Naviguer en solitaire: quels plaisirs ?

Bonjour... Voilà je pose cette question car perso j'aime pas trop.. Je parle pas de la sortie à la journée pour régler et s'entraîner ou envoyer le boat dans un autre endroit...
Je pense à partir une ou plus de une semaine tout seul...??? De surcroît sans escale du tout bien sûr... Je préfère être à deux voir trois pour partager... pour la secu.. pour rigoler... En fait j'ai jamais fait tout seul plus de trois jours sans escale je précise... et jecommençais déjà à causer au bateau 🤔🤔..
Sans doute je ne visualise pas ce que cela apporte à long terme ???
Jean

L'équipage
21h

Le sentiment de liberté, d’autonomie, l’introspection. L’impression de ne dépendre de personne. Le besoin d’être sans cesse entouré cache souvent des problèmes plus profonds. Les solitaires ne peuvent rien se cacher car ils sont seuls face à eux mêmes et à leur responsabilité.

Mon plaisir personnel ? Bouquiner à l’ombre de mon mât sous pilote auto. Pas besoin de faire deux semaines de nav pour ça mais c’est une forme de plaisir solitaire.


Comme le disait Florence Arthaud on ressent tout plus fort.


Hésiter à naviguer en solitaire est normal.
Une que les appréhensions et les craintes dépassées / assimilées * (* il peut falloir plusieurs jours pour les dépasser et les assimiler), naviguer en solo loin au large permet de savourer autrement la mer, de reprendre conscience que nous sommes infiniment petit, de se (re)connecter avec l'immensité de l'univers.
Seul, avec/sur son bateau, au milieu de nul part, sans terre en vue, on se trouve dans des conditions propices à l'écoute et à la découverte.
Une bonne approche est la navigation de nuit avec tout le monde qui dort, celui ou celle qui se trouve seul(e) de quart est projetée dans un autre univers
Ca ne remplace pas la navigation en équipage, c'est autre chose de très différent.
Mon plaisir écouter


Idem, quasi toujours seul, c'est une corvée quand je dois embarquer quelqu'un (obligation familiale, promesse faite lors d'un apéro...)
Exception faite de la jolie fille qui veut bronzer quelque part dans un mouillage isolé...mais avec l'age cette opportunité à tendance à se faire râre ! 🤣
J'ai remarqué il y a longtemps, qu'on manquait bien plus souvent de main d'œuvre les jours de carénage que de volontaires les WE de beau temps...😁
Bref, tout seul on part et on rentre quand on veut, on est moins tributaire d'horaires.
On va ou on veut (ou ou on peut) sans critiques ou suggestion "appuyées", on n'envoie pas le spi sous pression, on n'est pas obligé de cuisiner si un morceau de pain paté suffit, on peut faire durer la sieste ou au contraire appareiller à la marée à 4h00 du matin sans entendre rochonner la femme du copain qui n'a pas pu prendre sa douche à la capitainerie...
On peut même conserver une hygiène douteuse pendant 15 jours ! 😅
Plus sérieusement, je me sens plus en sécurité seul qu'avec un équipage car je ne fais que ce qui doit être fait au lieu de me plier à un programme consensuel pré établi et de déléguer certaines tâches que je préfère assurer moi même.


En équipage une bonne partie de mon attention est tournée vers les copains ou la famille.
Je délégue aussi une partie des manœuvres.

En équipage, mon objectif est plus de vivre de bons moments avec l’équipage tout en faisant une bonne navigation si possible. Et non pas le contraire.

En solitaire, toute mon attention est tournée vers la navigation, le mer et le bateau.
Au bout de quelques jours, je ressens la moindre variation de comportement du bateau. Je ressens la mer même de l’intérieur du bateau et un changement de mer va m’alerter rapidement même en plein sommeil.

En solitaire, je vois aussi beaucoup mieux les meilleurs réglages à faire, j’ai plus d’attention sur les routes à faire.

Bref deux pratiques de navigation tout aussi plaisantes l’une que l’autre mais complètement différentes


Menkar:... la moindre vibration, le bruit de l'eau sur la coque, les odeurs aussi (si, si) ... allongé sur la banette du carré, on sait ce qu'il se passe ... quelle allure, quel vent, quelle mer ... un jour j'ai sû qu'il y avaient des baleines autour du bateau ... et elles m'ont accompagné plus de 8 heures, du début naissant de l'aube jusqu'au midi ·le 06 nov. 13:14
17h

Pourquoi naviguer seul ?
Parce que basta !
On n’a pas su convaincre la femme qu’on aime que chaque croisière n’est pas un naufrage.
On en a eu marre d’attendre que le bon copain soit libre. Qui est libre aujourd’hui ?
On n’a plus la chaleur de tous ceux qui auraient voulu et auxquels on pense, partis surfer sur de vieilles vagues du temps.
On n’ose plus proposer de partir à ceux dont le corps est usé ; leurs yeux diraient trois fois oui puis se noieraient de tant d’amertume.
Parce que l’été d’Europe est si court, il faut faire vite…La vie est si courte aussi et il est déjà bien tard…
Parce que « S’en fout la mort ». Déjà trois fois senti son haleine pourrie sur mon cou. Elle m’aura bien sur ; mais pas ma révolte à cet inéluctable, qui restera inutile et inobservée.
Parce que j’aime ce creux au ventre qui se fait à chaque dépassement de soi et là d’oser le large. Il n’est pas fait pour nous, il peut nous avaler avec indifférence n’importe quand, mais il est si beau...
Parce que « La véritable paix de Dieu commence à cent milles de toutes terres. » Joseph Conrad.
Parce que c’est bon de crier cela de toute sa voix, au large, sur la peau nue de la planète, sans humain pour l’entendre.
Parce qu’enfin il faut que j’y aille et que je ne cherche à convaincre personne.


Menkar:D'accord sur tout ça .... au début, j'avais tellement envie de le faire que je ne demandais à personne de m'accompagner, ... et puis, qui étais-je, n'ayant jamais fait de grande traversée, pour proposer à quelqu'un de m'accompagner ... j'ai fait quelques miles en solo depuis·le 06 nov. 13:31

C'est une question de caractère. Les quelques voyages que j'ai pu faire tous seul, j'ai aimé être en mer. Les traversées me paraissaient toujours trop courtes, je portais de la toile et me foutais un peu de tout, et surtout du confort.
Je m'ennuyais aux escales. Bon, comme j'étais jeune et avenant, je ne restais pas vraiment seul longtemps.
En équipage,c'est plus difficile. Bon, c'était le boulot et les équipiers des stagiaires qu'il fallait surveiller, contrôler et être toujours attentif à tout.
En famille, c'est ce que je préférais. Avoir ses enfants à bord, faire l'école, leur faire découvrir le monde tout en navigant est un grand bonheur.
En couple, c'est toujours un plaisir aussi. Mais autant c'est la configuration qui permets de profiter le plus du voyage, des escales et des copains, autant les traversées sont plus longues. On s'ennuie un peu. La période ou on faisait l'école, ou on jouait avec les enfants, lisions des histoires... nous manque un peu.


C est tellement agréable de naviguer en couple que je n ai jamais compris ceux qui naviguent en solitaire pourtant j en vois beaucoup


xabia:Ben...c'est un peu comme à terre , il y a les célibataires et ceux en couple !...et la compagne ne partage pas toujours les grandes traversées.·le 06 nov. 12:51
Menkar:ah les couples ... !! je me marre (pas méchamment) ... j'ai vu des couples avec des "madames" vraiment top top, des compagnes compétentes, aimables, tout ça ... mais j'en ai vu un paquet de malheureuses, ou chiantes, qui n'aimaient pas être là ... ·le 06 nov. 13:20
16h16h

Pfff, je ne navigue jamais tout seul, je navigue toujours avec MOI, et il se trouve que je m'entend très bien avec MOI, on discute entre MOI et MOI de choses et d'autres de manière décontractée entre gens de bonne compagnie, on philosophe, on refait le monde, c'est sympa, même si quelquefois il peut y avoir une petite engueulade, mais ça ne dure pas et on se réconcilie assez vite, c'est cool. 😏


TITIMARIN:a mon avis, l'intérieur de ton bateau est blanc, et tu as plein de "moi" en blouse blanches autour de "toi" :-) je blague bien sûr ... les blouses blanches c'est de moins en moins utilisé :-)·le 06 nov. 15:38

je navigue rarement seul a part les sorties à la journée ...sinon on est deux pour les "grandes croisiere" qui durent environ 3 semaines .
et finalement dans la pratique on est deux "solitaires" à bord ..chacun a son propre rôle ..
Mais seul durant plusieurs jours ça m'est arrivé je ne trouve pas celà bien plaisant .


Quand tu navigue a avec de jeunes enfants c'est encore plus complique.


16h

Moi, j'aime bien les deux.
En équipage, c'est super et en solo c'est super aussi mais différent

La nav en solo ( je ne parle pas des escales ) c'est un des rares moments où on ne peut compter que sur soit, où on prend vraiment ces responsabilités, où on peut sentir la grandeur des éléments, ...

Et puis, il y a des choses qui ne s'expliquent pas entre soit, son bateau et les éléments.

Un jour, quand j'étais un jeune equipier inexpérimenté, un marin d'expérience qui naviguait parfois loin en solo et qui n'était pas très bavard, m'a dit, " mon bateau, est un peu un prolongement de moi même" j'avais acquiescer sans vraiment comprendre.
J'ai compris cette phrase bien plus tard, quand j'ai commencé à faire des petites traversées solo sur un bateau que je connaissais bien. ( C'est un peu pour ça aussi qu'on préfère son bateau à de la location, mais c'est une autre histoire)

En fait les plaisirs de la nav, qu'elles soient solo ou en équipage d'ailleurs, c'est difficile à expliquer (pour moi) il faut découvrir pour voir si ca nous convient.


c'est diogène ,mais plaisancier .
il vaut mieux être seul que mal accompagné .
alain


15h

Je me sens terriblement en insécurité seul sur un bateau. Ne serait ce que pour la veille.


fritz the cat:il y a moins de risque que dans le 93·le 06 nov. 17:13

Bonjour et merci pour vos messages... L'important est que chacun y trouve son compte.... Du coup je vais essayer par curiosité 10 ou 15 jours plutôt vers Irlande... On verra.... Un équipier me rejoindra à l'issue des 15 jours... Jean


Menkar:Un trajet vers l'Irlande, c'est pas top top .... beaucoup de bateaux, météos compliquées, il fait froid ... pour commencer, fais plutôt un ... Canaries - Cap-vert ??? ... je sais que c'est pas évident ... je veux dire que la météo serait moins exigente ... ·le 06 nov. 13:24
Mbratac:Depart de ou? Sinon pas vraiment d'accord avec menkar, il fait froid , deja pas tant et puis et alors? Meteo pas compliqué, parfois rude, mais les coups de vents sont bien annoncé. Niveau bateau a l'ouest c'est le desert, et de la circulation certe au niveau des rails scillys si on vient de ce coin la.·le 06 nov. 16:35

Autant a terre je suis très sociable, j’aime parler et discuter.
Sur un bateau je déteste parler, expliquer, justifier mes choix.

Mon bateau est « à ma main ».
Je n’arrive pas à déléguer j’ai tellement l’habitude de faire les manœuvres seul.

Pour être seul et se sentir bien sur un bateau il faut «  bien s’entendre avec soit même » dixit VDH ( avant sa GGR)


14h14h

Bonjour,

Une lecture souriante sur ce sujet : le chapitre "le soliloque du barreur" dans La mer est ronde de Jean-François Deniau.


Menkar:bof bof ... je préfère Slocum, ... Le Toumelin ... et même Gerbault ... bien sûr Bernard (Le bernard) est bien aussi. Deniau .... ok pour "lecture souriante" ... ·le 06 nov. 13:26

Bonjour... En fait suis déjà allé tellement de fois en Irlande c'est pas la destination qui est souci... Mais jamais seul... Bon faut j'essaye... C'est pas loin du tout... 50 a 55 heures pour mon boat sans escale scillys.... Mais du coup si je veux une semaine seul faut je monte mayo direct... Bon je vais préparer ça... Jean


Je trouve ce post très intéressant, vraiment. Beaucoup de témoignages sincères.
Je n'ai pas encore navigué seul, et cette perspective ne m'enchante pas, car je trouve qu'un moment est bien plus beau lorsqu'il est partagé.

Mais il y a un aspect qui n'a peut-être pas encore été abordé : la difficulté à ne pas s'engueuler, lorsqu'on voyage en couple par exemple.

J'ai passé quatre semaines idylliques cet été à naviguer avec ma compagne, dans des conditions parfois clémentes ou parfois plus rudes. Et c'est lorsque le stress monte (avec le vent et la houle) qu'il faut se méfier.

A cet instant, le chef de bord doit être directif, et décider clairement de la marche à suivre. Les "ordres" peuvent être donnés de manière calme et posée, ou de manière moins claire et moins posée si le chef de bord est lui-même sujet au stress, par manque d'expérience par exemple. J'en parle à l'aise, car c'est mon cas.

Et dans cette situation, les choses partent vite en sucette. Au retour, j'ai mis trois semaines à retrouver le contact avec ma compagne, indignée que je me comporte de manière "autoritaire".

Le voilier est donc le plus bel endroit du monde pour un couple, comme le pire. Pas moyen de s'échapper, pas moyen de fuir, le temps que la tension redescende. A méditer pour ceux qui tiennent à leur relation.


Now:Pas besoin d'être autoritaire à bord, clair ou même directif oui, mais pas autoritaire, Le stress fait parfois qu'on peut le devenir si on ne l'est pas naturellement. Quand au stress lui même il peut arriver même quand on a de l'expérience Le tout est d'arriver à le gérer. Je commence à avoir pas mal d'expérience, mais il m'arrive d'être stressé, je le gère plus ou moins bien, ça dépend, mais j'essaie de progresser là dessus.Par contre quand je navigue avec ma femme, je m'occupe du bateau mais nous partageons toutes les décisions comme "on y va où pas" ou le programme de la croisière, tout ce genre de choses. ·le 06 nov. 16:51
philthecat:Idem. Nous partageons toutes les décisions. Quant à être autoritaire, je ne pense pas l'avoir été, mais ce fût perçu comme cela. Donc le ton et l'attitude sont sans doute à travailler. ·le 06 nov. 17:11

Hello,
Lors de ma dernière "grande "nav solo(800+400miles, il y a 2 ans), c'est drôle, je n'ai pas souffert du mal de mer, et ce malgré les 3 premiers jours plutôt musclés.
Sur le trajet retour, l'année d'après, j'étais accompagné d'une très charmante "equipiere" complètement novice(concernant la nav, hein...).
Et ben le mal de mer ne m'a pas quitté du voyage...
Je ne sais pas trop quoi en conclure?😁🙄


ED850:Conclusion : t'es pas malade au pres, t'es malade au portant.😀·le 06 nov. 14:34
Pat45:Non non, on a eu du près en quittant le Guatemala, puis Guanaja...c'est vrai qu'ensuite, ça a été plus cool.😁·le 06 nov. 15:26
Now:Alors tu est allergique aux "charmante équipière" ? ... ·le 06 nov. 17:13
Pat45:Non, je pense que je stresse plus à 2 que tout seul...mais je continue à apprécier la bonne compagnie!😁·le 06 nov. 18:22
12h12h

J'ai la chance de pouvoir profiter du meilleur des deux mondes. Je navigue au printemps et en automne avec ma compagne et l'été en solo. La défection d'un équipier m'a obligé de tester mon fonctionnement en solitaire l'an dernier. Oh, pas grand chose: après deux premières navigations diurnes d'une douzaine d'heures, un retour de la Gomera à Las Palmas en 32 heures, une remontée d'Arrecife sur Madère au près en 58 heures et enfin, et enfin six jours pour remonter de Porto Santo à Portimao. Une première "vraie" navigation semi-hauturière qui tient plus du déniaisage que du fait d'armes. ;-)

Ce qui m'a sidéré, outre ma facilité à me mettre en mode solo, c'est cet état de conscience "amplifiée" (? Je ne trouve pas d'autre mot...) où tout devient évident. Je programme une phase de sommeil de 20 minutes? Je me réveille automatiquement après 19 minutes et 30 secondes. Le vent ou les vagues changent de force ou de direction? Je suis dans le cockpit avant que l'alarme du pilote n'indique une saute de vent.

Enfin, il y a ce luxe absolu de mettre l'écran de l'AIS sur la plus petite échelle et de savoir que l'on est le seul humain dans un rayon de 32 milles. Après six jours de navigation, j'étais certes content d'arriver à bon port, mais sans plus et j'aurais volontiers fait deux ou 3 jours de plus.
Bref: le pire dans la navigation en solo, c'est qu'une fois qu'on y a pris goût, ça devient terriblement addictif!


Il y a solo et solo.

Il y a ceux qui partent en solo pour des grandes ballades, avec des navs de nuit. C'est une chose que je ne connais pas.

Et il y a ceux qui sont en solo pour bouger le bateau, pour des petites traversées, pour quelques jours. Ca je fais et j'aime bien. Bouger le bateau, c'est aller de la bouée au port ou du port à la bouée une fois la baston passée. C'est changer de coté de baie parce que la bouée va être exposée alors que c'est calme de l'autre coté. Je fais ca tout le temps, et le solo s'impose parce que je n'ai pas envie de solliciter quelqu'un pour ca. Et que j'aime bien dérouler le truc proprement, faire une belle prise de bouée, un beau mouillage.

Les petites traversées, c'était pour aller en Corse quand les gamins étaient petits. Il me rejoignaient en ferry avec ma femme. C'était déja autre chose. Je me préparais dans ma tête quelques jours avant. Et c'était d'excellents souvenirs, même dans des conditions rudes. Je me rappelle d'une traversée Cavalaire Sagone dans un solide mistral durant la moitié de la nuit. Fallait gérer le truc, la belle houle, trouver un angle de descente qui permette d'arriver quelque part sans partir dans des surfs de fou. Gérer un truc tout con : j'étais parti en fin d'aprèm et j'étais à la barre en short et tshirt. La mer s'est vite levée, ca devenait trés sportif, GV trois ris, pas de foc. Impossible de lâcher la barre. La nuit tombe, une vague, deux vagues, trois vagues, et je suis trempé jusqu'à l'os. Toujours impossible de lâcher la barre, d'autant que le pilote est à 3 m, de l'autre coté du cockpit. J'attendrais encore 2 h, en me refroidissant vraiment, avant que le vent passe à 30 nds et que je puisse en une poignée de seconde, traverser le cockpit en courant, connecter le pilote, descendre me changer et remonter reprendre la barre. j'ai mouillé le matin à Sagone, après avoir fini la nuit comme toujours en med dans ce coin, dans la pétole. Souvenir marquant. Il y en eu d'autres, qui tenaient plus de la longue glisse tranquille sous genak. Mais elles sont vraiment toujours toutes dans le top de mes belles navs.

Et des petites ballades de 3 ou 4 jours, tranquille, des petits mouillages, des courses dans les patelins au calme de l'arrière saison, des promenades dans les petits chemins déserts. C'est encore autre chose, pas de difficulté technique, juste profiter du temps qui passe. Ca aussi, une collection de bons moments.

Il faut tenter, je pense, pour savoir. Je conçois bien que cela peut ne pas plaire.

Après, c'est sur qu'avoir le bateau à la bouée simplifie les choses. C'est archi facile de partir et d'arriver, que cela soit à la voile ou au moteur. J'ai connu quelques places de port où c'était une autre histoire, et quasi impossible de manœuvrer seul dès qu'il y avait un peu d'air.


edbum:Superbe... Ça à dû être dur à gérer seul..... Jean·le 06 nov. 20:28
11h11h

Deux ou trois jours en solo c'est déjà significatif ... mais il y a plus long


Je rajouterai que, pour que la navigation en solo soit un plaisir, il faut avoir le bateau adapté, pas forcément grand ou confortable mais bien accastillé: les winch ST bien dimensionnés, les ris autos, un guindeau pour les mouillages et surtout un pilote auto indéfectible.

Avec mon ancien First 25 c'était un peu une mission, les winchs trop petits et pas ST (ou le génois trop grand), la barre dure et le pilote de barre franche merdique. Avec mon Bongo actuel c'est un autre monde et tout se fait avec une grande facilité.


Hello,
L'avantage en solo, c'est aussi qu'on s'organise comme on veut au niveau du sommeil.
En couple, il faut parfois(souvent?)gérer les angoisses(parfois légitimes)de sa partenaire.🙄🙂


Imarra:Ah bon ?Je n’ai jamais eu à gérer une angoisse quelconque 😂·le 06 nov. 20:10
Pat45:Oh la la...tu as eu de la chance!Mon ex femme pleurait de temps en temps à chaudes larmes, assise dans le fond du cockpit...Mon equipiere de l'année dernière combattait courageusement sa trouille à coups de grandes lampées de Vodka, se promenait avec sa bouteille d'eau bénite dans une main(très dangereux, ça s'est finit par une gamelle et une côté froissée )!Une fois la bouteille de Vodka vidée, elle avait parfois des exigences que je n'étais pas en état de pouvoir satisfaire!🤣Mais bon, ça fait des souvenirs...·le 06 nov. 22:12

quand j’étais jeune et incompétent, je rêvais de solitude et de courses au large.

Maintenant que je sais être seul, plus du tout.

Si je devais être seul aujourd'hui, je crois que je serais seul au port , sans but. je bricolerais en permanence un bateau déjà au top pour un voyage autour du ponton...


Pour aporter un autre son de cloche,
Autant en cotier (nav de 24/48h max) j'ai adoré etre en solo, on rencontre plus facilement du monde et des situations rigolote je trouve. Fin pareil que n'importe quel voyage seul.

Mais ma seule traversée seul un peu longue (2semaine) je me suis profondément ennuyé, rien d'autre a faire que lire (ce que j'adore! Mais bon pas 14h/jour). Ducoup j'ai bouffé un bouquin par jour.

Bon les conditions étaient pourri, 25/30knt au près, de la flotte quasi en permanence sur les 10 derniers jours... Pas d'autre position possible que couché. (Sur un 8m) , les draps trempé d'eau de mer..
C'était dur, et cette traversée m'a apporté pas mal d'humilité (et d'humidité 😀) je me pensais plus costaud que ca.

Je retenterais avec une nav plus sympa, peut etre que que je changerais d'avis.

Ne pas oublier que nous sommes des animaux sociaux, la présence de nos congénères est vitale a notre santé mentale.
(Même si ils nous cassent parfois les noyaux).


Now:C'est sur que dans ces conditions (humidité++, ...) il y a de quoi ne pas apprécier !·le 06 nov. 19:35

Je suis un peu trop hedoniste pour aimer naviguer seul. J'aime bien les bons petits plats, le bon vin et tous les plaisirs qu'on partage avec une compagne. D'autant plus qu'en traversée, on a le temps de prendre son temps pour faire durer ces plaisirs. Les dauphins ou autres dorades coryphenes sont rarement dérangés par les manifestations bruyantes de ces plaisirs (en tout cas, il ne le disent pas) et, hors contrées froides, dans lesquelles se rechaufer mutuellement peut aussi être un objectif, la navigation se pratique le plus souvent dans le plus simple appareil, ce qui facilite les choses.
Donc non, naviguer seul, tres peu pour moi.


philthecat:Ha ! Je ne suis donc pas tout seul à naviguer tout nu ! ;-)·le 06 nov. 17:12

Je me souviens lors du "convoyage" de mon bateau de la Normandie vers la Baltique, au début on était à 4. L'équipage était plus lourd à gérer que le bateau. Le sentiment d'être un "gentil organisateur". Ensuite, pour la plus grande partie, j'étais juste avec mon fils aîné dont le passe temps favori est d'être sur la couchette en V à l'avant le nez dans son téléphone. Il n'en strictement rien à faire de la navigation. Il sort de la que quand ça secoue trop ou quand il n'a plus d'internet ou si il a très faim. Quelle calme...:-) Cette partie de la croisière était fantastique, j'ai vraiment bien profité de la navigation comme d'autres ont écrit plus haut. Un peu comme avoir un chat domestique qui pionce quelque part sur une voile mais qui tient compagnie 2 heures toutes les 24H. Avec ma compagne c'est super clair, elle tout ce qui l'intéresse c'est les escales, sont truc c'est de me rejoindre aux escales et rien qu'aux escales. A la rigueur 4 heures de nav par mer calme. Il vaut mieux être un peu contemplatif pour naviguer, elle est une boule d'énergie, elle s'emmerde après 3-4 heures.
Mon grand projet est de faire une partie de la Norvège, l'Ecosse, Faroe et un cinglé en moi-même me murmure parfois des conneries (Groenland !?). Tout cela seul bien entendu. Au moins en partie. Il y a aussi une dimension "défi", crise de 2/3 (3/4?) de vie. Je viens d'un milieu familial/culturel ou la valeur pivot est souvent la trouille (très belge ça, la rue d'à côté c'est l'exotisme et le danger). Besoin de m'exposer, de me sentir vivre. Quelqu'un ici aurait le guide Imray Faroe, Iceland, Greenland écrit par Willy Kerr ? Il devient introuvable.


Bonjour... Encore une fois merci à tous d'avoir répondu à mon post. Super chacun y va de son ressenti... De ses expériences personnelles... Y'a pas de certitudes..... Super et remarquez y'a pas de frictions... Pas de gens qui ont raison ou tord... Juste des ressentis personnels....
Jean


C'est aussi quand les équipier(e)s ou ami(e)s sont partis que ça fait tout d'un coup un grand vide .
Plus de bruits de conversations,de rires... ça fait tout drôle un moment ce contraste.
Naviguer seul aussi quel plaisir !
Un autre monde ,de l'autre côté du miroir...
Surtout sur les grandes traversées loin sans personne, où la veille est légère comme le sommeil...
En naviguant seul j'ai souvent écrit pour mes chéries des livres de bord ,ou pour ma mère simplement.


Pour l'aptitude au solo il suffit probablement de voir si on a tendance à se suffire à soit-même sans trop de soucis à terre & si on est sensible à la beauté de son environnement. Dans mon cas ces deux cases sont cochées. J'aime beaucoup la compagnie d'une seule personne, à 4 ça commence à me peser un peu au bout d'une semaine, rien de dramatique mais irai chercher le calme quand possible. Si je suis parmi un grand nombre de personnes (grand groupe, disons 20-30), j'aime, ça me stimule mais si c'est bruyant comme une soirée ou l'espace est confiné après plus ou moins 2-3 heures le plaisir d'être la laisse graduellement place à la saturation et suis contend quand je pars. D'autres seront la comme un poisson dans l'eau sans limite dans la durée.


De notre coté, on navigue 90% du temps en couple, ma petite femme etant aussi passionnée que moi... ce qui est amusant chez nous c'est qu'autant il peut arriver d'avoir des tensions a terre, autant il n'y a jamais eu aucune tension entre nous sur l'eau !!!
Pas de capitaine entre nous, pas d'ordre, on sait tout faire tous les 2 : un réel bonheur !!!

Mais... j'ai fait une experience de 2 ans en mini 6.50 et forcement les courses sont en solitaire (meme s'il en existe en double).
Donc le solitaire... en fait j'aime bien, mais au bout de 24 h, ma moitié me manque... alors j'ai decidé d'arrêter et nous avons acheté un 40 pieds... (ca change...)

Finalement ce qui me plait dans la voile c'est aussi le partage de cette passion, et comme le dit si bien ED850, un bon vin avec des copains c'est trop cool aussi !!!

Bref, un convoyage solo ok, mais pas trop longtemps...


Phare de Sant Joan de Labritja - ES - 27 juin 2021

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