Un mouillage d'ENFER!

Mon bateau a quitté la Martinique le 28 Novembre sur un cargo et je l'ai récupéré à AUCKLAND (AKL) le 7 Janvier.

J'ai largué les amarres le 18 pour Great Barrier Is. à 50 mn au N.E. de AKL.
Belle navigation sur le même bord. Des vents forts sont prévus dans 3 jours ce qui est inhabituel ici en plein été.

Cette île est la 3° plus grande de la NZ après Stewart tout au Sud et Chatham au large Est: 43 kms de long avec une petite mer intérieure, Port Fitzroy. Splendide.

Je pose ma remarquable ancre Rocna sur moins de10 m de fond sur la côte Est de l'île Kaikoura qui ferme la baie à l'W et à l'abri du vent de N. prévu.
Le lendemain, temps superbe et je fais un petit lancer de leurre pour avoir 20 secondes plus tard un Kingfish de 4 à 5 kgs dans le cockpit.
Par Passage Weather et SailGrib, (carte Sim pour datas sur tablette) la tempête est confirmée et un ami Kiwi d'AKL me contacte pour m'alerter. Je suis bien protégé du vent du N. attendu.
Le 21 en fin de journée, les premières rafales tombent des falaises suivies de calmes silencieux.

La nuit tombée, je rallonge le mouillage à plus de 50 m. et le cirque commence. Le baro chute de 7 mb en très peu de temps. Rafales à 50 knts. Nous étions 3 voiliers et l'un est parti en catastrophe.

Je reste dans le cockpit avec mon projecteur. Vers 3 h. un grand bruit dans le gréement car un gros oiseau vient de s'y écraser et tombe à côté de moi. Je vois aussi quelques bateaux errants dans la baie tous feux allumés. Pour moi, tout va bien (!) , les rafales sont terribles mais suis à l'abri des vagues. Vers 5 h. je m'allonge sur ma couchette et m'endors.
45 ' plus tard je me réveille en sursaut car le bateau est à 200 m de mon abri! Le jour se lève à peine. J'ai de la marge car la baie est grande mais avec un haut fond au milieu. Tof 1.
Sur des fonds de 20 m je largue tout (70 m) mais ça n'accroche pas.. C'est l'enfer avec des coups de gîte violents. Avec le guindeau j'essaie de récupérer du cordage mais il va chauffer et se mettre en rideau.
Je suis maintenant obligé de surveiller le récif qui devient un grand danger et j'arrive à m'en écarter suffisamment pour poursuivre mes tentatives de récupération de mouillage.
Après plus d'une heure de bataille, j'ai ressorti à la main presque tout mon cordage mais je commence à être épuisé. J'ai une main en sang et une jambe traumatisée. Je descends dans le carré pour m'alimenter de biscuits, raisins secs et d'eau. Il faut dire que le soir je ne dîne que d'un yaourt et de 1 ou 2 fruits...

Je vais mettre 2 h 30 pour nous sauver, le bateau et moi! J'ai dû faire 60 ou 70 aller-retours entre le cockpit et l'étrave, souvent en rampant. Voir le plus gros de mes efforts sur la Tof 2 qui se produit sur une centaine de mètres au sud du haut fond. Un gros motor yacht est passé à côté de moi mais je n'ai même pas voulu le regarder! J'ai réussi à remonter une partie de la chaîne en laissant 10 m et l'ancre à pic. Le vent a commencé à s'atténuer et j'ai pu revenir à mon mouillage distant de plus d'1 mille, en marche arrière. J'ai simplement reposé l'ancre et le reste et me suis occupé de ma pomme. Jamais je ne me suis senti aussi épuisé. Mes jambes ne me tenaient plus et j'avais mal partout.

La fin de l'histoire: quand j'ai quitté Great Barrier et ramené l'ancre au davier elle était affublée d'un seau avec son cordage bien fixée autour du timon et d'un fil électrique; Tof 3.
Merci au connard qui ne voyait rien plus loin que son pif.

En plus de 50 ans de navs, jamais je n'avais vécu un mouillage d'une telle férocité malgré mes nombreuses fréquentations de mistral, bora, meltem etc. Dans la journée, toutes les communications étaient rompues et l'île sans électricité était isolée totalement. Deux jours plus tard, le grand quotidien national, le NZ Herald titrait "The wild storm", la tempête sauvage. A AKL, des milliers d'habitants sans électricité, des centaines d'arbres abattus, des voitures écrasées, des accidents et des blessés. Liaisons maritimes annulées. Heureusement, le pire était arrivé la nuit.
Un container de 2T200 sur un train à l'arrêt renversé. Force 10 à 11. Kawau Is. 50 nds permanents. Mon île était en plein sur la trajectoire du phénomène. Avec mon anémo portable suisse au mouillage, j'avais mesuré quelques rafales mais ensuite ça n'était plus possible et je ne sais pas ce que j'ai pu encaisser aux pires moments.

Après cet épisode, j'étais heureux de m'en être sorti tout seul et avec chance, lesté de mes 79 ans. Rien de mieux pour booster un vieux!

L'équipage
09 avr. 2017
09 avr. 201716 juin 2020

Belle aventure,

ça me rappelle le jour ou, en Irlande, ma Fob s'est plantée dans un casier.
Je n'avais pas de guindeau et ne comprenais pas pourquoi j'avais tant de mal à la remonter ! Avec une gueuse en béton de 20 kg, ça s'explique !

09 avr. 2017

Alors là, chapeau bas pour ton âge !
Je te souhaite encore plein de belles navs

09 avr. 2017

Hello,

Très impressionné par ta résistance aussi bien morale que physique.
Merci pour la leçon.

Continue !
Amicalement.
FX

09 avr. 2017

Pareil que fxvt
Bonnes navs!

09 avr. 2017

:pouce:

09 avr. 2017

Bonjour Cérigo,

Merci pour ce retour d'expérience et heureux que tout ce soit bien terminé pour toi.

Pour compléter ton témoignage pourrais-tu nous dire quelle longueur et calibre de chaîne avais-tu ?

J'ai vu que tu avais une Rocna 25 kilos - qui est déjà bien surdimensionnée par rapport aux abaques de Rocna au regard de la taille et du poids de ton voilier.

Comment as-tu fais pour remonter un tel poids à la main dans ces conditions ?

Merci pour ton retour !

Cdt

09 avr. 2017

Bonjour,
Rocna 15 kgs, 30 m de chaîne de 8 et 40 m de câblot de 18.
Tu vas trouver que 10 ou 20 m de plus de chaîne serait judicieux. Je le pense aussi mais mon bateau et moi-même sommes des accros de
de remontée au vent. Il faut ajouter déjà 10 litres d'essence stockés en permanence dans la baille à mouillage. Il m'est ainsi difficile d'envisager d'alourdir encore l'avant. Je me résoudrai peut-être à 10 m de plus. En NZ, beaucoup de fonds sont à moins de 10 m. D'autre
part j'ai une bonne expérience de la Rocna et je suis quasi sûr
que si elle n'avait pas été pourrie par ces déchets, elle aurait tenue le coup. Mon erreur a été d'aller m'allonger sur ma couchette pensant ne pas m'endormir et continuer d'écouter les éléments.
Cordialement

09 avr. 2017

Il me semblait bien que La ROCNA ne pouvait pas être la cause de tes difficultés, cette ancre ne m'a jamais laissé tomber. :pouce:

Pour ton mouillage, pourquoi ne pas ajouter 20 mètres de cablot 3 torons, ça règlerait le problème de La touée sans ajouter trop de poid dans la baille à mouillage?

09 avr. 2017

Salut Hubert,
Tu as quitté les Antilles pour l'autre bout du monde et tu as eu droit à un super baptême ! Bravo tu t'en tire bien et tu es encore super solide. Bonne navs chez les Kiwis.

09 avr. 2017

salut l ami ! encore une putaing d expérience ! :coucou:

bonne continuation ! :pouce:

09 avr. 2017

Et après , tu vas sur la N.Calédonie ??

09 avr. 2017

Bonjour Catana,
C'était la 7° ou 8° fois que je venais en NZ que j'adore.
Mon fils unique est revenu travailler à Nouméa qu'il avait quitté il y a plusieurs années pour cause de maladie. Il ne veut plus remettre les pieds en France ce qui m'a incité à me rapprocher de lui sans délai. J'ai ainsi décidé de venir terminer ma vie de plaisancier en NZ car je trouve la NC que je connais bien, peu attractive pour la navigation. sans parler du climat tropical pendant l'été. Et après 20 ans de Caraïbes, il était temps pour moi de changer d'air...
Après mon épisode de Great Barrier, il est venu pendant ses vacances naviguer 3 semaines avec son père et il était très ému de retrouver le bateau où il s'était retrouvé à l'âge d'un an!... Il va en avoir 42.
Bien amicalement à Toi en souvenir de notre rencontre au Marin.

09 avr. 201709 avr. 2017

Super , j imagine de belle nav , et un climat plus cool

Amuse toi bien
Pascal

09 avr. 2017

bravo l'Ancien qui a toujours son mordant
!!! (rocna c'est plus ce que c'était!!) :bravo: :bravo: :bravo:

09 avr. 2017

Salut Hubert
les vieux de Port-Miou .... ont encore une sacrée résistance dans ces conditions extrêmes... en plus en solitaire !!
bonnes futures navigations en NZ ..

Michel

:pouce:

09 avr. 2017

Merci Tamea;
J'avoue que je me sens assez privilégié de pouvoir encore naviguer en solo comme je le faisais à l'achat de mon Gladiateur il y a 40 ans. Mais ça ne va pas durer autant que les impôts! J'essaie de ne pas trop y penser et j'en profite...
J'espère que ton 37' est en bonne forme comme toi même.
Bien amicalement.

09 avr. 2017

:bravo:
Pour l'épisode d'enfer... et aussi de cette bonne idée de faire "déménager" ton gladiateur pour te rapprocher des tiens !
Exemple d'adaptation à suivre...
Moi qui rêve de NZ depuis toujours, j'envisage un voyage en cargo vers là-bas, à partir de la Colombie.
;-)

09 avr. 2017

chapeau :bravo:

10 avr. 2017

Merci de ce partage et le plein de bonnes choses en NZ pour toi et Cerigo :pouce:

10 avr. 2017

Alors la je ne sais pas quoi écrire...

Ah si. Un GRAND merci à toi que je ne connais pas mais cet écrit est une leçon et ça me redonne du peps moi le gamin de 53 piges qui a des courbatures après avoir simplement re-gréer le bateau hier...

En plus la Nz et pour des raisons admirables!

:bravo: :pouce:

Bonne continuation et profites !

10 avr. 2017

Bravo,belle bagarre et tu en es sorti vainqueur ! :pouce:

10 avr. 2017

Chapeau Bas pour la réactivité et la résistance. :bravo:
Merci pour le récit. :pouce: Il sert de leçon et d'exemple.

Petite question : as-tu un second mouillage ?

La Nouvelle-Zélande est de nos objectifs de destination dans notre périple...

10 avr. 2017

:pouce: :bravo:

10 avr. 2017

Bonjour Cerigo et grand merci pour ce reportage haletant!
Tu dis que le guindeau était en rideau, pourrais-tu nous préciser comment et avec quel type de guindeau ? As-tu essayé le guindeau en manuel ?
Je suis un p'tit jeune de 65 ans et j'ai un guindeau manuel, et je pense investir dans un électrique.
Bonne nav en NZ !
( j'habite en Guyane , d'où le tutoiement ...)

10 avr. 2017

:bravo: :pouce:
Alors là chapeau bas l'ancien du haut de mes 65 printemps je ne sais pas si j'aurais réussi. Peut-être en utilisant un winch de génois pour remonter l'ancre?

12 avr. 2017

PLutôt utiliser un winch de GV car sur le mat est plus proche de l'avant

30 avr. 2017

oups :reflechi:
Tombé le mat :non:

01 mai 2017
10 avr. 201710 avr. 2017

Félicitation grand......on a tous vécu des "mouillage d'enfer" et quand cela arrive c'est très difficile....moralement aussi bien que physiquement....on a peur pour son voilier, pour sa vie....Je me souviens d’un mouillage à la revellata en Corse, heureusement bien abrité par F 8 , le moteur HS, l'arbre d’hélice à 45 ° et voie d'eau que par chance nous avions pu étancher....2 jours sans pouvoir bouger à prier tout ce que nous pouvions que le mouillage tienne.....et par chance, il a tenu....l'ancre avait accroché derrière un bloc de rochers.

Les secours voulaient nous remorquer non pas jusqu'à Calvi ( juste à Coté) mais St Florent par F8 j'ai dit "même pas en rève"....dés que le vent s'est calmé, on est rentré sur le continent, tout à la voile en utilisant le courant ligure pour nous dépaler ( merci à nos écoles de voile) mais se retrouver non manœuvrant sur route de ferry n'est pas une des expériences les plus agréable que nous ayons véçu ( avec une réparation de fortune pour la voie d'eau qui a tenue) ...Bref, heureusement ils étaient prévenus, nous étions sous Pan pan....

Je ne regrette pas le petit verre de Rhum que nous nous sommes enfilés pour fêter notre arrivée à 4 heure du mat quand on a mouillé devant Antibes, là ou se trouvait notre chantier habituel. d'autant qu'un ami venu à notre rencontre ne nous a pas trouvé...Par contre, nous n'avons jamais vu autant de dauphins durant cette traversé comme s'ils venaient nous dire "faut pas lâcher hein"....

10 avr. 201710 avr. 2017

:pouce: :pouce: :bravo: :bravo:
C'est vrai que ça fait réfléchir et que ça donne de l'espoir ...
Chapeau, belles et bonnes naves, Pascal :-)

10 avr. 2017

Respect, CERIGO :) :) :)

11 avr. 201711 avr. 2017

Merci pour vos encouragements.

J'aurais beaucoup à dire sur mon entêtement à encore naviguer, certes par passion mais aussi pour ma volonté de ne pas "m'affadir", m'affaiblir par une activité moindre et évidemment déclinante.
Je réponds ici à quelques questions.

@Tournesol, Il y a 3 ans, j'avais 50 m de câblot que j'ai changé à cause de son vieillissement et les dimensions de ma nouvelle Rocna qui rentrait alors difficilement dans la baille à mouillage. Et comme je préfère mettre mon ancre dans son coffre pour faire une longue route au près plutôt qu'au davier, j'ai réduit à 40 m mon câblot. Que de compromis!

@Gazoree, J'ai un second mouillage avec une Fob de 16 kgs + chaîne et aussi une Fortress de 4/5 kgs. Dans les conditions vécues, il était inenvisageable de sortir ces apparaux qui n'auraient fait que compliquer ma situation.

@DND, Jeune Homme, imagines la tension sur le cordage dans un vent de 40 à 50 knts. avec un voilier de 5/6 tonnes! J'avais beau mettre en marche avant le plus possible puis point mort, le temps d'aller à l'étrave et de défaire le nœud du taquet, je devais avoir 30 secondes au maximum pour remonter 1 ou 2 m.! Il y a une sécurité sur le guindeau qui le protège en cas de surchauffe. Avant ce Lofrans 1000W, j'avais le manuel qui était très utile malgré sa lenteur. Avec l'électrique, il ne faut pas trop compter sur la partie manuelle, c'est quasi zéro. J'ai essayé et toute de suite vu son inutilité dans ce chantier. Le lendemain, mon guindeau fonctionnait parfaitement. Passes vite à l'électrique et tu préserveras tes osselets.

@Okilebo, Les 18 mm du cordage ne pouvait aller dans le winch ST. Mais tu sais, dans ces cas là, tu réfléchis assez peu car il faut agir rapidement ce qui fait que ton cerveau est peut-être moins bien irrigué...
Tu dis ne pas savoir si tu aurais réussi: bien sûr que si! Tu te serais dépassé comme moi qui après ce sauvetage, n'en revenait pas d'y être arrivé.
J'en profite pour ajouter que dans mon récit, ce n'est pas un motor yacht qui est passé à 20 ou 30 m de moi quand je m'affairais comme un malade, mais deux! Et je suis persuadé que si je leur avais fait signe, ils seraient venus à mon aide.
Est-ce de l'orgueil de ma part? Je ne saurais le dire mais je n'aime pas demander un service quand je pense pouvoir me débrouiller tout seul. Et ma devise que j'ai déjà émise ici et sur le terrain est qu'un solitaire doit se dé.....r tout seul.
Jamais personne ne m'aide à monter en haut du mât.

Salutations à vous tous.

11 avr. 2017

Merci pour l'exemple. Je viens de rejoindre le club des septuagénaires et c'est encourageant de penser que mon avenir de navigateur n'est pas encore entièrement derrière moi

11 avr. 2017

:bravo: :pouce:
chapeau bas et respects......

Merci pour ce retour d'expérience, respect !

11 avr. 2017

Bravo ! Ce témoignage m'encourage à vieillir encore, en bonne forme et sur l'eau. :pouce:

11 avr. 2017

pour CERIGO
ayant encore mal a mes vieilles articulations après avoir lu ton récit !!!!!!!!
si je peux soumettre modestement ma contribution :

j'ai a bord une télécommande de " treuil pour camion "acheté 12€ sur internet , montage très facile sur n' importe quel relais de guindeau .... l'avantage : remonter le mouillage ( au moins en grande partie ) depuis le cockpit ....c'est vraiment très utile en solo .....
si tu es intéressé je peux te le montrer a Port -Miou sur mon bateau
bien amicalement
Michel

12 avr. 2017

Bonjour Taméa, Sympa ton invitation, je te contacterai bientôt.

11 avr. 2017

@Cerigo, je ne sais pas ou tu es exactement mais cette nuit ca recommence.... Cook ne passe pas loin, attention si tu es dans une riviere, de 150 a 250 mm de pluie prevue par endroits.

12 avr. 2017

moi qui voulait une maison "de plein pied" pour la retraite .... :mdr: :mdr: :mdr: :mdr:

12 avr. 2017

@Doud01, Bonjour, Merci pour ton avertissement. Il y a 2 semaines j'ai mis ma barque au sec dans un chantier à Whangarei. Je ne pense pas que la rivière puisse déborder jusqu'à lui. Son ber est d'une seule pièce avec 4 appuis latéraux l'enfermant littéralement. Rien à voir avec les stands que j'ai connus aux Caraïbes.
Sur Whangarei on annonce 50 à 60 nds.
On ne peut être tranquille nulle part!...

12 avr. 2017

Merci pour ce récit et un grand bravo. Belle leçon de ténacité. C'est encourageant pour les années à venir ...
C'est toujours facile de trouver des idées ou des conseils après coup.
Mais en prévision d'un coup de chien, et en s'aidant de l'annexe, est ce que étaler un 2ème mouillage en parallèle avec le 1er est une bonne idée ?

12 avr. 2017

Merci pour le témoignage, c'est toujours enrichissant.
A l'annonce de la météo, pourquoi ne pas avoir empenneler la deuxième ancre sur ton mouillage ?

12 avr. 2017

Merci de ta réponse Cerigo.
Ton récit est incroyable et notre petite famille se demande dans ces circonstances, si on aurait préparé le second mouillage au cas où...
L'empenneler, ou le mouillage l'un derrière l'autre ?

12 avr. 2017

Je comprends bien les raisons de toutes ces questions sur mon mouillage. Elles sont justifiées.
Il y a plus de 40 ans, mes 2 bateaux précédents étaient équipés de la vraie CQR, (Wauquiez me l'avait livrée aussi) qui à l'époque était l'ancre la plus efficace. J'ai pratiqué plusieurs fois l'affourchement et l'empennelage.
J'avais vite abandonné l'affourchement (je ne sais pas si c'est du bon français) car trop compliqué en cas de nécessité de tout relever en urgence.
Empenneler est plus simple et sans doute aussi efficace.
Mais là aussi, il y a le même problème que le précédent.
Quand j'ai abandonné ma CQR sur mon Gladiateur au profit d'une Delta, j'ai toujours utilisée cette dernière toute seule, même sous des grains caribéens violents. Je n'ai pas eu d'ennui dans cette configuration "minimaliste" sauf à 2 reprises: grande serviette de bain et large moquette! Et avec la grande serviette de bain, j'avais failli perdre mon bateau à St Martin.
J'ai une ancre Rocna que je considère d'une efficacité incroyable et c'est pour cette raison que je n'ai même pas envisagé de pratiquer l'empennelage à l'approche de cette tempête.
Tout ce qui précède n'est pas une justification de mes décisions ou de mon attentisme. Je livre simplement mon vécu et il est vrai que j'ai posté cette histoire pour faire voir aux plus anciens qu'il n'y avait pas de fatalité à l'emprise des années. Je ne le regrette pas puisque plusieurs d'entre eux ont en saisi la portée.

12 avr. 2017

Bravo pour le témoignage qui peut nous aider à penser qu'on a encore quelques années à naviguer malgré l'arthrose et qq petits soucis d'usage..
Dans les eaux chaudes je fais toujours un petit plouf sur l'ancre, surtout si il y'a risque..
Mais je n'ai pas compris l'histoire de la serviette de bain et de la moquette...
Bonne continuation !
Jakez

12 avr. 2017

Respects et merci pour le retour d'expérience pour les p'tits jeunes comme moi !

:pouce: :-D

12 avr. 201712 avr. 2017

@Linus13, Malgré mes maniaqueries dans le "jeté" d'ancre, avec les marches arrière renouvelées et les contrôles de repères, par 2 fois mon mouillage a été traître à cause de la prise d'une serviette de bain et d'une moquette entre le timon et la pelle. Imparable à moins de plonger et même d'aller gratter en dessous... si il ne fait pas nuit quand tu mouilles.
Quant à plonger à 10 m dans une eau à 16/19° Brrr! :non:

13 avr. 2017

Bien sur je parlais d'eau chaude genre tropicale...quoique qu'avec combi lorsque vraiment nécessaire ...
Bonne navigation tous cas
Jakez

13 avr. 2017
13 avr. 2017

Je n'ai pas compris le récit ...
Comment avoir pu contrôler la dérive et même revenir dans l'abri s'il n'y avait plus de mouillage ? A la voile ?
Ne peut-on pas wincher le bout dans ce cas ?

30 avr. 2017

Papa t'es le meilleur!!!!

01 mai 2017

Bonjour,
Excusez mon fils qui s'est cru sur twiter!
Alors que j'ai refusé à Voiles er Voiliers la publication de mon récit.

01 mai 2017

Je suis plus impressionné encore par la qualité du bonhomme que par la tenue de l'ancre Rocna. Je ne comprends pas pourquoi avoir refusé ce récit à V&V ?

01 mai 2017

@ Gradlon,
Vous êtes sympathiquement aussi excessif et dans l'erreur que mon fils unique «Damopti»!
J'ai dit non à la journaliste de Voiles & Voiliers car il y nombre de vrais marins qui ont des histoires bien plus intéressantes à raconter que la mienne.
J'ai posté mon récit sur H & O pour faire savoir à ceux que j'ai connu aux Antilles et qui me disaient chercher parfois dans les mouillages mon Gladiateur au cul tout bleu (exclusivité!), que j'avais quitté définitivement ce beau plan d'eau.
Je désirais aussi, modestement, faire comprendre à mes frères Anciens, qu'on peut agir avec un peu de volonté pour ralentir, autant que faire ce peu, notre altération inéluctable.
Enfin, je fais mien le dicton: « Pour vivre heureux....».
Bien cordialement.

01 mai 2017

Je préfère le lire sur HéO qu'entre un mille-feuille de publicités.
Merci pour ce récit, je vous envie de montrer ce tonus, cette forme physique et cette détermination !

Phare du monde

  • 4.5 (11)

2022