Avis - Débat sur ligne de mouillage pour 40 pieds
Hello les marins !
Je suis actuellement en plein questionnement sur ma la configuration de ma ligne de mouillage pour un voilier de 40 pieds (8T), car l'ancien proprio avait un chaine de 40m en 8mm et une ancre trefoil.
J'ai déjà opté pour une ancre Delta de 16kg car j'ai confiance en ce modèle (d'expérience).
Mais côté chaine, c'est la que ça se corse.
J'ai donc 40m de chaine en 8mm + ancre Delta de 16kgs.
Je tenterai bien l'aventure comme ça, mais ça me paraît un peu léger.
A la fois je n'ai pas envie de charger l'avant du bateau comme une mule.
Je me pose la question de remplacer les 40m de 8mm par 50m de 10mm... Mais je reste dubitatif.
J'aimerais avoir votre avis sur la question :)
PS : Je ne vais pas mouiller au cap Horn, juste en méditerranée, en évitant les vents > 35 noeuds.
Pas d'avis particulier car je n'ai pas du tout ce programme là, mais il faut bien savoir que "éviter les vents > 35 noeuds", c'est rentrer au port dès que du F5 est annoncé, si on considère les effets locaux (pouvant entrainer +50%) et les rafales (pouvant dépasser les +50%).
Ce qui me fait peur, c'est la Delta de 16 kg pour un 40 pieds...
J'ai failli perdre un bateau avec cette ancre à deux reprises.
Le bateau faisait 30 pieds et 9 tonnes, l'ancre 16 kg.
La plupart du temps, elle avait fait le job, mais j'ai remarqué qu'une fois derapee, elle ne crochait plus quelque soit la longueur de chaine que l'on rallongeait.
Pas plus tard que la semaine dernière, un oceanis qui avait mouillé devant mous a dérapé avec un petit F5 est est venu se coller contre moi, le propriétaire ahuri (il dormait à 11h00 du matin) s'est même justifié en disant qu'il avait une Rocna de 30 kg (sic, ça n'hexiste pas).
J'ai pu constater que c'était en réalité une Delta de 16 kg...
A moins de rester au port ou de faire des ronds dans l'eau à proximité, la Med peut être brutalement tellement mauvaise qu'il faut surtout savoir anticiper le départ au large quand la situation ne permet plus de faire confiance à son mouillage, avant de se trouver en situation incontrolable, ou de disposer à bord des moyens de mouillage vraiment fiables pour faire face à ces situations difficiles (cf meltem). Donc, qu'on soit en Med ou qu'on fréquente le cap Horn on doit disposer d'un mouillage FIABLE correspondant au bateau et on doit aussi disposer d'un mouillage de secours (voire un mouillage de miséricorde). Et dans certains cas une ancre bloquée peut amener à l'abandonner !!
Théoriquement l'efficacité du mouillage est aussi fonction de sa longueur. 100m donnent de la sécurité en domininuant l'angle de tire. Un mouillage principal de 40m de chaine de 10 + 60m de ligne souple donne beaucoup de sécurité. Rappelons que le minimum règlementaire est 8m de chaine + 30m de cordage.
Je remets la réglementation des années 80, considérée par de grands navigateurs, comme très sage.
A l'époque les ancres étaient: soit plates (Britany, Fob...) soit soc (CQR, SOC...). Elles faisaient bien leur boulot, lorsque le mouillage était fait correctement.
Aujourd'hui, avec les ancres modernes plus performantes, on peut toujours se baser sur les préconisations de l'époque, en sachant qu'on améliorera la sécurité et la tenue du mouillage, quand Eole commence à gonfler ses joues.
Je dirais donc: Ancre de 20 kg, 40 à 50 m de chaîne de 10 mm et autant de câblot de 18 mm.
Personnellement pour mon 35 pieds (6.5 T), j'ai une Kobra de 16 Kg, 40 m de chaîne de 10 mm et 50 m de câblot de 16 mm.
Comme ils veulent démontrer que leur matériel est très performant, ils préconisent des dimensions d'ancre inférieures à celles des autres...
Par temps modéré ça tiendra, mais si les conditions empirent, que l'ancre chasse et que le bateau se retrouve échoué, ce n'est pas eux qui payeront les dégâts. ·le 30 mai 2022 18:31
C’est rigolo ces fils interminables sur le mouillage, entre celui qui ne jurent que par tel ou tel type d’ancre, celui qui mouille long avec un kilomètre de chaîne et une petite ancre en comptant sur l’angle optimum que fait la ligne, celui qui mouille court avec peu de chaîne et une grosse ancre, celui qui est partisan du mouillage mixte, celui qui assure l’enfouissement de l’ancre en mettant en arrière au moteur, celui qui dit que de cette façon on abîme les fonds, celui qui mouille devant un bateau déjà mouillé (de préférence sur son ancre, c'est mieux...), celui qui mouille au cul du bateau qui le précède en mettant de préférence son ancre dans le cockpit dudit bateau (comme ça l’ancre ne sera pas mouillée).
Bref, je me mets quelquefois à la place du débutant qui doit y perdre son latin.
Alors histoire d’alimenter sa réflexion et de l’embrouiller un peu plus (c’est mon côté méchant), je vais mettre mon grain de sel dans cette problématique de la plus haute importance puisque j’ai passé quelques années au mouillage, sous les tropiques faut-il préciser, et que je n’ai pas le souvenir d’avoir jamais dérapé, du moins au mouillage.
Mais comme je naviguais à bord d’un petit bateau (8m), mes contraintes étaient quelques peu différentes de celles des participants à ces discussions, à savoir que d’une part je n’avais pas de guindeau, que je ne suis pas Monsieur musclor, que je ne pouvais pas charger inconsidérément l’avant de mon navire, mais que pour autant j’étais soumis aux mêmes impératifs de bonne tenue de mon mouillage que les bateaux collègues mieux nantis.
Mon choix fut donc de disposer d’une ancre surdimensionnée par rapport à la taille du bateau (FOB 16kg, puis quelques années plus tard une FOB THP 14 kg), associée à 20m de chaîne de 8mm+ quelques kilomètres de câblot de 16mm (câblot surdimensionné de façon à anticiper une éventuelle perte de résistance à terme). Vous aurez compris que je suis un partisan (à tort ou à raison) du mouillage mixte, et je pense que si aujourd’hui je disposais d’un bateau de 40 pieds (avec guindeau évidemment) je raisonnerais à peu près de la même façon en augmentant un peu la longueur de chaîne jusqu’à environ 30m, voir un peu plus selon le type de bateau lourd ou léger plus ou moins sensible au poids, et toujours quelques kilomètres de câblot.
J’espère que le débutant qui lira ma prose me sera reconnaissant de l’avoir embrouillé un peu plus.
@ bmv, meme en ayant de l'expérience , quand il a fallu acheter une autre ancre, j'étais perplexe...et pas qu'un peu !!
J'ai acheté l'ancre très bien classée tout content à coté de chez moi , c'était inespéré !! J'ai failli perdre mon nouveau voilier. Pas sûr que ce soit à cause de l'ancre 🤔.
J'ai commandé une Cobra et j'ai reçu une Spade de 20 kg. Un ange est venu à mon secours 😇.
Mes conseils au débutant ont été donnés plus bas : se renseigner sur les avancées en terme de connaissance sur l'art du mouillage, qui ont amené une réelle révolution dans la conception des ancres (on ne laboure plus les fonds en écartant le sable, on cherche au contraire à s'enfouir en ramenant le sable devant) pour aboutir à ce que l'on appelle désormais "les ancres modernes". Lire Alain Poiraud est un bon début, tout à fait accessible même à ceux qui confondent les CQR avec les Delta au bout de leur davier.
D'autres sources sont plus ardues, mais également intéressantes (Fraysse, Artimon). Sinon, il peut également regarder ce qui se dit dans la presse spécialisées, française ou pas, depuis 25 ans : régulièrement des tests sur l'enfouissement (non, ce n'est pas un gros mot) que sur la résistance à l'arrachement.
Mais ici, on parle de rentrer au port si les rafales risquent d'atteindre les 35 noeuds, donc si un F5 est annoncé. N'importe quel mouillage devrait convenir, même le mouillage préféré des loueurs, sauf à prendre en considération ce que dit Outremer...
J'aurais une position pragmatique, étant habitué aux mouillages à l'est du Rhône.
Ancre : choix fait, donc reste la ligne.
Si guindeau (vaut mieux sur un 40'), alors le plus de chaine est le plus confortable. Cela protège les doigts en évitant de les approcher du guindeau.
Reste la longueur : si Est Rhône, alors 50 m est un mini. 60 m (10 de mieux) permet de mouiller avec 15 m, voire 20 m, qui peuvent se rencontrer si la côte est accore, car il y a pas mal de tombants qui font justement de bons abris (si on est du bon côté)
Déjà un grand merci à tous pour vos contributions !
Perso j'adore lire ces fils enflammés, car chacun à son point de vue du mouillage, et c'est soit hyper intéressant soit hyper rafraichissant, dans tous les cas c'est top :)
Comme d'habitude je vois qu'il y a un peu toutes les écoles.
De mon côté, je n'aime pas trop alourdir la baille à mouillage, ni disposer de 4 fois trop de chaine inutile. Donc mon idée, et de prendre le mouillage le plus léger possible (sans tomber dans l'extrême non plus), tout en étant sécurisé.
Effectivement, si je pose 20 mètres de chaines avec une ancre de 10Kg, je serai léger, mais déraperai au premier coup de vent.
D'un autre côté si je pose 70 mètre de chaine de 10mm avec une ancre de 25Kg, je suis peinard, mais là j'aurais une surcharge pondérale maximum, et une crainte ultime de perdre mon guindeau....
L'idée est de trouver un juste milieu. Sur mon ancien voilier ( 10m pour 4 tonnes), j'avais 40m de chaine de 8mm et une Delta de 10kg => Aucun problème.
Aussi, chose importante, je ne mouille que dans le sable. J'évite rochers, posidonie et tout autre sol qui n'accroche pas.
Question annexe concernant la spade ? Est-ce réellement l'arme ultime au mouillage ?
Le travail écologique et protecteur des fonds d'une ancre Delta en pleine action, quand on commence à lui tirer dessus (crédit photo Voile et voiliers, 2009)
www.spade-anchor.com[...]INE.pdf
Je me permet de rajouter une petite précision à ce que j'ai écrit plus haut concernant le choix des modèles d'ancre; s'il s'agit d'ancres plates c'est tout simplement parce que la baille à mouillage de mon petit bateau ne me permettait pas d'y loger une ancre moderne à priori plus performante.
3 mois pendant 15 ans en méditerrannée des baléares à la turquie, avec près de 1000 mouillages... sur un sunfizz, 10tonnes en charge)
En mouillage principal,une ancre SOC plastimo de 45 lbs avec 50m de chaine de 10 et éventuellement une rallonge cablot de 40 m (très peu utilisée)
En secondaire, une FOB de 12 kgs avec 15 m de chaine de 10 et 40m de cablot, mouillage très utilisé comme mouillage arrière dans les ports
Hello,
Il vaut mieux surdimensionner que l'inverse...mon 39 piedq et ses 12T était équipé d'une Rocna 25kg et de 40m de chaîne de 10, j'en ai rajouté 30 que je n'ai pas encore utilisé, même mouillé dans 12m.
Aucune différence dans le comportement, je ne fais pas de régates 😎
Par contre je dors tranquille, et je ne vais au ponton que sous la contrainte !😁
Quand on veut joindre 2 bouts de chaîne, il y a 2 solutions qui ont fonctionnées . Maillon à frapper et maillon à visser inox.
Il est évident que ce dernier coince avec le barbotin. Tout dépends du type de guindeau.
Si jamais on coince dur genre corps morts abandonné ou roche , ils vont lâcher. Roberto avait donné une référence d'un maillon à frapper de qualité.
Aux Antilles , on est souvent au pres. Donc pas trop génant d'avoir du poids à l'avant.
Les ancres plates sont quand meme bien et faciles à ranger.
Et pour la fin : une Cqr bien enfouie, profond est indéterrable.
Allez, je pose quand même une question qui me turlupine sur une configuration que je n'ai jamais vu.
Au risque de me faire caillaisser par les puristes, mais je la pose quand même :D !
Est-il possible d'ajouter 20m de chaine de 10mm à mes 40m de chaine de 8mm (si le barbotin l'accepte) ?
L'idée était d'ajouter un peu de poids proche de l'ancre tout en gardant une ligne de mouillage tout en chaine.
Mais pourquoi pas prendre une ancre alu, et rallonger ta ligne par un câblot de 40 mètres ? tu y gagnerais en sécurité, sans rajouter de poids à l'avant.
J'ai une Rocna modèle Vulcan un pelle trés large qui ressemble à la Spade, 20 kg pour 9 tonnes bateau chargé à la grue, 37 pieds, je dérape plus jamais (avant j'avais une CQR), 50 m de chaîne de 10 prolongeable avec un câblot de 30m jamais utilisé. Même avec 50 n établis + rafales ça bouge pas si fonds de tenue correcte, je reprends la chaine sur une manille kong avec une aussière de quelques mètres qui sert d'amortisseur aux à coups. Mon problème sortir cette ancre quand il y a eu un vent sup à F5/6 car plus on lui tire dessus plus elle s'enfouit profondément, en plongeant je vois plus que la chaîne. Il me faut parfois 10, 15 mn en plusieurs fois; avant lente moteur pour tirer sur le mouillage, attente reprise au guindeau du mou, avant lente moteur, attente reprise du mou au guindeau etc pour remonter le mouillage, je regarde dans ces moments avec inquiétude mon davier et la fixation du guindeau. La première fois que ça m'est arrivé j'ai pensé avoir croché une épave. Je mouille dans 4 à 10/12m maxi. Je me dis que la 16 kg aurait peut être suffit. Pour la mouiller correctement il faut un petit peu de marche arrière pour faire crocher la pointe de la pelle . Pas trop sinon ça stoppe brusquement les 9 tonnes au point de tout casser.
Trop fort n'a jamais manqué.
En Med', comme déjà évoqué, moins de 35noeuds prévus se transforment vite en 50noeuds constatés, surtout hors saison.
Pour notre 36 pied, 20kg de rocna+50m de chaine de 10 + 50m de bout ( jusque ici sur 10 ans inutiles ) ne nous ont jamais faits défaut, même par plus de 50 noeuds ... par contre on "croise" souvent d'autres plaisanciers qui trainent leur ancre la nuit, à grand coup de vociférations ou endormis .
Domde,
pour le problème des à-coups pendant les moments finaux de la remontée de la chaîne (ou aussi quand on met marche arrière au début et le bateau est stoppé net par l'ancre, ou simplement s'il y a du vent) j'utilise une estrope courte avec un crochet de chaine, cette estrope passe dans un chaumard, en jouant avec le guindeau on récupère du mou, puis on accroche l'estrope et donne du mou au guindeau: tout l'effort est repris par l'estrope. Ainsi de suite, au fur et à mesure on avance le long de la chaîne.
Avant cela, j'ai déformé et l'axe de la poulie du davier et la chaîne, par miracle le guindeau ne s'est pas fait arracher.
Merci pour l’idée. J’ai aussi un crochet que j’utilise en passant par le davier pour dégager l’ancre enfouie. Je vais voir comment le passer par le chaumard et sur un taquet d’amarrage, je pourrais tirer avec moins de risque. Faudra regarder si la sous barbe du bout dehors ne risque rien.
@freychou:
extrait d'un article d'Artimon Balthazar du 02/06/2019 :
artimon1.free.fr[...]age.htm
1- Choix de la résistance de la chaîne
Comme l’explique et le justifie le tableur de mouillage le poids de la
chaîne intervient pour absorber de l'énergie par augmentation de son
énergie potentielle quand elle s'élève en s'étirant (pour mémoire la
variation d'énergie potentielle d'un élément de masse m de la chaîne
quand il s'élève d'une hauteur h est égale à mgh). La chaîne a donc un
réel effet amortisseur, d'autant plus important qu'elle est lourde, si elle
n'est pas trop tendue au départ (vent établi Vo faible). Mais le calcul
montre que la chaîne (calcul mathématique de la chaînette), sauf à
embarquer une chaîne de porte-conteneur, est proche d'être rectiligne
dès que le vent forcit ; donc si l'on part de vitesses de vent établi Vo plus
importantes (environ force 6 suivant le dimensionnement de votre ligne) la
chaîne déjà bien tendue ne peut plus beaucoup s'élever, donc est
incapable d'augmenter beaucoup son énergie potentielle, donc d'absorber
une part importante de l'énergie de la rafale qui va arriver. On n'améliore
pas davantage l'angle de tire sur l'ancre puisqu'il est proche de l'angle
donné par la droite qui relie l'ancre au davier. A partir de force 6 on
gagnera des pouillèmes sur l'angle de tire qui ne dépend plus
essentiellement que du multiple de mouillage retenu (rapport longueur sur
hauteur du davier).
La masse de la chaîne joue donc un rôle marginal dans la tenue de
l'ancre dès des vents frais. On peut calculer avec le tableur les tensions
max subies par l’ancre en faisant varier seulement le diamètre de la
chaîne, donc son poids, et faire ce constat.
Le corollaire est que l'on a un grand intérêt à utiliser un acier de plus
haute résistance pour réduire son diamètre donc pour réduire le poids de
la chaîne à l'avant du bateau, son volume et donc la hauteur du sommet
du tas sous le guindeau dans la baille à mouillage ainsi que pour limiter la
taille du guindeau si on doit le changer pour accepter une chaîne plus
grosse.
On a aujourd’hui sur le marché le choix entre :
- des chaînes câbles standard Qualité marine Galva (Grade 32 ou 40)
- des chaînes à haute résistance Grade 70 (Force 7 des Chaîneries
limousines ou Aqua 7 de Maggi en Italie)
Pour améliorer la tenue du mouillage, particulièrement par vent fort et/ou mer formée, et pour éviter des rappels trop brusques, une bonne parade consiste à lester le mouillage. Si on ne dispose pas à bord d'un lest spécialement conçu pour cela, on peut, avec une grosse manille passée autour de la chaîne ou du câblot, laisser filer à l'eau un seau du bord lesté d'objets lourds (galets, morceaux de chaînes, etc...). On fait descendre le tout avec un bout léger, pour régler la position de ce lest sur la ligne de mouillage. Immédiatement, les mouvements deviennent plus doux et les rappels sont amortis.
Voir .
Whaooo !!
Merci à tous pour ces avis et astuces super intéressants.
Ce que j'en retiendrai, c'est qu'au final il est important d'avoir un mouillage qui nous permette de dormir sur ses deux oreilles.
Après avoir lu tous vos retours, je pense que pour mon 40 pieds, une configuration de mouillage cohérent (hors situations extrêmes) pourrait être composé de 45 à 60m de chaine de 10mm (ou plus pour les combats de kékéttes, et friands des mouillages hardcore), avec une ancre nouvelle génération ( Delta, Rocna, voire l'ultime Spade) de 15 à 20 Kg.
Evidemment, on peut mettre plus de chaine, ou opter pour une ancre plus grosse mais cela nécessite de la place et du budget.
Maintenant, je pense que je vais regarder pour changer mon barbotin (car celui-ci est pour du 8mm), et prendre 50m de chaine de 10mm, tout en gardant mon ancre Delta pour le moment (très bien notée dans les comparatifs de V&V). Dans un second temps, j'envisagerai peut être de m'offrir la Rocna vulcan qui passerait très bien dans mon davier et qui semble disposer d'un bon rapport qualité / prix.
Encore merci à tous et surtout, n'hésitez pas à continuer à débattre sur le sujet, car vos avis et expériences sont clairement une mine d'or !!!!!!
Bon mouillage à vous :D
Bonjour,
Pour moi, ta chaîne de 8 mm et ton ancre de 16kg me semblent bien dimensionnés...
(juste les 40 mètres un peu court, à mon avis plutôt 50 ou 60 mètres)
Et quand les conditions demandent à renforcer les "lignes de mouillage", la solution est l'empennelage : frapper une autre chaîne, de longueur au moins égale à la hauteur d'eau, sur le diamant de l'ancre principale,avec une ancre secondaire, généralement plus légère...
A éviter dans les mouillages trop encombrés car cela créé des sacs de nœuds dantesques, mais coté tenue c'est très efficace.
Yann
Holà
C'est parti on repart dans les mêmes oppositions !
Empenneler dans certaines conditions extrêmes est vraiment sécurisant.
Affourcher aussi avec un petit angle.
Quand j'empennele je mets peu de longueur entre les deux et une ancre light qui ne gêne pas en remontant la ligne.
Tous ceux qui ont des opinions définitives ne font que montrer leur abscence d'expérience.
Le mouillage est toujours différent,les bateaux differents aussi, il est illusoire de penser qu'on détient la vérité sur tous les cas de figure...
J'ai aussi utilisé pendant plus de 15 ans une ancre CQR (SOC de Plastimo) avec de très bons résultats...même à Cadaquès, où les fonds ne sont pas de très bonne tenue, par > 40 nœuds de Tramontane. Mais il est indéniable, qu'avec une surface de pelles plus importante, les ancres soc modernes offrent une meilleure tenue contre la chasse lente.Je rejoins aussi la méthode du croquis de Mikeno, qui améliore bien la tenue.·le 01 juin 2022 09:47
En lisant un guide lmray sur les mouillages en Patagonie , l'auteur , par expérience, conseillait l'empennelage . Donc par sécurité , on le pratiquait à chaque mouillage. Avec le kelp en double et la bonne machette avant de mettre en route...
les Amels étaient vendus avec de la chaîne de 8. je n'ai jamais entendu dire qu'une seule ait pu casser... il faut sans doute faire attention à la corrosion plus vite que sur une 10 !
Le couple (longueur - poids du bateau) est-il pertinent pour déterminer les caractéristiques du mouillage ? J'ai un doute sérieux.
Le fardage ma paraît déterminant. Je serais plus enclin à prendre en compte la hauteur du mat et la présence d'un GSE que la longueur du bateau. Le poids du bateau me paraît être un paramètre très accessoire sur la traction exercée sur la ligne de mouillage.
L'encombrement du mouillage est un mauvais critère, certes. Mais surdimensionner son ancre et ne pas pouvoir la mettre dans la baille à mouillage, est-ce réellement une bonne idée ? Mesurer et tester avant de choisir !
Pour ma part, j'ai une partie de mes 100 mètres de ligne nylon qui sont stockées dans la soute à voile : Ligne nylon + chaine + ancre ne tiennent pas dans la baille.
Soyons clairvoyants avant d'être maximalistes! La taille au dessus à l'occasion de chaque changement de propriétaire, c'est certainement excessif.
Dans un mouillage forain encombre, l'été il te faut une grosse ancre car on ne peut pas toujours reculer ni lâcher beaucoup de longueur.
Par chez nous quand le vent se lève on a pas le temps de bricoler le mouillage.Il faut protéger le bateau et l équipage.
Pour un 9 metre j ais une Cobra de 16kg le plus gros inconvenaient c 'est le risque de se fair tamponner par un bateau qui dérape
Y'en a qui font beaucoup de voile dans les livres...
Au-delà de l'intérêt des livres cités je les trouve un peu trop franco français, à grand renfort de chiffres et de maths...
Artimon avait un bateau monstrueux ne pas l'oublier...
J'aime bien quand certains admettent,du bout des lèvres,mais avec une grande douleur!,qu'affourcher ou empenneler est possible dans certaines situations exceptionnelles.
Bien organisé c'est peu long de mettre un second mouillage,avec l'annexe ou avec le bateau.
Faut savoir ce que l'on fait,ça peut être assez dangereux la combinaison vent qui monte et si la houle s'en mêle...
Sûr qu'empenneler se prépare à l'avance.
Pas besoin d'être dans un cyclone au mouillage pour être en difficulté...quoiqu'un copain a passé un cyclone en Martinique, moteur allumé, de nuit,avec un mouillage empennelé et affourché et il voyait les uns après les autres tous les canotes déraper et finir à la plage...au petit jour il ne restait plus grand monde !
Alors lui faut pas lui dire que tu as lu dans un livre que ce sont des techniques d'un autre temps!!
Autre situation j'étais ancré à San Antao,en face de Mindelo au Cap Vert ,et je voulais aller me promener en haut sur l'ancien volcan sans penser au bateau, alors qu'on avait entre 40 et 50 noeuds de vent constant dans la journée mais pas de houle heureusement.
Le matin,avant que le vent ne soit pas trop fort,j'ai mis au moteur le second mouillage affourché et j'ai pu partir l'esprit tranquille me ballader.
De retour à Mindelo les autres canotes étaient bluffés que je sois resté plusieurs jours là-bas mais un voileux expérimenté m'avait conseillé l'excellente tenue du sable sur le mouillage à côté du port,et je n'avais pas l'impression d'avoir fait quelque chose d'exceptionnel.
Donc rarement on peut empenneler ou affourcher mais quand les situations sont là on ne se pose plus de questions il faut agir ...
Moi je ne suis qu'un moyen joueur et ça me va bien,ne t'en déplaise...·le 02 juin 2022 13:16
Hola James, avec mon précédent bateau (un Romanée) il m'arrivait régulièrement d'affourcher dans les mouillages mal abrités de la houle, cela permet de garder l'étrave face à la houle et ainsi d'éviter le décrochage de l'ancre et aussi de gagner en confort (le Romanée est très rouleur au mouillage). Mais j'avais une Fortress alu que je pouvais amener au bon endroit à la nage avec palmes et tuba en m'aidant d'un pare-battage pour la soutenir.
Avec mon bateau actuel je n'ai jamais fait ça, je dois devenir fainéant et de toute façon je n'ai pas de Fortress, il faudrait utiliser une autre technique.
Et comme tu dis : à chacun ses solutions qui dépendent aussi des lieux, du bateau et de son skipper.
My 2 cents :
1- certains bateaux ont tendance à louvoyer sur leur mouillage, jusqu'à venir à 90° du vent, trés peu de mouillages peuvent résister à ça, dans ce cas il faut stabiliser l'arrière avec une voile,
2- quand on a largué tout son mouillage principal et qu'on reste inquiet mais qu'on peut déraper un peu il est possible de larguer son mouillage de secours en plomb de sonde au droit de l'étrave. Si le mouillage principal derape le secondaire se deroule jusqu'à faire crocher la deuxiéme ancre. Si le vent tourne on se retrouve affourché.
Autre solution peut-être...si on est planchiste et que le bateau a un portique,gréer une vieille voile qui peut prendre les uv de longue et la fixer juste derrière le portique,avec le pied de mat calé sur la jupe ou sur le pont.
Je n'ai jamais essayé mais pourquoi pas ?
Sinon la fortress est là pour dévier le cul du canote si besoin,mais attention ça peut mettre de la surcharge sur le mouillage principal en augmentant le fardage.
L'essentiel c'est de bien dormir !
Hello à tous,
Juste pour vous donner le résultat final concernant la configuration du mouillage choisi pour mon voilier.
Sur différents conseils, dont celui de James (merci à toi), je me suis orienté vers une Spade de 20Kgs.
Concernant la chaine, j'ai pris une chaine de 8mm (pour ne pas changer le barbotin) sur 60m.
Final : 60m de chaine de 8mm et ancre Spade 20kgs. J'ai eu l'occasion de faire un premier mouillage, et je dois avouer que la Spade est impressionnante sur l'accroche.
Merci à tous pour vos avis et retours d'expérience, m'ayant permis de trancher !