Voilier acier dérive relevable

Bonjour
Ayant toujours eu des bateaux bois...je voudrai connaître les inconvénients...points faible d une coque acier 11m année 80..epais .en tres bon etat .Qu est ce Qu il faut surveiller..les erreurs a ne pas faire...entretien...etc..
Merci d avance
LE CELTE

L'équipage
5j

Quelle est l'origine de cette coque ?

Erreur à ne pas faire : commencer à décaper le métal sans se renseigner
d'abord sur le 1er revêtement à la construction.
J'ai un fifty hollandais de 45 ans très bien protégé à la construction, repeint 2 fois, pas de rouille sauf 2 points dans le cockpit.
Le mieux : le shoopage, zingage par projection au pistolet après chauffage des tôles au chalumeau de couvreur.
Les hollandais sont très bons dans ce domaine.

Mesurer aux ultrasons les épaisseurs des tôles au droit des structures intérieures.
Si éléments de structure longitudinaux comme des lisses horizontales : c'est là qu'il faut vérifier,et la zone hélice-safran-passecoques.
Renforts de cadènes, pied d'épontille, pourtour de hublots, panneaux de pont et de descente.
Dessous de mains courantes en bois en contact avec l'acier.
Fond de baille à mouillage.

Et bien sur les tôles et soudures du puits de dérive.

Conseil : acquérir un appareil de mesure des épaisseurs par ultrasons, modèle modeste mais pro (jusqu'à 5mm) et surtout apprendre à s'en servir. L'emporter systématiquement partout où l'on va voir des bateaux.
~ 250€ voir sur LBC . En l'empruntant ou le louant on est limité en temps d'usage, c'est pourquoi il faut avoir le sien.
Les 80 points mesurés sur mon bateau ont pris presque une journée à un pro, j'étais là.

C est un bateau au pays bas...fabrication allemande chantier pro..architecte Reinke
Est ce Qu il y a des précautions au niveau électrique ( electrolyse)

J ai oublié de dire que la coque œuvre vive immergée est recouverte d une protection ( à repasser) base caoutchouc chlore Hempel hempatex hirbuild 46330....elle est en partie parti et je pense en remettre une couche ...avant l antifouling...
LE CELTE

Les Reinke ont bonne réputation, dessinés spécialement pour construction amateur, mais souvent assemblés dans le chantier de cet architecte allemand qui soudait les bouchains vifs par 3 soudures tout le long qui faisaient un seul cordon très épais. Je n'ai rien entendu question corrosion par l'electrique.
La peinture "chlorinated rubber années 80 est très durable ... sur mon pont acier.
Mais jamais vu appliquée sur oeuvres vives.
Se renseigner sur 2 choses :
1 - qualité de l'acier : (voir facture du constructeur ou savoir oral) si c'est du "KORTEN", un acier spécial anti-rouille qui se protège contre la corrosion en...rouillant en surface seulement, cette rouille ne peut pénétrer l'épaisseur de la tôle, les architectes construisent de grands bâtiments dont la façade est entièrement recouverte d'acier Korten qui va s'oxider en surface créant un décor apprécié en Hollande.
J'y ai vu un immeuble près de Amsterdam-Marina avec cette façade.

2 - Korten ou pas, le bateau a-t-il été "shoopé" ?
Shoopage = zingage par projection de zinc en fusion, presque aussi efficace et durable que la galvanisation qui est le zingage par trempage dans du zinc en fusion.
Si la coque-pont est shoopée, pas de sablage ni meuleuse !

l'acier Corten est évité en navale car il se soude tres mal ,en decoration oui ..en navale professionnelle on utilise tout simplement de l'acier "qualité navale" ..qui se soude parfaitement et qui resiste à l'oxydation davantage que l'acier courant .
Pour ce qui est de shooper les oeuvre vive ,c'est une fausse bonne idée ,pour la simple raison que le zinc appliqué devient une anode comme celle que l'on pose par ailleurs ..
par contre sur les oeuvre morte ,c'est le top

Il est bien entendu que le zinc du shoopage doit être entièrement recouvert d'une peinture spéciale pour qu'il ne serve pas d'anode sacrificielle.Le zinc n'étant pas un bon support pour la peinture
celle-ci est assez coûteuse.

Mon fifty acier n'a été repeint que 2 fois en 45 ans,pas de rouille visible entre la semelle de quille et le pont.

L'acier Korten étant une invention allemande, je ne serais pas surpris
que ce pays ait mis au point une méthode de soudure pour ce métal.

Le bas du puits de dérive d'un voilier métallique semble concentrer les atteintes de corrosion de toute origine, la difficulté d'inspection
n'arrange pas les choses. Endoscope USB ?

mais alors pourquoi les vedettes hollandaises sont souvent en acier corten ?

Parce que les hollandais maîtrisent bien le soudage de l'acier Korten,
en Hollande on voit beaucoup d'ouvrages d'acier nu comme les ponts mobiles sur canaux d'eau de mer ou douce, équipements de ports (très nombreux) et maintenant des bâtiments de grande hauteur en Korten oxydé.
Chez nous on n'en voit guère que comme bordure de plate-bande de square.

L’acier corten est depuis quelques années très en vogue auprès des architectes français.
Pas trop compliqué pour en voir au détour de rues.

Mode lancée à Bilbao il y a 25 an

bjr
Pour ce qui est de l'électricité sur acier ,il faut surveiller les fuites qui crée des cloques aux peintures ,d'ailleurs c'est assez reperable

A surveiller et contrôler aussi les nourrices à gasoil, surtout si elles n'ont pas été maintenues pleines pendant les hivernages. Un voisin de ponton, sur un Endurance 50 de 2005, s'est retrouvé avec du GO dans ses fonds. Après recherches il s'est avéré qu'un de ses réservoirs était tout bouffé au fond à cause de la stagnation d'eau dans le fond du réservoir qui datait de l'ancien propriétaire qui ne traitait pas son GO et ne maintenait pas les réservoirs pleins. Résultat, mise à sec du bateau, découpe de la coque sur la surface des réservoirs et remplacement des tôles des parois des réservoirs..... Et je te dis pas l'addition.... D'où l'utilité des mesures par ultrasons.
Claude.

Un détail : COR-TEN ® est la marque historique développée dans les années 1930 par U.S. Steel.
USA, pas Allemagne.
La licence et la marque ont été rachetées par Arcelor-Mittal en 2023.
La majorité des conteneurs est en acier Cor Ten

10h

À qui Arcelor-Mittal a-t-il racheté la marque "Cor Ten" ?

D'une manière générale, les coques acier sont plus attaquées par la corrosion à l'intérieur qu'à l'extérieur.

La condensation à l'intérieur génère une eau dont le Ph se révèle encore plus agressif pour l'acier que de l'eau douce "normale".
De plus, cachée derrière les emménagements et le vaigrage on ne la voit jamais.

Ces quelques gouttes d'eau pure "travaillent" des dizaines d'années.
Après avoir coulé sur les parois verticales elle s'accumule là d'où elle ne peut plus couler: les lisses longitudinales si elles ne sont pas percées.
Donc sonder en priorité les points où les structures horizontales peuvent amasser de l'eau intérieure, sans oublier l'angle : semelle de quille-coque.
Si gros chantier sur une coque qui en vaut la peine, refaire en priorité la protection de l'acier puis l'isolant sur 100% de sa surface sur la coque, et soigner ses joints pour éviter les ponts thermiques.

Cet isolant ne joue pas seulement le rôle régulateur thermique de confort à l'intérieur, il protège aussi la coque métallique contre la corrosion.

Si se pose le dilemme entre :augmenter l'épaisseur d'isolant sous le pont, ou garder une bonne hauteur sous barrot, choisir la meilleure isolation possible.

perso , sans doute un peu lapidaire,la construction en acier en plaisance chez nous c'est du n'importe quoi ...c'est a mille lieu de ce qui se fait dans l'industrie navale ..perso je suis effaré lorsque j'examine un "acier"

Phare du monde

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2022