Comment gérez vous la pétole ?

Ce qui me surprend dans ton questionnement c'est qu'on ne sait rien de ton bateau, ni de son équipement en terme de motorisation, de l'endroit ou tu navigues, de la distance par rapport à la côte, etc...En bref la pétole, tout comme le mauvais temps d'ailleurs, peut se percevoir et gérer différemment selon qu'on dispose d'un bateau qui avance avec très peu de vent ou d'un percheron à qui il faut 15 nœuds de vent pour daigner avancer auquel cas on pourra être tenté d'utiliser le moteur; de la même manière on peut réagir différemment selon qu'on est au grand large avec plusieurs de mer devant soi ou à quelques milles de la côte.

Y'a beaucoup a dire et chaque bateau, chaque équipage aura une méthode différente...

Pour ma part si le ciel ne permet pas de trouver un coin de vent ou laisse pas l'espoir d'une brise je préfère tout affaler , car les voiles qui claquent même bordé a fond,ça m'arrache le cœur et ça fatigue tout le bateau !

Après y'a plusieurs solutions..
Soit on démarre le moteur, en général ça c'est quand on est sur de trouver du vent devant !
Soit on attend que ça passe, y'a la technique de l'ancre flottante sur le côté qui marche étonnamment bien ! J'ai déjà utilisé ça au mouillage mais jamais en pleine mer !

Pour le Pacifique c'était comme path45 , sous les 2nds on démarrait le moteur , a 1200tours , conso calculé de 1,25l/h , régulièrement avec un bout de toile sorti on faisait nos 5nds !
En revanche un moment on c'est retrouvé dans un bouillon sans vent , la c'était moteur seul ...

Dans tout les cas , vagues courte et pétole c'est jamais agréable, c'est comme la gastro quand tu l'as , tu fais au mieux pour que ça dure le moins possible mais t'es quand même obligé d'y passer !

Sur cette belle comparaison,
Bonne nuit 🤣

Bonjour, Sur mon précédent bateau, sous motorisé et mono très TRÈS bruyant, j'atendais que le vent revienne, parfois frustrant a seulement 50miles des cotes.
Mtn ca dépend du trajet et de l'état de la mer.
Si c'est vraiment calme plat, ca me dérange pas de patienter un peu, pioncer etx..
Mais si c'est pour ce faire secouer avec tout qui valdingue, autant pousser au moteur quitte a etre inconfortable.
Surtout que parfois quelques heure de moteur pour aller choper le vent peuvent eviter un bien plus long moment de calme.

Apres toutes les options sont possibles entre "moteur si bateau moins de 3knt" et "encalminé 2 semaine avec joie", selon le type de bateau et de capitaine.

En fait y'a pas de règles, et c'est vrai qu'on ne réagit pas non plus de la même façon selon qu'on se trouve au milieu d'un océan ou au milieu du golf de Gascogne à 24 heures de mer de l'arrivée.

Ayant eu plusieurs bateaux sans moteur j'ai le souvenir de quelques anecdotes:

je me souviens d'une fois à bord de mon Mousquetaire club d'une nav entre la Corogne et Bayona où après super bien marché on arrive, ma compagne et moi, à quelques milles de Bayona tout contents d'arriver de jour plus tôt que prévu, quand le vent est complètement tombé mais avec un clapot résiduel d'enfer; résultat on a passé plus de la moitié de la nuit à être ballotés devant le port...Grrr, c'est sûr que si j'avais eu un moteur je l'aurait utilisé sans scrupules.

Avec le même bateau en Algarve il nous a fallu 24 heures pour parcourir 20 milles, là encore j'aurais bien voulu avoir un moteur.

Un autre souvenir marrant, c'était avec mon Flot 18 en acier à quelques milles de la Corogne, pfff plus de vent , c'est alors qu'on a aperçu dernière nous un voilier qui nous rattrapait, je me suis alors mis à godiller ostensiblement, et l'équipage du voilier british nous a proposé une remorque qu'on a accepté en prenant un air gêné, ben oui on voulait pas déranger😏, la punition a été qu'à l'arrivée les deux lascars nous ont vidé une bouteille après qu'on les aient invités à boire l'apéro.

A contrario sur les bateaux que j'ai eu qui étaient équipés d'un moteur je n'ai jamais hésité à l'utiliser dans la limite bien sûr de la faible l'autonomie si celui-ci me permettait d'aller chercher le vent. Par exemple ça va peut-être en faire hurler certains mais avec mon Kelt 8m je l'ai utilisé pendant une bonne dizaine d'heures en partant des Galapagos vers les Marquises avant que l'alizé ne se lève en milieu de nuit, tout comme je l'avais également utilisé entre Panama et les Galapagos (avec un parapluie pour nous protéger du soleil 😅) .

Voilà c'est aussi un état d'esprit, moi en mer j'aime bien avancer, d'autres acceptent plus facilement de rester scotchés des heures, voire des jours.

Après, c'est pas le sujet... le sujet c'est, qu'est ce que tu fais UNE FOIS QUE tu es dans la pétole.
De mon côté, je me suis trouvé dans une semaine complète de pétole au milieu de la grand mare. Pas d'autre choix que d'attendre, de faire un peu de moteur pour compenser les 12 milles que me faisaient perdre le courant en 24 heures, et compter... mes réserves de nourriture et d'eau

Dans le golfe de Gascogne, la pétole est fréquente surtout l'été et à proximité des cotes espagnoles.
Personnellement, j'essaie de profiter du moindre souffle puis moteur à 1800 tours pour avancer tranquillement surtout si la mer est confuse ou l'orage en gestation. Le vent finit toujours par arriver

Comme Flora. Il suffit d'attendre. Chose qu'on ne connait plus beaucoup aujourd'hui. Dans le pot au noir ou il y a 1/2h de grain à 30 kn puis 4h de pétole avec des vagues dans tous les sens, on borde la GV plate et on attend le suivant.
Dans un bel anticyclone, sans vague, sans houle, on abat tout, on met le taud de soleil et on passe le temps comme on veut.
Le plus de temps qu'on a fait encalminés, c'est 13 jours au NW de l'Australie.

Le plus embêtant dans la pétole c'est quand le courant te renvoie d'où tu viens...ou vers des parages où tu ne veux surtout pas aller!
Dans ce cas, selon l'endroit, mouillage ou moteur.

C'est pour ça que de mon point de vue je n'ai jamais trop compris le stress de "trouver la place de port à l'année".
Quand on en n'a pas, quelle liberté...par exemple celle de se détendre en attendant le vent dans la pétole. On ne doit pas se tresser car il va bientôt falloir "REVENIR A LA PLACE DE PORT QU'ON A MIS 15 ANS A RECEVOIR !!. On voit ou on arrive et à la fin du périple on laisse le bateau et on revient en avion, il y a bien toujours une place sur bers quelque part dans un chantier.
Ou sinon un vieux IOR calculé sur la base de la surface mouillée minimale sans portique avec 1500W de panneaux solaire dessus trouve bien souvent la petite brise de 5 noeuds pour avancer quand même.