Le marché des voiliers seconde main
J'ai lu récemment des articles de chaînes d'info généralistes US (type CNN) et néérlandaises comme quoi il y aurait un rush post covid sur les voiliers neufs et d'occasions. Il y a qlq semaines ici qlqu'un cherchait un voilier d'occasion dans la région de Valence en Espagne et se plaignait du fait que l'offre était restreinte. Un sentiment partagé par ceux ici qui gardent un oeil sur le marché ??
Au plaisir de vous lire.
Pierre
J'ai ouvert une file à ce sujet concernant les 30 à 32 pieds.
Effectivement le temps où les acheteurs pouvaient négocier face à des vendeurs qui se desesperaient de vendre paraît revolu.
Les prix me paraissent excessif.
Personnellement j'attends l hiver pour voir si cet effet post covid va durer.
Il se peut aussi que beaucoup de ces neo plaisanciers decouvrent le principe de réalité... et revendent l'année prochaine..
Même pendant le covid en Espagne les bateaux en bon état meme chers étaient pris d’assaut, Il me semble que les prix sont les meme que dans les années 1995 juste avant la dégringolade des prix en occasion.
First 405 a 45000 € si bon état
Feeling 1050 idem
En Grèce j’ai vu quelques occasions en excellent état First 345 upgrade a 25000 € et aussi de grosses merdes hors de prix
Moi ca me fait penser pas mal a l'immobilier et a ceux qui attendent toujours la chute des prix qui n'arrive jamais et du coup n'investissent pas alors que d'autres auront fait 4 fois la culbute dans le meme temps.
Ca n'est sans doute pas du gout de tout le monde mais c'est un fait: l'offre ne suffit pas a la demande et risque fort de continuer dans ce sens car les chantiers ne produisent pas assez et les acheteurs sont de plus en plus nombreux.
Ca n'engage que moi mais mon conseil a un ami qui voudrait vraiment, et en connaissance de cause, s'acheter un voilier, serait de ne pas tergiverser trop et de saisir une belle occasion après verifications d'usage.
Tu ne peux pas generaliser sur l immobilier.
Par exemple en 2008, juste avant la crise, j'ai été très content de vendre ... et pas très heureux d'avoir acheter plus grand, mais trop cher!
Et puis l immobilier est un bien durable, une maison ça ne bouge pas en 20 ans, pas le bateau.
Même constat en Belgique et Pays-Bas.
L'offre en seconde main a fondu. Les "bonnes occasions" sont rares et partent tout de suite. Et même les vieux voiliers qu'on finissait par donner faute d'amateurs trouvent à présent preneur.
Et les prix demandés sont parfois déraisonnables sur les occasions récentes.
Je me demande si on ne suit pas le même schéma que dans l'automobile, à savoir que le manque de pièces détachées allonge les délais de livraisons et les acheteurs neufs se dirigent alors vers l'occasion récente. Les acheteurs pour l'occasion se retrouvent en compétition avec un plus grand nombre d'acheteurs potentiels et les prix montent.
Il faudrait mieux connaitre la structure de la demande, il est possible que le nombre d'acheteurs ait augmenté, + augmentation du pouvoir d'achat des catégories aisées (cf Insee), + augmentation aussi du fait du Covid de l'épargne accumulée rendant possible l'investissement dans un voilier d'occasion, + départs à la retraite en augmentation de cadres sup déjà propriétaires d'une résidence principale et secondaire et qui souhaitent aller se promener sur l'eau et faire état de leur réussite sociale (pour certains), difficulté pour se procurer les matières premières pour les chantiers du neuf et à répondre à une demande en croissance, le tout implique naturellement une augmentation des prix du marché de l'occasion. Enfin il est possible qu'une grande partie du parc de d'unités anciennes arrivent au bout du bout en terme de durée de vie et d'entretiens pas toujours suivis contribuant ainsi à assécher le marché de l'occasion.
Et quoiqu'on en dise, avec les plages sur envahies pendant les mois d'été, les mouillages même encombrées restent encore des paradis en comparaison ce qui contribue à rendre la plaisance attractive et fait toujours rêver que ce soit à moteur ou à voile (plus écologique en théorie). Après au bout de quelques années en considérant le prix faramineux de l'entretien d'un voilier et ses contraintes il y aura focément un retour de bâton.
Oui dans l'article que j'ai lu on y notait le fait que des voiliers de 2 ans d'âge coutaient plus cherque le prix des bateaux neufs mais ce n'est pas forcément choquant vu que des bateaux de 2 ans ont souvent tout l'équipement. On y disait aussi que les constructeurs n'arrivaient pas à suivre la demande. J'y vois "un éffet covid" ou par exemple le fait de posséder son bateau et pouvoir se trouver en pleine mer et "libre" a du faire fantasmer pas mal de monde enfermé chez eux pendant le confinement mais aussi le résultat des soucis logistiques que semble avoir toute l'industrie.
Egalement dans ces articles les bateaux grands et récents auraient la cote de par leur logeabilité mais on peut parfaitement imaginer un éffet domino sur les unités plus petites et moins logeables.
Le constat du manque d'offres et de l'envolée des prix semble partagé. Par contre attribuer l'origine à une explosion des vente par besoin d'air marin post COVID me semble un peu fantasmé. L'origine de ce marché restreint qui me semble plus probable est la crise du tourisme qui fait que les flottes de location ne sont pas renouvelées. Ça fait une polymégachiée de bateaux d'occasion en moins. De plus les constructeurs ont bien compris qu'ils n'auraient plus cette clientèle de loueurs essentielle pour eux pendant un ou deux ans et ont réduit leurs capacités, plus la désorganisation des chaînes logistiques : leurs délais explosent. Certains acheteurs se rabattent sur l'occasion récente, et ça vide par le haut le stock de bateaux d'occasion disponibles. Situation pire sur les bateaux à moteur et les catamarans.
Un autre facteur même si probalement peut déterminant est qu'on parle tellement de changement climatique, de diminution des émissions etc qu'au final l'image du voilier "qui avance avec le vent" s'en trouve du coup améliorée.
Ben alors... Bénéteau va regretter d'avoir vendu son chantier à Marion au USA ! lol !
A noter l'explosion des départ en TDM et autres TDA.. Heureusement que la terre est ronde, ça limite les destinations !!
Etonnant ce fil ..
Je ne dis pas que c'est faux, mais c'est surprenant, le marché de l'occasion était tellement au raz des pâquerettes ces 10 dernières années, à tel point que je me demandais comment des chantiers pouvaient encore vendre des bateaux neufs ...
Et là, on a la situation exactement inverse (allant jusqu'à comparer des bateaux - dont la valeur ne cesse de plonger - avec de l'immobilier dont la valeur ne cesserait de grimper)
Bon, la bonne nouvelle, c'est que sur ce forum, on a souvent un bateau, et quand le cours est haut, c'est le moment de vendre ! (et se retrouver sans bateau : on pourra le leur racheter quand ils auront redécouvert qu'un bateau, c'est pas vraiment la liberté :D)
Même constat au Royaume Uni: les brokers se plaignent de n'avoir plus grand chose à proposer depuis le printemps dernier environ...
Le VG surtout et les autres courses sont très médiatisés.
Ça en a peut-être tenté certains (qui ne connaissaient absolument pas la voile auparavant)...
Bonjour, le prix des bateaux neuf + équipements valent un petite fortune, ne serais-ce pas la raison toute simple pour l'achat de seconde main ?.
Même si le débat sort du cadre de ce forum, il me semble qu'on ne peut pas rater le parallèle entre ce phénomène de demande accrue de bateaux d'occasion avec celui de l'emballement du marché de seconde main des camping-car et autres fourgons aménagés.
Les ressorts sont certainement les mêmes. Recherche de liberté au travers d'un home nomade permettant de voyager en évitant la collectivité, dépense d'un bas de laine accumulé à la faveur de la crise sanitaire, carences d'approvisionnement dans l'industrie rallongeant les délais pour du neuf etc..
Reste à voir si ce phénomène est durable ou plutôt un feu paille. Je ne crois pas en tout cas qu'on puisse comparer le marché immobilier avec ceux qui ne concernent en définitive que des biens de consommation.
Oui, cela semble général, à la fois sur les bateaux neufs et d'occasion, ici aussi en Belgique et aux Pays-bas. Je lisais dans une revue hollandaise un chef de port qui disait que tout ce qui était à vendre et qui flottait plus ou moins -sic! - avait trouvé preneur :).
Il y a eu beaucoup d'argent épargné par certains pendant les confinements et maintenant ils ne regardent pas à la dépense, et la voile apparaît comme une alternative quand les destinations lointaines habituelles restent fermées.
Mais je ne suis pas sûr que cela va durer dans le temps pour plusieurs raisons:
Je suis d'accord avec les lecteurs plus haut: les nouveaux venus vont se rendre compte que la voile, cela ne demande pas seulement de l'argent, mais aussi beaucoup de temps et de contraintes (beaucoup de journées à entretenir, réparer, hivernage,..).Certains vont trouver cela intéressant, mais je reste persuadé que d'autres vont déchanter quand même (et revendre), d'autant plus dans le nord car l'expérience réelle de faire de la voile n'y ressemble pas beaucoup aux photos des brochures de voiliers (qui sont souvent plus "méditerranéennes", on ne fait pas très souvent de la voile en maillot de bain à la côte belge :))
Contrairement au marché immobilier ou des voitures d'occasion, le nombre total de bateaux n'est pas extensible outre mesure. Il faut toujours une place à l'eau pour le mettre (je ne parle pas des transportables) ou une place au sec à côté du port (le transport de quillard est quand même très cher). Et le nombre de ces places n'augmente pas tant que ça. Donc quand je vois que les carnets de commande des chantiers sont pleins jusqu'en 2023 ou 2024(!), je me dis qu'il va falloir libérer des places pour les mettre, et qu'il y aura des voiliers plus anciens à vendre.
Les destinations lointaines ensoleillées vont bien finir par rouvrir. Quand on a eu l'habitude de bronzer en Thaïlande parmi les palmiers et qu'on se retrouve sur un voilier en mer du nord un jour de juillet par 16 degrés et de la pluie (on a été particulèrement mal servis en 2021 :) ), quand la brochure nous avait vendu du rêve en promettant de pouvoir bronzer sur la plage avant, c'est un peu le choc thermique.. et on retourne vers le sud dès que c'est possible.
Maintenant combien de temps va durer cette surchauffe du marché, aucune idée...
ca y est Dufour ne livre plus qu'en 2023, hors quelques commande de concessionnaire qui n'auraient pas trouvé preneur, il va falloir s'armer de patience.
Je n'au pas d'écho pour les autres chantiers, mais à priori c'est aussi plein coté carnet de commande!
Les prix s'en ressentent!
et de l'aveu même d'un commercial, ils ne savent pas encore ce qu'ils vont pouvoir installer comme électronique marine, car les pénuries apparaissent déjà!
Sachant que c'est souvent le concessionnaire qui la pose, le bateau quittant le chantier sans électronique dans pas mal de cas.
2023, alors que nous sommes fin 2031, cela ne fait que 1 an, le Covid a de beaux jours devant lui !!
Je me garderai bien de faire ici une analyse, mais j'ai fait deux constats l'année passée (juste des constats...)
Je n'ai jamais vu autant de gens installés sur des bateaux, voiliers ou vedettes depuis 30 ans, époque ou pas mal de gens vivaient encore à bord dans les marinas (dont moi). Ayant causé, j'ai remarqué que ces nouveaux acheteurs étaient parfois peu marins, de leur propre aveu, et s'installaient sur un bateau pour des raisons liées au Covid, que tout le monde connait.
Et ces gens bossent à bord. Les mats arborent des antennes de réception internet pour bosser tranquillement dans le carré.je cherche désespérément une perle rare (un dériveur intégral transportable sur remorque, le tout en très bon état) depuis un an et passe du temps sur les annonces tous les soirs.
Ben oui, les prix des bateaux ciblés grimpent, mais les bateaux sont toujours aussi pourris...
Et les deux perles que j'ai trouvées sont parties en une semaine avant que j'ai le temps de me déplacer.
J'ai même remarqué plusieurs unités que je surveillais, ne se vendant pas pour cause évidente de mauvais état, dont les vendeurs ont réévalué le prix à la hausse, sans doute en s'alignant sur les prix des unités équivalentes !!
Un début de réponse ici : france3-regions.francetvinfo.fr[...]85.html
Sur le marché de la plaisance, la pandémie de Covid-19 a changé la donne. Chez les constructeurs de bateaux, les délais s’allongent face à la forte hausse de la demande. Et les clients, qui se rebattent en masse sur les navires d’occasion, sont confrontés à la flambée des prix. Reportage au salon nautique du Cap d'Agde, dans l’Hérault.
Bonsoir,
Nous avons vendu notre Moody en 1 mois environ, au prix marché...
Bon on est mi mars. J'ai un œil sur ce qui est à vendre. Pour moi, on revient au niveau de prix d'avant, non ?
Une des raisons de l'état du marché est que les taux d'intérêt sont encore très bas (idem pour l'immobilier). Le retour de l'inflation va changer la donne : les banques centrales vont remonter leurs taux directeurs (déjà fait aux US, bientôt en Europe) et mécaniquement les prix vont s'effondrer : une hausse des taux, même modérée augmente fortement les mensualités, donc la solvabilité des acheteurs...
Les prix sont frapadingue...
J'aie visiter un Delher 29 84OO0 COTE ENVIRONS 60000....de 5ans ayant courue intérieur sale.
A ce prix plus la remise en état le neuf est très proche avec la possibilité de se choisir les options interessante.
Bref je regarde le neuf.