa, gagnant en IRC 1
laregate.fr[...]/

Les Eclaireurs près d'Ushuaia, Argentine.

Phare du monde

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