Fortune de mer Little Wing, fin heureuse après 3 heures tourmentées

Merci little wing pour tout ce que tu apportes à HeO.
Avec mon écume, j'ai vecu une situation un peu similaire en août à Porquerolles devant la plage Nottre Dame, mais les bateaux qui ont derapé devant moi ne m'ont pas touché ... une chance pour moi, j'ai pu quitter le mouillage sans dégats !!!
Merci beaucoup Little Wing, je te suis depuis ta traversée de l'Atlantique avec ce fameux canote ...
Cordialement à toi et à Little Wing. Democrite et Denis

Beau compte rendu.
Que faire en solo dans ces conditions?

Me prendre un casier de nuit et les manoeuvres de mouillages sont ce que je redoutais.

Aïe Little Wing

Ton récit est touchant. Eh oui, c'est le quotidien de la SNSM, qui part de jour comme de nuit par n'importe quel temps pour aller chercher celui qui en a besoin, sans juger, sans attendre en retour. Sauf peut-être une poignée de main, pourquoi pas une embrassade, tout le monde souffle, et après la galère passée, chacun est content, un regard, un mot de réconfort, une couverture, un café pour se réchauffer quand on est au port. Bref des moments forts, qui parfois même se passent de mots, juste un regard qui en dit long.

Ton récit est touchant parce qu'il est sincère, ça se sent.
Et puis il n'y a rien a dire, tu as fait comme tu as pu, comme tu as dû, tu es entier et ton bateau est toujours là. Quelques bobos, mais rien de méchant.
C'est le fruit d'entraînements, de mises en situations, sans cesse, toute l'année, et du concours de tous les bénévoles de la SNSM.

J'espère Little Wing, que les émotions retombées, tout bien posé, tout considéré et reconsidéré, tu changeras de décision, et que Little Wing restera sous ton contrôle. C'est tout le mal que je te souhaite en tous cas.

Ta décision a été la bonne, car la bonne décision c'est de ramener personnes et biens au port.

Merci pour ce partage d'expérience malgré le choc.

Si je puis me permettre, attends un peu avant de vendre le bateau.

Tu as eu peur et c'est bien normal, ne pas avoir peur serait de l'inconscience, mais au final, vu de l'extérieur et sans émotion chacun peut constater que tu as sauvé le bonhomme et le bateau donc tu as bien agis.

Après reste la question du plaisir que tu prends à naviguer et des contraintes que cela représente et là seul toi peut répondre. Néanmoins pour mesurer ce plaisir il te faut encore naviguer un peu pour ne pas en juger à l'aune d'un traumatisme tout frais.

Je ne te connais que par l'intermédiaire de ce forum mais cela me peine de me dire que tu pourrais te séparer d'un navire que tu aimes temps suite à un incident dont tu n'es pas responsable et que tu as bien géré.

Je suis interloqué par le comportement de l'autre équipage, il aurait en effet du venir te porter assistance puisqu'ils ont entendu ton MAYDAY et qu'en plus d'être responsable de ta fortune de mer ils étaient juste à côté.

Dur dur! Heureusement plus de peur que de mal.
Le comportement de ces touristes est révoltant… un dépôt de plainte est nécessaire pour protéger les autres!

Effectivement sans guindeau on y arrive toujours quand on est préparé, mais l’imprévu ne prévient pas toujours.

Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n’être qu’un penseur ;

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,

Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils.”
Rudyard Kipling

En espérant que ce voilier ne soit pas passé dans les eaux italiennes.
Et même s'il est dans les eaux Françaises, pas si évident que ça que la gendarmerie maritime aille jusqu'à retrouver ce voilier Allemand.
D'ailleurs, sans dommage corporel humain, en théorie, la gendarmerie rend compte aux Aff Mar qui eux décident de la suite à donner. Et pas certain que ça aille plus loin. Hélas, mais c'est comme ça.

Hello Jean, sale histoire, même si heureusement, elle se termine bien. Bravo à toi, l'expérience accumulée et ton expertise t'ont permis d'éviter une autre fin qu'on peut imaginer aisément bien plus amère.

Je ne saurais trop t'encourager comme les autres intervenants à prendre le temps avant d'entériner ta décision. Mais quoi qu'il en soit, lors de ton retour à Martigues, n'hésites pas à me prévenir, je t'accueillerai avec plaisir à PN pour un café ou une bière!

Bonjour

Bravo Jean pour la manière dont tu as géré cet incident regrettable.
Moi, c’est ce qui m’inquiète le plus pour la suite (après la mise à l'eau de mon Freedom): cette incompétence grandissante qu'on croise de plus en plus sur l'eau, qui peut vous faire subir des ennuis graves (cela m’est déjà arrivé).
Pour ce qui te concerne, c’est plus que de l'incompétence, c’est de la bêtise pure: mouiller devant un bateau (alors que la place ne manque pas) c'est évidemment illogique et contraire aux simples lois de la physique basique.

Je rejoins le groupe des héossiens qui te conseille de prendre le temps du recul et de la réflexion pour prendre une décision vis à vis de ton fidèle compagnon de voyage.

L'autre solution, réservé à Flora? Zen partant du principe que le voilier incriminé est parti pour faire escale dans un port( plus rassurant que ce mouillage), tu téléphones aux capitainerie en faisant un cercle type escargot. Mais il le faut le faire des maintenant.

bonjour, par cartouche, le nord de sainte marguerite n'etait pas un bon choix. trop peu de sable plein de posidonie . et dans la posidonie , ca dérape facilement.
vous avez de suite eu conscience que le bateau allemand mettait en danger votre mouillage , et ce qui devait arriver arriva, 1 des 2 a dérapé et le clash.
Personnellement, un bateau se pose, et met a mal ma securite, je bouge .
Jamais compter sur la bonne étoile de celui de devant .
contente de lire que tt cela s'est bien termine, un meilleur choix de mouillage, aurait ete plus judicieux. ils ne manquent pas dans le secteur, sans avoir a naviguer des 10aines de MN.
je vous conseille de toujours vérifier sur Donia la nature du fond, sous et autour du bateau et de ne jamais oublier qu'en cas de renverse de vent, la pioche se retourne, et prend un certain temps pour se raccrocher. rapidement dans le sable, sans certitude dans la posidonie ...

Bon courage, Jean.

Bonjour Little Wing,
après une aventure comme ça, peut être qu'avant d'acter la mise en vente, c'est de se trouver un bon chantier dès maintenant de gruter le bateau. Bien l'hiverner, faire autre chose pendant plusieurs mois, pas un coup de tournevis de l'hiver et de voir en Avril/Mai si tu es toujours décidé à vendre.

Bonjour Jean,

Je ne vois ce message poignant que maintenant, je n'ai rien à ajouter a tout ce qui à été dit si ce n'est que conformément à ta grande expérience tu as fait ce qu'il fallait pour ramener le bateau et le bonhomme, ce qui est le principal.

inqualifiable l'attitude du bateau de 13m bien motorisé qui est parti sans porter assistance suite à un Mayday. Il était impliqué mais même si il ne l'avait pas été c'est une obligation morale et réglementaire. On DOIT porter assistance sauf si on mets sont propre bateau en danger, mais au minimum, il DEVAIT rester sur zone (au minimum)

Je te laisse un peu de temps pour te remettre des tes émotions et je t'appellerais un peu plus tard dans la semaine. En attendant on pense bien à toi.

Ce genre de fortune de mer est toujours très instructif et il y a toujours des enseignements à en tirer, merci à toi Jean de nous en avoir fait part, et bon courage.😉

Bonjour Jean,
Désolé pour cette mésaventure, mais plus on navigue, plus on a des « chances » d’être confronté à des situations tendues un jour ou l’autre.
Tu t’en tires bien et tu as fait ce qu’il fallait pour sauver le bateau, finalement il n’y a pas trop de dégâts.
Laisse couler un peu d’eau sous la quille et ça ne sera plus qu’un mauvais souvenir.
Mais je comprends ton ras le bol sous le coup de l’émotion, un bateau c’est beaucoup de responsabilités, ça occupe beaucoup l’esprit et la confrontation avec ces comportements de touristes est lassante.
Mais c’est tellement bon quand on le remet à l’eau avec sa carène toute propre à la fin de l’hiver !

Récit flippant et plein d'enseignements. Merci à toi, patience et courage ! Il m'est arrivé quelque chose de comparable cet été en Espagne, un voilier battant pavillon FR a emporté mon ancre en essayant de mouiller devant moi, heureusement on était deux à bord et j'ai pu remonter mon mouillage après qu'il ait démêlé les ancres. C'était en plein jour avec 20 nds de vent seulement, j'imagine le sale moment que tu as du passer...

Bjr Jean

Merci pour ce partage
remettez vous vite de cette mésaventure ,Little Wing et toi.

Très amicalement

A.guy

Hello,
Une année, mouillé avec mon cata au Marin, un loustic Autrichien plus tout jeune en solo était venu mouiller pile poil sur mon ancre.
Malgré mes demandes fort correctes, et en Allemand, le gars n'a rien voulu savoir, et est resté là.
Pas de bol, ça a soufflé à + de 30 noeuds dans la nuit, et j'ai été réveillé par un gros choc à l'avant...le lascar, avec son mono, avait chassé, et était en travers des étraves du cata, à moitié emmêlé dans la pâte d'oie, tout ça sous une pluie battante et de bonnes rafales.
Il a fallu attendre que ça se calme pour qu'il se dégage, avec mon aide bien entendu, et qu'il trouve une autre place, ce coup ci derrière moi...
Bon, aucun dégât de mon côté sur mon tank...sa coque avait pas mal morflée, par contre...mais bon, il n'est pas venu se plaindre, hein!
Heureusement dans l'affaire qu'il n'avait pas emmené avec lui ma toute légère Fortress de l'époque...qui a tout de même vaillamment tenu les deux bateaux durant quelques temps.
Ce genre de "gag" fait malheureusement partie du jeu, pour peu qu'on ne passe pas son temps au ponton...

Autre temps, autres mœurs. Il y a bien longtemps, mon papa quelquefois un peu colérique, a envoyé une décharge de son riot gun (fusil à pompe) dans la mature d'un bateau mouillé trop près et qui ne voulait pas partir.
C'étaient des allemands, aussi et ils sont partis vite... après.

Bonjour Little Wing
Je viens de découvrir ce fil. Je te souhaite tout le courage du monde pour surmonter cette épreuve. Elle montre jusqu'où peut aller une mésaventure que beaucoup ont rencontré.
Je converge avec un grand nombre des intervenant pour dire que statuer sur une décision pendant le stress post traumatique ne conduit pas forcément à un choix qui ne sera pas regretté plus tard. Peut être vaut-il mieux attendre de retrouver un minimum de sérénité.

Salut Jean,
Pas de précipitation, à nos âges il faut rester cramponné à nos rêves.
Gérard

Rien à rajouter à ce qui a déjà été dit...
Just take care, Jean !
🤜🏻🤛🏻

J'attends avec gourmandise le fil retour d'expérience sur les pyjamas de gros temps ! Perso, je suis plutôt caleçon, mais je reste ouvert au débat.

Plus sérieusement, heureux que cette aventure se soit terminé sans trop de casse. Je suis de tout coeur avec toi. Belles navs à Little Wings et toi !

Amicalement

Bonjour à tous,
Et si on commençait cette histoire (qui heureusement fini bien) par le début :
"relativement protégé du Mistral débutant à 25 nœuds et programmé à 40 nœuds à l'aube."
En ce qui me concerne, avec 40 noeuds annoncés, je suis au port de cannes.
Peut-être y avait il une raison pour faire ce mouillage ?
Ce n'est pas une critique mais une question qui m'a tout de suite traversé l'esprit.

Salut Jean,
Tu me demandais il y a quelques semaines de te tenir au courant de mes états d'âme "post vente de mon bateau" après avoir passé, durant plus de 50 ans, presque tous mes congés sur les flots.
Enorme sentiment de liberté de ne plus avoir à calculer hivernage, carénage, recherche du bon chantier, budget, etc,..
Enorme sentiment de liberté aussi de pouvoir envisager de partir randonner à droite, à gauche, de m'offrir un voyage en cargo, simplement d'emmener mon petit-fils ailleurs que dans l'univers cloîtré et plein de pièges d'un bateau.
Mais, toutes les nuits depuis la vente, je rêve de bateaux (et notamment, du précédent, Ratafia - un autre First 30 que tu connais bien ;-)).
So, même si le ver est dans le fruit, fais attention (comme le disait Gérard plus haut) : à nos âges il faut s'accrocher à nos rêves pour ne pas partir à la dérive (si tant est que nos rêves ne se fassent pas décrocher, comme ton ancre, par quelqu'un d'autre ;-)).

Quoi qu'il en soit, remets toi bien de cette aventure qui heureusement finit bien.

Bien à toi,
Manu

salut,
une partie de ce fil concerne la tristesse et la nostalgie de vendre son bateau mais parle-t-on de la souffrance de vendre sa monture comme si cela était une partie de soi-même ou de la crainte d'un changement d'orientation de vie ?
un bateau n'est qu'un moyen de transport, un cow-boy change de monture sans état d'âme, ce qui lui importe c'est son mode de vie pas son cheval, sauf pour Lucky Luke bien sur qui ne serait pas ravi qu'on lui recycle son Jolly Jumper par une Rocinante déglinguée hi hi hi
donc voili voila Littlewing, changement de vie et si ça ne le fait pas tu retournes au haras du salon nautique 2023 et tu rachètes un Jolly Jumper et la prochaine fois tu ne laisses pas parqué ton appaloosa derrière un pur sang teutons, sont dégénérés zont rien dans la tête !

Une épreuve qui fini quand même sans trop de dégât, bravo!

Aussi ça me fait penser, prochain mouillage avec un peu de vent, je vais préparer un deuxième mouillage de secours à porté de mains... on n'est jamais trop prudent.

Merci Jean pour votre partage et bon courage, faut pas se laisser abattre !

Je ne peux répondre à tous pour le mommoment, de nombreux messages dans le fil et en MP. Mouillage livré à la capitainerie par le ship et la capitainerie le dépose sur le bateau, belle solidarite. 2 photos tsa suivRe

On pourrais aller chercher ton mouillage pour que tu le récupère si tu sais ou il est exactement.
Tu l'a lâché à combien de fond?
Ne mets pas les coordonnées ici (elle sont différentes de celles du mouillage), garde les pour toi et pour celui/ceux qui peuvent t'aider à le récupérer.

Et entre les deux îles, pas mieux ?

Bon, tu navigues à nouveau avec plaisir (en dehors des coups de vent) et c'est l'essentiel.

"caïque 100 décibels je me suis déplacé lui aussi"
Tu as compris qu'avec tes prochains 4x500w de sono directionnelle vers les caïques approchants tu seras le plus fort !
(et rapidement seul au mouillage)

Il faut parfois prendre les choses à la dérision...

Epilogue : Le volet assurance est désormais clos et mon expérience post incident pourra peut-être être utile à d’autres même si je ne leur souhaite pas d’en avoir besoin 😬! Cela me donne une ultime occasion de remercier ceux qui m’ont soutenu y compris par de nombreux messages privés👍.

Je reprends le récit dans la matinée du 29 septembre au « Port Camille Rayon » à Golfe Juan. La SNSM m’avait déposé comme une fleur au fuel dock.IL fallait néanmoins déplacer LW, mais vu les rafales à 45 nœuds sur l’anémomètre de la capitainerie deux semi rigides me déplacent au ponton d’accueil entre 2 Yachts !!!

Je décidais de suivre la recommandation du Patron de la vedette de la SNSM de contacter la Gendarmerie maritime de Nice pour y déposer une main courante ce qui fut fait quelques jours plus tard dans le but d’identifier le skipper du « Summertime ». Le gendarme, également officier de police judiciaire (O.P.J), me mets à l’aise, m’assure qu’il me croit et partage mon ressentiment contre « mon adversaire ». Il sera vraiment épatant tout au long de la procédure et d’une rare efficacité 👍. Il me dit qu’il ne pourra retrouver le bateau fautif que si je dépose plainte, ce dont je ne suis pas encore convaincu, ce n’est pas mon truc 🧐.

Famille et amis me convainquent néanmoins de réaliser cette étape quelques jours plus tard. Le gendarme me dit qu’en fait il a déjà pris quelques contacts mais que maintenant il sera libre de dégager le temps nécessaire à l’enquête.
Mi-octobre il m’indique être en contact avec le skipper, ce dernier veut me parler. Je refuse, je ne veux communiquer que par écrit. Le skipper, co propriétaire du « Summertime », m’envoie un message courtois mais trop neutre qui ne me satisfait pas du tout, vraiment pas du tout .

Je lui réponds par un mémo de deux pages glacial, factuel, sans formule de politesse avec deux formules qui en anglais sont plus imagées et percutantes qu’en français.Je lui demande de prendre ses responsabilités au sérieux. (« HIT AND RUN » : délit de fuite et « TO HAD INSULT TO INJURY » : « ajouter l’insulte à la blessure » en ne m’ayant pas porté assistance).

Il me répond alors qu’il n’avait pas imaginé dans quelle situation il m’avait laissé et qu’il était convaincu que j’avais remonté mon mouillage et que j’étais parti au moteur !!! Ben voyons avec le 1 GM 10 et dans ces conditions !!! 🙈. J’admets toutefois qu’il ne pouvait pas savoir que je n‘avais pas eu le temps de me faire greffer un bras gauche de gorille et que je n’avais pu remonter le mouillage qui était coincé. Il me dit aussi qu’il s’était mis sur le 16 et avait été rassuré qu’il n’y ait pas de trafic. Je lui ai expliqué que ça va très vite, on switche sur un autre canal, le 72 cette nuit-là.
A partir de ce moment il a complètement changé d’attitude, j’ai appris aussi, qu’ils m’avaient remorqué avant le choc pour que nous évitions la ferme aquacole et qu’ils avaient bien fait des quarts de mouillage mais que tout était allé très vite, forcément 30 mètres devant mon bateau et vu leur fardage XXL !! Il m’a dit aussi qu’il ne mouillait jamais dans ces conditions mais que tous les ports étaient pleins. Enfin il admet toute sa responsabilité.

Même si le fait de ne pas s’être rapproché ni d’avoir cherché à me contacter ensuite restent peu excusables, il m’a progressivement convaincu de sa sincérité et de sa honte de m’avoir mis dans cette situation. Nous avons échangé de nombreux mels, il m’a proposé que son assurance gère le dossier, ce qui n’était ni possible ni souhaitable. Il m’a viré un montant correspondant à ce que l’assurance pourrait ne pas me rembourser et pour soulager notre trésorerie entre temps. Mark s’est conduit en gentleman, tardivement certes. On a prévu de se voir en 2023. Par construction je suis plutôt quelqu’un qui a tendance à se mettre à la place des autres et à leur chercher des excuses. Au final il y a des choses plus graves, et il faut savoir passer l’éponge.

J’ai chaudement remercié mon gendarme pour son efficacité et j’ai retiré ma plainte, il m’avoué que ce genre de « distribils » au mouillage se multiplient et qu’il avait été touché par mon histoire.

Conclusion : Désormais j’ai un contrat à l’année à sec à Martigues. Quand le bateau sera à l’eau je serai à bord mais pour des périodes plus courtes, en gros juin et mi-septembre mi-octobre. Actuellement le bateau est en travaux de peinture, mastic,polish etc et sera plus  beau que jamais.

Merci de m’avoir lu, on approche des fêtes donc je vous les souhaite les plus réussies possibles et de beaux moments sur l’eau en 2023.

N.B : Le rédacteur en chef de la revue « Sauvetage » vient de me contacter en vue de passer un article, je préfèrerai un article sur d’autres chapitres plus glorieux de la carrière du bateau … mais je leur sais gré de leur dévouement, chapeau les bénévoles qui sautent de leur lit à 4 heures du matin. Rendez-vous est d’ailleurs pris avec la station de Golfe Juan pour la galette des rois !

Heureux de voir un épilogue positif à cette mésaventure. Merci à Jean de d'avoir partagé l'expérience qu'il en retire.
C'est ça aussi Hisse & ho.

Une belle fin avec peut être un ami de plus si vous arrivez à vous voir !

Pierre 3, je ne comprends pas le sens de ton message dans la mesure où Jean semble avoir établi des rapports courtois avec l'autre skipper.
Qui sait si ce dernier ne souhaitera pas recevoir quelques cobseils pertinent sur l'art et la manière de mouiller civilement? Si ce n'est apprendre le B A BA du mouillage 🙄.
Peut-être aussi lui envoyer un exemplaire de la revue "Sauvetage" relatant ton infortune.😉

ça s'arrose!

je découvre que ces magazines sont accessibles en ligne (et là, c'est légal)

www.snsm.org[...]uvetage
www.calameo.com[...]/books/

Merci de votre touchante sincerite et de nous faire partager ces moments douloureux

Le podcast, intéressant de voir le travail de la journaliste, 3 rendez vous 2 heures d enregistrement, comme un oral en fait c épisode 4 saison 3

www.snsm.org[...]la-snsm

Par ailleurs ces podcasts sont super intéressant

Oui c'est très clairement raconté, je n'aurais pas pu être aussi clair à l'oral...

très intéressant à écouter même si j'avais déjà lu ton histoire palpitante. Tu as une voix d'acteur, Jean, une carrière, au cinéma, te tend les bras 😉

grâce à vous je découvre les podcasts de la SNSM, instructifs et pédagogiques...Mais qui foutent bien les jetons quand même...Surtout pour des marins, dont je suis, "relativement" peu accoutumés au gros temps*...vive la VHF canal 63

• Je n'ai jamais "dépassé" le 6 Beaufort et je trouve ça largement suffisant...et que dire de ma femme?