Quelle serait pour vous la panne qui vous ferait renoncer ...

je ne vois pas en quoi une panne de feux de navigation t'empêcherait de partir, vu que tu ne connais pas le RIPAM (ou COLREG).

la VHF fixe est obligatoire au large, mais tu l'ignores également, certainement.

:-)

Facile.

Exemple de cet été.

On est samedi soir. Erendil est à l'ancre devant le club de voile. On a passé la soirée à le charger de tout notre matos et de l'avitaillement. On pars le lendemain, avec l'idée d'aller revoir Elbe. On se dit qu'on va dormir à la maison pour la dernière nuit. Alors je pars mettre Erendil à la bouée, à 700 m de là. Il fait nuit noire, pas de lune.

Je trouve facilement ma bouée dans le noir, il n'y a pas de vent. Mais je merde en l'attrapant. Je ne vois pas grand chose, et je n'arrive pas à choper les aussières et la bouée passe sous le trampo. Pas grave, je retourne au moteur pour recommencer la manoeuvre.

J'accélère, sans doute un peu trop, et surgit de la nuit, devant moi, mon voisin cata. Je l'évite, et je tape celui d'à coté.

Les étraves d'Erendil sont trés fines en strat, derrière une cloison étanche. J'entend bien le crac. Je connais bien ce bruit, cela m'est déja arrivé une dizaine de fois. Je suis effondré.

Je choppe la bouée, je pars en annexe voir le voisin, qui n'a strictement rien.

J'ai trop les boules pour aller voir les dégats. Alors je rentre direct en annexe au club de voile et annonce ma connerie à ma femme.

La nuit portant conseil, le matin j'ai réfléchi et on pars pour la zone de carénage des Embiez. Il me reste de la peinture rose du printemps, j'ai du bibiais et du mix fill dans mon placard, les outils nécessaires et ils vendent de la résine chez le ship.
Et j'ai trouvé une plaque de mousse PU chez Leroy. La réparation m'occupera jusqu'au vendredi, mise à l'eau, nav jusqu'à la Plage d'Argent. Et le lendemain, 10 jours non stop de mistral.

Et voila comment on passe 4 semaines à Porquerolles et dans le coin au lieu d'aller à Elbe.

Bon, la panne moteur c'est parceque je suis une chochotte bien entendu.
Vers la fin des années 80 j'ai participé à un convoyage d'un voilier de 16m au doux nom de Sululu Ya pili (veux dire "le plan B" en swahili, le bateau appartenant à des planteurs kenyans (d'origine british)).
Le moteur ne fonctionnait pas, le skipper s'est dit qu'on trouverait bien un moyen de le démarrer en cours de route. Il n'a jamais fonctionné sur tout le trajet. On a quand même fait 2'000 milles avec ce bateau et arrivé à bon port. On était 4 à bord, deux quarts de 2 personnes. On a fait 3 escales.
Bon, il y avait une bonne réserve de PQ, nous n'étions pas des sauvages ;-).
Point marquant dont je me souviens, des yaourts hors frigo se conservent un bon 2 semaines après la date de péremption indiquée. Les oeufs c'est pas mal non plus dans le domaine.

Je sais pas de trop, car déjà dans votre liste j'ai pas grand chose. Mais l'histoire du PQ, c'est arrivé à un couple qui avaient mis 45 jours pour la transat(un fil ici sur un blog qui avait la poisse?), la dame était angoissée par l'éventuel rupture de stock!

Hello,

Une panne moteur avant de partir, sans doute que ça me fait reporter. Si c'est pendant, on se débrouille pour continuer sans, ça m'est arrivé plus d'une fois avec mon ancien bateau avant remotorisation, il tombait tout le temps (littéralement) en panne ou plutôt il tombait en marche de temps en temps mais pas longtemps 😁. Bon ça apprends les manœuvres à la voile, mais c'est vraiment très chiant ...

Pour le pilote, si on est en équipage, ça va, sinon, en solo, je ne part pas sans pilote fonctionnel.

Pour le reste on se débrouille.

Vous avez oublier une voie d'eau.....

Panne de rhum. Non négociable.

Expérience vécue l'an dernier : la panne de pilote.
Parce que barrer h24 sur trois traversées de 48h chacune pour aller de Gruissan à la Grèce, et retour du même, c'est plus des vacances.

Le bestiau a eu le bonheur de tomber définitivement en caraffe lors de la première traversée (vers Bonifacio), ce qui fait que la croisière en Grèce s'est tranformée en croisière en Corse. C'est pas mal non plus, et puis à Cargèse on n'a regardé que l'église orthodoxe, on n'a pas tourné la tête de l'autre côté, pour faire semblant ! ^^

Pour le reste, à part le groooos souci moteur ou le groooos souci de gréement, on se débrouille sans.

Une panne sexuelle…ca compte.?

Ok ok je sors 💨💨💨💨💨

une gréves chez les revendeurs de vodka

Et la panne de coeur, vous connaissez ?
J'ai vécu ça avec un pote largué par sa nana... départ transat retardé et équipier bourré dans sa couchette ,pas vraiment efficace le premier jour, mais il a fait son quart comme un grand .
C'est le proverbe "panne de coeur tu pars pas à l'heure !"

L'autre jour, ma femme choppe le COVID. Fièvre et tout. On partait pour une petite traite de 400'. J'ai hésité, mais la météo nous prévoyait 15 kn travers sur toute la route. On est bien vaccinés. J'ai hésité, me disant que si j'ai 40° en traversée incapable de rien faire, ça serait chaud.
Et puis c'était trop tentant, il faisait beau et donc, on est partis, elle s'est remise tout de suite et j'ai pas été malade.

Si on revient à la question initiale, "une panne qui vous fait renoncer à une croisière prévue de longue date", je répondrai que ça dépend de la croisière. S'il s'agit de partir sur quelques jours en côtier, cela n'a pas grand chose à voir avec un départ sur plusieurs jours en hauturier. Cela dit, je pense qu'effectivement, la panne moteur est - malheureusement - le plus emmerdant, eu égard à ses conséquences sur la production d'énergie électrique et bien sûr de propulsion en zone portuaire. Cela paraît bien futile quand rétrospectivement on se rappelle les conditions dans lesquelles on a appris à naviguer en côtier et en hauturier en l'absence ou en la très faible puissance de propulsion thermique ! En tout cas, me concernant, la panne de pilote automatique n'est certainement pas rédhibitoire puisque le régulateur d'allure est à poste et couvre 80 % des temps de pilotage. Reste les heures moteur en situation de pétole où le recours au pilote auto est bienvenue. C'est ce qui nous est arrivé, de retour des Açores début aout. Panne de pilote, et pétole totale. Bon ben on barre au moteur en bloquant la barre qu'on rectifie toutes les 2 mn... et quand on en a marre, ben on coupe tout et on va se coucher ! Et quand le vent revient, quel bonheur que de voir l'aérien agir sur la pale du régulateur et mener le bateau sur son cap... et des pannes de régulateur, j'en ai jamais eu (de moteur, si !)
Bien sûr pour du hauturier on s'assure avant le départ du fonctionnement optimum de tout l'équipement de bord, et s'il faut décaler de quelques jours le départ pour faire face à la panne, on l'accepte plus facilement que pour une nav de quelques jours où on fera à la bonne franquette.
Et puis parfois survient une "panne" qui en cache une autre... plus grave. Exemple. Il y a deux ans, en partance pour les Açores. Quelques jours avant, remontant le bateau de St Malo à la pointe Finistère, l'enrouleur de génois se bloque, on force un peu et on finit par arriver à l'escale. Bon, il faut régler le pb avant de repartir pour la traversée (une "panne" qui doit impérativement être réglée avant un nouveau départ). Pb de roulement dans le tambour d'enrouleur, on trouve l'atelier méca qui nous fournit la pièce, on remonte le truc, ça marche impeccable. On repart cap sur la Corogne où on arrive sans pb, avec mon équipier qui débarque dans ce port. Je repars, cap direct sur les Açores, en solo. 3 jours après, dans la nuit, avec un vent qui est monté progressivement à 20-25 nds, un grand "chlangk". Ben c'est l'étai qui vient de rompre ! Par bonheur, l'étai largable est à poste (en prévision du vent qui va refuser et forcir et avec le solent prêt à être envoyé) il n'y a aucune conséquence pour le mat et le reste du gréement. Il est plus que probable que le pb d'enrouleur de plus en plus résistant à l'enroulage a forcé sur l'étai jusqu'à sa rupture (au sertissage ne tête de mat), et ce malgré l'intervention pour changer le roulement avant le départ. Donc voilà comment une panne constatée et réglée, en a masqué une autre beaucoup plus grave sur le plan des conséquences en terme de démâtage possible.
Autrement dit, en conclusion : on peut toujours régler toutes les pannes avant le départ, cela ne vous protège ne rien de ce qui peut arriver en mer... et là, ça vous met clairement dans la situation où vous vous interrogez sur le pourquoi du comment vous vous trouvez dans cette situation, au milieu de nulle part, et qu'on ne vous y reprendra plus jamais, que promis, de retour à terre, c'est terminé de vous faire ch.. de cette obsession de la mer, source d'emm. à répétition...panne qui une fois réglée (ou contrôlée), vous fait totalement oublier les promesses proférées quand vous étiez au fond du trou.
That's all folks !

Une filière cassée, ça empêche de partir naviguer?

Une fois, je viens à bord pour charger les courses en vue d'un départ plus tard dans la journée.
Je remarque au premier coup d'œil que la filière bâbord est cassée, le bateau d'a coté à accrocher mon pare bat et ça à tirer dessus. ... merde, naviguer sans filière, c'est pas top, et c'est de ma faute, elle était passablement usée je devais la changer depuis un moment et puis ça m'est sorti de l'esprit...

Bon, j'ai un reste de drisse dyneema assez long dans un coffre, ça passe tout juste dans les chandeliers, une manille d'un coté, un nœud de l'autre, 10 min après je commence à ranger les courses et on partira comme prévu. Je me suis dit que je remplacerait par une vraie filière dés notre retour ... c'est resté en place des mois, il fallait juste la retendre de tps en tps.

Mon équipage ne c'est rendu compte de rien il a fallut que je leur fasse remarquer la différence, j'ai eu juste droit à un "ah oui" distrait.

Bon, donc la filière cassée, non, ça n'empêche pas de partir.

Une fois à Cayenne je ne suis pas parti car une fois les voiles levées, l'ancre relevée...je ne suis pas parti car j'étais échoué pour cause de marée basse...c'est malin <<••>>

Et pour répondre à la question, une panne d'oreiller...🤣

Rien du moment que ca ne touche ni le greement ni les voiles , ni le systeme de barre, ni le pilote....le guideau peut aussi etre tres genant mais pas redhibitoire
Pour le reste on a fait par exemple de Valdivia( chili) jusqu'a ushuaia, sans moteur car volvo et ses installateurs etant des nuls le moteur neuf au depart ( 1000h au chili) etait naze +> plus de compression reparé a ushuaia...mais on avait une annexe rib + 6ch pour certaines manoeuvres finales et meme se dehaler dans le calme (3nds sur eau plate)..
On est tombé aussi en rade de pilote ( autohelm 6000 = de la merde aussi), mais a partir de panama jusqu'aux galap...la on a fait venir un pilote neuf des US.
Encore des droleries: la ferrure de tete de mat de l'enrouleur a peté dans une depression tropicale vers Pitcairn..heureusement je porte toujours un faux etai et un etas de trinquette ( reparation de securité en mer + reparation au gambiers=> j'avais la piece en spare).
Je crois qu'il faut passer outre certaines casses , mais aussi avoir les bonnes pieces et le bon outillage pour se tirer d'affaire seul. J'ai eu plain d'autres pannes et casses pendant et apres mon TDM, mais toujours pu reparer grace a cette precaution...Bien sur, ca alourdi le bateau , le matos prend beaucoup de place et il doit etre bien rangé et amaré..
Et je profite de ce fil pour redire qu'il faut en nav lointaine ou pas avoir des echelons de mat et de quoi s'assurer pour travailler la haut meme en mer formée: baudrier casque, technique d'assurance , condition physique...
Par exemple le pire emmerdement arriva en face les calanques => coulisseaux a billes de la GV coincés a mort par 20-25nds => 1h et pas mal de bleus pour descendre la voile et aller au mouillage.

Panne de ... bière ! 😁
Plus sérieusement, au mois de juin : plus d'indicateur d'angle de barre, donc, plus de pilote. Ensuite, dysfonctionnement aléatoire du pilote : remplacement de l'anémo-girouette.
Maintenant, ça va 😊

Je dirais que ça dépend quand-même de la taille du bateau et du programme.

Pour du côtier sur mon 28 pieds, en dehors d'un problème majeur de gréement, je pars.
Sans moteur, sans électronique, sans vhf, sans pilote, sans chiottes, sans frigo, sans guindeau, sans batterie, ça empêche pas de naviguer. À la limite, ça demande juste d'adapter un peu le programme pour pas se mettre en difficulté dans un coin sans vent avec du courant qui porte à la côte et de descendre le spi pas trop tard pour éviter l'affalage scabreux sans pilote.

Pour partir plus au large sur un bateau plus gros, c'est surtout la panne d'énergie, moteur et pilote qui me semblent les plus gênantes.

Hello,

En 2016 une "panne" de safran à bien faillit écourter notre croisière, mais comme c'est arrivé après le départ, on à du se débrouiller.

J'avais changé la bague inférieure du palier auto alignant du safran quelques temps avant avec un problème de taille qui m'avait obligé à adapter en comblant le jeux tout autour de la bague sphérique.

Quelques temps plus tard arrive les vacances, on a traversé direct de Toulon vers la Sardaigne sans problème mais dés le lendemain de notre traversé, je m'aperçois que la barre à un jeux assez important ... verdict, l'adaptation sur la bague du palier inférieur n'avait pas tenu et le safran bougeait dans le palier.

On était parti pour 4 semaines et je ne me voyait pas tout faire avec ce jeux dans la barre sachant qu'un grand safran sous l'eau engendre des efforts très importants. Malgré ça je ne me voyait pas non plus chercher un endroit ou mettre au sec, puis faire tomber le safran (il faut une fausse le safran ne sort pas juste en posant le bateau sur sa quille) etc, etc, autant dire plus de vacances.

Après analyse en plongé pour voir exactement le problème, avec un équipier, on à décidé que c'était réparable à flot. Il fallait éliminer le jeux tout autour de la bague.

On c'est mis au mouillage idyllique au nord de Stintino, un genre de grande piscine naturelle avec 3m d'eau partout sur fond de sable, on avait du pot il faisait un temps très calme, on a donc découper dans la boule de mouillage noire plein de petite calles en plastique rectangulaires, puis on à passé une bonne partie de l'après midi en apnée à positionner ces calles tout autour de la mèche sous la bague puis à faire un brellage solide pour maintenir ces calles sur la mèche. Les calles étaient bloquées entre le safran et la bague donc ça ne pouvait pas bouger ni par le haut ni par le bas. Cela à eu pour effet de remonter la bague dans le palier et de supprimer tout jeux indésirable (la bague est sphérique et le palier aussi donc ça callait la bague en haut du palier) C'était crevant comme réparation, mais plus aucun jeux et quelle satisfaction quand après une bonne nuit de repos on à levé l'ancre pour un test et constaté que ça tenait parfaitement.

On à fait toute la croisière comme ça dont un bon coup de vent au retour dans les bouches de Bonifacio à jouer à saute mouton sur les vagues au près serré. La réparation est même restée en place près d'un an jusqu'au carénage suivant ou j'ai rechanger la bague.

Donc, jeux dans le système de barre = ça non plus ça n'empêche pas de naviguer (enfin dans ce cas la au moins) ... 👍

Avec la liste faite dans le post de départ... aucun bateau de location ne quitterait jamais le port !!!

...Mais lorsqu'un imprévu survient en mer, savoir se débrouiller en mécanique, électricité, voilerie... est notre plus grand atout.