Bricolage 420 en solo

Bonjour,

Finalement, après réflexion, et plutôt que / avant de me lancer dans une rénovation (Corsaire ou autre, j’avais fait un post pour savoir ce que vous en pensez), je me dis qu’il faudrait déjà me remettre à naviguer un peu plus avant…
Du coup, pour rester plus modeste, je penserais plutôt partir sur un 420 avec remorque combi (route + mise à l’eau) sur le bon coin, mais j’aimerais avoir votre avis.

Je pars sur l’idée d’un 420 car ça me semble un bon compromis entre budget (il y en a sur le bc à moins de 1000 euros en bon état avec remorque double), programme de navigation (en solo la plupart du temps autour des îles Charentaises par petit temps, ou avec un équipier de temps en temps pour des sorties plus sportives, et pourquoi pas, avec le temps, aller me balader sur plusieurs jours en échouant et en dormant en tente pas loin des plages, ce qui signifie pouvoir embarquer quelques bidons, ce qui me semble un peu juste sur un équipe ou un laser), transportabilité et facilité pour trouver des pièces de rechange ++.

Du coup, je me demandais dans quelle mesure un 420 peut être ‘aménagé’ vers cet usage là, vu que je ne pèse que 70 kg…

Pour ce qui est de la mise à l’eau, est-ce ça vous paraît jouable de le mettre et sortir de l’eau seul avec la mise à l’eau intégrée à la remorque de route ? Dans le temps, j’arrivais à le faire avec un équipe.
Est-ce qu’il est envisageable d’installer un ris sur la GV ? J’ai lu quelque part que sur certaines unités, on pouvait avancer le mât et le gréer en catboat, vous savez comment voir ça sur les photos si c’est possible ?
Je penserais aussi mettre un flotteur en tête de mât, pour éviter au maximum de chapeauter et pour que ce soit moins difficile à retourner en cas de dessalage
Est-ce qu’il y a moyen de bricoler un petit bloqueur de barre, histoire d’avoir quelques minutes pour régler les voiles  (ou écoper!), ou c’est illusoire ?

Après, j’imaginais des bricolages plus fantaisistes, comme de mettre une dame de nage à l’arrière pour pouvoir rentrer à la godille en cas de casse, ou bidouiller des sortes de ballasts remplis de quelques litres d’eau de mer, afin de me faire gagner du lest et éviter d’être toujours en trapèze en solo...

Merci de vos réponses !

Robin

L'équipage
07 juin 2024
07 juin 2024

Bonjour. J'ai énormément pratiqué le 420 dans ma (lointaine) jeunesse, principalement en régate. C'est un petit voilier certes, mais très exigeant. Aussi technique qu'un 470. Il est assez volage, c'est pourquoi il a eu la côte en son temps. Pas cher, simple en accastillage mais bien dessiné (Maury), et donc bien né. Ce qui n'en fait pas a priori un bateau simple. Il plane, il dessale, c'était à la base un dériveur-école mais il s'avère que c'est un voilier de compétition.
Ceci dit, une anecdote.
L'an dernier j'ai vu rentrer au fond de l'Aber Wrac'h, gréés en catboat, trois dériveurs portant chacun deux équipiers, par force 4 à 5. Un 5O5, un 470, un 420 qui randonnaient allègrement.
Comme quoi...


08 juin 2024

Un 470 me semble plus adapte a ton programme....Un caravelle supporte plus de poids mais c'est un veau.


iclo420:Un 470 en solo quand on fait 70 kg, ça va vite être chaud.·le 08 juin 07:42
matelot@17523:Mais la caravelle, en solo, ce n est plus un sabot!·le 08 juin 21:28
08 juin 2024

Le 420 n'est pas le voilier le plus adapté pour la rando. Il va falloir y transporter la tente, le couchage, le rechaud, la nourriture, les vetements de rechange, tout l'équipement réglementaire et que tout ça reste sec !
Je ne dis pas que c'est impossible mais il y a plus adapté.


08 juin 2024

Plus cher et plus rare mais infiniment plus adapté au programme : un wayfarer.


08 juin 2024

Pour répondre à quelques questions.
- Le 420 a deux positions pour le pied de mât. La lus avancée correspond au gréement cat boat.
L'UCPA à Socoa avait des 420 (dans les années 60) avec vingt kilos en bout de dérive.
- Pour la manipulation à terre. La remorque du 470 familiale avait le support avant (pour l'étrave) pivotant. La remorque parallèle au bord de l'eau, je posais l'étrave sur le support puis faisais pivoter l'arrière de 90° seul. Après il fallait remonter la pente 😥.
- Pour le chargement, en solo le poids ne sera pas un problème. Je doute que tu emportes 70 kg de matériel.
- Pour s'arrêter, en dériveur, il suffit de tout choquer et laisser le voilier vivre sa vie pendant que tu bricoles; du moins tant que la météo est conforme pour une navigation plaisante en dériveur.
- Je pense qu'un foc sur enrouleur te simplifiera bien la vie, notamment si le vent monte.
- Pour le bivouac au bord de l'eau, une mer à marée n'est pas vraiment la plus adaptée car il sera difficile d'arriver ou repartir de la grève à des hauteurs d'eau différentes.
- Très bonne idée que l'aviron de godille. Il permettra d'avancer rapidement en dirigeant facilement le bateau. En solo, la pagaie latérale est vraiment galère.
- Le flotteur en tête de mât est une idée intéressante. A voir. J'explique : si tu chavirés le bateau reste à plat. Si par malheur tu le lâches, emporté par le vent il dérivera plus vite que toi. Sans bateau de sécurité à proximité, tu vas nager longtemps; sauf si tu as une longe qui te relié au bateau.
Personnellement, je n'ai jamais eu de problème pour remettre à l'endroit un dériveur ayant fait "chapeau". Entraînement indispensable. Et surtout avoir tout amarré à bord, pour ne rien perdre en cas d'infortune.

Voilà ce que ton message initial m'inspire.


08 juin 2024

Merci pour vos réponses!
Et que pensez-vous des autres dériveurs, tels que le vaurien ou le zef ?
Qu'est-ce que ça donne en solo? Est-ce qu'ils seraient plus adaptés à mon utilisation?


08 juin 2024

Bonsoir.
Sauf votre respect, savez-vous un peu de quoi vous parlez ?
Vraiment, sans méchanceté, pouvez-vous imaginer ce qui se passerait si par exemple le courant un peu violent, ou des risées imprévues, se manifestaient au-delà justement des prévisions ? Un dessalage en Vaurien, avec ses boudins de flottaison pour la version CP, ou même autovideur pour la version plastique, serait potentiellement très dangereux. Je ne parle pas du Zef, encore moins de sa version Junior. Ce sont de jolis petits voiliers, le Vaurien au-dessus du panier, mais tous de jolis-petits-voiliers. A pratiquer en connaissance de cause, en Club, en régate, par petit temps surtout si on est seul... Et le 420 itou. Après, comme je l'ai dit précédemment, tout est possible, mais sans doute pas pour n'importe qui.
Cordialement.


mori86:C'est précisément parce que je me considéré comme inexpérimenté que je sollicite l'avis de personnes ayant plus d'expérience que moi, et pour éviter des erreurs au maximum, mais ce n'est pas une raison pour vous montrer méprisant·le 09 juin 08:27
09 juin 2024

Le 420 ne me paraît pas adapté au programme. C'est un double et il demande un poids d'équipage de plus de 100 kg.
Il n'existe pas de bateau qui réponde bien à tes multiples programmes, il faut d'abord déterminer quel est le programme prioritaire. Si c'est la balade autour des îles en solitaire, je pense que ce serait plus sûr et plus facile avec un bateau légèrement lesté, avec éventuellement une petite cabine. Si c'est plus sportif et à proximité d'un abri, un dériveur solitaire si c'est l'utilisation principale.


09 juin 2024

Un trimaran du style astus ou magnum.


09 juin 2024

Le 420 a été prévu pour la navigation en solo, si c'est un Lanaverre il y a une emplanture devant avec les cadenes supplementaires pour transformer le bateau en cat boat.


09 juin 2024

Bonjour,
j’ai eu deux 420 dont un assez récemment, je suis né dans les années 50 et naviguait souvent en solo à l’île de Ré.
Beaucoup de plaisir sur ce petit canot ; J’avais conservé la navigation en sloop (GV+ foc), à condition d’attacher les deux écoutes de foc ensemble ;
les plus :
pas cher à l’achat et à l’entretien, plein d’occases correctes (bien vérifier les cadènes, la rigidité des caissons)
assez léger, je le remontait parfois seul hors de l’eau avec sa remorque de mise à l’eau (le plus souvent on trouve de l’aide)
On peut emmener un équipier (ère) au trapèze
les moins :
pour votre programme, peu de place pour transporter du matériel de camping ;
difficile à redresser si on est seul dans la brise...c’est la raison qui m’a fait m’en séparer.
Bonne nav.


Phare du monde

  • 4.5 (59)

2022